Avancer, pas à pas [Aoi - Uruha - Ruki - Kai - Sugizo - Byou]

Depuis leur dernier week end, Uruha avait prit l'habitude de rentrer tous les soirs chez Aoi. Et s'il se plaisait vraiment beaucoup dans cette nouvelle façon de faire, il commençait à sérieusement s'attacher au brun. Ce dernier avait fait énormément d'efforts pour le contenter parfaitement au lit et maintenant... Et bien le châtain avait tendance à s'ennuyer avec ses clients. Il n'aurait jamais pensé pouvoir dire ça un jour, mais il avait hâte de rentrer, le soir, pour retrouver Aoi. Oh, bien sûr, il continuait de s'amuser avec Byou, de temps à autre. C'était vraiment un excellent amant et il remontait le niveau général. Il avait aussi ses deux clients les plus fidèles qui le connaissaient parfaitement et qui savaient comment lui apporter du plaisir. Mais finalement, il préférait maintenant passer du temps avec Aoi. Ca lui avait prit du temps, mais il appréciait maintenant cette routine. Qui ne conviendrait sans doute pas longtemps au brun.

Evidemment, lui voulait voir Uruha arrêter définitivement le Velvet. Et même s'il avait plusieurs fois réfléchi à cette éventualité, l'idée ne le rebutant plus autant qu'auparavant, il avait encore du mal à se voir passer ce cap. Le Velvet, c'était toute sa vie, c'était ce qui l'avait façonné et avait fait de lui ce qu'il était alors qu'il avait perdu toute confiance en lui. Et s'il partait, Yoshiki perdrait son plus solide élément. C'était difficile, de changer de vie totalement aussi rapidement, il lui fallait du temps pour accepter les différentes étapes.

Ce soir là, alors qu'il rentrait, il avait passé une journée désastreuses. Beaucoup de clients mais tous plus nuls les uns que les autres et terriblement irrespectueux. Il avait vraiment hâte de retrouver Aoi, ses bras réconfortants, ses baisers et son endurance au lit...
Arrivé devant l'appartement, il ouvrit la porte -il avait un double, bien entendu- s'annonçant comme à son habitude :

"J'suis rentré!"

"J'suis rentré!"

Aoi sortit de la cuisine sur ces mots, venant accueillir son amant avec un sourire et un long baiser langoureux. Depuis leur week-end un peu houleux, leur relation -si l'on pouvait appeler ça ainsi- était au beau fixe. Tous les soirs, Uruha venait dormir chez lui, et peu à peu, ses vêtements et produits de beauté commençaient à envahir la chambre et la salle de bain du brun. Les seuls moments où il s'absentait, c'était pour aller travailler. Enfin travailler... malgré le temps qui passait, Aoi n'arrivait toujours pas à considérer l'activité du châtain comme un travail. Et de plus en plus, il souhaitait de tout coeur qu'il cesse tout pour se reconvertir. N'importe quoi, ce qu'il voulait! Mais plus ça...

Mais Uruha semblait toujours indécis, faisant parfois douter le plus âgé sur ses réels sentiments. Mais il ne voulait pas remettre le sujet sur le tapis, aussi ne faisait-il aucune remarque pour le moment, laissant son amant s'habituer à sa nouvelle vie de couple. Si de lui-même le châtain rentrait tous les soirs chez lui... peut-être qu'à force il allait finir par le rendre accro. Et il pourrait enfin le convaincre qu'il ne pouvait plus se passer de lui et était bien mieux à ses côtés plutôt qu'au Velvet entouré de ses nombreux clients. Et de Byou.

"Tu as passé une bonne journée mon amour? C'est quoi cette petite mine contrariée? Viens, je suis en train de te préparer un bon curry aux crevettes..."

Passant son bras autour de sa taille, il l'entraîna à la cuisine, lui servant une bière en attendant que le repas soit terminé. Même s'il n'était pas le meilleur cuisinier qui soit, il aimait préparer des plats pour Uruha, le prostitué rentrant toujours plus tard que lui.

Aoi vint le rejoindre en l'entendant, l'accueillant d'un tendre et long baiser qui redonna le sourire à Uruha. Ah, ça faisait plaisir d'être accueilli comme ça.

"Tu as passé une bonne journée mon amour? C'est quoi cette petite mine contrariée? Viens, je suis en train de te préparer un bon curry aux crevettes..."

