Apprendre à se connaître (Shou - Hiroto) -SUJET CLOS-

Ce soir là, Shou était particulièrement de mauvaise humeur. Un de ses partenaires se foutait clairement de sa gueule en refusant de payer les taxes immobilières qui lui étaient imposées, promettant toujours que l'argent allait arriver, qu'il attendait ceci ou cela, mais il ne faisait que repousser les délais sans jamais rien verser. Après avoir mené son enquête discrètement, il avait appris qu'il avait affaire à quelqu'un de peu scrupuleux. Ce que cet homme ne savait pas, c'était qu'en matière de fraude et magouille, il était face à plus fort que lui. Il avait donc décidé de rendre une petite visite à cet enflure avec quelques uns de ses hommes - ça aide, de baigner dans le monde de la mafia - afin de lui remettre les idées en place et lui montrer qui dirigeait et instaurait les règles, dans sa société.

Une fois ce contretemps réglé, Shou décida d'aller se défouler en compagnie d'Hiroto. Lui seul saurait apaiser ses nerfs. Revenant vers le Velvet depuis le fin fond de Kabukichou, les mains dans les poches, ruminant cette histoire, il fut soudain arrêté par des éclats de voix dans une ruelle adjacente. Un conflit de rue, un règlement de compte sans doute, rien de bien palpitant... Il allait se remettre en marche mais se ravisa lorsqu'il lui sembla reconnaître une des voix. Intrigué, il s'avança vers la ruelle pour y voir Hiroto aux prises avec deux hommes à l'air tout à fait antipathique. Il essayait de les tenir à distance, n'hésitant pas à frapper, griffer, mordre, comme une bête enragée, les yeux étincelants de rage, tandis que les deux acolytes le traitaient de "pute", traînée", "salope", "sale PD" et parlaient de lui "défoncer le cul" pour lui "apprendre les bonnes manières". Charmant.

Il s'adossa discrètement contre le mur, regardant la scène un moment, admirant la rage d'Hiroto qui ne cessait d'insulter et lancer des coups à ses assaillants pour les maintenir à distance. Il avait sûrement déjà reçu quelques coups à en juger par l'hématome qui bleuissait sur sa pommette et le sang qui s'échappait de sa lèvre. Mais ceux-ci finirent par le maîtriser et arrachaient déjà ses vêtements, quand Shou se décida enfin à intervenir. Hiroto, c'était son jouet.

S'avançant vers les hommes - surpris de le voir débarquer, mais pas autant qu'Hiroto lui-même - d'un air déterminé et hostile, il sut esquiver les coups et en asséner de bien placés qui ne tardèrent pas à les faire déguerpir. Il se retourna alors vers Hiroto qui s'était retranché contre le mur, se rhabillant rapidement, pour s'assurer que tout allait bien.

"Hey... ça va toi? T'as rien?" Demanda-t-il en effleurant son visage du bout des doigts tout en l'observant rapidement. "Qu'est-ce que tu fais là le soir à traîner dans les rues? T'as eu de la chance que je passe par là."

Il prit sa main dans la sienne pour l'attirer hors de cette ruelle glauque avant de remarquer :

"T'es tout tremblant. Viens, je t'emmène boire un verre pour te remonter! Ca nous permettra de discuter un peu, parce qu'à part ton corps, je ne connais rien de toi!"

Il n'attendit pas qu'il accepte, sa proposition sonnant plus comme une décision arbitraire, et l'entraîna vers un izakaya non loin de là.

Depuis qu'il avait rencontré Shou, Hiroto avait beaucoup moins de clients. Le châtain venait souvent et ne voulait plus voir que lui, pour le grand plaisir du petit brun qui attendait, chaque jour, impatiemment la venue de son client. Depuis qu'il était ici, ou même avant, depuis qu'il échangeait son corps contre de l'argent, des services, jamais ça ne lui était arrivé. Un client était un client, c'était parfois meilleur que d'autres mais il les oubliait aussi vite. Mais avec ce type, c'était comme s'ils pensaient de la même façon, en parfaite osmose dès qu'ils se retrouvaient ensemble dans un lit. Hiroto en venait à frissonner de désir, tout son corps l'appelant, à chaque fois qu'il l'apercevait, entrant dans le Velvet.

Ca faisait deux jours qu'il n'avait plus vu son client favori et Hiroto était sorti du Velvet pour faire quelques courses. Il mangeait souvent au bar, comme tout le monde, mais parfois il aimait bien remplir son propre frigo.
Le combini n'était pas très loin du Velvet mais il n'eut pas le temps de l'atteindre, deux hommes lui tombant dessus. Ils avaient tous l'habitude de ce genre de racailles, des types qui n'appréciaient le Velvet, qui n'aimaient pas les gays et qui prenaient plaisir à leur casser la gueule lorsqu'ils en croisaient un.
Hiroto savait se défendre et il n'hésita pas à se rebeller, recevant pourtant plus de coups qu'il n'en donna. Mais malgré toute sa hargne et sa colère, ils étaient plus fort que lui et le maîtrisaient totalement. Hiroto s'apprêtait à cracher au visage de l'un des hommes lorsqu'il vit Shou avancer. Ecarquillant les yeux de surprise, il le vit repousser ses agresseurs, terriblement facilement et se tourner vers lui.

"Hey... ça va toi? T'as rien? Qu'est-ce que tu fais là le soir à traîner dans les rues? T'as eu de la chance que je passe par là."

"Heu... Ouais, j'allais juste au combini... Merci d'être intervenu."

