Bienvenue chez les yakuzas [Shou-Hiroto-Yusuke-Hazuki] -SUJET CLOS-

Depuis que Shou avait accueilli Hiroto chez lui, la semaine s’était écoulé selon ce même rythme de vie. Il partait rejoindre son bureau de bonne heure le matin, laissant Hiroto seul chez lui pour la journée s’occuper comme il le souhaitait –il lui laissait toujours un peu d’argent pour qu’il puisse se faire plaisir– n’ayant pour seule recommandation que d’être chez lui le soir pour l’accueillir à son retour. Bien évidemment, le petit brun était toujours là pour lui souhaiter la bienvenue, parfois avec un plus ou moins bon repas pour satisfaire son estomac affamé, avant de s’attacher à repaître ses autres instincts plus primaires, ce qu’il faisait toujours de manière remarquable. Shou devait bien admettre que depuis une semaine, il était heureux. Pour la première fois de sa vie, il accédait au bonheur. Et en un sens, ça lui faisait un peu peur, lui qui n'avait jamais eu besoin de l'aide ni de la présence de personne dans sa vie.

Et les jours passant, le plus âgé commença à s’habituer à retrouver son protégé chez lui tous les soirs, et se réveiller avec son corps blotti contre le sien chaque matin. Aussi quand la fin de semaine arriva, c’est avec un pincement au coeur qu’il prit la route de son appartement après une longue journée de travail et réunions, se disant que c’était sans doute la dernière fois avant un long moment qu’il allait être accueilli par son cher petit protégé. Le lendemain, ils iraient rendre visite au clan de yakuzas et le plus jeune y déménagerait. Et rien qu’à cette pensée, son coeur se serra. Ca ne servait à rien de se voiler la face, il allait lui manquer. Ca allait lui faire un grand vide. Mais il ne pouvait pas non plus demander à Hiroto d’abandonner cette idée et de rester indéfiniment chez lui à attendre qu’il rentre chaque soir. Même si actuellement il ne se plaingnait pas de cette situation, ce n’était sans doute pas le type de vie à laquelle il aspirait sur la durée.

Partagé entre son envie d’agir égoïstement et séquestrer son partenaire chez lui pour ne plus jamais l’en laisser sortir, ou le faire rentrer chez les yakuzas comme il le lui avait promis, il gara sa voiture dans le parking de sa résidence avant de rentrer dans le bâtiment pour s’engouffrer dans l’ascenseur qui attendait. Ah, il ne pensait pas qu’il pourrait s’attacher autant à un être humain, un jour. Hiroto avait tout chamboulé.

Ses clefs glissèrent dans la serrure et il rentra chez lui, entendant aussitôt les pas légers du brun se rapprocher à l’entente de la porte qui se refermait. Effaçant tout signe de tracas de son visage, il le salua d’un sourire tandis qu’il retirait chaussures et veste, avant de s’avancer vers lui pour recevoir son baiser de retour.

“Bonsoir, charmant petit être. Bonne journée? Comment t’es-tu occupé?” le questionna-t-il tout en allant se servir un fond de whisky et partant s’installer dans le canapé pour souffler un peu.

Depuis qu'il était arrivé chez Shou, Hiroto se sentait comme un poisson dans l'eau. Il accueillait tous les soirs Shou avec un repas, plus ou moins mangeable. Il s'améliorait cependant, lisant des recettes à longueur de journée pour lui faire le dîner le meilleur possible et le satisfaire autant que nécessaire. Et ça semblait plaire au brun qui semblait tout à fait satisfait de ses performances.

Hiroto n'avait presque plus envie de partir chez les yakuzas. Il était bien chez Shou. Chaque jour il tombait un peu plus amoureux de lui et n'avait plus d'autre envie que de se réveiller à ses côtés, qu'il lui fasse l'amour et soit présent à ses côtés. Mais.. C'était ce qu'ils avaient décidé et Hiroto ne pouvait décemment pas lui demander de l'héberger indéfiniment. Shou lui avait bien fait comprendre qu'il ne l'aimait pas alors... Ca serait sans doute mieux comme ça, de toute façon.
Ce soir là, comme tous les autres, Hiroto entendit la clef dans la serrure, se précipitant à la porte pour accueillir son compagnon.

“Bonsoir, charmant petit être. Bonne journée? Comment t’es-tu occupé?”

Il sourit, l'enlaçant pour l'embrasser avant de répondre :

"Bonsoir. Je vous ai préparé des okonomiyakis... J'espère qu'ils seront bons, j'ai lu des recettes toute la journée..."

Et il y avait mit tout son coeur! Dans l'espoir que ça lui convienne. Il n'avait pas vraiment envie de quitter son appartement alors... Il voulait que cette soirée soit parfaite!

"Bonsoir. Je vous ai préparé des okonomiyakis... J'espère qu'ils seront bons, j'ai lu des recettes toute la journée..."

Shou ne put se retenir de rire légèrement à l'idée d'Hiroto en tablier en train de lire des recettes bien studieusement puis de tester avec application ce qu'il venait de lire. Ca ne ressemblait tellement pas à ce gosse sauvage et indépendant qu'il avait connu et qu'il était au fond de lui... Il eut un pincement au coeur en se faisant la remarque que s'il agissait ainsi, c'était pour lui. Parce qu'il avait des sentiments pour lui. Sentiments qu'il ne pourrait sans doute jamais lui rendre.

"Oh... je suis certain que ce sera délicieux alors. Mais tu sais... tu n'es pas obligé d'en faire autant, pour moi. Je n'ai rien à t'offrir en retour." lui signala-t-il en terminant la gorgée de whisky qui restait dans le fond de son verre.

