Avancer, pas à pas [Aoi - Uruha - Ruki - Kai - Sugizo - Byou]

"Je suis heureux aussi. C'est une étape un peu bizarre et difficile que je viens de franchir mais je pense que ça me sera bénéfique. Merci de m'y avoir poussé..."

"Ah... c'est de ma faute si tu en es arrivé à là... alors je dois me rattraper et te donner la vie que tu mérites... Tu sais, quand j'y repense, je m'en veux... si j'avais pas été si con, tout aurait été différent..."

Ils ne s'attardèrent cependant pas sur le passé, Uruha lui racontant ses adieux, la réaction de Ruki fort compréhensible et l'incompréhension de tout le monde. Et au fond, Aoi était réellement content et fier de son amant qu'il ait su ne pas céder face aux tentatives de persuasion de ses amis pour le faire rester.

***

Son dernier client parti, Byou se rhabilla pour quitter le Velvet et rentrer chez lui. En route, il acheta de quoi manger pour le dîner, comme à son habitude, avant de retourner à leur appartement. Sugizo n'était pas encore rentré, pour une fois, et le brun s'en étonna. Il avait autant de travail que ça au salon? Il y avait eu un problème? Laissa la nourriture sur la table en attendant qu'il arrive, il en profita pour aller prendre une douche rapide et choisir une tenue affriolante. S'il voulait convaincre son partenaire d'embaucher Uruha, il devrait se montrer très convainquant. Il enfila un pantalon de cuir, ne prenant pas la peine de mettre de boxer en dessous, et un cardigan qu'il laissa ouvert sur son torse, avant de se maquiller avec soin, pas de manière chargée, mais de manière à s'embellir suffisamment pour voir les yeux du plus âgé briller de désir dès qu'il les poserait sur lui. Et une fois prêt, il alla l'attendre dans le canapé, allumant la télé pour faire passer le temps.

"Ah... c'est de ma faute si tu en es arrivé à là... alors je dois me rattraper et te donner la vie que tu mérites... Tu sais, quand j'y repense, je m'en veux... si j'avais pas été si con, tout aurait été différent..."

"On ne va pas refaire le passé..."

Leur dîner terminé, les deux hommes s'installèrent dans le canapé, afin de passer une soirée tranquille en tête à tête.

***

Sugizo et Tsuzuku étaient débordés au salon de tatouage. Impossible de s'en sortir à deux et le plus âgé avait fait passer plusieurs entretiens dans la journée. Byou n'était vraiment pas décidé à revenir et il n'avait aucune envie de se tuer au travail. Il était vraiment temps qu'il trouve quelqu'un d'autre.
Il rentra tard par conséquent. Tsuzuku était démotivé par cette charge de travail et marchait à reculons tandis que Sugizo s'efforçait de ne pas s'énerver. Il était de très mauvaise humeur lorsqu'il poussa la porte de son appartement, la claquant derrière lui. Byou était déjà arrivé, il entendait la télévision. Il espérait qu'il serait en forme pour lui changer un peu les idées...

"Salut." grogna-t-il en arrivant dans le salon.

Un petit coup d'oeil à son compagnon lui redonna cependant un léger sourire. Il était bandant...

"Hum... T'as prévu une soirée particulière..?" demanda-t-il, laissant son regard intéressé glisser sur le corps de son amant.

"Salut."

Au ton de la voix de Sugizo, Byou sut tout de suite qu'il avait passé une journée de merde C'était parfait, il allait pouvoir le remettre de bonne humeur, et il ne lui refuserait rien, après ça... Il vit d'ailleurs au regard qu'il lui lança qu'il avait piqué son intérêt...

"Hum... T'as prévu une soirée particulière..?"

Le brun se lava et s'approcha de son aîné d'une démarche féline, passant ses bras autour de son cou alors qu'il rapprochait son visage du sien jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres.

"Une soirée où je fais plaisir à mon partenaire... Tu as l'air d'avoir passé une mauvaise journée... si tu veux te défouler, je suis tout à toi... mon corps t'appartient entièrement, Sugizo..." souffla-t-il d'une voix douce et sensuelle.