"Hum, rien qu'à l'odeur, je sais que ça va être délicieux ! Je te suis. La journée a été longue... Trop longue. Je suis bien content d'être rentré."

Le brun l'enlaça par la taille, l'entraînant à sa suite à la cuisine, lui tendant une bière. Uruha le remercia, avalant une gorgée tout en regardant finir son compagnon, laissant échapper un soupir. Peut-être qu'il allait se concentrer uniquement sur ses deux clients réguliers à partir d'aujourd'hui et arrêter d'accepter des nouveaux qui l'ennuyaient profondément. Ca serait peut-être un premier pas vers un changement d'activité.

"Et toi, ta journée ?"

"Hum, rien qu'à l'odeur, je sais que ça va être délicieux ! Je te suis. La journée a été longue... Trop longue. Je suis bien content d'être rentré."

Aoi esquissa un sourire. Depuis quelques jours, les dialogues d'Uruha changeaient. Il trouvait les journées longues au Velvet et manifestait l'envie de revenir auprès de lui. Ce qui le réjouissait au plus haut point. Il y arriverait, à faire craquer Uruha, lui faire davantage apprécier sa présence plutôt que celle de ses nombreux clients. Il sentait qu'il touchait presque au but. Et il était tout près à s'investir encore plus dans leur relation pour y arriver.

"Ah oui? Qu'est-ce qu'il s'est passé? Tu ne te sens plus bien au Velvet? Tes collègues n'étaient pas là?"

"Et toi, ta journée ?"

"Oh, moi rien de palpitant. C'est toujours un peu pareil tu sais... Toute la journée je ne pense qu'à une seule chose, te retrouver le soir."

Ils étaient d'ailleurs plusieurs à lui avoir fait remarquer qu'il était amoureux et que ça se voyait de manière flagrante. Ah, il ne pouvait plus le cacher apparemment... Mais oui, il était désespérément amoureux d'un homme qui ne l'était pas de lui. Tout du moins, pas encore totalement. Mais il ne désespérait pas.

"Voilà c'est prêt!" s'exclama-t-il avant de servir leurs assiettes, les déposant sur la table.

Il s'installa en face de son compagnon et lui adressa un sourire tendre, effleurant doucement sa main avant de se mettre à manger. Ils avaient presque l'air d'un vrai couple, tous les deux. Presque.

"Ah oui? Qu'est-ce qu'il s'est passé? Tu ne te sens plus bien au Velvet? Tes collègues n'étaient pas là?"

"Hum, les clients sont pas à la hauteur... Et franchement, la plupart des collègues avec lesquels je m'entendais bien sont partis... Alors j'me fais chier."

"Oh, moi rien de palpitant. C'est toujours un peu pareil tu sais... Toute la journée je ne pense qu'à une seule chose, te retrouver le soir."

Uruha sourit. C'est vrai qu'avant, Aoi attendait désespérément le week end. Maintenant qu'il rentrait tous les soirs, c'était moins long pour lui. Bien sûr, Uruha n'avait pas rendu son studio au Velvet pour autant, il ne savait de quoi le lendemain était fait. Mais pour le moment, il aimait bien le rythme qu'ils avaient pris tous les deux.

"Voilà c'est prêt!"

Uruha s'installa en face d'Aoi, le remerciant lorsqu'il lui tendit son assiette, lui rendant son sourire.

"Bon appétit! Ah, ça à l'air bon!"

Ca le changeait vraiment des dîners qu'il prenait au Velvet... Comme il travaillait beaucoup, il avalait toujours un sandwich rapidement sans jamais prendre le temps de déguster les plats raffinés de Reika. Mais c'était franchement plus agréable de manger quelque chose de fait maison comme ça!

"Je me disais... Tu peux pas prendre des vacances un peu?"

"Hum, les clients sont pas à la hauteur... Et franchement, la plupart des collègues avec lesquels je m'entendais bien sont partis... Alors j'me fais chier."

Un petit rire échappa au brun. Il était vraiment content d'entendre Uruha tenir de tels discours. Ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il ne cesse d'aller au Velvet, il le sentait. Et il allait redoubler d'efforts pou le convaincre définitivement.

"Oh, je vois... c'est dommage... Peut-être qu'au final, ce ne sera pas si dur, si tu décides un jour de ne plus y travailler..."