Pas qu'il n'appréciait pas toutes ces attentions dont Hiroto faisait preuve à son égard, bien au contraire. Mais la séparation allait être sans doute dure pour lui aussi, après ça. Quoiqu'une fois au clan, il se ferait sûrement des amis et ne penserait plus à lui, à part le soir venu, quand il serait seul dans son lit. A cette pensée, il sentit une vague de jalousie s'emparer de lui et il se leva, resserrant ses doigts autour du verre.

"On va manger? Je suis pressé de goûter tes okonomiyakis!"

Quelques instants plus tard, il était attablé, attendant que le plus jeune le serve, détaillant chacun de ses mouvements comme pour les graver dans sa mémoire.

"Oh... je suis certain que ce sera délicieux alors. Mais tu sais... tu n'es pas obligé d'en faire autant, pour moi. Je n'ai rien à t'offrir en retour."

"Vous m'offrez déjà beaucoup..." fit-il remarquer en souriant.

Et puis... Il fallait bien qu'il marque sa mémoire. Sinon, il allait réellement l'oublier lorsqu'il partirait chez les yakuzas...

"On va manger? Je suis pressé de goûter tes okonomiyakis!"

"Oui, installez-vous. Je ramène ça."

Il avait déjà préparé la grande poêle et ramena la pâte, l'étalant dessus comme il l'avait lu dans les recettes, refermant le couvercle pour laisser cuire, s'installant en face de Shou.

"Je n'ai... Pas très envie de partir, vous savez..." murmura-t-il tout de même.

"Oui, installez-vous. Je ramène ça."

Shou n'avait lui-même jamais tenté de cuisiner des okonomiyakis aussi laissa-t-il Hiroto totalement faire, se plongeant alors dans la contemplation des galettes en train de frémir sous la chaleur, se disant que c'était le dernier repas qu'il partageait avec lui, cuisiné de ses propres mains avec tout son coeur, quand le brun le tira de ses pensées.

"Je n'ai... Pas très envie de partir, vous savez..."

Son coeur venait de faire un bond. N'y prêtant pas garde, Shou releva la tête, posant sur Hiroto son regard dénué d'expression, restant un moment silencieux sans cesser de le scruter avant de lancer :

"Ah oui? Et pourquoi donc? Tu n'étais pas excité à l'idée de découvrir ce tout nouveau monde et d'y faire tes preuves? Tu n'as pas perdu ta belle motivation pour en faire partie, j'espère!"

"Ah oui? Et pourquoi donc? Tu n'étais pas excité à l'idée de découvrir ce tout nouveau monde et d'y faire tes preuves? Tu n'as pas perdu ta belle motivation pour en faire partie, j'espère!"

"Non... Mais... Je n'ai pas envie de vous quitter..." souffla-t-il.

Il retourna la galette, la laissant cuire de l'autre côté en réfléchissant. Shou, lui, devait avoir hâte de le voir partir pour retrouver sa tranquillité... Mais il allait réellement lui manquer. Il n'arrivait plus vraiment à s'imaginer vivre sans lui.
L'okonomiyaki cuit, il le recouvrit de sauce soja et de mayonnaise avant d'en couper des part, servant Shou, puis lui.

"J'espère que ça sera bon... C'était assez compliqué à préparer..."

Il lui adressa un petit sourire, lui servant un verre de bière, avant de le laisser goûter le premier.

"Non... Mais... Je n'ai pas envie de vous quitter..."

Ah, il ne rendait pas les choses plus faciles en lui disant ça... Gardant un air détaché, le plus âgé haussa les épaules, rebaissant les yeux sur la poêle d'où commençait à s'échapper un délicieux fumet.

"C'était ce qui était convenu, non? Et puis, je passerai te voir de temps en temps, quand j'aurai des moments de libre. Comme avant quand tu étais au Velvet. Je ne vais pas t'abandonner comme ça, crois-moi... Même si tu n'habites plus ici, tu restes à moi, c'est bien clair?" lui rappela-t-il néanmoins.

Même s'ils n'habitaient plus ensemble, Hiroto n'en restait pas moins sien, et il comptait bien le lui rappeler et le faire savoir à tout le monde.
Finalement le brun retira le couvercle pour vérifier la cuisson avant d'assaisonner la galette et de le servir, remplissant par la même occasion son verre, attendant anxieusement son verdict.

"Hmm... Bravo, Hiroto. Ah, ce que je vais regretter le plus, ce sont tes talents de cuisinier, je crois." plaisanta-t-il tout en apportant une nouvelle bouchée généreuse à ses lèvres.

Maintenant, il faudrait qu'il pense à ramener à manger avant de rentrer chez lui, ou qu'il trouve le courage de se faire quelque chose de rapide. On s'habituait vite à ce type de confort, mine de rien... Et s'il payait Hiroto pour devenir son homme à tout faire, accepterait-il d'abandonner les yakuzas? Non, il devait pas penser à ça. Jamais il ne s'était attaché à personne et... ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer.

"C'était ce qui était convenu, non? Et puis, je passerai te voir de temps en temps, quand j'aurai des moments de libre. Comme avant quand tu étais au Velvet."

"Oui... C'est vrai..." souffla-t-il d'une voix un peu déçue.

Il s'était habitué à vivre en permanence avec Shou. Il n'avait aucune envie de devoir de nouveau attendre ses visites. Il aurait préféré travailler pour lui, même si l'idée de découvrir le monde des yakuzas était séduisante.

"Je ne vais pas t'abandonner comme ça, crois-moi... Même si tu n'habites plus ici, tu restes à moi, c'est bien clair?"

Hiroto retrouva le sourire à ces mots. Si Shou était encore possessif, c'est que tout n'était pas totalement perdu.