Il pressa alors ses lèvres contre les siennes, se collant à lui langoureusement tout en le laissant prendre la direction du baiser. Sa journée n'avait pas été folichonne non plus, il était donc tout à fait disposer à servir d'objet sexuel autant qu'il le désirerait.

A ses mots, Byou se leva et s'approcha lentement de lui, passant ses bras autour de son cou afin de se coller à Sugizo qui esquissa un sourire. Intéressant...

"Une soirée où je fais plaisir à mon partenaire... Tu as l'air d'avoir passé une mauvaise journée... si tu veux te défouler, je suis tout à toi... mon corps t'appartient entièrement, Sugizo..."

Byou l'embrassa alors, se collant à lui. Sugizo ne fut pas long à plonger ses doigts dans la chevelure de son partenaire, le collant a lui en grognent d'envie. Il approuvait totalement l'idée ! Pour une fois, Byou avait une bonne idée

"Quelques bonne initiative... C'est exactement ce dont j'avais besoin !"

Il passa ses bras autour de la taille de son compagnon, le faisant basculer sur le canapé, glissant ses mains sur sa peau pour se reapproprier son corps. Il le delaissait au salon mais au moins maintenant, il pouvait profiter de lui le soir, c'était déjà bien mieux que les dernieres semaines.
Sugizo n'avait pas envie de prendre son temps. Tout en embrassant Byou, il lui retira son pantalon, appréciant l'absence de boxer, enroulant ses doigts autour de so' entrejambe.

"Quelle bonne initiative... C'est exactement ce dont j'avais besoin !"

Byou put noter que Sugizo avait l'air de réellement apprécier ses efforts, venant aussitôt le faire basculer sur le canapé pour le surplomber tout en caressant son torse et son ventre, le faisant soupire de satisfaction. Entre ses mains, Byou se sentait toujours bien, et malgré le temps qui passait, le plus âgé le faisait toujours autant vibrer. Même avec de simples caresses ou des baisers.

A peine deux minutes plus tard, il était déjà quasiment nu, la main de son amant allant et venant sur son entrejambe, le faisant gémir de plaisir. Il adorait quand il prenait le contrôle, quand il lui montrait qu'il faisait de lui ce qu'il voulait. Et même s'il aimait beaucoup l'agacer et le titiller, il adorait également prendre le rôle d'objet entre ses mains.

"T'es pressé... j'aime ça... fais-moi me rappeler que je suis à toi... après une longue journée comme ça, j'ai presque tendance à l'oublier... Sers-toi de mon corps pour te faire du bien, utilise-moi, amuse-toi... j'attends que ça..."

Tout en lui susurrant ces mots, il avait retiré son haut et s'attaquait déjà à son pantalon, mordillant son cou gentiment alors qu'ils se cambrait et se frottait à lui. Plus il serait satisfait, plus il avait de chance de lui faire accepter sa requête.

"T'es pressé... j'aime ça... fais-moi me rappeler que je suis à toi... après une longue journée comme ça, j'ai presque tendance à l'oublier... Sers-toi de mon corps pour te faire du bien, utilise-moi, amuse-toi... j'attends que ça..."

"J'y compte bien oui..." grogna Sugizo, laissant Byou lui retirer ses vêtements.

Il laissa échapper un gémissement alors que son partenaire se frottait à lui. Sugizo attrapa finalement les cuisses de son partenaire, les écartant brutalement en posant ses lèvres sur son ventre, mordillant sa peau, descendant sur l'intérieur de sa cuisse. Si Byou n'avait pas été là ce soir, il aurait passé sa soirée à ruminer et à s'énerver tout seul. Qu'il lui permette de passer ses nerfs était vraiment une bonne chose, il appréciait beaucoup.

"Je t'interdis de m'oublier pendant ta journée... Tes clients n'en valent pas la peine..." grogna-t-il en terminant de se déshabiller, s'enfonçant finalement en lui d'un brutal coup de rein.

"J'y compte bien oui..."

