Mises au point [Mao - Mizuki - Reika - Shohei - Saga - Ibuki - Hyde]

"T'en fais pas, quand il verra pourquoi tu as fait ça, il ne pensera pas à t'en vouloir!"

Mizuki sourit doucement, hochant la tête. Oui, il le pensait aussi... mais c'était tout de même osé, de l'agresser ainsi, il n'avait pas mérité ça. Et il avait du avoir peur...
Le guitariste avait reposé la tête du chanteur sur ses cuisses, glissant ses doigts dans ses cheveux pour les caresser tout doucement, dérivant sur son visage, ses joues, l'observant en souriant. et il ne put s'empêcher de se dire qu'il le trouvait beau. Il l'avait toujours trouvé beau, évidemment. Mais il avait l'impression de le découvrir sous un nouveau jour. Sa peau était parfaite, si douce au toucher. Et ses lèvres... tentatrices? Ah, ça lui rappelait son rêve...

"Les gars... j'crois vraiment que je suis amoureux, en fait..." lança-t-il soudain sans détacher son regard du chanteur toujours endormi.

A ces mots, Shohei avait largement souri. Il était temps!

"Eh bah c'est parfait! Vous allez vous marier, vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants!"

Mizuki éclata de rire. Oui, un beau conte de fée qui plairait sans doute à Mao. Les enfants en moins, cela dit.

Les presque deux heures de trajet s'écoulèrent bien trop longuement au goût de Mizuki qui ne tenait plus en place, pressé d'arriver. Il ne cessait pas de questionner Shohei sur ce qu'il avait loué, la décoration qu'il avait faite, et plein de détails alors que la nervosité montait également. Mao commençait à s'agiter légèrement, il ne faudrait pas qu'il se réveille avant d'être arrivé... et il ne voulait pas lui faire respirer de nouveau ce machin pour l'endormir. Il remercia également Shohei un grand nombre de fois pour avoir pris le temps d'organiser tout ça en 24 heures à peine, faisant déjà une fois l'aller retour une fois pour tout préparer à sa place.

"Ah mais c'est rien. J'ai juste presque passé ma journée entière sur la route. Mais c'est pour la bonne cause, le bonheur de deux personnes que j'apprécie tout particulièrement!"

Ils arrivèrent enfin à destination, Mizuki se dégageant doucement pour sortir, regardant émerveillé le paysage. Il avait eu raison de faire confiance à son musicien, c'était parfait. Celui-ci avait loué un petit chalet au bord du lac Ashi, avec vue sur le mont Fuji.

"Aller, sors-le de la voiture et viens voir l'intérieur!" s'enthousiasma le bassiste en embrassant Reika au passage, lui mettant la main aux fesses par la même occasion comme si de rien n'était.

Mizuki sortit alors précautionneusement Mao de la voiture, suivant Shohei qui avait les clés. Il le conduisit alors jusqu'à la chambre et le blond se figea, soufflé. Il avait vraiment fait les choses bien, Mao allait adorer, il en était sûr...

Des pétales de rose rouge étaient disposés un peu partout sur le lit et sur l'épais tapis blanc qui recouvrait le parquet au pied du lit. Une cheminée trônait dans un angle de la pièce, dans laquelle Shohei avait pris soin de disposer quelques bûches -l'hiver approchait et il commençait à faire froid en fin de journée. Des bouquets de fleurs roses et blanches avaient été disposés au quatre coins de la pièce, ainsi que des bougies qu'il s'occupait à présent d'allumer. Mais surtout, face au lit, une grande baie vitrée qui donnait sur le lac et le mont Fuji au loin derrière lequel le soleil allait se coucher d'ici peu de temps, créant un paysage somptueux.

"Wouah, Shohei, c'est... magnifique... t'as géré!"

"Ah, c'est rien. Content que ça te plaise. Bon, il doit se réveiller quand? Le soleil se couche, c'est le moment idéal là!"

Mizuki se rendit alors compte qu'il avait encore Mao dans ses bras et s'empressa d'aller l'allonger sur le lit au milieu des pétales, consultant ensuite sa montre.

"le médecin m'avait dit environ deux heures pour la dose que j'ai mis... Donc d'ici quelques minutes je pense..."

"Super! Eh bien c'est le moment pour nous de disparaître et de te souhaiter bon courage! Ca va le faire, et bientôt on pourra se faire des repas en tant que couples mariés! On se tient au courant, à plus Mizu'!"

Il lui donna une tape dans le dos pour l'encourager avant d'entraîner Reika à sa suite, laissant Mizuki seul au chalet. Ce dernier sentit alors le stress monter en flèche et essaya de se calmer, sortant de la pièce le temps que Mao se réveille, le guettant par la porte qu'il avait laissée entrouverte. Dès qu'il ouvrirait les yeux et se lèverait, il le rejoindrait discrètement et lui ferait sa demande. Enfin, si les mots arrivaient à sortir...

"Les gars... j'crois vraiment que je suis amoureux, en fait..."

Reika éclata de rire à ces mots. Mieux valait tard que jamais! Il avait fallu le pousser et presque lui ouvrir les yeux de force mais ça avait valu le coup.

"Je te l'avais dit, que vous étiez fait l'un pour l'autre!"

"Eh bah c'est parfait! Vous allez vous marier, vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants!"

Reika lui adressa un regard en coin. Qu'il ne commence pas à lui parler de gamins, c'était hors de question... Et il n'imaginait pas vraiment Mao et Mizuki avec une ribambelle d'enfants qu'ils auraient adoptés. Un chien, c'était bien.
Mizuki se mit alors à poser tout un tas de questions à Shohei sur l'endroit où ils se rendaient, avant de le remercier.

"Ah mais c'est rien. J'ai juste presque passé ma journée entière sur la route. Mais c'est pour la bonne cause, le bonheur de deux personnes que j'apprécie tout particulièrement!"

"Ah t'en fais pas, je te ferai un massage ce soir et je te ferai oublier tous ces kilomètres..." promis Reika avec un petit sourire en coin.

La voiture arriva à destination et ils sortirent, regardant autour d'eux, impressionnés.

"Woh, c'est magnifique ici... Il faut qu'on revienne..."

Il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de sortir de Tokyo et même le Mont Fuji, il n'y avait jamais mis les pieds. Et qu'est ce que c'était beau!

"Aller, sors-le de la voiture et viens voir l'intérieur!"

Reika sursauta en sentant la main de son compagnon sur ses fesses, se laissant embrasser en riant pendant que Mizuki prenait Mao dans ses bras pour le sortir du véhicule.
Ils montèrent dans la chambre, Reika restant bouche bée en même temps que Mizuki. Woh... Il voulait que Shohei lui fasse des surprises de ce genre à lui aussi! C'était superbe. Il faudrait qu'il pense à le laisser organiser les choses, quand ils partiraient en voyage... Mizuki allongea le chanteur sur le lit et les deux fiancés s'apprêtèrent à partir.