"Je n'en espérais pas moins... Je ne compte pas laisser qui que ce soit d'autre me toucher..." répondit-il à mi-voix.

Shou goûta alors l'okonomiyaki, sous le regard attentif d'Hiroto qui attendait son verdict.

"Hmm... Bravo, Hiroto. Ah, ce que je vais regretter le plus, ce sont tes talents de cuisinier, je crois."

"Vraiment? Plus que mes performances au lit...? Je me suis vraiment amélioré, alors!" remarqua-t-il en riant.

Il n'avait jamais touché à une casserole avant de venir ici, c'était une belle progression!

"Je n'en espérais pas moins... Je ne compte pas laisser qui que ce soit d'autre me toucher..."

Shou esquissa un petit sourire à ces mots. Il avait bien intérêt, ou bien il le rappellerait à l'ordre aussitôt, et ce ne serait pas une partie de plaisir pour le plus jeune cette fois-ci, loin de là.
A son compliment, le visage d'Hiroto s'illumina, ravi de voir qu'il avait réussi son plat.

"Vraiment? Plus que mes performances au lit...? Je me suis vraiment amélioré, alors!"

"Hum... rien n'est comparable avec tes performances sexuelles, Hiroto. ça c'est... au dessus de tout. J'espère d'ailleurs que tu me montreras toute l'étendue de tes talents à me procurer du plaisir tout à l'heure..."

Il continua de manger, Hiroto s'y mettant à son tour, tandis que le silence régnait entre eux. Ce repas sonnait comme un adieu et avait un léger goût amer. Pourtant, ce n'était pas comme s'ils n'allaient plus se revoir du tout. Juste se voir moins souvent. Mais cette idée laissait une sensation déplaisante à Shou, et cela le dérangeait. Il n'avait pas pour habitude de ressentir quelque sentiment que ce soit, et ce pincement au coeur qu'il avait depuis maintenant plusieurs heures l'agaçait. Cela faisait 30 ans que son coeur était aussi dur que le roc, insensible à toute émotion, et voilà qu'il suffisait qu'il rencontre un gosse prostitué pour qu'une petite faille apparaisse.

Il termina son assiette avant de finalement briser le silence qui se faisait de plus en plus pesant.

"Bien... donc dès demain je t'emmènerai au clan... Si tout se passe bien et qu'ils acceptent définitivement de te prendre parmi eux, nous reviendrons chercher tes affaires pour que tu puisses aller t'installer là-bas. Ca te va comme programme?" lui demanda-t-il tout en se disant que même s'il n'était pas d'accord, c'était ainsi qu'il fallait que ça se passe.

"Hum... rien n'est comparable avec tes performances sexuelles, Hiroto. ça c'est... au dessus de tout. J'espère d'ailleurs que tu me montreras toute l'étendue de tes talents à me procurer du plaisir tout à l'heure..."

De nouveau, le plus jeune sourit. Voilà qui faisait plaisir à entendre...

"Bien entendu..."

Ils terminèrent leurs assiettes en silence, Hiroto essayant d'imaginer comment serait sa vie, après ça. Il n'avait vraiment pas envie de partir et savait déjà que Shou lui manquerait. Il s'était attaché à lui, beaucoup trop et beaucoup trop vite...

"Bien... donc dès demain je t'emmènerai au clan... Si tout se passe bien et qu'ils acceptent définitivement de te prendre parmi eux, nous reviendrons chercher tes affaires pour que tu puisses aller t'installer là-bas. Ca te va comme programme?"

Hiroto sursauta presque en entendant la voix de Shou briser le silence. Il releva les yeux vers lui, un peu perdu. Non, ça ne lui allait pas... Il voulait rester ici...

"Oui... Je suppose." murmura-t-il en lui adressa un faible sourire.

De toute façon, Shou ne changerait pas d'avis. Ils avaient décidé que c'était comme ça que ça se passerait alors... Ils ne changeraient pas leur programme, Hiroto l'avait bien compris.
Il ramassa les assiettes et les amena dans la cuisine, faisant rapidement la vaisselle. Il rangea la poêle à okonomiyaki et prépara du thé.

"Oui... Je suppose."

Le châtain remarqua bien que son sourire était forcé, mais il ne fit aucune remarque à son sujet. Il ne voulait pas qu'Hiroto se répande en confessions d'amour devant lui, c'était inutile. Ce dernier se leva une fois le repas achevé pour s'occuper de débarrasser la table et de tout nettoyer. Shou le laissa faire, le regardant disparaitre dans la cuisine, avant de quitter la table pour retourner se laisser tomber dans le canapé, pensif. Il se sentait nerveux, mal à l'aise de ressentir toutes ces émotions nouvelles pour lui. C'était réellement... bizarre. Eprouver une sensation, un sentiment, quel qu'il soit. Il avait déjà couché avec bon nombre d'hommes sans jamais ressentir la moindre once d'attendrissement ou d'affection. Du plaisir et du désir pur, voilà tout ce qu'il ressentait. Il avait déjà frappé, tué et ordonné de tuer, sans ressentir la moindre pitié, le moindre regret, une hésitation quelconque. Il avait déjà passé de bons moments avec des amis, à boire et à rire. Mais avait-il déjà été heureux? Avait-il déjà ressenti ce petit vent de bonheur qui soufflait dans son coeur depuis qu'Hiroto partageait son quotidien? Il y avait fort à parier que non. Et réaliser tout ça lui faisait tout simplement peur.