Sugizo écarta alors ses cuisses et Byou le vit descendre, embrassant son ventre, y laissant quelques marques de possession, avant de continuer vers sa cuisse. Il ferma alors les yeux, retenant son souffle. Est-ce qu'il allait enfin lui faire ce plaisir qu'il ne lui avait jamais fait et qui était presque devenu objet de fantasme pour le plus jeune? Il glissa ses doigts fébriles dans ses cheveux, s'apprêtant lui faire comprendre qu'il en avait envie, quand le brun se redressa, retirant totalement son pantalon tout en grommelant:

"Je t'interdis de m'oublier pendant ta journée... Tes clients n'en valent pas la peine..."

Il le prit immédiatement, le faisant grogner à son tour avant de soupirer de déception. Non, c'était trop beau. Rien que pour ça, il fallait qu'Uruha vienne bosser au salon. Pour qu'il puisse continuer de lui faire des pipes comme il savait si bien les faire. Il l'entraînerait dans la remise ou dans les chiottes, et ça rendrait fou de rage Sugizo. C'était parfait.

Un violent coup de rein le rappela à l'ordre et il laissa échapper un gémissement, mélange de douleur et de plaisir. Le plus grand ne faisait pas dans la douceur, et sans aucune préparation, c'était un peu... éprouvant. Mais la douleur qui se mêlait au plaisir, c'était encore plus excitant que le plaisir pur, et pour rien au monde il lui aurait dit de ralentir. Au contraire.

"Ah.... je te croyais... plus énervé que ça... défoule-toi..." souffla-t-il tout en enroulant ses jambes autour de sa taille pour coller davantage son bassin au sien.

Il entendit Byou gémir, faisant sourire Sugizo. C'était rare qu'il parvienne à le faire gémir dès le début de leurs ébats, le plus jeune se retenant, en règle générale. C'était bien la preuve qu'il lui apportait bien plus de plaisir qu'il ne voulait l'admettre.

"Ah.... je te croyais... plus énervé que ça... défoule-toi..."

Sugizo ricana, plantant ses ongles dans les hanches de son partenaire, gagnant encore en brutalité et vigueur. Il adorait Byou, il savait très bien qu'il pouvait tout endurer, qu'il aimait sa violence qu'il pouvait se lâcher totalement avec lui. Et c'était sans aucun doute pour ça qu'ils s'entendaient aussi bien tous les deux. Et parce qu'ils avaient la même vision d'une relation, malgré les fréquentes crises de jalousie de Sugizo.

"Je ne voudrais pas risquer de te faire mal... Tu es en train de t'habituer à tes clients si mauvais..." répondit le plus âgé d'une voix moqueuse.

Ah, il était là tous les soirs pour lui rappeler ce qu'était une vraie partie de baise. Mais il ne pouvait s'empêcher de lui lancer quelques piques comme ça, de temps à autre...

"Je ne voudrais pas risquer de te faire mal... Tu es en train de t'habituer à tes clients si mauvais..."

"Ah.... ta gueule... si je trouvais mieux que toi, ça te ferait chier..."

Sugizo redoubla de vigueur, pour son plus grand plaisir. Malgré ce qu'il disait, il n'avait encore rencontré personne avec les mêmes coups de rein que Sugizo. En fait ce qu'il préférait au Velvet, c'était la possibilité de pouvoir être dominant avec les autres prostitués. Mais pas réellement sa position de passif pour des clients sans intérêt. Ca avait été amusant un temps, mais sans doute qu'il finirait par revenir au salon. D'autant plus si Uruha y travaillait.

Se cambrant contre lui, il fit glisser ses mains le long de son dos jusqu'à venir les plaquer sur ses fesses -la plus belle partie de son corps à ses yeux- qu'il caressa et griffa lorsque ses mouvements se firent plus intenses, le faisant gémir de plus belle sous lui.

"Ah.... ta gueule... si je trouvais mieux que toi, ça te ferait chier..."

Sugizo ricana une nouvelle fois. Oui, ça le ferait chier. S'il décidait de se barrer réellement et qu'il trouvait son compte avec un autre, il le vivrait mal. Il se sentirait seul et il en éprouverait fatalement de la jalousie. Mais pas question de l'admettre. Et Byou le savait bien, Sugizo ne disait jamais ce genre de choses. Mais il finirait par trouver le moyen de le faire quitter le Velvet et réintégrer de façon permanente le salon de tatouage et son lit. Il n'aimait pas partager.