Bon, il espérait que ce jour soit proche. Mais il ne voulait pas non plus lui mettre le couteau sous la gorge ou le faire se sentir prisonnier. Même s'il mourait d'envie de lui poser un ultimatum.

"Bon appétit! Ah, ça à l'air bon!"

"J'espère que ça l'est! En tout cas, c'est cuisiné avec amour!" plaisanta-t-il avant d'avaler la première bouchée, plutôt satisfait de son plat.

Ils mangèrent un instant en silence, seule le bruit de la cuillère contre la porcelaine rompant le silence, quand Uruha lui demanda subitement :

"Je me disais... Tu peux pas prendre des vacances un peu?"

Le plus âgé releva la tête, surpris d'une telle demande, avant qu'n large sourire vienne étirer ses lèvres.

"Je voulais justement t'en faire la proposition. Si tu peux prendre quelques jours de congés... Ca ne pose pas de problèmes de mon côté!"

Il jugeait que c'était le bon moment pour rejouer la scène de leur rencontre. Et il voulait faire la surprise à Uruha de le ramener au lycée pour tout revivre, mais de manière un peu différente. Mais pour ça, il faudrait qu'il libère sa journée.

"Oh, je vois... c'est dommage... Peut-être qu'au final, ce ne sera pas si dur, si tu décides un jour de ne plus y travailler..."

Uruha rit légèrement. Il savait bien qu'Aoi n'attendait que ça. Mais il lui était reconnaissant de ne pas le pousser. Il savait bien que ça ne pouvait pas se faire du jour au lendemain.

"Ouais, c'est ce que je me dis aussi..."

"J'espère que ça l'est! En tout cas, c'est cuisiné avec amour!"

"Ca je n'en doute pas!"

Ils attaquèrent leur dîner, Uruha complimentant effectivement le goût du plat. A force de lui faire à manger tous les jours, Aoi s'améliorait vraiment, c'était encore meilleur qu'au début de leur petit arrangement.
La question d'Uruha rompit le silence et Aoi le regarda, surpris, avant de lui adresser un large sourire.

"Je voulais justement t'en faire la proposition. Si tu peux prendre quelques jours de congés... Ca ne pose pas de problèmes de mon côté!"

"Moi, oui, je peux, sans problème. Tu me diras quand tu es disponible."

Il avait envie de quitter le Velvet quelques jours, pour voir si ça lui manquait vraiment, s'il se faisait à la vie avec Aoi, au quotidien. Et puis, il était certain que le brun ferait en sorte qu'il passe d'excellentes vacances!

"Moi, oui, je peux, sans problème. Tu me diras quand tu es disponible."

"Eh bien... je pensais à la semaine prochaine. Je peux poser toute ma semaine si tu veux. Il y a quelque chose en particulier que tu aimerais faire?"

Il n'était pas vraiment sûr qu'Uruha soit emballé à l'idée de rester loin du Velvet pendant une semaine entière, aussi n'avait-il rien prévu pour le moment. Mais il était près à satisfaire la moindre de ses envies pour lui faire plaisir. Enfermé entre les murs de la maison de passe, il n'avait jamais du partir en vacances, non? Ce serait l'occasion de lui faire voir autre chose et de le faire un peu rêver...

"Oh, sinon... je me suis dit qu'on pourrait s'amuser un peu et rejouer notre rencontre au lycée... Ca peut-être drôle, qu'en penses-tu? T'es partant?" lui demanda-t-il en entrelaçant ses doigts aux siens.

"Eh bien... je pensais à la semaine prochaine. Je peux poser toute ma semaine si tu veux. Il y a quelque chose en particulier que tu aimerais faire?"

"Okay, ça me convient. On peut partir quelques jours, quelque part ? Ca pourrait être sympa."

Une semaine, ça serait peut-être un peu long. Mais au moins, il saurait à quoi s'attendre. Yoshiki allait avoir envie de se taper la tête contre les murs mais... Tant pis, il était peut-être temps pour lui de se tourner vers une carrière un peu plus glorieuse que de vendre son corps à longueur de temps.

"Oh, sinon... je me suis dit qu'on pourrait s'amuser un peu et rejouer notre rencontre au lycée... Ca peut-être drôle, qu'en penses-tu? T'es partant?"

"Oh oui ! Excellente idée ! Je pense que ça peut faire une situation très sympa!" approuva-t-il avec un sourire.