Qu'à cela ne tienne, pour évacuer cette anxiété qui le rongeait, il avait un excellent défouloir sous la main. Ricanant à cette pensée, il se mit à réfléchir à la manière dont il pourrait bien faire crier son partenaire cette fois-ci. Hiroto adorait le martinet, il faudrait qu'il zèbre son corps avec une attention toute particulière. A moins qu'il ne prenne la cravache... Le mieux restait encore de le marquer de ses dents, il pouvait ainsi sentir la tendresse et la délicatesse de sa peau...

Plongé dans ces délicieuses pensées, il n'entendit pas Hiroto revenir et sursauta lorsqu'il sentit le canapé s'affaisser lorsqu'il s'assit à ses côtés.

"Oh, t'as fini? On va pouvoir s'amuser un peu tous les deux, alors..." susurra-t-il d'une voix qui ne laissait aucun doute sur ses intentions.

"Oh, t'as fini? On va pouvoir s'amuser un peu tous les deux, alors..."

Hiroto venait de s'installer sur le canapé et sourit à ces mots. Ca, il était toujours d'accord pour ce genre de choses!

"Avec plaisir..."

Il préférait oublier tout ça dans les bras de Shou plutôt que de se poser dix mille questions. Il irait chez les yakuzas, qu'il le veuille ou non. Alors ça ne servait à rien de se prendre la tête...
Il s'approcha de son compagnon, l'enlaçant avant de poser ses lèvres sur les siennes. Bien entendu, il laisserait Shou prendre le contrôle de la situation mais il comptait bien profiter de son partenaire tout son saoûl. Il avait très envie de lui dire à quel point ses sentiments à son égard étaient forts mais... Il avait bien vu sa réaction la dernière fois. Ce n'était pas la peine de recommencer. Shou se fichait de ça.

"Avec plaisir..."

Shou sourit, ravi de voir qu'il partageait ses intentions. Aussitôt, le plus petit l'enlaça et pressa ses lèvres contre les siennes, avec douceur, ce qui surpris un peu le châtain. Généralement, les seuls moments où ils faisaient preuve de tendresse l'un envers l'autre, c'était après leurs séances de sexe bestial. Sans doute que lui aussi ça lui faisait quelque chose de partir, d'autant plus qu'il le considérait comme son "âme soeur". Merde. Finalement, c'était peut-être pas plus mal qu'ils mettent un peu de distance entre eux.

Reprenant le contrôle de la situation, Shou fit aussitôt basculer son partenaire dans le canapé, le plaquant contre le cuir tandis qu'il lui apposait directement un suçon bien visible dans le cou. Aurait-il assez de toute la nuit pour marquer l'intégralité de son corps comme sien?

Alors qu'il l'embrassait avec fougue et possessivité, ses doigts déjà perdus sous son t-shirt, frissonnant en entendant ses ongles glisser sur sa peau, il finit par se relever, lui intimant d'un signe de tête de faire de même.

"Pour ce soir, tu seras mon esclave. Viens." lui ordonna-t-il simplement, partant à sa chambre.

Tandis qu'Hiroto s'asseyait bien docilement sur son lit, attendant avec curiosité de voir ce qui l'attendait, le plus âgé fouilla dans son armoire pour en ressortir les objets qu'il souhaitait utiliser. Bien vite il fit son choix, un petit sourire satisfait et impatient étirant ses lèvres. Il savait que le plus jeune lui était totalement soumis et jouerait son rôle à merveille, aussi était-il pressé de l'avoir encore davantage sous ses ordres que d'habitude. Et ce serait un bon moyen pour lui d'évacuer sa nervosité.

Il jeta le tout sur le lit, commençant par priver le brun de la vue. Cela fait, il le déshabilla entièrement, non sans mordiller son corps ici et là au passage, ricanant en l'entendant couiner quand il resserrait un peu trop ses dents sur sa chair, avant d'attacher ses mains, puis ses pieds, avec des menottes reliées par une chaîne. Ainsi, il pourrait toujours faire quelques mouvements et marcher à petit pas, tout en se voyant entravé dans ses gestes. Enfin, il passa un large collier autour de son cou auquel était rattaché une laisse en chaînes.

Shou se recula pour regarder ce qu'il considérait comme sa propriété, un large sourire satisfait sur le visage. Il était magnifique, ainsi... Pressé de s'amuser un peu avec son jouet, il prit la laisse et tira dessus d'un coup sec pour le faire se lever du lit.

"Debout!" ordonna-t-il d'un ton dur.

Estimant qu'il ne réagissait pas assez vite, il saisit le martinet tant apprécié d'Hiroto et l'abattit sur sa cuisse en un claquement vif, frissonnant à le voir un peu déboussolé mais terriblement excité.

"Plus vite! Non mais regarde-toi... déjà tout excité à l'idée d'être traité comme un chien... et encore, si j'en avais un j'aurais plus de considération pour lui que pour la traînée que tu es..."

Cette dernière soirée, il allait faire en sorte qu'il s'en souvienne longtemps!

Comme prévu, Shou ne le laissa pas mener la danse très longtemps, ne tardant pas à le plaquer sur le canapé. Il marqua son cou, de façon bien visible, faisant frissonner le plus jeune. Il était terriblement fier, de pouvoir exhiber ces marques d'appartenance. Il aimait être à lui, il voulait que ça se sache. Shou revint finalement l'embrasser, ses doigts se promenant déjà sur son corps, ses ongles effleurant sa peau, faisant frissonner le plus jeune.

Shou se leva finalement, lui faisant signe de le suivre.

"Pour ce soir, tu seras mon esclave. Viens."

"J'ai toujours été votre esclave..." murmura-t-il en lui emboîtant le pas.