Byou se cambra sous ses coups de reins, laissant ses mains glisser le long de son dos jusqu'à ses fesses, faisant grogner Sugizo accélérant le rythme en conséquence, plantant ses ongles dans les hanches de son partenaire.

"Tu trouveras pas mieux... T'aimes trop la façon dont je m'occupe de toi..."

Il l'embrassa sur ces mots, avec ardeur, l'empêchant de répondre, tout en continuant d'accélérer, glissant sa main sur son entrejambe pour le masturber en rythme. Comme à chaque fois, son objectif était de le faire crier de plaisir, qu'il laisse entendre à quel point il était le seul qui pouvait lui faire ressentir autant de choses.

"Tu trouveras pas mieux... T'aimes trop la façon dont je m'occupe de toi..."

C'était vrai, mais il n'allait pas le lui avouer comme ça, tout aussi simplement. Il serait bien trop content de se l'entendre dire. Et de toute manière, même s'il avait voulu répliquer il n'en aurait pas eu la possibilité, les lèvres de son amant étant venues recouvrir les siennes pour un échange fiévreux. Il sentit en même temps sa main se glisser entre eux et commencer à le stimuler, le faisant gémir de plus belle contre ses lèvres, fermant les yeux alors qu'il s'abandonnait totalement au plaisir. Bon sang, pourquoi tout le monde ne savait pas baiser comme ça?

Repliant davantage ses jambes, il pressa les fesses du plus âgé pour le coller à lui tout en se cambrant sous lui, grognant tout essoufflé :

"Aah... Sugizo.... Encore... plus fort..."

Il sentait le plaisir monter de seconde en seconde, et il était hors de question qu'il le laisse ralentir la cadence.

Sugizo entendit un nouveau gémissement échapper à son partenaire, contre ses lèvres et il esquissa un sourire. Il adorait ce genre de sons... Surtout quand il en était le responsable. Le plus jeune replia encore ses jambes, permettant à Sugizo d'aller plus profondément en lui.

"Aah... Sugizo.... Encore... plus fort..."

"Tu ne crois tout de même pas que je vais te ménager..." lança-t-il en accélérant encore.

Il gagna encore en violence, bien décidé à faire en sorte que les dernières minutes soient les meilleures. Et il n'avait pas encore eu de réel cri de plaisir, il comptait bien l'obtenir ! Surtout qu'il sentait que la fin de la soirée ne serait pas aussi sympa. Si Byou l'accueillait comme ça, c'est qu'il avait quelque chose derrière la tête ou un truc à lui demander. Et Sugizo avait tendance à s'attendre au pire. Mais pour l'instant, il comptait bien profiter de cette petite pause. Il aurait tout le temps de retrouver sa mauvaise humeur après.

"Tu ne crois tout de même pas que je vais te ménager..."

"J'espère pas... Ah! Putain.... oui..."

Sugizo s'était fait encore plus violent, et un coup de rein bien placé venait de lui arracher un petit cri de plaisir. Ce mec savait exactement comment faire pour le contenter pleinement, ça il n'y avait pas à redire. Ca avait du bon, d'avoir un partenaire régulier. Mais plusieurs partenaires réguliers, ça serait sans aucun doute le top.

Suffoquant sous le rythme soutenu de ses coups de reins combinés à ses mouvements de poignets tout aussi rapides, il ne tint pas plus longtemps, finissant par jouir sous les assauts de son partenaire, ses doigts se plantant dans ses omoplates alors qu'il se cambrait contre lui. Ah, il avait vraiment bien fait de revenir passer ses soirées chez lui...

"J'espère pas... Ah! Putain.... oui..."

Un petit sourire satisfait étira les lèvres de Sugizo. Voilà, il avait eu ce qu'il voulait! Il n'en attendait pas moins de la part de Byou et pouvait maintenant terminer les choses de toute sa puissance sans risque de se sentir frustré.
Il accéléra encore, ses mouvement de poignet tout comme ses coups de bassin et Byou ne tarda pas à se libérer contre lui, agrippant son dos. Sugizo l'imita bien vite, laissant échapper un grognement avant de se laisser tomber sur son partenaire, à bout de souffle.

"Ah... C'est une bonne façon de conclure une journée de merde..." admit-il en reprenant sa respiration.