"Okay, ça me convient. On peut partir quelques jours, quelque part ? Ca pourrait être sympa."

"Bien sûr... je vais y réfléchir. Je parle déjà de mes congés à mon boulot et je te tiens au courant pour que tu prennes les tiens aussi, d'accord? Demande déjà bien à ton patron si c'est possible..."

Il espérait vraiment que Yoshiki ne mette pas de veto. Il rêvait de pouvoir avoir Uruha pour lui plus longtemps qu'un week-end.

"Oh oui ! Excellente idée ! Je pense que ça peut faire une situation très sympa!"

Enchanté de voir l'enthousiasme de son partenaire, Aoi porta sa main à ses lèvres pour l'embrasser avant de se remettre à manger.

"Génial! Je meurs d'envie de te revoir dans ta tenue de sport d'écolier... Je suis sûr que tu seras encore plus sexy que dans touts tes tenues de prostitué. Ce jour là, au lycée, je t'avais trouvé à croquer. Avant de réaliser que tu étais en fait un garçon!" rit-il.

Il en riait aujourd'hui, mais sur le moment, ça n'avait été drôle pour aucun d'entre eux. C'était en partie pour ça qu'il voulait rejouer cet épisode de leur vie.Pour voir comment les choses auraient pu tourner, s'il n'avait pas été aussi fermé d'esprit et aveugle sur lui-même, à cette époque là.

Il débarrassa la table avant de prendre de nouvelles bières et inviter Uruha à le suivre jusqu'au canapé.

"Alors dis-moi mon coeur... il y a un endroit en particulier que tu voudrais visiter en dehors de Tokyo?" lui demanda-t-il tout en passant son bras autour de lui pour l'inviter à venir s'installer contre lui.

"Bien sûr... je vais y réfléchir. Je parle déjà de mes congés à mon boulot et je te tiens au courant pour que tu prennes les tiens aussi, d'accord? Demande déjà bien à ton patron si c'est possible..."

"T'en fais pas, ça sera possible. Yoshiki ne me refuse rien."

Aoi embrassa sa main, faisant sourire Uruha. Ca pouvait être vraiment sympa de revivre ce moment, où tout aurait pu être vraiment différent entre eux, où sa vie aurait pu prendre un tournant totalement différent.

"Génial! Je meurs d'envie de te revoir dans ta tenue de sport d'écolier... Je suis sûr que tu seras encore plus sexy que dans touts tes tenues de prostitué. Ce jour là, au lycée, je t'avais trouvé à croquer. Avant de réaliser que tu étais en fait un garçon!"

Uruha éclata de rire.

"T'es le seul mec au monde à trouver un uniforme d'étudiant plus sexy que mes shorts!"

Uruha l'aida à débarrasser la table et ils retournèrent s'installer sur le canapé avec une nouvelle bière, Aoi l'enlaçant contre lui.

"Alors dis-moi mon coeur... il y a un endroit en particulier que tu voudrais visiter en dehors de Tokyo?"

"Hum... On pourrait aller faire un tour à Osaka et Kyoto? Et en profiter pour faire Nara."

"T'en fais pas, ça sera possible. Yoshiki ne me refuse rien."

Si seulement Yoshiki pouvait lui refuser de revenir travailler au Velvet après ça... Ca simplifierait bien des choses. Mais Uruha était son meilleur élément, alors il allait sans doute faire tout son possible pour le retenir à ses côtés et le convaincre qu'il ne devait pas démissionner.

"T'es le seul mec au monde à trouver un uniforme d'étudiant plus sexy que mes shorts!"

Aoi fit la moue, un peu vexé, avant de répondre :

"Parce que moi ce n'est pas de ton corps que je suis amoureux, mais de ce que tu es. Peu importe comment tu t'habilles, tu seras toujours beau à mes yeux."

Quand il avait Uruha dans ses bras, le brun ne pouvait s'empêcher d'avoir envie de le câliner et le couvrir d'amour. Mais il essayait tout de même de ne pas en faire trop non plus, il savait très bien que sinon Uruha se sentirait étouffé. Malgré tout, il fit glisser ses doigts dans ses cheveux pour les caresser doucement, attendant sa réponse.

"Hum... On pourrait aller faire un tour à Osaka et Kyoto? Et en profiter pour faire Nara."