Alors ça, c'était inattendu ! Et puis en général, à part gémir son nom et le supplier de frapper plus fort, il ne disait pas grand chose à Shou... C'était plutôt lui qui l'insultait et lui donnait des ordres.

"T'es tout tremblant. Viens, je t'emmène boire un verre pour te remonter! Ca nous permettra de discuter un peu, parce qu'à part ton corps, je ne connais rien de toi!"

Hiroto en resta bouche bée, alors que Shou s'éloignait déjà. Discuter? Mais... Il ne voulait pas plutôt retourner au Velvet?
Il finit tout de même par le suivre, hésitant un peu, essuyant d'un geste sa lèvre qui saignait, entrant dans l'izakaya à sa suite.

"Vous... Vous ne voulez pas aller au Velvet, plutôt?" proposa-t-il quand même.

"Heu... Ouais, j'allais juste au combini... Merci d'être intervenu."

"Au combini? Pour quoi faire? Ils ne te nourrissent pas, au Velvet?"

Hiroto le suivit, même s'il semblait déconcerté par sa proposition et peut-être pas forcément enchanté. D'ailleurs, à peine avaient-ils passé la porte du bistrot qu'il demanda :

"Vous... Vous ne voulez pas aller au Velvet, plutôt?"

Shou se retourna alors vers lui, un sourcil haussé.

"Oh... alors tu veux juste baiser avec moi, c'est tout? Il n'y a vraiment que ça qui t'intéresse?"

Il fit la moue et commanda à boire avant de s'installer, invitant Hiroto à faire de même en face de lui.

"Tu sais... je pense que si on en apprend un peu plus l'un sur l'autre, nos parties de jambes en l'air n'en seront que meilleures. C'est bien, de connaître le corps de l'autre. Mais connaître aussi son âme, son caractère, sa personne, aide à comprendre certaines choses, et ça se ressent ensuite dans le contact physique." Il but une gorgée de son verre, fixant un moment le plus jeune en face de lui de son regard perçant avant de reprendre "On a tout deux bien compris qu'on s'entendait à merveille sexuellement parlant, et qu'on était fait l'un pour l'autre de ce point de vue là. Je ne compte pas te laisser t'échapper de sitôt, alors je pense que ce n'est pas si stupide, de discuter un peu, avant de se sauter dessus."

Il esquissa un petit sourire moqueur et provoquant, frottant sa jambe contre la sienne :

"C'est ça qui t'inquiète, hum? T'en fais pas, je te baiserai comme une vulgaire petite chienne après..."

"Oh... alors tu veux juste baiser avec moi, c'est tout? Il n'y a vraiment que ça qui t'intéresse?"

Une nouvelle fois, Hiroto se retrouva prit de court. Bon, ce n'était pas ce qu'il voulait dire... Il ne voulait pas le vexer.
Shou s'installa et l'invita à commander à boire, Hiroto demandant une bière.

"Tu sais... je pense que si on en apprend un peu plus l'un sur l'autre, nos parties de jambes en l'air n'en seront que meilleures. C'est bien, de connaître le corps de l'autre. Mais connaître aussi son âme, son caractère, sa personne, aide à comprendre certaines choses, et ça se ressent ensuite dans le contact physique."

"Hum... Vous avez sans doute raison..." répondit-il finalement.

Mais alors, déjà qu'il n'avait pas l'habitude de prendre son pied avec un client, boire un verre avec lui hors du bordel, encore moins. Il voulait bien discuter avec Shou, mais c'était une situation un peu particulière.

"On a tout deux bien compris qu'on s'entendait à merveille sexuellement parlant, et qu'on était fait l'un pour l'autre de ce point de vue là. Je ne compte pas te laisser t'échapper de sitôt, alors je pense que ce n'est pas si stupide, de discuter un peu, avant de se sauter dessus."

Un sourire étira les lèvres d'Hiroto. Bon, c'était déjà ça, Hiroto ne voulait pas laisser échapper cet homme, surtout pas.

"C'est ça qui t'inquiète, hum? T'en fais pas, je te baiserai comme une vulgaire petite chienne après..."

Hiroto sourit encore plus franchement à ces mots, se sentant frissonner.

"Alors... Discutons..." répondit-il, répondant à la caresse, glissant l'une de ses jambes entre les siennes.

"Hum... Vous avez sans doute raison..."

C'était pas gagné. Apparemment, il n'en voyait pas l'utilité. Mais plus il dériva vers le sujet du sexe, plus son visage s'illumina. Il était vraiment particulier, ce petit.

"Alors... Discutons..."

Shou sourit, appréciant le contact de leurs jambes. Sirotant sa boisson, il le regarda sérieusement, ses yeux s'arrêtant sur son hématome avant qu'il ne demande.

"Alors dis-moi... Où est-ce qu t'as appris à te battre comme ça? Je t'ai observé un moment, et on aurait dit un petit animal sauvage prêt à déchirer ses prédateurs... C'était splendide! T'as l'habitude de ce genre de situation?"

Peut-être qu'avant d'échouer au Velvet, Hiroto était un gosse de la rue. Ca pourrait expliquer bien des choses.

"Alors dis-moi... Où est-ce qu t'as appris à te battre comme ça? Je t'ai observé un moment, et on aurait dit un petit animal sauvage prêt à déchirer ses prédateurs... C'était splendide! T'as l'habitude de ce genre de situation?"

Hiroto haussa les épaules. Ce n'était rien, ça...

"J'ai vécu dans un orphelinat. J'avais pas beaucoup d'amis et j'ai du me faire ma place. Et puis, j'ai pas mal traîné dans la rue, j'ai vendu de la came pour des types pour gagner un peu d'argent. Alors ouais, on peut dire que j'ai l'habitude."