Un esclave totalement consentant mais il ne se considérait pas autrement. Il était totalement soumis et dévoué au plus âgé, il aurait pu faire absolument tout ce qu'il pourrait lui demander. Il s'assit sur le lit, laissant Shou farfouiller dans sa collection de jouets et objets divers, qu'il jeta sur le matelas une fois choisis.
Le plus âgé commença par attacher un foulard autour des yeux d'Hiroto qui se retrouva plongé dans le noir. Shou s'attaqua ensuite à le déshabiller, Hiroto ne pouvant retenir ses gémissements lorsque son amant s'amusait à mordiller sa peau, son état d'excitation déjà avancé rien qu'en imaginant ce qu'avait pu lui préparer son partenaire.

Hiroto sentit Shou attacher des menottes à ses mains et à ses chevilles, ainsi qu'un collier à son cou, manifestement relié à une laisse puisque Shou tira dessus d'un cou sec.

"Debout!"

Hiroto s'exécuta, un peu trop lentement sans doute, son équilibre légèrement perturbé, et Shou en profita pour lui asséner un coup de martinet sur le cuisse, le faisant sursauter de surprise et couiner de plaisir en même temps.

"Plus vite! Non mais regarde-toi... déjà tout excité à l'idée d'être traité comme un chien... et encore, si j'en avais un j'aurais plus de considération pour lui que pour la traînée que tu es..."

"Le simple fait de pouvoir vous contenter m'excite déjà." répondit Hiroto en se tournant vers le son de la voix de Shou.

"Le simple fait de pouvoir vous contenter m'excite déjà."

Shou ricana, ravi de voir qu'Hiroto appréciait la situation. Ah, vraiment, ça lui ferait bizarre de rentrer chez lui pour retrouver un appartement vide...
Tirant sur la laisse, il s'assura qu'il le suive jusqu'au salon, le poussant rudement pour le faire tomber dans le canapé avant de l'abandonner là pour partir à la cuisine. Il n'avait pas eu de dessert et comptait bien s'en faire un maintenant tout en utilisant le corps d'Hiroto comme support. De la chantilly, du chocolat, des fraises, et une bouteille de Lambrusco qu'il avait mise au frais, voilà qui ferait parfaitement l'affaire! De quoi se régaler...

Rejoignant le brun qui se demandait ce qui se tramait, il posa les coupes sur la table basse et leur servit à boire avant de s'asseoir à ses côtés, entourant ses épaules de son bras tout en partant le verre à ses lèvres, l'inclinant jusqu'à ce que le liquide rosé parvienne à ses lèvres.

"Bois..." souffla-t-il en le regardant presque avec émerveillement.

Il le laissa prendre quelques gorgées du liquide avant de reposer le verre pour apporter cette fois une fraise à sa bouche, le laissant croquer dedans sans quitter du regard ses lèvres qui se refermaient et glissaient sur le fruit d'une manière terriblement érotique à ses yeux. Ne résistant pas, il ne put s'empêcher de dévorer ses lèvres sur le champ, profitant des quelques gouttes sucrées du fruit qui les recouvraient.

Après ça, le plus âgé entreprit de dévorer le corps du plus jeune agrémenté des sucreries qu'il avait rapportées. Il déposait ici ou là de la chantilly, un peu de chocolat, quelques gouttes de vin, léchait sa peau, la suçotait, la mordait, inversant parfois les rôles pour voir et sentir la langue d'Hiroto courir sur son corps -il avait bien vite retiré ses vêtements à son tour. N'y tenant plus, il finit par tirer sur la laisse pour le faire descendre vers son entrejambe, lui présentant son sexe érigé, le laissant alors s'affairer tandis qu'il imposait le rythme, ses doigts fermement refermés sur ses cheveux.

Et à force des stimulations buccales expertes dispensées par son partenaire, celui-ci l'emmena jusqu'à la jouissance. Au moment de se libérer, Shou se retira d'entre ses lèvres, regardant sa semence se répandre sur le visage du brun, un long frisson courant le long de son échine à le voir ainsi recouvert. Tandis qu'il essuyait de son pouce quelques gouttes qui coulaient au coin de ses lèvres, il murmura avec mépris :

"Tu es sale, Hiroto... une vraie petite souillon..."

Mais si Hiroto n'avait pas été privé de la vue, il aurait pu s'apercevoir que son amant affichait un grand sourire satisfait et que ses yeux brillaient d'excitation et de joie.

Shou se mit à tirer sur la laisse autour de son cou, l'attirant dans le salon. Là, il le poussa et Hiroto tomba assit sur le canapé, restant immobile en attendant de savoir ce qui allait se passer. Que lui avait réservé son amant, cette fois ci?
Il l'attendit un moment, le sentant finalement prendre place à ses côtés. Son bras passa autour de ses épaules et quelque chose s'appuya contre ses lèvres, un liquide glissant jusqu'à sa bouche.

"Bois..."

Hiroto obéit, dégustant le vin pétillant, avant de croquer dans une fraise, Shou venant rapidement capturer ses lèvres pour un baiser fruité.
Manifestement, Shou avait des envies de sucre ce soir. Il passa un long moment à déguster divers mets, à même la peau d'Hiroto qui savourait la langue de son compagnon sur son corps. Il l'invita aussi à faire de même, le plus jeune prenant un plaisir non dissimulé à lécher tout ce qui se présentait à lui sur le corps de son amant, mordillant sa peau de temps à autre, jusqu'à ce que le plus âgé ne le fasse s'intéresser à une autre partie de lui.

Déjà gonflé de désir, son membre coulissa entre les lèvres d'Hiroto qui s'empressa de le stimuler avec tout son savoir faire, se calant sur le rythme imposé par le dominant qui ne tarda pas à atteindre l'extase, se retirant juste avant pour se libérer sur le visage d'Hiroto, ce dernier essuyant ses lèvres comme il le pouvait.