"Super! Eh bien c'est le moment pour nous de disparaître et de te souhaiter bon courage! Ca va le faire, et bientôt on pourra se faire des repas en tant que couples mariés! On se tient au courant, à plus Mizu'!"

"Oh ouais! Ca va être trop cool! Bon courage et surtout profite bien!" conclut Reika avant de suivre Shohei dehors, remontant dans la voiture pour reprendre la route vers Tokyo.

Mizuki laissa Mao seul, le chanteur s'agitant déjà dans son sommeil depuis un moment. Il ne s'écoula pas cinq minutes avant qu'il n'ouvre les yeux finalement, se les frottant du dos de la main, sursautant en constatant qu'il était dans un endroit qu'il ne connaissait pas du tout. Il se redressa d'un bond, regardant tout autour de lui. Des fleurs, des bougies, des pétales de rose, une vue incroyable... Où est-ce qu'il était tombé? Il se souvint soudain d'avoir été immobilisé et endormi en sortant de chez lui... Il était tombé sur un fan complètement fou...?

"Qu'est ce que c'est que ce bordel..." murmura-t-il, essayant de ne pas céder à la panique.

Au moins, le cadre était somptueux et la décoration magnifique... Son kidnappeur n'avait pas fait les choses à moitié. Il se leva, vacillant un peu et s'avança vers la fenêtre. Le soleil se couchait c'était magnifique... Mais qui l'avait emmené ici? Mizuki devait s'inquiéter, ils avaient rendez-vous! Il fallait qu'il sorte d'ici et retourne à Tokyo...

"Woh, c'est magnifique ici... Il faut qu'on revienne..."

Shohei eut un petit sourire en coin. Il se doutait que Reika apprécierait, même s'il lui avait dit ne pas être spécialement romantique. Mais pou un jeune couple d'amoureux, c'était vraiment un bel endroit, il fallait l'avouer.

Alors qu'ils remontaient en voiture, il s'éloigna du chalet pour laisser le futur couple en paix, mais ne reprit pas la route de Tokyo, sous l'oeil interrogatif de Reika, et bifurqua pour longer le lac, ignorant ses questions, se contentant de monter le volume de la musique. Et quelques kilomètres plus tard, il s'arrêtait de nouveau devant un autre petit chalet, coupant enfin le son pour se tourner vers le châtain, glissant ses doigts sur sa joue.

"Il est un peu tard pour rentrer à Tokyo, non? Et puis... il faudra bien les ramener à Tokyo eux aussi demain. Et surtout... une nuit en amoureux avec mon beau Reika, je ne peux pas résister..."

Coupant le contact, il lui sourit avec tendresse, sortant de la voiture et récupérant un sac avec quelques affaires dans le coffre, prenant la main de Reika dans la sienne pour l'emmener à l'intérieur.

"Ah désolé, pas de pétales de rose partout et de petites bougies... Il me semblait que t'aimais pas trop ça. Par contre, j'ai pris de quoi s'amuser un peu..." chuchota-t-il en ouvrant le sac et sortant une paire de menottes qu'il lui agita sous le nez d'un air pervers. "mais pour le moment on va voir le coucher de soleil? On a aussi une jolie vue depuis la chambre..."

***

Profitant d'avoir encore un peu de temps, Mizuki vérifia qu'il était toujours bien maquillé, rajustant ses vêtements, replaçant quelques mèches de cheveux. Il n'arrêtait pas de tâter sa poche, se rassurant en sentant la petite boite qui contenait la bague. Quoique'il n'était pas bien sûr que ça le rassure... Ca l'angoissait plutôt terriblement.

Mais enfin, Mao revint à lui, rassemblant ses esprits alors qu'il regardait autour de lui, essayant de comprendre ce qu'il lui arrivait. Il finit par se lever et partir à la fenêtre, complètement perdu.

"Qu'est ce que c'est que ce bordel..."

Mizuki sourit. Forcément, il devait se poser tout un tas de questions, et paniquer encore plus que lui qui ne cessait de jouer avec ses mains, n'arrivant pas à se décider. Rassemblant tout son courage et prenant une profonde inspiration, il poussa doucement la porte et s'avança discrètement derrière lui, le sentant sursauter alors qu'il entourait sa taille de ses bras tout en murmurant :

"Mao... n'aies pas peur, je suis là..."

Installé dans la voiture, Reika se rendit bien vite compte qu'ils ne prenaient pas la route pour repartir sur Tokyo. Surpris, il se mit à interroger son amant qui resta silencieux, montant seulement le son de la musique alors que le sourire de Reika s'élargissait. Il sentait qu'il allait apprécier ce petit imprévu, il faisait totalement confiance à Shohei. Ce dernier se gara devant un chalet, coupant le moteur et la musique, se tournant vers lui en caressant sa joue, Reika lui adressant un sourire.

"Il est un peu tard pour rentrer à Tokyo, non? Et puis... il faudra bien les ramener à Tokyo eux aussi demain. Et surtout... une nuit en amoureux avec mon beau Reika, je ne peux pas résister..."

"J'adore cette idée... Vraiment!" répondit le châtain avec un large sourire.

Ils descendirent de voiture, Reika se laissant conduire dans la maison.

"Ah désolé, pas de pétales de rose partout et de petites bougies... Il me semblait que t'aimais pas trop ça. Par contre, j'ai pris de quoi s'amuser un peu..."

Reika se mit à rire en voyant les menottes, déposant un baiser sur ses lèvres, ravi à la perspective de passer une folle nuit avec son compagnon.

"Tu as bien fait, c'est vrai que c'est davantage ce que j'aime..."

"mais pour le moment on va voir le coucher de soleil? On a aussi une jolie vue depuis la chambre...

"Excellente idée!"

Il se laissa conduire dans la chambre, de nouveau tout excité.

***

Mao contemplait encore la vue dehors, se posant dix mille questions quand il sentit des bras s'enrouler autour de sa taille. Il sursauta, s'apprêtant à se débattre lorsqu'une voix familière et rassurante retentit derrière lui.

"Mao... n'aies pas peur, je suis là..."

"Mizuki..? Qu'est ce que tu fais là? Où est ce qu'on est? Pourquoi?"

Il se retourna vers le guitariste, le regardant avec incompréhension. Ils avaient rendez, il avait été kidnappé alors pourquoi... Pourquoi il était là..?

"Ce n'est pas toi... Qui m'a endormi? Je ne comprends plus rien..."

Pourquoi Mizuki aurait fait ça? C'était idiot...

"Tu as bien fait, c'est vrai que c'est davantage ce que j'aime..."

"Hmm... j'ai envie d'en apprendre un peu plus sur toi... et ton corps..." chuchota-t-il à son oreille avant de ranger les menottes.