Il but une gorgée de bière, s'essuyant la lèvre une nouvelle fois, sans arriver à stopper le saignement.

"Et vous? Vous bossez où?" demanda-t-il alors.

Il lui avait proposé de discuter, il devait avoir le droit de poser des questions, lui aussi...

"J'ai vécu dans un orphelinat. J'avais pas beaucoup d'amis et j'ai du me faire ma place. Et puis, j'ai pas mal traîné dans la rue, j'ai vendu de la came pour des types pour gagner un peu d'argent. Alors ouais, on peut dire que j'ai l'habitude."

Ah ouais, quand même. Ceci expliquait cela. Il comprenait mieux maintenant son côté bestial et sauvage, son indocilité et son effronterie. Mais d'un autre côté, c'était un peu étrange qu'il accepte aussi bien la domination de quelqu'un sur lui. Et tout ça contrastait tellement avec sa bouille d'ange... Un ange déchu.

"Oh, je vois le genre de parcours. Tu sais... j'aurais adoré être à ta place, je crois. En tout cas, si j'avais été orphelin, ça aurait simplifié bien des choses pour moi."

Voyant Hiroto s'essuyer encore une fois et le sang couler toujours, il fouilla dans sa poche pour en sortir un paquet de mouchoir, lui en tendant un en souriant.

"Tiens..."

"Et vous? Vous bossez où?"

"Je suis à la tête d'agences immobilières" répondit-il vaguement, ne voulant pas s'attarder sur le sujet.

Ce n'était pas un sujet palpitant qui passionnerait Hiroto... Le regardant presser sa lèvres comme si c'était parfaitement normal, il finit par lui poser une question qui lui brûlait les lèvres depuis la première fois que ses yeux s'étaient posés sur lui.

"Mais dis-moi... t'as quel âge exactement?"

"Oh, je vois le genre de parcours. Tu sais... j'aurais adoré être à ta place, je crois. En tout cas, si j'avais été orphelin, ça aurait simplifié bien des choses pour moi."

"Ah ? Pourquoi?"

Shou lui tendit un mouchoir et Hiroto le remercia d'un sourire, le pressant contre sa blessure, essayant d'arrêter le saignement définitivement.

"Je suis à la tête d'agences immobilières"

Hum ouais, ça expliquait qu'il ait de l'argent pour se payer ses services. Mais Shou ne semblait pas vraiment vouloir s'appesantir sur le sujet et Hiroto n'insista pas.

"Mais dis-moi... t'as quel âge exactement?"

"22 ans. J'crois que j'suis le plus jeune, au Velvet..." répondit-il en grimaçant.

"Ah ? Pourquoi?"

Shou se mordit la lèvre, passant ses doigts dans ses cheveux, un peu nerveux. Il n'aimait pas trop parler de son passé, de sa vie en général, ces moments pas très joyeux qui avaient rythmé son enfance. Et puis... pouvait-il se confier à Hiroto? Il n'avait pas l'air du genre très compatissant.

"Pour faire simple... j'aurais jamais du naître. Je suis né suite à un viol. Du coup, j'ai grandi sans père, et ma mère et toute sa famille m'ont toujours haïs. Quand ma mère a rencontré quelqu'un, ce type s'est mis à me frapper, sans raison. Alors toute ma vie, j'ai du me débrouiller seul, un peu comme toi."

"22 ans. J'crois que j'suis le plus jeune, au Velvet..."

Shou laissa échapper un soupire de soulagement. Ca allait, il n'était pas aussi jeune que ce qu'il avait craint.

"C'est pas bien important, ça. C'est pas pour ça que tu es moins doué que les autres, crois-moi! D'ailleurs... Comment t'en es arrivé à atterrir là-bas? Le hasard, ou c'est un choix?"

Bon, bien sûr il imaginait que la raison principale était l'argent. Rares étaient les personnes qui se prostituaient par pur plaisir du sexe. A part peut-être Uruha.

"Pour faire simple... j'aurais jamais du naître. Je suis né suite à un viol. Du coup, j'ai grandi sans père, et ma mère et toute sa famille m'ont toujours haïs. Quand ma mère a rencontré quelqu'un, ce type s'est mis à me frapper, sans raison. Alors toute ma vie, j'ai du me débrouiller seul, un peu comme toi."

Ah oui, Hiroto ne s'attendait pas à ça. Il ne savait pas trop quoi répondre à ça...

"Ah... Désolé. J'imagine que ça vous a forgé un caractère, mais c'est vraiment triste... On se connait à peine mais je ne pense pas que vous méritiez un tel traitement.."

Hiroto était un peu maladroit mais il n'avait pas vraiment l'habitude de réconforter les gens. Surtout le type qui le baisait trois fois par semaine en le faisant crier de plaisir.

"C'est pas bien important, ça. C'est pas pour ça que tu es moins doué que les autres, crois-moi! D'ailleurs... Comment t'en es arrivé à atterrir là-bas? Le hasard, ou c'est un choix?"

"Un peu des deux j'crois. J'ai vite arrêté le trafic, ça rapportait pas assez. Alors j'ai commencé par échanger des services et du fric contre mon corps. Ca marchait, je plaisais, ça me convenait. Un jour j'ai dragué Yoshiki, le boss du Velvet et du coup, il m'a proposé du boulot."

"Ah... Désolé. J'imagine que ça vous a forgé un caractère, mais c'est vraiment triste... On se connait à peine mais je ne pense pas que vous méritiez un tel traitement.."