C'était un circuit classique, mais ça ne lui déplaisait pas. Ca faisait une éternité qu'il n'était pas allé à Osaka. Et Nara, ça remontait au lycée.

"Ouais, bien sûr! Ca peut être sympa de se promener un peu là-bas... je m'occuperai de nous réserver une chambre pour qu'on n'ait pas à rentrer à chaque fois à Tokyo."

Il se pencha alors sur son partenaire pour presser avec tendresse ses lèvres sur les siennes. Il avait réellement hâte du jour où l'androgyne ne serait qu'à lui. Mais avant ça, ces petits vacances allaient lui donner un avant goût.

"Parce que moi ce n'est pas de ton corps que je suis amoureux, mais de ce que tu es. Peu importe comment tu t'habilles, tu seras toujours beau à mes yeux."

Uruha lui sourit, se calant un peu plus confortablement dans ses bras. Il aimait bien ce côté d'Aoi. Au moins avec lui, il n'avait pas à se cacher, à jouer un rôle. Il pouvait être lui même et il savait qu'il lui plairait toujours autant. C'était agréable, reposant et rassurant. Au Velvet, il devait toujours être parfait.

"Ouais, bien sûr! Ca peut être sympa de se promener un peu là-bas... je m'occuperai de nous réserver une chambre pour qu'on n'ait pas à rentrer à chaque fois à Tokyo."

"Oui ça sera plus pratique. La dernière fois que j'ai fais ce circuit, c'était lors d'un voyage scolaire au collège... J'ai envie de le refaire, du coup."

Après ça, il s'était plongé dans son travail et n'avait plus jamais pris de vacances. Il n'était pas sorti de Tokyo depuis ce dernier voyage scolaire alors ces vacances avec Aoi étaient l'occasion de redécouvrir un peu son pays.
Le brun se pencha sur lui, pressant ses lèvres contre les siennes, Uruha glissant ses doigts dans ses cheveux en laissant échapper un soupir. Ah, qu'est ce qu'il était bien là, après cette journée désastreuse...

Uruha vint se blottir davantage contre lui et Aoi sourit, glissant ses doigt sur sa nuque pour le masser doucement. Uruha était de moins en moins réticent face aux doux témoignages d'amour dont il l'abbreuvait.

"Oui ça sera plus pratique. La dernière fois que j'ai fais ce circuit, c'était lors d'un voyage scolaire au collège... J'ai envie de le refaire, du coup."

"En effet, c'était il y a bien longtemps. Moi aussi ça date. J'ai vraiment hâte de pouvoir partir en vacances avec toi! Ce sefa la première fois que je partirai en voyage avec la personne que j'aime, tu sais..." lui confia-t-il.

Les deux hommes restèrent un moment sagement l'un contre l'autre à s'embrasser, leurs mains se contentant de chastes caresses, avant qu'Aoi ne se fasse un peu plus entreprenant, sa main se posant directement sur l'entrejambe du châtain alors qu'il apposait un suçon dans son cou.

"En effet, c'était il y a bien longtemps. Moi aussi ça date. J'ai vraiment hâte de pouvoir partir en vacances avec toi! Ce sera la première fois que je partirai en voyage avec la personne que j'aime, tu sais..."

L'espace d'un instant, Uruha failli dire "moi aussi". Mais il se rattrapa au dernier moment. Il n'était pas amoureux, lui... N'est ce pas ? En tous cas, ce n'était pas du tout à l'ordre du jour.

"Eh bien, ça sera mon premier voyage "en couple"!" répondit-il finalement avec un sourire.

Aoi vint capturer ses lèvres, ses mains glissant sur son corps de façon chaste. Uruha frissonna, enlaçant son partenaire qui ne tarda pas à poser sa main sur son entrejambe, marquant son cou d'un suçon. Le châtain laissa échapper un gémissement, ne tardant pas à se laisser tomber en arrière sur le canapé, attirant le brun au dessus de lui, ses mains glissant sur son torse, caressant sa peau sous ses vêtements. Hum, après cette journée, il avait exactement besoin de ça !

"Eh bien, ça sera mon premier voyage "en couple"!"

Aoi sourit. Il était réellement heureux de pouvoir apporter des premières fois à Uruha. D'ailleurs, à chaque qu'il repensait qu'il aurait même pu être son premier partenaire sexuel, il en éprouvait une certaine amertume.