"Excellente idée!"

Shohei l'emmena jusqu'à la chambre, s'arrêtant une fois devant la baie vitrée. L'angle de vue était un peu différent, mais ils pouvaient néanmoins profiter d'une jolie vue avec le soleil disparaissant peu à peu derrière le mont. plaçant Reika face à la fenêtre, le brun vint l'enlacer par derrière, appuyant sa joue contre la sienne alors qu'ils regardaient le soleil se coucher, silencieux, appréciant cet instant. Pour Reika, Shohei avait envie de faire des choses folles. Et il se promettait solennellement de ne jamais laisser la routine s'installer entre eux.

"C'est magnifique... Mais rien ne le sera jamais autant que toi... Heureusement que je n'ai pas mis de fleurs dans la chambre. Je ne les aurais même pas vues, tant tu les surpasses toutes par ta beauté."

Après lui avoir chuchoté ces mots à l'oreille d'une voix sensuelle, il promena ses lèvres le long de son cou, se collant un peu plus étroitement à lui. Il l'aimait follement...

***

"Mizuki..? Qu'est ce que tu fais là? Où est ce qu'on est? Pourquoi?"

Mao se retourna vers lui, complètement perdu, l'interrogeant du regard. Forcément, il ne devait rien comprendre... Mais il devait le rassurer d'abord, avant de se lancer...

"On est au mont Fuji... ne crains rien, tout va bien..."

"Ce n'est pas toi... Qui m'a endormi? Je ne comprends plus rien..."

Mizuki caressa son visage, tout doucement du dos de ses doigts, lui souriant tendrement avant de prendre ses mains dans les siennes. Il essayait de ne pas trembler, mais c'était difficile, avec son coeur qui battait à cent à l'heure...

"J'avais besoin de te parler, Mao... calme-toi et écoute-moi..." lui répondit-il avec un petit sourire crispé, caressant doucement ses mains alors qu'il le faisait doucement se retourner face à la baie vitrée pour regarder le coucher de soleil.

"Hmm... j'ai envie d'en apprendre un peu plus sur toi... et ton corps..."

Reika sourit. Lui aussi voulait apprendre à le connaître, voulait tout savoir, tout découvrir de lui. Ils allaient se marier, ils ne devaient pas avoir le moindre secret l'un pour l'autre.

"Je t'appartiens tout entier, je veux tout connaître de toi aussi..."

Shohei l'emmena dans la chambre, se plaçant derrière lui, ses bras se refermant autour de son corps, Reika attrapant ses mains dans les siennes, profitant de la vue magnifique qui s'offrait à eux, en silence, jusqu'à ce que le brun ne vienne murmurer à son oreille.

"C'est magnifique... Mais rien ne le sera jamais autant que toi... Heureusement que je n'ai pas mis de fleurs dans la chambre. Je ne les aurais même pas vues, tant tu les surpasses toutes par ta beauté."

Reika sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine, un soupir lui échappant alors que les lèvres de son amant glissaient dans son cou. Il se retourna vers lui, l'embrassant tendrement, se collant à lui.

"Personne ne m'a jamais dit quelque chose comme ça... Tu sais, je crois que c'est la première fois que je sors de Tokyo... Je t'aime..." souffla-t-il finalement avant de revenir l'embrasser.

***

"On est au mont Fuji... ne crains rien, tout va bien..."

"Mais... Pourquoi?"

Il était cependant rassuré d'être avec Mizuki. Rien de mal ne pouvait lui arriver avec lui. Et... Ce décor, cette chambre, cette vue... C'était tellement beau. Il ne comprenait pas encore bien ce qu'il faisait là mais c'était le genre d'ambiance qu'il aimait plus que tout. Et Mizuki était tellement beau... Pourquoi est-ce qu'il était aussi beau? Ce costume, ce maquillage..? Il s'apprêtait à le lui demander mais le guitariste le coupa dans son élan, caressant sa joue avant d'attraper ses mains, Mao sentant son coeur s'accélérer considérablement. Il pouvait sentir Mizuki trembler et il ne comprenait pas pourquoi.
Son ami le fit doucement se retourner vers la vitre et Mao put contempler les derniers rayons du soleil disparaître derrière la montagne.

"J'avais besoin de te parler, Mao... calme-toi et écoute-moi..."

"Je t'écoute..." murmura-t-il, anxieux.

Qu'est ce qu'il avait à lui dire qui nécessitait une telle préparation, d'aller si loin et surtout, de l'endormir..?

"Je t'appartiens tout entier, je veux tout connaître de toi aussi..."

"Hmm... très intéressant... Mais moi aussi, je suis tiens tout entier... ne l'oublie jamais."

Reika ne tarda pas à se retourner pour venir l'embrasser, visiblement touché par ses mots.

"Personne ne m'a jamais dit quelque chose comme ça... Tu sais, je crois que c'est la première fois que je sors de Tokyo... Je t'aime..."

Shohei le serra un peu plus contre lui, attendri par ses mots d'amour spontanés, répondant à son baiser avant d'y mettre un terme et d'appuyer son front contre le sien.

"je t'aime aussi... mon bel amour... Et je ferai tout mon possible pour te faire vivre plein de belles expériences"

Leurs lèvres se rencontrèrent de nouveau, tendrement d'abord, puis avec plus de passion, Shohei finissant par soulever son amant pour le porter jusqu'au lit sur lequel il l'allongea doucement, venant le surplomber sans cesser de l'embrasser, ses doigts perdus dans ses cheveux. Cet homme l’enivrait, il s'en sentait presque euphorique!

***

"Je t'écoute..."

Mizuki se mordilla la lèvre, terriblement anxieux. Voilà, c'était le moment, il ne pouvait plus revenir en arrière. Il fallait qu'il fasse part à Mao de ses pensées, de ses réflexions, et qu'il lui fasse sa demande. Prenant une profonde inspiration à nouveau, il lui sourit avant de se lancer, serrant davantage ses mains entre les siennes.

"Mao... j'ai bien réfléchi, ces derniers jours. Sur toi, sur moi, sur nous... Je suis vraiment désolé si je t'ai donné l'impression de vouloir t'éviter. C'était un peu le cas, parce que j'étais complètement perdu. Perdu sur ce que je ressentais pour toi, perdu sur ce que je devais faire pour ne pas te faire souffrir et ne pas te perdre..."

Il fit une pause, entrelaçant ses doigts au sien pour se rassurer, lui souriant de nouveau. Ah merde, s'il continuait de stresser comme ça il allait avoir les mains moites, ce n'était pas terrible...

"Tu sais... ça m'a vraiment surpris que tu me dises que tu étais amoureux de moi... depuis si longtemps, en plus. Je suis vraiment très con, hein? J'ai rien vu... j'ai rien vu du tout... je pensais juste qu'on était les meilleurs amis du monde... je te voyais comme mon frère, quelqu'un que j'ai envie de protéger..."