Shou sourit aux mots d'Hiroto. Ca se voyait qu'il n'était pas à l'aise, qu'il ne savait pas quoi dire, qu'il ne voulait pas le froisser. Mais ça se voyait également qu'il était sincère.

"Bah... C'est du passé maintenant. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis pris une raclée sans raison. Mais bon, à 16 ans, je suis parti de chez moi, et j'ai arpenté les rues, comme toi. Avant de trouver... une autre famille."

Il esquissa un petit sourire énigmatique. S'il n'était pas con, il comprendrait de quelle famille il parlait. En fait, ils étaient un peu semblables sur certains points. L'absence d'amour, la violence, la rue... c'était sans doute tout ce contexte qui les avait fait se diriger vers ce genre de relations sexuelles brutales. Mais en un sens, il était presque content de se trouver des similitudes avec le plus jeune. Il lui aurait dit qu'il avait été élevé dans un contexte sain et affectueux, ça l'aurait sans doute bloqué un peu.

"Un peu des deux j'crois. J'ai vite arrêté le trafic, ça rapportait pas assez. Alors j'ai commencé par échanger des services et du fric contre mon corps. Ca marchait, je plaisais, ça me convenait. Un jour j'ai dragué Yoshiki, le boss du Velvet et du coup, il m'a proposé du boulot."

Ah oui, le directeur, carrément. Ce gosse ne reculait devant rien. Il appréciait de plus en plus son côté effronté et audacieux.

"Bien joué. T'as pas froid aux yeux dis voir, j'aime ça. Beaucoup même. Du coup ,tout ton avenir, tu le vois là-bas?"

Un nouveau sourire, et il termina son verre. Il fit alors signe de la tête au brun de se lever et saisit son poignet, l'attirant sur ses genoux, une main sur ses hanches, l'autre sur ses fesses.

"Dis-moi voir, petite créature sauvage... Qu'est-ce que tu aimes tout particulièrement au lit et que tu aimerais que je te fasse?"

Il voulait apprendre un peu mieux ses goûts, ses désirs, ses fantasmes, afin de s'amuser encore plus avec lui. Ce n'était absolument pas en sa compagnie qu'il allait sortir de ce monde de vice dans lequel il baignait.

"Bah... C'est du passé maintenant. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis pris une raclée sans raison. Mais bon, à 16 ans, je suis parti de chez moi, et j'ai arpenté les rues, comme toi. Avant de trouver... une autre famille."

Hiroto répondit à son sourire en finissant son verre. Ce n'était pas la première fois qu'il entendait quelqu'un utiliser cette expression. La rue en elle même est une famille, qu'il se soit tourné vers un gang quelconque ou la mafia, c'était eux maintenant, sa famille. Il comprenait tout à fait cette façon de penser.

"Bien joué. T'as pas froid aux yeux dis voir, j'aime ça. Beaucoup même."

Hiroto eut un large sourire. Il adorait entendre ça de la part de cet homme...

"Disons que j'ai appris à me débrouiller. On apprend vite, sur le tas."

"Du coup ,tout ton avenir, tu le vois là-bas?"

"Hum... Je ne sais pas. Ca va dépendre de ce qui se présente à moi, de l'évolution des choses..."

Shou lui fit signe de se lever et Hiroto s'exécuta sans se poser de question. Le plus vieux attrapa son poignet et l'installa sur ses genoux. Le brun sourit, se laissant faire avec plaisir, sentant des regards étonné posés sur eux. Il aimait beaucoup attirer l'attention...

"Dis-moi voir, petite créature sauvage... Qu'est-ce que tu aimes tout particulièrement au lit et que tu aimerais que je te fasse?"

"Hum... Vous l'aurez compris, j'aime qu'on me soumette, qu'on me frappe et qu'on m'insulte. J'aime obéir aux ordres et servir de jouet. J'aime le martinet, le fouet, les menottes. Je ne suis pas contre les autres jouets. Hum... Après, j'aime l'inconnu, qu'on impose des choses que je ne connais pas.
A plusieurs c'est sympa aussi, j'ai eu un client qui ramenait tous ses potes au Velvet, ça me déplaisait pas..."

Il s'interrompit. Il n'avait pas d'autres idées, il voulait seulement que Shou fasse de lui ce qu'il voulait...

"Disons que j'ai appris à me débrouiller. On apprend vite, sur le tas."

Tout comme lui il avait aussi appris sur le tas et s'était débrouillé par ses propres moyens. Ce qu'il était devenu aujourd'hui, sa réussite, il ne la devait qu'à lui-même.

"Hum... Je ne sais pas. Ca va dépendre de ce qui se présente à moi, de l'évolution des choses..."

L'évolution des choses... Shou ne voyait pas bien ce qui pourrait se passer dans sa vie pour qu'il quitte le Velvet. A moins qu'un producteur de film porno ne le repère et veuille tourner avec lui... ou un photographe, pour des photos porno... Mais mis à part le domaine pornographique, que pourrait-il faire d'autre? Ou alors, se faire entretenir par un riche particulier en échange d'une vie de luxe. Il grimaça à cette idée. Lui, au fond, il voulait qu'il reste le plus longtemps possible au bordel pour qu'il puisse encore profiter de ses services pendant longtemps.

Il commença à sentir des regards se braquer sur eux et des murmures s'élever. lls avaient beau être à Kabukichou, le quartier de la luxure et du vice, ce bar n'était pas spécialisé, et voir le plus jeune le chevaucher ainsi dérangeait. Pas le choix, ils devraient bientôt rejoindre le Velvet pour poursuivre leurs affaires...