Mais pour l'heure, ce n'était plus le moment de penser aux vacances. Uruha venait de se laisser tomber en arrière, l'attirant au dessus de lui alors qu'il remontait ses longs doigts fins le long de son corps à même sa peau, le faisant frissonner d'envie."

"Uruha... c'est fou comme malgré le temps qui passe, j'ai toujours envie de te faire l'amour dès que je t'ai dans mes bras..."

Ce disant, il plaqua son bassin contre le sien pour le presser et le frotter au sien de manière tout à fait évocatrice, ses lèvres revenant capturer les siennes avec fougue.

Rapidement, les vêtements de l'un comme de l'autre tombèrent au sol, non sans que le brun ait recouvert d'une multitude de baisers le corps gracieux de son amant.

"Uruha... c'est fou comme malgré le temps qui passe, j'ai toujours envie de te faire l'amour dès que je t'ai dans mes bras..."

Uruha sourit, gémissement alors que le bassin de son partenaire se pressait et ondulant contre le sien. Hm, il avait vraiment changé depuis le début de leur relation. Et uniquement dans le bon sens !

"Heureusement... Ça me vexerait si tu me disais que tu n'as plus envie de moi ! "

Leurs lèvres se retrouvèrent avec fougue, Uruha laissant échapper un nouveau gémissement, ses ongles s'enfonçant légèrement dans le dos du dominant qui lui retira ses vêtement, en profitant pour re-découvrir tout son corps de ses lèvres.
Uruha l'imita et bien vite, les deux hommes furent nus, les mains du châtain glissant sur la peau blanche d'Aoi.

"Fais moi oublier cette journée désastreuse. Tu seras le seul avec qui je prendrai du plaisir aujourd'hui... " murmura-t-il à quelques millimètres de ses lèvres.

"Heureusement... Ça me vexerait si tu me disais que tu n'as plus envie de moi ! "

Aoi sourit. En même temps, quel homme digne de ce nom pourrait ne plus désirer une divine créature telle qu'Uruha? C'était totalement impensable. Physiquement, il était la perfection la plus parfaite qu'il lui ait été donnée de connaître.

"Fais moi oublier cette journée désastreuse. Tu seras le seul avec qui je prendrai du plaisir aujourd'hui... "

Aoi ne put s'empêcher de le regarder avec une pointe d'amertume. Il savait que pour le châtain c'était une sorte de compliment mais...

"J'aimerais être le seul tout court..." ne put-il s'empêcher de murmurer en plongeant son regard dans le sien.

Le temps passait, et sa patience commençait à être mise à rude épreuve. Plus les jours défilaient, plus il était amoureux de l'androgyne. Et plus le fait de le voir partir le matin pour donner son corps en pâture à toutes sortes d'inconnus qui le souillaient lui était insupportable. Mais ce n'était pas le moment de remettre le sujet sur le tapis.

Détournant finalement son regard du sien, il fit glisser sa bouche jusqu'à son ventre avant de venir jouer de sa langue sur son membre déjà dressé sous le désir. Et alors que son amant gémissait déjà de contentement tout en se cambrant contre lui, il inséra deux de ses doigts en lui pour le préparer rapidement. Il savait qu'Uruha n'était pas adepte des préliminaires, mais qu'il appréciait tout de même ces attentions dont il faisait preuve et qui le changeaient de cette multitude de clients qui défilaient dans son lit.

"J'aimerais être le seul tout court..."

Les deux hommes échangèrent un regard, Uruha ne répondant rien. Oui, ça il le savait bien. Mais, pour l'instant, il ne pouvait pas. Il y réfléchissait sérieusement, mais il lui fallait encore du temps, c'était trop rapide pour lui.

"Tu le seras, un jour..." souffla-t-il finalement, plus pour lui que pour Aoi.

Le brun détourna les yeux, posant ses lèvres sur son ventre, descendant jusqu'à son entrejambe qu'il vint stimuler de sa langue, faisant gémir le châtain qui se cambra contre lui, plantant ses ongles dans son dos alors qu'il le préparait rapidement.

"Aoi..."

Juste comme ça, il lui faisait ressentir plus de chose que n'importe lequel des clients qu'il avait eu aujourd'hui...

"Tu le seras, un jour..."

Aoi avait senti de petites aiguilles picoter son coeur. Un jour... C'était tellement vague... et paraissait si éloigné... Aurait-il la patience et la force d'attendre ce jour? Ne serait-il pas mort de jalousie et de tristesse avant ça? Mais il ne fallait pas qu'il y pense, c'était inutile. En tout cas, pas maintenant, pas dans ce genre de moment.