Il fit une nouvelle pause, fermant les yeux un bref instant alors qu'il soupirait, se rapprochant légèrement de Mao pour lâcher une de ses mains et glisser ses doigts dans ses cheveux. Il allait y arriver...

"Hmm... très intéressant... Mais moi aussi, je suis tiens tout entier... ne l'oublie jamais."

"Non, je ne risque pas de l'oublier..."

"je t'aime aussi... mon bel amour... Et je ferai tout mon possible pour te faire vivre plein de belles expériences"

Reika lui sourit, leurs lèvres se retrouvant pour un nouveau baiser, puis un autre, le désir se faisant plus présent, le châtain s'accrochant à son compagnon alors qu'il le prenait dans ses bras pour l'allonger sur le matelas. Reika laissa échapper un soupir contre ses lèvres, ses mains glissant le long du torse du brun, passant sous son tee shirt pour venir caresser son dos. Si Shohei utilisait ses menottes, il n'aurait plus le loisir de caresser son corps par la suite, il devait en profiter pour l'instant!

***

Mizuki semblait nerveux, plus qu'il ne l'avait jamais été. Mao le vit se mordre la lèvre, hésitant, dansant d'un pied sur l'autre. Que voulait-il lui dire...? Il ne l'aurait pas fait venir jusque là pour mettre un terme définitif à leur amitié. Il ne se serait pas habillé comme ça, il n'aurait pas fait cette mise en scène...

"Mao... j'ai bien réfléchi, ces derniers jours. Sur toi, sur moi, sur nous... Je suis vraiment désolé si je t'ai donné l'impression de vouloir t'éviter. C'était un peu le cas, parce que j'étais complètement perdu. Perdu sur ce que je ressentais pour toi, perdu sur ce que je devais faire pour ne pas te faire souffrir et ne pas te perdre..."

"Quoique tu fasses, tu ne me perdras jamais..." répondit seulement Mao à voix basse, lui adressant un petit sourire rassurant.

Mizuki hésita, faisant glisser ses doigts entre ceux du chanteur qui le laissa faire, attendant seulement qu'il parvienne à parler, plutôt impatient, à présent, d'avoir le fin mot de l'histoire.

"Tu sais... ça m'a vraiment surpris que tu me dises que tu étais amoureux de moi... depuis si longtemps, en plus. Je suis vraiment très con, hein? J'ai rien vu... j'ai rien vu du tout... je pensais juste qu'on était les meilleurs amis du monde... je te voyais comme mon frère, quelqu'un que j'ai envie de protéger..."

Mao esquissa un petit sourire.

"Je sais... C'est ce qu'on est, ce qu'on a toujours été... Parce que j'étais incapable de rassembler assez de courage pour te dire ce que je ressentais vraiment pour toi... Pourtant, je t'en fais des allusions mais... Je n'ai jamais réussi à te faire comprendre de façon détournée."

A son tour, il resserra ses doigts autour des siens, l'encourageant muettement à poursuivre. Il voulait savoir où ses réflexions l'avaient mené...

"Je sais... C'est ce qu'on est, ce qu'on a toujours été... Parce que j'étais incapable de rassembler assez de courage pour te dire ce que je ressentais vraiment pour toi... Pourtant, je t'en fais des allusions mais... Je n'ai jamais réussi à te faire comprendre de façon détournée."

"C'est ma faute. Je suis vraiment stupide... Désolé... s'excusa-t-il avec un sourire contrit "Du coup, je me suis demandé... ce que c'était, l'amour. Tomber amoureux de quelqu'un, ressentir de la passion pour lui, du désir, et puis voir la petite flamme s'estomper et s'allumer pour quelqu'un d'autre... ce genre d'amour passionnel, physique, éphémère, est-ce que c'est vraiment ça, l'amour, le vrai? je ne l'ai jamais trouvé, avec personne. Il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas, ou je me lassais, tout simplement. Et puis... à côté de ça il y avait toi... ma relation avec toi, si particulière et unique à mes yeux... toujours là l'un pour l'autre, à se soutenir, s'encourager, se confier tous nos chagrins et nos joies. Ne pas pouvoir passer plus de quelques heures sans avoir envie de se voir, de se parler, de se raconter une connerie. Faire des projets pour le futur, envisager notre vie ensemble, tous les deux, dans notre petit monde que nous avons construit au fur et à mesure sans jamais laisser personne se mettre en travers de notre chemin. Tu es toujours passé avant tout le monde. Alors...

Il fit glisser ses doigts sur sa joue pour la caresser doucement, évitant son regard alors qu'il continuait :

"Alors je me suis demandé si... ce n'était pas ça, en fin de compte, l'amour... Le vrai, celui qui durera toute une vie. Mais que je n'avais jamais su voir, m'attardant dans des relations sans avenir... et... "

Il se mordit de nouveau la lèvre, plus nerveux que jamais, rompant tout contact avec le plus petit avant de reculer d'un pas, peu sûr de lui. Il finit néanmoins par mettre un genou à terre devant Mao, fouillant dans sa poche pour en sortir l'écrin avant de continuer, relevant les yeux vers lui pour le regarder.

"J'ai réalisé que ma vie, c'est à tes côtés que je veux la passer. Alors si toi aussi, tu veux toujours passer le reste de ta vie avec un idiot comme moi... épouse-moi, Mao."

Il lui présenta la bague, les mains tremblantes comme jamais, attendant anxieusement sa réponse.

"C'est ma faute. Je suis vraiment stupide... Désolé... Du coup, je me suis demandé... ce que c'était, l'amour. [...] Tu es toujours passé avant tout le monde. Alors..."

Mao avait écouté toute sa tirade en sentant son coeur s'affoler, un peu plus à chaque seconde. Est-ce qu'il comprenait bien? Il n'était pas encore certain de la direction que prenait Mizuki mais ce dont il était certain, c'est que ça n'allait sans doute pas lui déplaire autant que ce qu'il pu craindre...
Le guitariste effleura sa joue, faisant sourire Mao qui se sentait toujours aussi nerveux, le stress palpable de Mizuki ne l'aidant pas.

"Alors je me suis demandé si... ce n'était pas ça, en fin de compte, l'amour... Le vrai, celui qui durera toute une vie. Mais que je n'avais jamais su voir, m'attardant dans des relations sans avenir... et... "

Mao avait simplement envie de lui sauter au cou et de lui épargner le supplice de devoir continuer son discours mais il resta bien sagement à l'écouter, rongeant son frein. Le guitariste semblait avoir encore des choses à dire, il devait l'écouter jusqu'au bout. Et Mizuki finit par lâcher ses mains, reculant d'un pas. Mao releva les yeux vers lui, s'apprêtant à dire quelque chose mais le plus jeune posa un genou à terre, faisant écarquiller les yeux au chanteur. Oh merde, qu'est ce qu'il était en train de faire là..?

