Avancer, pas à pas [Aoi - Uruha - Ruki - Kai - Sugizo - Byou]

"Ca oui, aucun doute. J'comprends mieux pourquoi il était le numéro un... Par contre en tant que perceur, je suis pas convaincu."

Byou soupira. Honnêtement, il n'en était pas convaincu non plus. Mais il fallait lui laisser le temps et peut-être qu'il ne s'en sortirait pas trop mal...

"On verra dans une semaine." se contenta-t-il de répondre, reportant son attention sur le micro-onde.

Il attendit que le bip retentisse avant de sortir le bento et le tendre à Sugizo, s'occupant ensuite du sien avant de rompre le silence.

"Sinon, t'es partant pour un plan à trois avec lui?"

Il n'avait pas la patience d'attendre qu'ils soient lancés en pleine action pour lui soumettre l'idée. Et puis, s'il refusait, ça lui donnerait un prétexte pour l'agacer pendant leurs ébats.

"On verra dans une semaine."

"Ouais."

Sinon, il pouvait toujours compter sur lui pour se poster devant le salon en tenue légère et attirer les clients... Après tout, il était bandant. Ca pourrait marcher s'il se révélait totalement nul.
Le micro onde sonna et Byou lui tendit un bento que Sugizo récupéra avant de s'installer à table.

"Sinon, t'es partant pour un plan à trois avec lui?"

"Ouais, pourquoi pas. Il est bandant, ça peut être cool."

Comme ça, il pouvait garder un oeil sur Byou en même temps... Ca l'arrangeait bien comme deal!

"Tu lui as proposé déjà?"

"Ouais, pourquoi pas. Il est bandant, ça peut être cool."

Byou ne put retenir un large sourire. Eh bien, il ne s'attendait pas à ce qu'il accepte aussi facilement! Il récupéra son plat à présent chaud et vint s'installer en face du plus âgé, tout heureux.

"Tu lui as proposé déjà?"

"Bien évidemment. Et il te trouve bandant aussi, alors c'est parfait. Je programme ça avec lui, un de ces soirs. C'est cool, il va pouvoir t'apprendre à sucer, comme ça..." lui lança-t-il d'un ton ironique.

Il ne put d'ailleurs résister à prendre immédiatement son téléphone pour prévenir le concerné que Sugizo était tout à fait d'accord pour qu'ils prennent du bon temps à trois.

"Sinon t'as mis les choses au point avec Tsuzuku? Il ne faut vraiment pas qu'on se foire, c'est possible qu'Uruha retourne de temps à autre au Velvet. Alors il ne doit se douter de rien! Je pourrai pas toujours rattraper les choses"

"Bien évidemment. Et il te trouve bandant aussi, alors c'est parfait. Je programme ça avec lui, un de ces soirs. C'est cool, il va pouvoir t'apprendre à sucer, comme ça..."

Sugizo lui jeta un regard noir. Cette lubie ne le lâcherait jamais hein... Pourtant ce n'était pas faute de lui avoir expliqué que non, il ne lui retournerait jamais cette faveur.

"Va falloir que tu te contentes d'Uruha pour ça, tu devrais le savoir maintenant... "

Byou contacta d'ailleurs immédiatement le châtain, Sugizo le regardant faire du coin de l'œil. Ça promettait d'être amusant...

"Sinon t'as mis les choses au point avec Tsuzuku? Il ne faut vraiment pas qu'on se foire, c'est possible qu'Uruha retourne de temps à autre au Velvet. Alors il ne doit se douter de rien! Je pourrai pas toujours rattraper les choses"

"Ouais je lui ai expliqué. Tu sais qu'il est un peu con des fois, mais ça devrait aller... Je pense qu'il devrait pouvoir comprendre la situation. "

Il termina de manger, se servant un verre de whisky avant de revenir s'installer. Au moins, grâce à Uruha, il avait retrouvé son perceur.

"Va falloir que tu te contentes d'Uruha pour ça, tu devrais le savoir maintenant... "

Byou grogna à cette réponse. Il n'avait jamais compris pourquoi il refusait catégoriquement de lui donner ce plaisir. Rien n'était sale, dans le sexe...

"Si tu tenais vraiment à moi, tu le ferais. Méfie-toi, ça se pourrait que je finisse par me barrer avec Uruha. Lui au moins, il me comprends sur tous les points. Et faudra te démerder pour la bouffe tous les soirs."

"Ouais je lui ai expliqué. Tu sais qu'il est un peu con des fois, mais ça devrait aller... Je pense qu'il devrait pouvoir comprendre la situation. "

"Ouais, tant qu'il ferme sa gueule et fait pas de gaffe, tout va bien. De toute manière Uruha ne compte pas s'y frotter, il lui fait peur. Donc tout devrait bien se passer."

Sugizo venait de se servir un verre de whisky, revenant s'asseoir face à lui. Avisant le verre, Byou le lui arracha avec vivacité avant d'en avaler le contenu cul sec, le lui rendant alors qu'il se levait, lui adressant un sourire moqueur tout en se léchant consciencieusement les lèvres.

Il partit alors s'enfermer dans la salle de bain pour prendre un bain, prenant soin de verrouiller la porte. Au moins, pas de risque que Sugizo vienne le déranger, et il pourrait se prélasser en paix dans l'eau fumante tout en imaginant déjà toutes les possibilités qu'allait lui offrir cette partie de jambes en l'air à plusieurs.

"Si tu tenais vraiment à moi, tu le ferais. Méfie-toi, ça se pourrait que je finisse par me barrer avec Uruha. Lui au moins, il me comprends sur tous les points. Et faudra te démerder pour la bouffe tous les soirs."

"J'te manquerais trop. J'ai suffisamment d'autres qualités pour que t'ai pas besoin de ça."