"Aoi..."

Le gémissement d'Uruha le ramena à la réalité et il se reconcentra sur sa tâche, se décidant à faire glisser le membre de son amant entre ses lèvres alors qu'il enfonçait ses doigts plus profondément en lui, lui arrachant de nouveaux gémissements. Il était particulièrement sensible, aujourd'hui? Ou bien était-ce lui qui s'améliorait de jour en jour? Mais il ne lui semblait pas lui apporter autant de plaisir avec ces douces stimulations, avant.

Craignant cependant que ses caresses le mènent droit à l'orgasme, il cessa bien vite pour se protéger et se glisser d'un coup de rein maintenant habile en lui, relevant tout aussitôt une de ses jambes pour la poser sur son épaule alors qu'il commençait déjà à aller et venir en lui, grognant de plaisir. Avec le temps, il avait appris à apprivoiser autant son corps que celui d'Uruha, à développer son endurance, et à se faire moins doux. De quoi remplir tous les critères de l'amant parfait. Mais même avec ça, il devait encore patienter jusqu'à "un jour".

Aoi referma ses lèvres autour de son membre, faisant grogner Uruha qui s'accrocha à lui, les doigts de son partenaire se frayant un chemin plus loin et plus rapidement dans son corps. Le châtain laissa de nouveau échapper le nom de son amant. C'était maintenant, après avoir passé du temps avec des amants décevants, incapables de lui apporter ce qu'il recherchait, finalement, en travaillant au Velvet, qu'il se rendait compte d'à quel point Aoi avait fait des efforts pour être parfait à ses yeux. Il avait tout fait pour être le partenaire idéal et Uruha, lui, n'avait rien fait en son sens. Il était sans doute temps qu'il arrête, qu'il cesse d'aller au Velvet, se contente de ses deux clients réguliers et cherche autre chose en parallèle. Il était bien avec Aoi, il lui apportait tout ce dont il avait besoin...

Le brun se recula à ce moment là, tirant Uruha de ses pensées. Il rouvrit les yeux, lui laissant le temps de se protéger, gémissant alors qu'il ne prenait enfin, l'attirant à lui pour l'embrasser, glissant ses doigts dans ses cheveux. S'il continuait ainsi, il allait finir par le perdre, il allait se lasser et il n'en avait pas envie. Il était temps qu'il se prenne en main et dès le lendemain, il irait en discuter avec Yoshiki... Ca ferait un choc à son patron, mais il fallait qu'il pense à lui, pour une fois...

Uruha se cambra de plaisir sous lui, avant de l'attirer contre lui pour l'embrasser et plonger ses doigts dans ses cheveux. Aoi adorait quand il témoignait ainsi de son plaisir et lui montrait qu'il n'était pas sous lui juste pour se faire baiser, mais que c'était un échange entre deux personnes qui... s'aiment bien. Parce que le brun ne pouvait pas parler d'amour du côté d'Uruha, n'est-ce pas? Il n'était toujours pas tombé amoureux de lui.. Et ne le serait probablement jamais.

Chassant ses sombres pensées de son esprit s'il ne voulait pas que son excitation retombe, il embrassa son amant de manière très sensuelle, s'amusant à jouer avec ses lèvres et sa langue, alors qu'il s'enfonçait puissamment en lui à une cadence soutenue. Il savait qu'il avait fait des progrès considérables sur sa manière de faire l'amour, et sans doute que la plupart des hommes seraient amplement satisfait. Mais pour Uruha, est-ce que c'était suffisant?

"Tu es magnifique..." souffla-t-il contre ses lèvres en le contemplant avec amour.

Ses mains glissèrent sur sa peau et il laissa ses doigts parcourir son corps alors qu'il changeait de rythme, se faisant un peu moins rapide mais plus brusque, plus saccadé, plus profond. Il voulait l'entendre gémir, encore et encore, entendre son nom franchir ses lèvres, savoir qu'à ce moment là il était le seul à qui il pensait et à qui il se donnait. Volontairement, parce qu'il en avait envie.