"J'ai réalisé que ma vie, c'est à tes côtés que je veux la passer. Alors si toi aussi, tu veux toujours passer le reste de ta vie avec un idiot comme moi... épouse-moi, Mao."

Il ouvrit un écrin, lui présentant une magnifique bague et le blond sentit les larmes lui monter aux yeux. Il plaqua une main contre ses lèvres pour retenir un couinement mêlant surprise et joie, prenant une profonde inspiration pour se calmer et réussir à répondre quelque chose.

"Tu es... Complètement fou..." souffla-t-il finalement avant d'éclater de rire. "Je... Evidemment que je veux passer le reste de ma vie avec toi! Oui, je veux t'épouser, sans la moindre hésitation!" répondit-il avant de se laisser tomber à genoux à son tour, se jetant dans les bras de Mizuki.

Il avait tellement angoissé ces derniers jours, il avait imaginé tous les scénarios possibles mais... Mizuki avait quand même réussi à le surprendre. Même dans ses rêves les plus fous, ça n'était jamais arrivé. Il y a quelques heures, il pensait que son ami ne lui rendrait jamais ses sentiments à ils venaient de se fiancer...

Mao retint un cri de joie, se mettant à trembler lui aussi, et c'est avec soulagement que Mizuki l'entendit accepter.

"Tu es... Complètement fou... Je... Evidemment que je veux passer le reste de ma vie avec toi! Oui, je veux t'épouser, sans la moindre hésitation!"

Pour le grain de folie, il fallait remercier Shohei. Sans lui, il n'aurait sans doute jamais eu cette idée, ni même jamais le courage de toute sa vie de franchir ce pas. Il espérait qu'il ne regretterait jamais cette décision. Mais il ne s'inquiétait pas pour ça. Il voulait de Mao dans sa vie à tout jamais.

Mao s'agenouilla face à lui, se jetant dans son cou en riant de bonheur, et le guitariste ne put se retenir de faire pareil, refermant ses bras autour de lui pour le serrer contre son torse, enfouissant son visage contre son cou. Oh oui, il l'aimait, il en était certain, maintenant. Il avait mis le temps, certes, mais il était sûr de ses sentiments à présent.

"Je t'aime, Mao... sans doute depuis longtemps aussi..." murmura-t-il, sentant l'émotion le submerger à son tour.

Il tourna doucement la tête pour embrasser son cou, ses mains se promenant dans son dos, avant qu'il ne se rende compte qu'il avait oublié un détail important...

"Ah mince attends, je suis censé faire ça..."

Il repoussa doucement Mao, essuyant ses yeux humides avant de prendre délicatement sa main gauche dans la sienne avant de sortir la bague de son écrin pour la lui passer au doigt, le regardant avec tendresse. Si on lui avait dit qu'il ferait ça un jour... et avec Mao qui plus est!

Une fois la bague à son doigt, il fit glisser sa main dans ses cheveux, l'attirant lentement à lui. Il était temps qu'ils échangent leur premier vrai baiser... Il rapprocha leurs visages peu à peu, sans cesser de lui sourire, avant de presser délicatement ses lèvres contre les siennes. Son coeur s'affolait, comme avec personne d'autre. C'était magique...

Mao sentit les bras de Mizuki se refermer autour de son corps et tout son stress, toutes ses angoisses des derniers jours s'évanouirent d'un coup. Il n'aurait jamais cru ça possible mais ils formaient bel et bien un couple à présent.

"Je t'aime, Mao... sans doute depuis longtemps aussi..."

Le coeur du chanteur fit un bond dans sa poitrine et un large sourire étira ses lèvres sans qu'il ne puisse s'en empêcher.

"J'ai espéré t'entendre dire ça... Tellement de fois..." avoua-t-il, se sentant frissonner alors que Mizuki embrassait son cou.

"Ah mince attends, je suis censé faire ça..."

Mizuki se détacha doucement de son étreinte, essuyant les larmes d'émotion qui avaient coulé des yeux de Mao avant de prendre sa main. Le coeur battant à tout rompre, le chanteur le regarda faire glisser la bague à son doigt, les deux hommes échangeant un sourire.

"Elle est magnifique..." souffla Mao en contemplant sa main un instant.

Jamais il n'aurait pensé se fiancer un jour... Surtout pas avec Mizuki qu'il ne pensait pas intéressé par ça et surtout, pas intéressé par lui!
Le châtain glissa alors ses doigts dans ses cheveux, l'attirant à lui et de nouveau, le coeur du plus petit s'affola. Ah, il n'avait jamais embrassé personne et Mizuki, lui, avait de l'expérience... Est-ce qu'il n'allait pas se moquer de lui? Etre découragé à tout ce qu'il avait à apprendre? Mais le guitariste ne semblait pas se poser de question et leurs lèvres ne tardèrent pas à se rencontrer, faisant couiner Mao. C'était tellement différent de ce qu'il s'était passé sur scène... Jamais il n'avait ressenti tout ça avant, le coeur prêt à exploser, tout son corps tremblant. Glissant presque timidement ses doigts dans les cheveux de Mizuki, il se colla à lui, le laissant mener l'échange, s'en remettant totalement à lui.

"J'ai espéré t'entendre dire ça... Tellement de fois..."

Mizuki sourit, bien qu'un peu amèrement. Oui, il se doutait que le pauvre chanteur avait dû secrètement rêvé de ça tous les jours, depuis des années... Alors que lui le disait à d'autres devant lui. Il avait dû briser son coeur tellement de fois sans le vouloir, il s'en voulait terriblement.

"Elle est magnifique..."

le guitariste observa sa main un instant avec lui, ému. C'était bien lui qui venait de demander en mariage son meilleur ami? la vie était vraiment faite d'imprévus. Mais ça ne lui faisait pas si peur que ça. Il connaissait Mao sur le bout des doigts et savait, comme ne cessaient de lui répéter Shohei et Reika, qu'ils seraient heureux, ensemble.

"Ca te va bien..." souffla-t-il presque émerveillé lui aussi.

A peine ses lèvres avaient-elles touché celles de Mao qu'il couina, visiblement ravi, se mettant à trembler. D'excitation ou d'appréhension? ce la déstabilisa légèrement Mizuki, mais il ne lui fallut que très peu de temps pour comprendre quand le petit blond se colla tout timidement à lui et le laissa totalement faire. Se reculant légèrement, il caressa sa joue en croisant son regard, complètement ébahi. Shohei et Reika avaient vu juste en disant qu'il était resté vierge pour lui, ça il n'en avait plus aucun doute. Et sans doute même plus...

"Mao... ne me dis pas que... je suis le premier homme que tu embrasses?" lui demanda-t-il doucement.

"Ca te va bien..."