"Tu es sale, Hiroto... une vraie petite souillon..."

"Je ne me sens pas sale... Tant que ça vient de vous..." souffla-t-il en passant son doigt sur sa joue, récoltant de la semence qu'il porta à ses lèvres, le suçotant en souriant.

Il ne voyait pas Shou, mais il imaginait très bien que la vision lui plaisait...

"Je ne me sens pas sale... Tant que ça vient de vous..."

Shou sourit de plus belle à ses mots, puis lorsqu'il le vit lécher son doigt, son coeur bondissant de joie face à cette soumission des plus totales. Hiroto était vraiment celui qu'il avait toujours recherché, l'homme idéal qu'il voyait dans ses rêves et qu'il pensait n'être qu'une chimère. Retirant son doigt de sa bouche, il l'embrassant à pleine bouche, fiévreusement, avant de se reculer et se lever en tirant une fois de plus sur la laisse.

"Debout... je n'aime pas que mes jouets soient sales."

Il l’entraîna ainsi vers la salle de bain, le poussant sous la douche avant de faire couler l'eau sur lui, venant le rejoindre aussitôt. Il était temps qu'ils se débarrassent de tout ce sucre qui leur collait à la peau. Son partenaire de jeu étant entravé, il se chargea alors lui même de le laver, passant et repassant la fleur de douche sur l'intégralité de son corps, ne se gênant pas pour laisser ses mains dériver de manière osée, riant en le sentant trembler d'envie sous ses doigts. Il finit alors par lui mettre la fleur entre ses mains reliées après l'avoir préalablement recouverte de gel douche.

"A ton tour de me laver..." souffla-t-il contre son oreille.

Profitant d'avoir à présent les mains libres, il s'amusa à laisser quelques traces de griffures sur son torse, son ventre et ses cuisses, vibrant d'une nouvelle excitation en voyant sa peau rougir sous ses ongles. Puis alors que le plus jeune ne s'y attendait pas, occupé à essayer de le savonner tant bien que mal, il glissa sa main entre ses cuisses pour s'insérer en lui, le préparant pour le reste de la soirée.

"Eh bien? Je ne t'ai pas dit de t'arrêter!" gronda-t-il en enfonçant ses doigts d'un mouvement sec en lui, sentant Hiroto cesser de le laver, en proie au plaisir.

Manifestement, Shou apprécia effectivement, venant l'embrasser avec fougue, Hiroto couinant contre ses lèvres. Ah, qu'est ce qu'il aimait ressentir ainsi le désir de son amant pour lui..!
Le plus âgé se releva finalement, tirant sur sa laisse et Hiroto l'imita docilement.

"Debout... je n'aime pas que mes jouets soient sales."

Shou l'entraîna dans la salle de bain, le poussant dans la cabine de douche, faisant immédiatement couler l'eau. Hiroto sursauta, le jet mettant quelques secondes à devenir chaud. Le châtain ne tarda pas à le rejoindre, nettoyant son corps à l'aide d'une fleur de douche.
Hiroto se sentit frissonner sous ces délicieuses caresses, son amant ne se privant pas de dériver sur les parties les plus sensibles de son corps, le plus jeune laissant parfois échapper un gémissement ou un soupir d'envie.

"A ton tour de me laver..."

Avec ses mains attachées, c'était compliqué, mais Hiroto s'attela vaillamment à la tâche, du mieux qu'il le pouvait, passant l'éponge sur le corps de son partenaire, couinant lorsqu'il griffait sa peau. Il ne lui facilitait pas la tâche... Surtout qu'il ne voyait rien et n'avait aucune réelle de quelle partie du corps de Shou il avait oublié.
Et puis, alors qu'il se concentrait tant bien que mal, Shou glissa sa main entre ses jambes, ses doigts se glissant en lui. Hiroto laissa échapper un gémissement en se cambrant, arrêtant immédiatement sa précédente activité.

"Eh bien? Je ne t'ai pas dit de t'arrêter!"

"Ah... Ex... Excusez-moi..." souffla le brun en reprenant ses mouvements, gémissant encore son plaisir.

Il ne voulait pas partir... Il ne voulait pas le quitter...

"Ah... Ex... Excusez-moi..."

Hiroto reprit alors son activité tant bien que mal, continuant de savonner le corps de Shou tandis que celui-ci accélérait encore et encore entre ses parois, son autre main stimulant sa virilité lentement au contraire, jusqu'à le sentir trembler contre lui, proche de se libérer. Il cessa tout, retirant ses doigts, laissant échapper un petit rire satisfait en percevant sa frustration, soufflant contre l'oreille de son partenaire tout pantelant :

"C'est tellement facile de te réduire à un être de péché... tu es si faible face au plaisir, c'est méprisable..."

Délaissant alors son jouet animé, il s'occupa de se rincer, vérifiant d'un coup d'oeil qu'Hiroto l'était aussi, puis coupa l'eau et sortit de la douche pour se sécher, laissant le brun seul dans la cabine de douche. Une fois essuyé, il revint vers lui pour l'attirer hors de la cabine à l'aide de la laisse -surveillant tout de même attentivement qu'il ne glisse pas et ne tombe pas- avant de l'enrouler dans une épaisse serviette éponge et de s'occuper de le frictionner doucement, accompagnant ses gestes de quelques baisers ici et là sur sa peau parsemée de traces violettes ou rouge vif, presque comme s'il s'agissait maintenant d'une poupée de porcelaine fragile qu'il ne voulait surtout pas abimer. Il sentait son épiderme réagir au quart de tour à chaque fois que ses lèvres le frôlait, il ressentait chacun de ses frissons. Il adorait ce pouvoir qu'il avait sur lui. Hiroto était sien, à lui et à lui seul.