A son tour, Aoi sembla partir dans ses pensées quelques instants. Sans doute que leurs interrogations devaient plus ou moins se rejoindre, Uruha savait que son compagnon ne cessait de se poser des questions sur leur relation, sur lui, sur leur avenir... Et le châtain ne pouvait pas le lui reprocher. A sa place, est-ce qu'il aurait eu autant de patience que le brun? Non, sans doute pas...

Il avait fait tellement d'efforts pour lui, il était bien différent du puceau hésitant qui était venu le voir la première fois au Velvet. Il faisant maintenant facilement concurrence à ses meilleurs amants, il les avait même dépassé pour la plupart. Alors pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à simplement tomber amoureux de lui? Comment est-ce qu'il saurait que c'était le cas? Quitter le Velvet serait sans doute la première étape, une étape importante mais ensuite..? Ses sentiments n'apparaîtraient pas comme ça en claquant des doigts, n'est ce pas..?

"Tu es magnifique..."

Uruha revint à la réalité à ces mots, son corps se cambrant alors qu'il laissait échapper un gémissement. Ah bon sang, c'était bon...
Les doigts du brun glissaient sur son corps, le châtain tremblant en le serrant contre lui.

"Tu l'es aussi..." souffla-t-il en réponse.

Et s'il avait l'habitude de faire de faux compliments à ses clients, il pensait vraiment ce qu'il venait de dire. Aoi était superbe, ondulant au dessus de lui, son regard tendre et passionné posé sur lui, ses cheveux rendus légèrement humide par l'effort collant à son visage...
Il se fit plus brusque à ce moment là, Uruha laissant échapper son nom dans un gémissement, l'une de ses jambes s'enroulant autour de sa taille. Plus personne ne lui faisait ressentir autant de chose, maintenant...

"Tu l'es aussi..."

Aoi lui répondit d'un tendre sourire, l'embrassant une nouvelle fois avant de dériver vers son cou, y laissant quelques marques indélébiles. Il était à lui, et il voulait que tout le monde sache que son corps n'était pas à vendre. Du moins, c'était son désir le plus cher. Mais il savait que dans son milieu, des traces de ce genre étaient plus que monnaie courante et n'avaient aucune signification si ce n'est qu'il s'était amusé avec quelqu'un.

Bien décidé à ne pas laisser son amant s'ennuyer, il saisit ses hanches pour le maintenir bien contre lui, s'imposant un peu plus davantage en lui, plus rapidement, plus violemment. Il savait que c'était ce qu'il aimait. Même s'il avait appris à apprendre les préliminaires et quelques minutes de sexe doux, Uruha n'en préférait pas moins être pris avec force et bestialité. Et Aoi devait avouer qu'il avait pour sa part appris à apprécier également.

"Tu me sens bien, Uruha? Peut-être que ce n'est encore pas assez, que tu en veux plus... tu es très gourmand, après tout... une vraie petite salope..." glissa-t-il à son oreille alors que ses doigts venaient jouer avec ses bourses.

Il avait aussi appris à lui glisser quelques mots sales à l'oreille pendant leurs ébats, ayant réussi à intégrer que ce n'était qu'un jeu et que le plus jeune adorait se sentir soumis.

Uruha ferma les yeux, gémissant encore alors que son amant recouvrait son cou de nombreuses traces de morsures et autres suçons. Il savait qu'Aoi aimait faire savoir à tout le monde qu'il lui appartenait entièrement. Et ça marchait plutôt bien, ses clients lui demandaient fréquemment qui s'amusait à le marquer de la sorte. Et c'était toujours avec un petit sourire qu'il répondait qu'il s'agissait de son compagnon. Il était presque fier de pouvoir présenter Aoi comme ça. C'était la première fois qu'il pouvait le faire!

Aoi le ramena à la réalité une fois de plus en agrippant ses hanches, s'enfonçant plus profondément et vigoureusement en lui, faisant gémir le châtain qui se cambra contre lui, ses ongles s'enfonçant dans son dos.

"Tu me sens bien, Uruha? Peut-être que ce n'est encore pas assez, que tu en veux plus... tu es très gourmand, après tout... une vraie petite salope..."

Uruha se sentit frissonner. Il adorait quand Aoi lui parlait comme ça. Il avait eu du mal à oser le faire mais ça lui plaisait énormément.

"Tu sais bien... Que j'en veux toujours plus..." souffla-t-il en gémissant.

Il le serra encore davantage contre lui, ses gémissement se transformant peu à peu en véritables cris de plaisir.