"Hum... Vous l'aurez compris, j'aime qu'on me soumette, qu'on me frappe et qu'on m'insulte. J'aime obéir aux ordres et servir de jouet. J'aime le martinet, le fouet, les menottes. Je ne suis pas contre les autres jouets. Hum... Après, j'aime l'inconnu, qu'on impose des choses que je ne connais pas."

Le plus âgé esquissa un sourire pervers. Oh oui, il avait remarqué tout ça, et il adorait.

"Je vais réfléchir à de délicieux sévices rien que pour toi, alors..." susurra-t-il d'une voix suave.

"A plusieurs c'est sympa aussi, j'ai eu un client qui ramenait tous ses potes au Velvet, ça me déplaisait pas..."

Le châtain attrapa brusquement son menton entre ses doigts et plongea son regard presque furieux dans le sien.

"Ca, c'est hors de question. J'ai envie de te partager avec personne, c'est clair? T'es à moi, et uniquement à moi..."

Sur ces mots, il abandonna son visage pour agripper son entrejambe qu'il massa sans pudeur, son autre main glissant sous ses vêtements pour griffer le bas de son dos. Quand il se trouvait avec le plus jeune, il entendait bien qu'il n'appartienne qu'à lui seul.

"C'est quoi, ton fantasme?" lui chuchota-t-il à l'oreille avant de pincer son cou de ses dents.

"Je vais réfléchir à de délicieux sévices rien que pour toi, alors..."

Hiroto se sentit frissonner d'envie à ces mots. Ah merde, ce mec savait vraiment comment lui parler.

"Ca, c'est hors de question. J'ai envie de te partager avec personne, c'est clair? T'es à moi, et uniquement à moi..."

Le châtain venait d'attraper son menton, plongeant son regard dans le sien. Il adorait entendre ça. Un nouveau frisson le parcourut et il répondit, à mi-voix.

"C'est très clair..."

Et ça lui allait très bien. Il s'ennuyait avec tous ses autres clients et passait seulement son temps à attendre le retour de Shou, au Velvet..
La main de son partenaire descendit vers son entrejambe qu'il commença à masser sans gêne, sous le regard des autres clients, son autre main griffant son dos. Hiroto se cambra, laissant échapper un grognement de plaisir.

"C'est quoi, ton fantasme?"

"Vous avez... Déjà... Réalisé tous mes fantasmes, je crois..." souffla-t-il.

Ses mains se posèrent sur les hanches de Shou, laissant partir sa tête en arrière tandis qu'il mordillait son cou.

"C'est très clair..."

"Bien..." murmura-t-il en souriant, ravi de sa réponse.

Il continua de malaxer ses parties tandis qu'il marquait son cou offert de suçons, entendant des murmures d'indignations s'élever. Ils allaient vraiment falloir qu'ils partent d'ici, ou de toute manière on les jetterait dehors dans pas longtemps.

"Vous avez... Déjà... Réalisé tous mes fantasmes, je crois..."

Oh... Le brun s'en sentait flatté. Il ne pensait vraiment pas qu'un jour il contenterait quelqu'un de la sorte. Remontant ses lèvres vers son oreille tandis qu'il le serrait de manière possessive contre lui, pressant son entrejambe contre le sien, il lui murmura :

"Oh, vraiment... Alors... tu vas pouvoir réaliser tous les miens... Un de mes fantasmes... J'aimerais bien t'avoir à mon bureau... tu serais mon secrétaire, et malheureusement, tu aurais commis une erreur... Tu aurais égaré un dossier très important... ou aurait oublié de me communiquer un rendez-vous que j'aurais manqué... Et j'ai horreur du travail mal fait tu sais..." Il fit une petite pause et mordilla son oreille, sentant le souffle d'Hiroto se faire plus bruyant sous l'excitation montante. "Alors je te convoquerai à mon bureau... pour te donner la punition que tu mérites..."

Il avait glissé une de ses mains sous son haut et pinça violemment l'un de ses tétons à ses derniers mots. En attendant de réaliser cette petite mise en scène, il devenait urgent qu'ils aillent au Velvet. Il repoussa Hiroto pour le faire se lever, faisant de même pour aller payer leurs consommations, avant de saisir la main du plus jeune et l'entraîner en toute hâte vers le bordel, s'arrêtant en cours de route pour le plaquer contre un mur et écraser ses lèvres contre les siennes, son corps pressé contre le sien.
Arrivés à l'édifice, ils se ruèrent à l'intérieur, pressés de rejoindre la chambre...

"Oh, vraiment... Alors... tu vas pouvoir réaliser tous les miens... Un de mes fantasmes... J'aimerais bien t'avoir à mon bureau... tu serais mon secrétaire, et malheureusement, tu aurais commis une erreur... Tu aurais égaré un dossier très important... ou aurait oublié de me communiquer un rendez-vous que j'aurais manqué... Et j'ai horreur du travail mal fait tu sais..."

La respiration d'Hiroto ne cessait de s'accélérer, le jeune homme faisant de son mieux pour retenir ses gémissements alors que les doigts de Shou continuaient de masser son entrejambe.

"Alors je te convoquerai à mon bureau... pour te donner la punition que tu mérites..."

Il adorait l'idée. Le scénario, la mise en scène, ça lui plaisait. Et le fait de réaliser un fantasme du châtain, encore plus.

"Je réaliserai tous les fantasmes que vous voulez... Avec plaisir..." souffla-t-il.