Sugizo détestait se sentir soumis ou dominé par qui que ce soit. Et se mettre dans une telle position revenait à se soumettre à son partenaire pour lui. A se mettre à sa disposition. Et il n'en avait pas l'intention. Qu'il aille voir Uruha s'il avait vraiment besoin de ça !

"Ouais, tant qu'il ferme sa gueule et fait pas de gaffe, tout va bien. De toute manière Uruha ne compte pas s'y frotter, il lui fait peur. Donc tout devrait bien se passer."

"Ouais comme à un peu tout le monde... Il va la fermer, il n'est pas du genre à désobéir."

Sugizo s'apprêtait à boire une gorgée de whisky lorsque Byou lui arracha son verre, le vidant cul sec sous son nez. Le plus âgé grogna, lui jetant un regard noir alors qu'il se levait.

"P'tit con."

Il se resservit un verre, regardant partir le plus jeune. Il entendit le verrou de la salle de bain et soupira. Ah, il voulait baiser lui... Pourquoi il se sentait obligé de s'enfermer..?

Son verre à la main, Sugizo retourna s'installer devant la télé, son ordinateur sur les genoux. Il ne pouvait pas trop gérer tous ses business en ce moment, mais il pouvait encore s'en occuper en ligne...

Byou regretta de ne pas avoir emporté la bouteille d'alcool avec lui, ça aurait été encore plus relaxant. Mais il se contenta de le chaude, ne daignant sortir que lorsqu'elle fut froide. Il s'enroula alors dans son peignoir et partit rejoindre la chambre, ne tardant pas à se glisser dans le lit. Il n'avait plus l'habitude de se lever tôt pour aller au salon, il était claqué!

Confortablement installé dans le lit, il chercha un moyen d'emmerder Sugizo. Oui, il avait de la chance d'avoir un type comme lui à ses côtés. Mais parfois, il avait réellement l'impression de ne servir à rien d'autre qu'à satisfaire ses pulsions sexuelles et qu'il pourrait bien crever, il ne regrettait que ses performances. Et sa jalousie seule ne lui suffisait pas comme preuve de son attachement pour lui. Tout du moins, pas assez. Ah, demain il faudrait vraiment qu'il prenne un peu de bon temps avec Uruha au salon, sous son nez...

Mais pour l'heure, il était temps de dormir. D'ailleurs, comprenant qu'il ne le rejoindrait pas, Sugizo ne tarda pas à venir le rejoindre, et tandis qu'il s'installait à ses côtés dans le lit, c'est déjà assoupi que Byou marmonna:

"On est quoi, l'un pour l'autre? C'est quoi notre relation?"

Sugizo entendit Byou quitter la salle de bain. Il releva les yeux, l'entendant aller directement dans la chambre. Il laissa échapper un soupir, comprenant qu'il n'aurait pas ce qu'il désirait ce soir. Il referma donc son ordinateur, se levant pour aller se coucher à son tour, se déshabillant avant de se glisser sous la couette.

"On est quoi, l'un pour l'autre? C'est quoi notre relation?"

"C'est quoi cette question..?" marmonna le plus âgé en passant son bras autour de la taille de son compagnon. "Tu veux une déclaration d'amour..?"

Il embrassa son front, laissant échapper un soupir. Ah, lui aussi il se posait la question, parfois. Tous les deux n'étaient pas vraiment fidèles et même s'ils appréciaient le temps passé ensemble, ils n'avaient pas une relation des plus classiques.

"C'est pas parce qu'on se prend moins la tête que les autres qu'on en est moins un couple." déclara-t-il simplement.

"C'est quoi cette question..?"

"Je sais pas... colocataires, potes ou boss et employé... je me demandais...  moi je te présente souvent comme mon mec, celui avec qui je sors. Mais toi... comment tu parles de moi aux autres?"

 "Tu veux une déclaration d'amour..?"

Byou ricana. Quand même pas...

"Je crois que je serai mort avant que ça arrive!"

Sugizo l'enlaça et embrassa son front, faisant grogner le plus jeune de plaisir quivint se blottir contre lui. C'était sans doute ce moment là qu'il préférait entre eux, quand le plus grand l'enlaçait et l'embrassait avec comme une sorte de... tendresse? Dans ces moments là, il sentait vraiment qu'il n'était pas n'importe qui pour lui.

"C'est pas parce qu'on se prend moins la tête que les autres qu'on en est moins un couple."

Ah ces mots Byou sentit une agréable chaleur l'envahir. Jamais il ne l'avait entendu parler de couple, avant...

"Je crois que je suis heureux, avec toi." Murmura-t-il, déposant un baiser dans son cou avant de refermer le yeux.

"Je sais pas... colocataires, potes ou boss et employé... je me demandais...  moi je te présente souvent comme mon mec, celui avec qui je sors. Mais toi... comment tu parles de moi aux autres?"

Sugizo sourit. Il était d'humeur romantique, ce soir? C'était plutôt rare, ça ne lui ressemblait pas vraiment. Mais s'il ne parlait pas souvent de Byou autour de lui -il n'en avait pas vraiment l'occasion- lorsqu'il le faisait, il le présentait bel et bien comme son mec.

"De la même façon... J'me vois pas vraiment te présenter autrement."

Il entendit Byou grogner lorsqu'il embrassa son front, le faisant ricaner. Il resserra cependant ses bras autour de lui, ses doigts glissant dans ses cheveux.

"Je crois que je suis heureux, avec toi."

Eh bah... Décidément. Il était émotif ce soir...

"J'crois que moi aussi..." admit-il, frissonnant alors que son compagnon embrassait son cou.

C'était rare qu'ils se confient l'un à l'autre, vraiment sincèrement. Mais ça faisait du bien de temps en temps.

***FIN***