Sans un mot, une fois tous deux secs, il reprit la chaîne en main pour guider le plus jeune à travers le couloir jusqu'à sa chambre. C'était maintenant que les choses sérieuses allaient commencer.
Le jetant en travers du lit, il vint aussitôt le surplomber, le plaquant ventre contre matelas, le pénétrant d'un coup de rein vigoureux en grognant. Bon sang, ce que c'était bon, pourquoi le laissait-il donc partir? Lui assénant de violents coups de bassin, il vint mordre sa nuque et son cou, soufflant contre son oreille :

"C'est de ça que tu as envie depuis tout à l'heure, pas vrai? Toute la journée pendant que tu m'attends tu ne penses qu'à ça... Te faire baiser... que je te rappelle que tu n'es qu'une pute... et que tu m'appartiens entièrement... tu entends, Hiroto? Tu es à moi... MA pute, MON jouet, MON esclave totalement soumis à chacun de mes désirs... Tu es mien, Hiroto..."

Chacune de ses phrases était accompagnée d'un suçon, une morsure, une trace de griffure sur son corps déjà marqué, faisant couiner de délice son partenaire qui se laissait faire, pour leur plus grand plaisir à tous deux.

Alors qu'Hiroto reprenait son activité première, savonnant comme il le pouvait, à l'aveugle et en se tortillant de plaisir, le corps de son amant, ce dernier ne cessait d'accélérer, joignant à cette stimulation de délicieuses caresses sur son entrejambe. Le plus jeune ne cessait de gémir et il sentait l'orgasme, libérateur, arriver enfin. Shou sembla le sentir aussi, puisqu'il arrêta tout, Hiroto ne pouvant retenir un couinement de frustration, tout son corps tremblant encore de plaisir et d'envie.

"C'est tellement facile de te réduire à un être de péché... tu es si faible face au plaisir, c'est méprisable..."

Hiroto ne répondit pas, le souffle trop court pour faire une phrase intelligible. Mais personne d'autre que Shou n'avait jamais réussi à lui apporter un tel plaisir. Il n'y avait qu'avec lui, qu'il avait pu s'abandonner ainsi.
Il mit à profit le temps que prenait Shou pour se rincer pour calmer les battements de son coeur, sentant son excitation redescendre lentement, jusqu'à ce que la laisse qu'il avait au cou ne se tende à nouveau, Hiroto sortant docilement de la douche pour rejoindre le plus âgé. Ce dernier l'enroula dans une serviette, s'occupant de le sécher avec une douceur inattendue, embrassant sa peau régulièrement, Hiroto frissonnant et soupirant à chacun de ces délicieux contact.
Lorsqu'il fut parfaitement sec, Shou reprit la laisse et l'entraîna dans le couloir, le poussant finalement violemment sur le lit. Surpris, Hiroto tenta de se redresser mais Shou était déjà sur lui, le plaquant au matelas avant de le pénétrer d'un coup, faisant gémir le plus jeune. Ah enfin.. Il adorait ces petits jeux avec Shou mais ce moment restait tout de même le meilleur. Quand enfin Shou le possédait entièrement et le faisait vibrer de plaisir, encore et encore.

"C'est de ça que tu as envie depuis tout à l'heure, pas vrai? Toute la journée pendant que tu m'attends tu ne penses qu'à ça... Te faire baiser... que je te rappelle que tu n'es qu'une pute... et que tu m'appartiens entièrement... tu entends, Hiroto? Tu es à moi... MA pute, MON jouet, MON esclave totalement soumis à chacun de mes désirs... Tu es mien, Hiroto..."

Les coups de bassin de Shou étaient violents, dès le départ et Hiroto couinait déjà de plaisir, appréciant chaque morsure, chaque suçon, chaque griffure de son partenaire.

"Je désire être à vous à chaque instant qui passe... Je ne veux être à personne d'autre..." souffla le plus jeune entre deux gémissements.

Il voulait bien devenir son esclave à temps plein, sa maid, son défouloir... Ce qu'il voulait, il ne voulait juste pas partir loin de lui.

"Je désire être à vous à chaque instant qui passe... Je ne veux être à personne d'autre..."

"J'espère bien... je ne supporterais pas de te voir désirer quelqu'un d'autre..." grogna-t-il contre son cou avant de lui laisser une énième morsure.

Il se redressa pour agripper ses hanches et accélérer cadence et puissance, fermant les yeux pour mieux apprécier les ondes de plaisir qui traversaient son corps en de délicieuses vagues. Il allait se sentir bien seul, les soirs, après ça. Pourquoi ne le retenait-il pas à ses côtés? Qu'est-ce qui l'en empêchait? Sans doute une part de fierté, de devoir admettre que pour la première fois de sa vie il pouvait avoir besoin de quelqu'un à ses côtés. Et la peur de s'attacher à quelqu'un, pour la première fois également.

Chassant ces pensées de sa tête -ce n'était vraiment pas le moment- il attrapa le martinet qui trainait encore sur le lit pour en cingler les fesses d'Hiroto, puis son dos, se défoulant ainsi pour oublier ses questions un peu trop dérangeantes. Et alors que ses ongles entamaient sa peau entre ses omoplates, quelques gouttes de sang vinrent à perler. Comme fasciné à cette vision, il se pencha sur lui pour les cueillir de sa langue, se délectant du goût ferrugineux qui envahit sa bouche.

"Ton corps, ton âme, tout m'appartient, Hiroto... tout..." murmura-t-il encore en redoublant de vigueur en lui.