Mao lui adressa un sourire radieux, blotti contre lui. Oui, il était certain qu'aucune bague ne pourrait mieux lui aller que celle choisie par Mizuki pour sceller leur engagement l'un envers l'autre.
Le châtain rompit leur baiser, caressant sa joue, Mao fuyant son regard, un peu gêné.

"Mao... ne me dis pas que... je suis le premier homme que tu embrasses?"

Le blond se sentit rougir, hésitant un peu avant d'hocher la tête.

"Heu... Si... Tu es le premier."

Et le seul qu'il avait jamais eu l'envie d'embrasser. Il espérait seulement ne pas le faire fuir avec cet aveu... Il savait que Mizuki aimait les gens entreprenant, qu'il aimait le sexe... Mao n'était pas comme ça et il aurait sans doute besoin d'un peu de temps avant d'être totalement à l'aise avec lui, même si ça serait évidemment plus facile qu'avec n'importe qui d'autre, étant donné qu'ils se connaissaient par coeur.

"Heu... Si... Tu es le premier."

Le châtain se figea un instant, avant de sentir les larmes lui monter aux yeux, ému. Il étouffa un petit sanglot, attirant mao pour le serrer contre son torse, enfouissant son visage dans ses cheveux.

"Pardonne-moi de t'avoir fait attendre autant et d'avoir perdu tout ce temps. Tu es tellement adorable, Mao..."

Il essaya de se calmer, et de ravaler ses larmes. Cet homme était parfait, vraiment. Comment pouvait-il ne s'en être jamais rendu compte avant? Qui, de nos jours, préservait ainsi son corps pour la personne qu'il aimait, d'autant plus quand ce n'était pas réciproque?

Finissant par se décoller de lui et lui adresser un sourire tremblant, il le rassura néanmoins, revenant glisser ses doigts dans sa chevelure.

"Laisse-toi guider par moi, alors. Et laisse-toi aller, n'aies pas peur."

Il revint presser encore plus doucement ses lèvres sur les siennes pour de petits baisers, se sentant frissonner. Il n'avait pas l'habitude d'embrasser quelqu'un de cette manière. D'habitude, il le faisait de manière plus passionnée et violente, chargée de désir, dans le but d'exciter son partenaire. Ici, c'était comme s'il redécouvrait ce qu'était le fait d'embrasser simplement comme témoignage de son amour. Ces premiers baisers que l'on donne à son premier amoureux, quand on est encore inexpérimenté dans les choses de l'amour. Et rien que ça, c'était terriblement enivrant. jamais il ne pensait pouvoir ressentir à nouveau cette sensation des premières fois, ces petits papillons dans le ventre, cette excitation de l'inconnu.

Peu à peu néanmoins, ses baisers se firent plus exigeants, leurs souffles un peu plus rapides alors que leurs lèvres se découvraient. celles de Mao étaient si douces et charnues, c'était un vrai délice. Comme dans son rêve... Mais il doutait qu'il se montre aussi assuré que dans ses songes et lui propose une gâterie dans les minutes qui suivaient.

Mizuki sembla particulièrement ému par son aveu, sans que Mao n'en comprenne trop la raison. Il le serra dans ses bras, le chanteur s'accrochant a lui.

"Pardonne-moi de t'avoir fait attendre autant et d'avoir perdu tout ce temps. Tu es tellement adorable, Mao..."

"Tu ne pouvais pas savoir... C'est moi, j'aurais dû te le dire... Beaucoup plus tôt."

Mizuki lui adressa un sourire rassurant mais Mao n'avait plus peur, n'éprouvait plus la moindre crainte. Il savait qu'avec Mizuki, il ne risquait rien. Il pouvait le suivre les yeux fermés.

"Laisse-toi guider par moi, alors. Et laisse-toi aller, n'aies pas peur."

"Je te fais totalement confiance... Jamais je n'aurais peur de quoique ce soit avec toi."

Mizuki revint l' embrasser, le chanteur se sentant frissonner, ses bras se refermant autour de son cou. Le guitariste était terriblement doux et tendre, se contentant de contacts brefs et légers qui faisaient frémir Mao, un nouveau couinement lui échappant.
Et puis peu à peu, Mizuki se fit un peu plus empressé, pressant plus fermement ses lèvres contre les siennes, Mao s'abandonnant totalement dans ses bras. Il avait rêvé de ce moment, tellement se fois. Il s'était demandé ce qu'il pourrait ressentir... Et c'était encore meilleur que ce qu'il aurait pu imaginer.

"Tu ne pouvais pas savoir... C'est moi, j'aurais dû te le dire... Beaucoup plus tôt."

En effet, dix ans c'était un peu long. Mais le principal était que tout soit mis au clair à présent. Et peut-être que s'ils étaient ensemble depuis tout ce temps il n'aurait jamais eu l'idée de l'épouser. Même quand il lui avait proposé de se mettre en couple à quarante ans s'ils étaient toujours célibataires, il ne serait pas allé jusqu'au mariage.

"Je te fais totalement confiance... Jamais je n'aurais peur de quoi que ce soit avec toi."

Mizuki ne put s'empêcher de se dire que Mao était vraiment adorable. Et ça le touchait énormément de se dire que son ami avait une confiance aveugle en lui et surtout... l'aimait d'un amour pur et sincère depuis de longues années. Jamais il n'aurait pensé avoir un jour cette chance de tomber sur quelqu'un qui lui serait autant dévoué. Il ne méritait vraiment pas ça...

Mao couina et le guitariste ne put s'empêcher de ressentir un long frisson courir le long de son échine. Bon sang, c'était terriblement excitant, ces petits bruits de sa part. Et il ne lui donnait que de simples petits baisers, pourtant! Qu'est-ce que ce serait, quand ils feraient... plus? Il allait le rendre fou, il adorait les gens qui exprimaient leur plaisir...

Sentant que Mao s'habituait et prenait un peu d'assurance dans le baiser, il sourit, finissant par se reculer doucement, appuyant son front contre le sien en fermant les yeux, caressant sa joue délicatement. Son coeur battait si vite, et il était prêt à parier qu'il en était de même pour Mao. Il saisit sa main pour la poser à plat sur son coeur, pressant sa main sur la sienne, avant de murmurer :

"Tu sens comme il bat vite? Ca faisait tellement longtemps que quelqu'un ne m'avait pas fait ressentir ça..."

Mizuki finit par rompre le baiser, appuyant son front contre le sien. Mao lui adressa un sourire, frissonnant en sentant sa main effleurer sa joue. A son tour, il ferma les yeux, laissant échapper un profond soupir de bien être. Il l'avait toujours su, que c'était là qu'était sa place. Là qu'il se sentirait le mieux, dans les bras de Mizuki. Il se sentait plus apaisé qu'il ne l'avait été depuis des années. Toute sa tristesse des derniers jours s'était envolée.