Maintenant, il allait avoir la raison de cet accueil en fanfare...

"Ah... C'est une bonne façon de conclure une journée de merde..."

Sugizo se laissa tomber contre lui et Byou glissa ses doigts dans ses cheveux pour les caresser, sa poitrine se soulevant à un rythme rapide le temps de calmer son souffle erratique.

"Putain, c'était bon..." murmura-t-il avant de repousser Sugizo pour se redresser, s’asseyant dans le canapé en remettant en place ses cheveux tout décoiffés.

Bon... Sugizo avait l’air tout particulièrement satisfait avec ses prestations. Il allait pouvoir lui faire sa proposition...

“Hey... j’ai un service à te demander...” lâcha-t-il en lui souriant, revenant contre lui pour embrasser son cou et le haut de son torse.

"Putain, c'était bon..."

"Oui, ça je confirme!" approuva Sugizo, avant de se redresser alors que Byou le repoussait.

Il s'étira, jetant un coup d'oeil à son partenaire qui se recoiffait et qui ne tarda pas à revenir contre lui pour embrasser son cou.

“Hey... j’ai un service à te demander...”

Le plus âgé ricana. Il était rapide...

"Oui, ça je m'en doutais... Dis-moi tout."

Il s'installa confortablement dans le canapé, attirant Byou contre lui, glissant ses doigts dans ses cheveux. Rien ne les empêchait de s'installer confortablement et de se mettre à l'aise...

"Oui, ça je m'en doutais... Dis-moi tout."

Sugizo l'attira contre lui et glissa ses doigts dans ses cheveux, Byou s'installant confortablement contre lui en soupirant, yeux clos. Il n'était pas du genre à réclamer des attentions et à aimer ça mais... un peu tout de même, dans ses occasions comme celles-là. Et uniquement avec lui. Dans ces moments là, il sentait qu'il était privilégié et important aux yeux du tatoueur.

"Hm... t'es en galère au salon, non? Je connais quelqu'un qui a besoin d'un taff rapidement. Il connait rien à ce métier, mais je suis sûr que tu peux le former aux piercings très rapidement. Comme ça, toi et Tsuzuku n'auriez plus qu'à gérer les tatouages, ça vous soulagerait un peu... T'en dis quoi?"

Normalement, le plus âgé devait sauter sur l'occasion d'avoir un coup de main. Sinon, il faudrait qu'il se montre plus convaincant...

"Hm... t'es en galère au salon, non? Je connais quelqu'un qui a besoin d'un taff rapidement. Il connait rien à ce métier, mais je suis sûr que tu peux le former aux piercings très rapidement. Comme ça, toi et Tsuzuku n'auriez plus qu'à gérer les tatouages, ça vous soulagerait un peu... T'en dis quoi?"

"Hum... J'ai pas le temps de former quelqu'un. Trop de taf. Il me faut quelqu'un qui gère déjà. Ou c'est toi qui le forme. C'est qui ?"

Ça pourrait l'aider oui. Mais la, ils étaient beaucoup trop débordés pour qu'il puisse prendre le temps d'apprendre le métier à un débutant... Le piercing était quand même quelque chose de délicat et de minutieux, il lui faudrait plusieurs jours de formation avant d'être opérationnel. C'était vraiment pour lui proposer ça qu'il avait prit soin de le mettre dans d'aussi bonnes conditions..? Ça cachait quelque chose.

"C'est vraiment la seule chose que tu veux me demander ?"

"Hum... J'ai pas le temps de former quelqu'un. Trop de taf. Il me faut quelqu'un qui gère déjà. Ou c'est toi qui le forme. C'est qui ?"

Byou sourit. Si la seule condition était qu'il le forme, il était d'accord. l pouvait faire ça le matin, et aller au Velvet dans l'après-midi, c'était parfaitement jouable.

"Ouais, ça me va. Je veux bien m'occuper de le former, si c'est la condition pour que tu lui donnes sa chance."

"C'est vraiment la seule chose que tu veux me demander ?"

Sugizo avait l'air suspicieux et le plus petit rit. Il avait vu clair dans son jeu, mais il s'attendait sans doute à ce qu'il lui annonce qu'il voulait de nouveau rester à temps plein au bordel ou quelque chose de ce genre...