Il finit par le faire se retourner. C'était la dernière fois avant un moment qui lui semblerait bien trop long à son goût, il voulait voir son visage manifester son plaisir, il voulait croiser son regard embrasé, il voulait le regarder jouir sous ses coups de butoir. Et ravager ses lèvres des siennes, par la même occasion. Ainsi que son cou. Et ses épaules. Et son torse. Tout ce qu'il aurait à sa portée, tout compte fait.

Et alors qu'il ne lui laissait aucun répit sous ses assauts de plus en plus brusques, rapides, violents, traitant son corps comme une vulgaire poupée de chiffon, tous deux finirent par atteindre l'apogée du plaisir en des râles de contentement.

"J'espère bien... je ne supporterais pas de te voir désirer quelqu'un d'autre..."

"Jamais... Ca n'arrivera..." souffla-t-il.

Shou attrapa ses hanches, accélérant ses coups de rein, faisant gémir Hiroto qui se cambra davantage vers lui. Il aurait tellement aimé pouvoir simplement rester à ses côtés. Il n'avait jamais voulu d'une relation normale, mais cette fois ci, passer sa vie avec Shou, l'aimer sans se poser de questions, ça lui aurait convenu.
Le châtain attrapa finalement le martinet, l'utilisant pour cingler les fesses et le dos du plus jeune, griffant sa peau jusqu'à le faire saigner, Hiroto couinant de plaisir à chacun de coups de fouet, tremblant de plaisir et de désir à chaque fois.

"Ton corps, ton âme, tout m'appartient, Hiroto... tout..."

"Ah... Oui... Je veux... Rester avec vous..." souffla-t-il entre deux gémissements.

Shou le fit se retourner sur le dos, Hiroto déplorant le bandeau sur ses yeux qui l'empêchait de le regarder dans les yeux. Le dominant gagna encore en vigueur, en rapidité et en violence, les deux hommes se libérant finalement en même temps, Hiroto laissant échapper un ultime cri de plaisir. Bon sang... Il ne voulait pas partir, vraiment.

"Jamais... Ca n'arrivera..."

Il avait intérêt... il le lui ferait payer comme il le fallait, autrement. Maintenant qu'il avait jeté son dévolu sur lui, il entendait bien être le seul à partager ses nuits. Jusqu'à nouvel ordre.

"Ah... Oui... Je veux... Rester avec vous..."

Shou se mordit la lèvre. Lui aussi, il voulait le garder auprès de lui. Mais ne serait-ce pas une bêtise que de vouloir le garder à ses côtés? Ou bien était-ce le fait de le laisser filer qui était une erreur? Il ne saurait le dire.
Allongé contre lui après l'orgasme, il reprenait son souffle contre sa peau, caressant tendrement ses cheveux et son visage. Il finit par retirer le bandeau qui lui couvrait les yeux, riant doucement à le voir cligner des yeux, ébloui par la lumière qui agressait ses pupilles. Et à cette vision, son coeur bondit et il ne put s'empêcher de le trouver totalement adorable.

"Hiroto... petit ange..." souffla-t-il d'une voix douce tout en couvrant son visage de baisers, comme à son habitude après leurs parties de sexe endiablées.

Pour la première fois de sa vie... il était perdu.

Allongé contre Shou après cet orgasme foudroyant, Hiroto vint se blottir contre lui, reprenant son souffle, sentant encore son corps trembler des contrecoups du plaisir. Le plus âgé lui retira son bandeau et Hiroto croisa son regard, clignant des yeux pour se réhabituer à la lumière.

"Hiroto... petit ange..."

Le plus jeune gémit, fermant les yeux en se laissant embrasser, revenant tout contre lui. Il aimait tellement ces moments avec son amant.

"Shou... Je vous aime... Je ne veux pas m'en aller..." murmura-t-il.

C'était la première fois qu'il lui disait ça, mais il en éprouvait le besoin. Il voulait lui faire comprendre à quel point il comptait pour lui.

"Shou... Je vous aime... Je ne veux pas m'en aller..."

Les mots d'Hiroto claquèrent à ses oreilles comme un coup de fusil, et aussitôt son corps réagit. Son coeur s'accéléra, sans qu'il ne puisse le maîtriser, son ventre se tordit bizarrement, tandis qu'une étrange chaleur l'embrasait tout entier. Personne ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait. En trente ans d'existence, c'était la première fois qu'il entendait ces mots, qu'ils lui étaient destinés, à lui seul, sincèrement. Et si ça aurait fait plaisir à n'importe qui, lui ça l'effrayait. L'amour, c'était un grand inconnu pour lui. Face à ça, il se sentait terriblement mal à l'aise. Et impuissant.

S'il se figea dans un premier temps, il finit par se reculer doucement pour s'asseoir sur le lit, adressant un sourire désolé à Hiroto. Il était censé répondre quoi? Moi aussi? Mais comment savoir s'il l'aimait, lui aussi? Il n'avait aucune idée de ce que c'était, l'amour. Son coeur avait toujours été aussi froid qu'un iceberg.

"Ecoute Hiroto..." commença-t-il, ne sachant pas vraiment quoi lui dire.

Il l'avait pourtant bien mis en garde, après ce fâcheux incident suite à la bourde de Reika, il ne voulait pas qu'il soit question de sentiments pour lui.

"N'en attends pas trop de moi, s'il-te-plaît... tu sais que... c'est à sens unique. Et puis... tu ne peux pas aimer un type comme moi. Je suis incapable de rendre heureux qui que ce soit." se justifia-t-il avec gêne, évitant le regard du plus jeune.

Il n'avait absolument rien fait pour mériter son amour. Il était un être abject, comme sa famille le lui avait toujours fait comprendre. Alors qui aimerait une telle personne?