Hiroto couina lorsque Shou pinça son téton, se redressant lorsqu'il le repoussa. Le jeune homme mit quelques secondes à se remettre de ses émotions, se passant une main dans les cheveux, le temps que son partenaire paye, avant de lui suivre dehors, à grands pas vers le Velvet.
Shou ne put résister à l'envie de s'arrêter en chemin, pour un baiser volé, mais ils finirent par atteindre le bordel, montant sans attendre dans la chambre réservée à Hiroto. Le brun, incapable d'attendre, se tourna immédiatement vers le plus âgé, déboutonnant sa chemise. Généralement, il attendait toujours ses consignes, mais l'excitation avait prit le pas sur le reste.

A peine la porte refermée sur eux, Hiroto s'empressa de déboutonner sa chemise, visiblement pressé de rentrer dans le vif du sujet. Souriant face à son empressement, et ne pouvant se cacher qu'il était tout aussi pressé que lui, le châtain retira en même temps les vêtements du plus petit, les jetant pêle mêle au sol pour le laisser nu devant lui. Il pouvait encore voir sur son corps les marques de leur dernière fois. Des traces violacées, vestiges d'anciens suçons, se mêlaient à des lignes en tout genre, cicatrices de griffures un peu trop vives qui avaient laissées le plus jeune écorché à vif.

Une fois nu à son tour, Hiroto n'ayant pas traîné non plus, il le souleva pour le balancer sur le lit sans douceur, se jetant sur lui comme une bête féroce craignant de voir sa proie lui échapper pour écraser sa bouche sur la sienne et l'embrasser avec ardeur.

Ce petit brun était diablement excitant, et le châtain savait qu'avec lui il n'arriverait jamais à se maîtriser et contenir ses pulsions qu'il exhortait à faire ressortir. Après plusieurs baisers tous aussi ardents les uns que les autres et quelques morsures et caresses bien placées plus tard, Shou abandonna son partenaire sur le lit pour se relever.

"T'as une corde quelque part?" demanda-t-il avec un sourire en coin, récupérant la cravache accrochée au mur et les pinces en attendant sa réponse.

Shou ne sembla pas lui tenir rigueur d'avoir pris la liberté de le déshabiller. Il fit de même avec ses propres vêtements, qui ne tardèrent pas à tomber au sol, en même temps que ceux de son client, les deux hommes se retrouvant rapidement nus l'un en face de l'autre.
Shou ne tarda pas à le soulever du sol, le jetant sur le lit avant de venir l'embrasser, toujours avec autant de fougue et d'ardeur que d'ordinaire.

"T'as une corde quelque part?"

Shou venait de se relever, attrapant une cravache et des pinces et Hiroto se mit sur ses coudes pour lui répondre :

"Oui, évidemment."

Il lui indiqua le crochet où elle était attachée, le laissant s'en emparer avec un petit sourire. Il était terriblement impatient de voir ce que lui réservait son amant aujourd'hui !

"Oui, évidemment."

Regardant dans la direction qu'il lui indiquait, il sourit en voyant l'objet convoité et le récupéra, prenant encore quelques liens avant de revenir au lit, déposant le tout dessus.

"J'espère que tu n'es pas trop pressé de me sentir en toi, je dois déjà te préparer à ma façon..." murmura-t-il en laissant échapper un petit rire presque malsain.

Il s'amusa encore un instant à dévorer son corps et le caresser pour l'embraser encore plus avant de prendre les pinces, souriant à voir Hiroto presque pressé de les sentir se refermer sur sa peau. Il referma sa bouche autour de ses boutons de chair pour les éveiller de sa langue avant de les mordiller pour achever de les durcir, sa main perdue entre les cuisses du brun qui se tortillait en grognant. Le résultat qu'il attendait obtenu, il mit en place les pinces sur chacun de ses tétons, ravi de voir Hiroto apprécier cette douce torture. Il noua des liens à chacune des pinces, les passant ensuite derrière les barreaux du lit pour les attacher enfin autour de ses poignets, à hauteur de sa tête. Il regarda alors son partenaire en souriant, promenant ses ongles sur son ventre.

"Ca agira comme une poulie... Tu bouges trop ou tu veux baisser tes mains... tu souffriras... et crois-moi, je vais tout faire pour que tu aies envie de bouger..." susurra-t-il en marquant son cou d'une énième marque de possession.

Se reculant, il s'empara de la cravache, décidant de jouer encore un peu avec lui. Il passa la lanière de cuir le long de son cou, s'attardant sur son torse pour tourmenter ses tétons déjà compressés, descendant sur ses flancs puis ses cuisses pour finir entre ses jambes, le tout avec beaucoup de douceur. Il savait que le brun n'attendait qu'une seule chose, qu'il le frappe, que la cravache s'abatte sur son corps en un bruit sec, et allait tôt ou tard s'impatienter. Mais il était d'humeur taquine et appréciait le voir se tortiller et lui lancer des regards suppliants.

Un nouveau petit rire de sa part et il remonta le bout de la cravache dans son cou, s'amusant à la passer plusieurs fois au même endroit sur sa peau, se doutant que cela finirait par être désagréable voire agaçant et que le plus petit aurait envie de s'y soustraire. Pour ça, ou bien il bougerait son corps, ou bien il voudrait écarter la cravache d'un geste de la main. L'un ou l'autre, les cordes se tendraient, pour son plus grand plaisir. Aussi le châtain ne le quittait pas de son regard pervers, continuant de l'agacer.

"J'espère que tu n'es pas trop pressé de me sentir en toi, je dois déjà te préparer à ma façon..."

"Je pense... Que je pourrais patienter..." murmura-t-il avec un sourire.