Le guitariste attrapa sa main, la posant sur sa poitrine, Mao rouvrant les yeux pour croiser son regard, souriant en sentant son cœur palpiter sous ses doigts.

"Tu sens comme il bat vite? Ça faisait tellement longtemps que quelqu'un ne m'avait pas fait ressentir ça..."

Mao se sentit rougir. Mizuki avait eu plusieurs partenaires, il avait de l'expérience, il avait aimé d'autres hommes avant lui et ça le touchait énormément qu'il lui dise ça.

"Je suis... Dans le même état..." murmura-t-il en prenant sa main à son tour, la posant au même endroit. "Et tu es le seul qui m'ait jamais fait ressentir ça..."

Mizuki avait déjà fait battre son coeur de la sorte auparavant. Sur scène, quand leurs regards se croisaient, quand il dormait dans ses bras et profitait de son sommeil pour l'observer et glisser ses doigts dans ses cheveux... Mais jamais ça n'avait été partagé avant.
Submergé par l'émotion, le chanteur revint se blottir dans les bras du châtain, calant son visage dans son cou, prenant une profonde inspiration, s’enivrant de son odeur. Il avait l'impression d'être dans un rêve mais il espérait vraiment que ça n'en était pas un...

Mao rougit et une fois de plus Mizuki le trouva à croquer. Il était tellement différent de l'homme qui se tenait sur scène pendant leurs concerts, si sûr de lui, si viril, si dominant. En réalité, il était si fragile et mignon comme tout. Il allait prendre soin de lui et veiller sur lui, comme il l'avait toujours fait, mais avec encore plus d'attentions, à présent. Mao le tira alors de ses pensées en faisant de même avec sa main, le châtain sentant son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine.

"Je suis... Dans le même état... Et tu es le seul qui m'ait jamais fait ressentir ça..."

"Je suis tellement désolé de t'avoir fait autant souffrir sans le vouloir... je vais prendre bien soin de ton petit coeur, je te le promets..." murmura-t-il en plongeant son regard dans le sien.

Emu, Mao revint se blottir contre lui, le serrant entre ses bras presque comme s'il avait peur qu'il s'en aille, ou pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Mizuki répondit à son étreinte, caressant son dos, ses cheveux, déposant de petits baisers dans son cou, sans le lâcher une seule seconde. Et c'est alors qu'il réalisa qu'ils étaient toujours à genoux au sol, alors que le soleil avait finalement disparu derrière le mont Fuji, la nuit régnant désormais, la pièce étant seulement éclairée par les bûches dans l'âtre et les bougies dont les flammes vacillaient, créant des ombres mystérieuses sur les murs.

Il se releva alors doucement, relevant Mao par la même occasion en le gardant contre lui, avant de se pencher pour passer son bras sous ses genoux et le soulever en riant doucement.

"On ne va pas rester par terre.... on a un beau lit qui nous attend, pour nos câlins..."

Il déposa délicatement le chanteur sur le matelas, venant aussitôt le surplomber. La dernière et unique fois qu'il avait été dans cette position avec lui, c'était après son rêve, quand il lui avait sauter dessus inopinément... et si c'était un peu étrange, il ne s'en sentait pas particulièrement gêné...

Son regard plongé dans le sien, il lui sourit, s'amusant à déposer de petits baisers sur ses lèvres. Il avait envie de prendre son temps avec lui, et rien qu'effleurer ses lèvres avec les siennes suffisait à l'émoustiller et le faire sourire bêtement.

"Je suis tellement désolé de t'avoir fait autant souffrir sans le vouloir... je vais prendre bien soin de ton petit coeur, je te le promets..."

Mao sourit, restant tout contre lui, profitant de ses délicates caresses, frissonnant contre lui en sentant ses lèvres dans son cou. Ah, il n'allait plus jamais avoir envie de quitter l'étreinte de Mizuki... Il ne s'était sans doute jamais senti aussi bien auparavant!
Pourtant, le châtain se redressa finalement, passant un bras sous ses genoux pour le prendre dans ses bras, faisant couiner le chanteur, surpris.

"On ne va pas rester par terre.... on a un beau lit qui nous attend, pour nos câlins..."

Mao laissa échapper un léger rire. C'est vrai, ils étaient resté sur le sol depuis la demande de Mizuki, ils seraient plus à l'aise sur le matelas.

"Oui c'est vrai... Ca sera plus confortable."

Mizuki l'installa sur le matelas, venant le surplomber. Le chanteur se sentit rougir légèrement. Cette position, inhabituelle pour lui, était un peu troublante. Mais c'était Mizuki, il savait qu'il pouvait s'abandonner dans ses bras et lui faire totalement confiance. C'était l'homme de sa vie, il l'avait toujours su.
Ils échangèrent un sourire et le guitariste revint poser ses lèvres sur les siennes, Mao glissant ses doigts dans ses cheveux, les laissant descendre le long de son dos. Ah, il connaissait bien le corps de Mizuki, il avait plus d'une fois dormi dans ses bras alors qu'il ne portait qu'un boxer. Mais jamais il n'avait osé effleurer sa peau nue de ses doigts. Maintenant, il en avait enfin la possibilité et il comptait bien prendre le temps de le découvrir.

"Oui c'est vrai... Ca sera plus confortable."

Mao rougit de nouveau légèrement, et Mizuki se dit qu'il n'avait jamais eu un partenaire aussi peu expérimenté et timide qui rougissait à tout va. Et si en tant normal ça l'aurait sans doute ennuyé, il trouvait ça terriblement mignon, chez Mao. Il allait lui apprendre ce que c'était, l'amour. Et malgré ses craintes premières dont il avait fait part à Reika, il était presque sûr qu'au final Mao le satisferait pleinement.

Ce dernier laissait ses doigts se promener le long de son dos, visiblement désireux de pouvoir caresser son corps et le découvrir un peu plus, même s'ils n'avaient plus vraiment de secrets entre eux. Ils avaient l'habitude de se voir dénudés, lorsqu'ils se changeaient pour leurs concerts, ou tout simplement quand ils dormaient ensemble. Mao devait voir ces moments comme de petits instants de paradis, où Mizuki était temporairement à lui... Mais cette nuit, il pourrait se blottir une nouvelle fois contre son torse de manière tout à fait légitime.

Le plus jeune se redressa finalement pour retirer sa veste et la déposer sur une chaise. Ce n'était pas pratique, et Mao avait sans doute envie de pouvoir sentir sa peau juste en dessous du tissu de sa chemise. D'ailleurs, il n'avait fait aucune remarque sur sa tenue ou son apparence. Il n'appréciait pas ses efforts?

"Je... je te plaît?" demanda-t-il presque timidement, en revenant s'allonger auprès de lui cette fois-ci.