"Ouais. Ah au fait... c'est Uruha. Il a démissionné du Velvet. Yoshiki va être dans la merde, sans lui. Il va perdre des clients."

Il se doutait que lui annoncer que celui qu'il voulait qu'il embauche était Uruha n'allait pas lui plaire, aussi avait-il enchaîné sur l'aspect affaires de la maison de passe. Ca intéressait Sugizo, après tout. Il ne manquait d'ailleurs plus que Ruki s'en aille pour que tout se casse la gueule.

"Ouais, ça me va. Je veux bien m'occuper de le former, si c'est la condition pour que tu lui donnes sa chance."

"Ouais, enfin, faut que je le rencontre quand même... T'emballe pas."

"Ouais. Ah au fait... c'est Uruha. Il a démissionné du Velvet. Yoshiki va être dans la merde, sans lui. Il va perdre des clients."

Sugizo grogna. Ah bah voilà... Il comprenait mieux pourquoi il y avait mit les formes comme ça...

"T'es sérieux la..? Tu veux juste te le taper quand tu veux c'est ça..?"

Il n'aimait pas trop l'idée. Mais effectivement, c'était un atout contre Yoshiki de l'avoir avec lui... Il pourrait peut être l'embaucher dans un de ces bordels...

"Pourquoi il a démissionné ?"

"T'es sérieux la..? Tu veux juste te le taper quand tu veux c'est ça..?"

Byou ricana. Eventuellement, mais ça il n'allait pas le lui dire clairement, ou bien il pourrait toujours attendre pour que Sugizo accepte. Il le sentait de plus en plus jaloux, ces derniers temps...

"Il a besoin de taff, et toi t'as besoin d'aide. C'est parfait, non? Et puis... ça se pourrait bien que je revienne au salon, après ça. C'était un peu lui qui me faisait rester là-bas... mais si tu continues à te montrer aussi performant les soirs, ca se pourrait bien que je sois vite lasser de tous ces types sans intérêt que je me tape là-bas..." le flatta-t-il.

"Pourquoi il a démissionné ?"

"A cause de son mec. Il supporte plus qu'il soit pute, alors il arrête pour lui."

Il vint s'installer sur les genoux de son amant, l'embrassant langoureusement avant de lui lancer un regard suppliant. Peut-être que ça achèverait de le convaincre...

"Il a besoin de taff, et toi t'as besoin d'aide. C'est parfait, non? Et puis... ça se pourrait bien que je revienne au salon, après ça. C'était un peu lui qui me faisait rester là-bas... mais si tu continues à te montrer aussi performant les soirs, ca se pourrait bien que je sois vite lasser de tous ces types sans intérêt que je me tape là-bas..."

Byou savait comment le flatter. Vraiment. Et il savait aussi trouver les bons arguments. Il voulait que Byou se casse du Velvet et revienne bosser avec lui. Alors si accepter le numéro un de Yoshiki aidait... Il pouvait faire un effort...

"Hm... Je ne comprends même pas que tu ne sois pas encore lassé... Je suis bien meilleur que tous ces types."

Byou vint s'installer sur ses genoux, le plus âgé le regardant dans les yeux.

"A cause de son mec. Il supporte plus qu'il soit pute, alors il arrête pour lui."

"Tu devrais suivre son exemple..." grogna-t-il. "Et ne pas le baiser, tu pourrais nuire à sa relation..."

Le plus jeune l'embrassa, Sugizo glissant ses doigts dans ses cheveux. Il lui lanca ensuite un regard suppliant et le tatoueur soupira.

"OK. Ramène le demain. On va voir s'il est capable d'apprendre à percer."

"Hm... Je ne comprends même pas que tu ne sois pas encore lassé... Je suis bien meilleur que tous ces types."

"Tu es bien meilleur que tout le monde... T'es le seul à savoir me baiser comme j'aime..." lui fit-il de nouveau l'éloge en souriant d'un air innocent.

"Tu devrais suivre son exemple..."

"Quoi, t'es jaloux?" se moqua-t-il. "T'aimerais que je ne baise qu'avec toi? Et que je t'appelle par des petits noms doux? Ah ouais tiens, au salon je t'appellerai "mon doudou". Ca va être bien fun, tu vas adorer ça!"