Shou se pencha sur lui, l'embrassant et le caressant encore, avant de jouer avec ses tétons, caressant son entrejambe dans le même temps. Hiroto se cambra en grognant, terriblement impatient. Bien entendu, ses tétons réagissant fort bien à la caresse, Shou put placer les pinces dessus, le plus jeune laissant échapper un couinement de plaisir.
Il le regarda mettre en place son petit stratagème, d'un air très intéressé. L'ingénierie de son compagnon lui plaisait beaucoup !

"Ca agira comme une poulie... Tu bouges trop ou tu veux baisser tes mains... tu souffriras... et crois-moi, je vais tout faire pour que tu aies envie de bouger..."

"J'adore l'idée...!" sourit le brun d'un air mutin.

Shou attrapa alors la cravache, Hiroto frissonnant d'impatience. Oh mon dieu, ce programme lui plaisait vraiment terriblement... Mais Shou se contenta de faire glisser l'objet sur son corps, avec une douceur qu'il n'aurait pu soupçonner existante chez lui. Frustré, le brun couina, se tortillant à la recherche de plus de contact.

"Frappez... Moi..." supplia-t-il en fermant les yeux.

Shou l'ignora, la cravache remontant dans son cou, se faisant insistante sur sa peau, jusqu'à ce que ça devienne désagréable, Hiroto tentant de l'enlever d'un geste de la main, qui tira sur le mécanisme mit en place par le châtain.
La pince tendit le bouton de chair si sensible du plus jeune qui gémit, à la fois de douleur et de plaisir.

"S'il vous plait.."

Il en voulait tellement plus. Tout son corps tremblait de désir et il n'avait qu'une hâte, sentir la cravache cingler ses jambes, son corps entier.

"J'adore l'idée...!"

Shou était vraiment ravi que le brun semble apprécier son idée. Il avait hâte de le voir se tordre de douleur et plaisir mêlés et le supplier d'arrêter tout en souhaitant secrètement qu'il continue.

"Frappez... Moi..."

Le châtain dut se retenir de lui asséner un coup à sa demande. Il n'aimait pas qu'on lui donne des ordres, surtout de la part d'un subalterne de son genre. Il aurait adoré le remettre à sa place, mais il trouva plus amusant de rester très calme et doux, préférant ne pas donner au brun ce qu'il désirait tant en guise de punition.

Finalement, il vit la corde se tendre et Hiroto gémit, envoyant des frissons dans le corps du plus vieux. Il adorait cette vision...

"S'il vous plait.."

Cette fois-ci, il ne résista pas et abattit la cravache sur sa cuisse, lançant d'un ton menaçant.

"Ca suffit. Je n'ai pas d'ordres à recevoir d'une petite pute de ton genre. C'est moi qui décide quoi faire ici, vu?"

Et pour appuyer ses mots, il lui asséna un autre coup sur l'autre jambe, frémissant au son de la lanière rencontrant sa peau si délicate et pourtant si torturée par leurs séances de sexe à répétition, à son corps qui se cambrait, aux cordes qui se tendaient. Sublime.

Se laissant emporter, il abattit l'objet de torture un peu partout sur son corps, épargnant seulement son entrejambe et son visage -il ne voulait pas trop l'abimer non plus- faisant quelques pauses pour l'embrasser fougueusement et étouffer ses gémissements, ses doigts serrant ses cheveux pour basculer sa tête en arrière et dévorer son cou, ou caresser sa peau frémissante sur laquelle il faisait glisser ses ongles.

Voulant passer à la vitesse supérieure, il prit la longue corde et caressa le corps du plus jeune avec.

"Je n'en ai pas encore fini avec toi... je veux ton corps tout entier... que tu me sois tout offert, sans nulle échappatoire..."

La cravache s'abattit finalement sur le cuisse d'Hiroto et il se cambra en gémissant, les cordes tirant sur ses boutons de chair en même temps. Le plaisir était double, la douleur cuisante. Qu'est ce qu'il pouvait aimer ça !

"Ca suffit. Je n'ai pas d'ordres à recevoir d'une petite pute de ton genre. C'est moi qui décide quoi faire ici, vu?"

"Oui... Pardonnez-moi..." murmura-t-il

Un nouveau coup suivit, puis plusieurs, partout sur son corps, le corps d'Hiroto tremblant sous cette délicieuse torture. Pendant les quelques pauses que faisait Shou pour l'embrasser, Hiroto reprenait son souffle. Il aurait pu jouir ainsi, tant il aimait le traitement imposé par son partenaire...

Le châtain se redressa finalement, une corde à la main, qu'il passa sur le corps endolori d'Hiroto.

"Je n'en ai pas encore fini avec toi... je veux ton corps tout entier... que tu me sois tout offert, sans nulle échappatoire..."

"Je suis... Tout à vous..." murmura-t-il d'une voix hachée.

Ca lui faisait un peu peur d'ailleurs. Cet homme réveillait en lui des sentiments qu'il ne connaissait pas. Le voir le faisait frissonner, quand il partait, Hiroto se sentait seul et vide. Il n'était pas en train de tomber amoureux de lui, n'est ce pas? Ce n'était que du sexe, après tout...

"Oui... Pardonnez-moi..."

Shou adorait cette attitude de soumission, surtout venant du brun. Il devait avouer que de lui, il aimait tout. Il était absolument parfait. Tout ce qu'il avait toujours rêvé. Et il n'était pas prêt de le lâcher, oh que non!

"Je suis... Tout à vous..."