Il passa son bras autour des épaules de Mao, l'attirant contre lui alors qu'il revenait capturer ses lèvres avec tendresse. Ils avaient dix années de baisers à rattraper...

Mizuki se redressa, retirant sa veste et Mao nota une nouvelle fois sa tenue. Il s'était rendu compte qu'il était particulièrement beau, tout à l'heure. Il s'était demandé pourquoi à ce moment là mais maintenant, il avait bien compris. Il avait prit un soin tout particulier à choisir ses vêtements, à se maquiller, juste pour lui.

"Je... je te plaît?"

Mao sourit, glissant un bras autour de ses hanches.

"Tu es magnifique... Je crois que je ne t'avais jamais vu aussi beau. Et pourtant, Dieu sait à quel point tu l'es."

Le châtain revint l'embrasser, Mao étouffant un gémissement en venant se blottir contre lui, y répondant comme il le pouvait, pas encore bien sûr de lui.

"Je t'aime Mizu'..." murmura-t-il, soulagé de pouvoir enfin prononcer ces mots librement.

"Tu es magnifique... Je crois que je ne t'avais jamais vu aussi beau. Et pourtant, Dieu sait à quel point tu l'es."

Mizuki rit, flatté. Il ne pensait pas que Mao le trouvait beau à ce point. Lui même se trouvait bien loin d'être beau. Le chanteur, en revanche, l'était.

"Ah, dis pas de conneries. Tu es bien plus beau que moi. Je t'ai toujours trouvé attirant, tu sais."

Ses baisers étaient encore hésitants, attendant que ce soit Mizuki qui prenne les commandes et le guide.

"Je t'aime Mizu'..."

Le plus grand sentit son coeur faire un violent bond dans sa poitrine. Ces mots sortant de la bouche de Mao sonnaient tellement doux... Bien sûr, on le lui avait déjà dit qu'on l'aimait, plus d'une fois. Mais venant de lui, ça lui faisait un petit quelque chose en plus qu'il n'aurait su expliquer.

"Mao... je suis sérieusement en train de tomber amoureux de toi... On va vivre une très belle histoire, tous les deux. J'en suis certain. On est... fait l'un pour l'autre, pas vrai?"

Il enlaça ses doigts aux siens, caressant sa main, avant de poser son regard sur la bague en souriant. Ils allaient se marier... C'était vraiment étrange quand il y pensait. Mais il adorait cette idée. Après tout, il voulait du sérieux.

"Mon futur époux..." murmura-t-il tout sourire, ne laissant pas le temps à Mao de répliquer quoi que ce soit, plaquant ses lèvres sur les siennes.

Cette fois-ci, il l'embrassant avec davantage de passion, s'amusant à doucement mordiller ses lèvres, sentant son coeur bondir et des frissons le parcourir à chaque fois que le blond laissait échapper un couinement de surprise, de protestation ou d'approbation. Sa main sur sa mâchoire, il caressait sa joue de son pouce, se collant sans vraiment s'en rendre compte de plus en plus au plus âgé, avant de finir par reprendre de nouveau sa place de dominant au dessus de lui alors qu'il faisait glisser sa langue sur ses lèvres. Est-ce qu'il allait comprendre le message et se sentait prêt à passer à l'étape suivante?

"Ah, dis pas de conneries. Tu es bien plus beau que moi. Je t'ai toujours trouvé attirant, tu sais."

Mao laissa échapper un petit rire, flatté et heureux de savoir ça. Il ne l'aurait pas pensé, il avait vraiment toujours cru que Mizuki ne pourrait jamais le voir autrement que comme un très bon ami.

"Je ne dis pas de connerie... Tu es beau."

"Mao... je suis sérieusement en train de tomber amoureux de toi... On va vivre une très belle histoire, tous les deux. J'en suis certain. On est... fait l'un pour l'autre, pas vrai?"

Une fois de plus, Mao sentit son coeur s'affoler. C'était tellement inattendu !

"Bien sûr qu'on l'est. Je l'ai toujours su."

Mizuki attrapa sa main, caressant doucement ses doigts, faisant sourire Mao. Cette journée était absolument parfaite...

"Mon futur époux..."

Mao se sentit rougir à ces mots mais Mizuki ne lui laissa pas le temps de répondre, revenant l'embrasser. Le guitariste mordilla ses lèvres, faisant couiner le plus âgé qui l'enlaça, le sentant se coller à lui de plus en plus, Mizuki finissant par revenir s'installer au dessus de lui.
Le chanteur frissonna lorsque son compagnon fit glisser sa langue contre ses lèvres. Il comprit parfaitement la demande silencieuse, n'hésitant qu'une fraction de seconde avant d'entrouvrir la bouche, tout à fait prêt à se sentir encore plus proche de Mizuki. Il se demandait encore d'où lui était venue cette idée du mariage, qui ne lui ressemblait pas vraiment à première vue. Mais pour lui, qui était bien plus romantique, rien n'aurait pu lui faire plus plaisir! Sa première relation serait avec Mizuki, et ça serait aussi l'unique. Il n'appartiendrait qu'à lui.

"Bien sûr qu'on l'est. Je l'ai toujours su."

Si Mao s'en remettait souvent à Mizuki concernant leur groupe et les décisions à prendre, le guitariste se dit que pour ce qui concernait ses relations amoureuses, il aurait dû s'en remettre totalement à Mao.

Ce dernier compris d'ailleurs très bien où il voulait en venir, entrouvrant légèrement les lèvres en guise d'assentiment. C'est donc avec beaucoup de tendresse que Mizuki approfondit leur échange, soupirant lui même de plaisir en sentant leurs muscles chauds rentrer en contact. Il essaya de rendre cet instant sensuel, caressant délicatement sa langue de la sienne malgré les timides essais de Mao pour essayer de participer. Mais son inexpérience, bien loin de lui déplaire et de l'ennuyer, ne faisait que renforcer son envie de serrer le plus petit entre ses bras et lui chuchoter à répétition qu'il l'aimait.

Il cessa un instant pour le laisser reprendre son souffle, le dévisageant en souriant. Il était beau, avec ses joues légèrement colorées et ses lèvres plus rosées que d'habitude et encore humides... Ne résistant pas plus longtemps, il revint l'embrasser presque aussitôt, passionnément, ses doigts se perdant dans sa chevelure alors qu'il pressait doucement son corps contre le sien, un léger gémissement lui échappant. S'il avait eu des doutes sur sa capacité à voir Mao autre qu'en ami et le désirer, il était à présent rassuré. Plus il l'embrassait, et plus il sentait son corps se réchauffer peu à peu et le désir naître en lui. Mais il était hors de question qu'il saute sur Mao sauvagement. Il lui laisserait le temps, patiemment, et se contenterait de l'abreuver de câlins autant qu'il le souhaiterait, en attendant qu'il soit prêt à franchir toutes les étapes d'une relation de couple.