Il ne put s'empêcher de rire malgré le regard noir de Sugizo. Il faudrait qu'il essaye, une fois, tout de même. Enervé, il était certain que le plus âgé lui ferait prendre son pied en quelques minutes seulement. Il aimait bien, quand il le punissait.

"Et ne pas le baiser, tu pourrais nuire à sa relation..."

"Qu'est-ce que j'en ai à branler, de se relation... C'est lui que ça regarde, pas moi."

Visiblement, il avait pas mal joué puisque le yakuza finit par capituler tout en soupirant.

"OK. Ramène le demain. On va voir s'il est capable d'apprendre à percer."

Affichant un air victorieux, Byou enlaça son partenaire tout en venant chuchoter à son oreille :

"Merci... mon chéri...."

"Tu es bien meilleur que tout le monde... T'es le seul à savoir me baiser comme j'aime..."

"Oui, ça je sais." répondit Sugizo sans modestie. "C'est bien pour ça que je me demande pourquoi tu t'entêtes là bas..."

"Quoi, t'es jaloux? T'aimerais que je ne baise qu'avec toi? Et que je t'appelle par des petits noms doux? Ah ouais tiens, au salon je t'appellerai "mon doudou". Ca va être bien fun, tu vas adorer ça!"


Sugizo grogna à ces mots, lui jetant un regard noir. Le pire, c'est qu'il était capable d'essayer, ce con... Il commençait à le connaître.

"N'essaie même pas..."

Byou sembla ravi de le voir capituler et Sugizo ne put s'empêcher de se dire qu'il avait fait une connerie, une fois de plus. Il n'était pas certain d'apprécier la présence d'Uruha dans son salon et même si ça faisait revenir Byou, ça ne serait pas pour une bonne raison à ses yeux.

"Merci... mon chéri...."

Il grogna encore et le repoussa pour se lever, récupérant ses vêtements qu'il enfila rapidement.

"Ca suffit... J'ai la dalle. On prend même plus le temps de bouffer avec Tsuzuku."

Avec cet afflux de travail, Sugizo n'avait plus le temps de s'occuper de tous les autres domaines de son travail de yakuzas. Il délaissait son business pour se consacrer au salon de tatouage qui tournait au ralenti. Il avait besoin de quelqu'un de nouveau et du retour de Byou...

"N'essaie même pas..."

Byou lui lança un sourire mauvais. Lui dire ça, c'était le meilleur moyen pour qu'il le fasse... Mais Sugizo ne semblait pas du même avis et finit par le repousser rudement, se levant pour se rhabiller tout en râlant.

"Ca suffit... J'ai la dalle. On prend même plus le temps de bouffer avec Tsuzuku."

"J'ai ramené le dîner, c'est sur la table y'a plus qu'à réchauffer." l'informa-t-il avant de remettre son pantalon à son tour.

Il récupéra alors son téléphone sur la table basse pour envoyer un message à Uruha. Ah, finalement les choses allaient devenir intéressantes... Si Uruha faisait l'affaire au salon et était embauché, il quitterait sûrement le Velvet, lui aussi, pour rester à ses côtés... ça allait être bien plus amusant que de bosser en compagnie de Tsuzuku et Sugizo!

"Yo! C'est bon, demain matin rejoins-moi à 08h30 devant la porte de Kabukicho. Je t'emmènerai à la boutique et je te formerai. Bonne baise avec ton cher et tendre"

Il ricana en reposant son téléphone avant de se lever pour rejoindre Sugizo à la cuisine et l'aider à réchauffer.



Le lendemain matin, c'est donc en même temps que Sugizo que Byou se leva. Le plus âgé profita que pour une fois il soit debout à la même heure pour l’entraîner sous la douche et lui rappeler qu’il lui appartenait, avant qu’ils ne se retrouvent autour de la table du petit déjeuner.

“Je retrouve Uruha à l’entrée de Kabukicho et je l’emmène au salon. Par contre, il ne sait pas qu’on est yakuzas. Je lui ai rien dit de ma vie, non plus.” Précisa-t-il, attendant ses ordres.