Un large sourire étira les lèvres du châtain. Il adorait entendre ces paroles de la bouche de son petit jouet sexuel. Quoiqu'à ses yeux... il représentait peut-être un peu plus qu'un simple objet de plaisir. Après tout, à chaque fois il prenait soin à l'emmener à la jouissance, lui aussi.

"C'est parfait..." murmura-t-il d'une voix très suave, revenant l'embrasser encore une fois. Où qu'elles rentrent en contact avec son corps, ses lèvres faisaient des merveilles.

Il enroula alors la corde autour d'une de ses chevilles, repliant sa jambe vers son torse avant de la passer son son genou, puis derrière les barreaux du lit afin de maintenir sa jambe relevée. Il répéta l'opération pour sa deuxième jambe, puis se recula pour observer le résultat, les yeux brillants de satisfaction à le voir ainsi immobilisé.

"Tu es magnifiquement beau et désirable comme ça..." lui souffla-t-il en cherchant la cravache à tâtons sur le lit tandis qu'il mordillait sa peau fine autour de son nombril.

Trouvant enfin l'objet, il lui asséna quelques coups sur ses fesses maintenant exposées, savourant chacun des gémissements du plus jeune. Il n'aurait su dire si c'était ses manifestions orales de plaisir ou sa peau frissonnante et son sexe en érection sous l'excitation constante qui le rendaient le plus fou de désir pour lui. Sans doute les deux, avec lui c'était un tout.

Ne prenant pas la peine de le préparer cette fois, il se contenta de prendre un préservatif -ils savaient où ils étaient rangés à force- et de le dérouler sur son membre tout autant gonflé d'envie, l'enduisant cependant généreusement de lubrifiant avant de revenir se positionner à genou entre ses cuisses relevées, s'enfonçant alors en lui d'un brusque coup de rein, grognant à cet effet.

"C'est parfait..."

Hiroto ferma les yeux alors que leurs lèvres entraient en contact, tremblant d'envie et de désir. Il aimait avoir l'approbation de cet homme, voir le désir dans son regard, sentir qu'il n'était pas le seul à frissonner d'impatience d'en venir aux choses sérieuses...

Avec la corde, Shou releva ses jambes, les attachant aux barreaux du lit. Ce n'était pas vraiment confortable mais Hiroto adorait se sentir ainsi offert à son partenaire.
Il sentit sa respiration s'accélérer aux paroles du châtain. Ca ne lui faisait aucun effet, d'ordinaire. Mais de tels compliments, de sa bouche, c'était différent.
Shou récupéra la cravache, s'en servant sur ses fesses cette fois, le brun gémissant à nouveau. Il ne pouvait plus bouger, ou presque plus. Seules ses mains étaient encore libres, mais chacun de leurs mouvements tirait sur les pinces -quoique ça ne le dérangerait pas outre mesure.

Le châtain attrapa un préservatif et, quelques instants plus tard, pénétra Hiroto, le faisant gémir. Il aurait voulu pouvoir caresser le corps de son partenaire, laisser onduler son corps contre le sien, passant ses jambes autour de ses hanches. Mais ainsi entravé, il était seulement soumis aux moindres envies et idées du dominant. Ce qui était à la fois frustrant et diablement excitant. Définitivement, cet homme le rendait dingue.

Voir Hiroto ainsi soumis à lui l'excitait au plus haut point. Rare étaient ceux qui avaient déjà accepté de se retrouver dans cette posture, aussi comptait-il bien en profiter pleinement. Sans attendre, il se mit à le pénétrer avec force et vigueur, caressant et griffant ses cuisses exposées à son regard, se délectant de la vision de son corps se cambrant sous presque chacun de ses coups de butoir en lui.

Décidant de jouer encore un peu avec lui, il changea de posture pour le surplomber, venant alors effleurer à peine ses lèvres des siennes à plusieurs reprises. Bien évidemment, le plus jeune laissa échapper un grognement de mécontentement, désirant sentir leurs lèvres s'unir avec plus de passion que ça. C'est ainsi qu'il voulu plonger sa main dans les cheveux du châtain pour le rapprocher de lui et prendre lui-même ce qu'il ne voulait pas lui donner, les cordes se tendant violemment, lui arrachant un petit cri que Shou vint alors étouffer immédiatement d'un baiser enflammé ponctué de violents coups de reins. Il adorait ses cris qui mêlaient plaisir et douleur, c'était ceux qui sonnaient le plus doux à ses oreilles et avaient le don de renforcer sa fougue bestiale.

Rapidement, les deux hommes furent en sueur, le souffle court, tremblotant sous le plaisir qui les assaillait de toute part. Après avoir embrassé, mordillé, marqué une nouvelle fois la peau du brun au niveau de son cou et de son torse, Shou se redressa pour reprendre sa posture initiale, à genoux face à lui, accélérant alors la cadence et la brusquerie de ses coups, agrippant les hanches du plus jeune pour buter contre son point sensible violemment. Tout son corps ballotait sur le lit, telle une poupée de chiffon qu'on manipule à sa guise, complètement à la merci de l'assaut sexuel de son client.

Hiroto sembla alors sur le point de se libérer, mais Shou n'en avait pas terminé. Cessant de maintenir son bassin, il pressa fermement son pouce à la base de son sexe pour l'empêcher de jouir, riant à voir son air d'extrême frustration. Il attrapa la cravache de l'autre main pour lui donner quelques derniers coups sur le torse et les fesses, avant de relâcher sa pression et enrouler ses doigts autour de son membre palpitant pour quelques stimulations rapides, lui même atteignant l'extase en un râlement rauque, s'écroulant à moitié sur le brun sous la force du plaisir qui se répandit en lui en une onde puissante.