Prouve-moi que tu en vaux la peine [Uruha - Aoi] -SUJET CLOS-

"Merci pour cette soirée, c'est magique..."

Aoi sourit, riant doucement quand il embrassa sa joue avant de le garder contre lui, appuyant sa joue contre ses cheveux. Les yeux levés vers le ciel, il contempla le bouquet final, un léger sourire sur les lèvres. Ah, il était bien, comme ça, avec l'homme qu'il aimait dans ses bras...

Alors que le silence revenait et que les applaudissements des spectateurs fusaient, le brun serra Uruha dans ses bras, l'embrassant de nouveau avant de se relever.

"Ca te dit qu'on mange au resto avant de rentrer?" lui proposa-t-il gentiment, prenant sa main dans la sienne pour l'entraîner au plus vite loin de la foule.

Ce serait un bon moyen de bien terminer cette soirée. Avec un peu de chance ils pourraient rattraper ce week end qui avait si mal commencé.

Aoi resta contre lui tout le temps du feu d'artifice, l'embrassant alors qu'il se terminait. Cependant, quand ils se relevèrent, il l'entraîna bien vite à l'écart, fuyant son collègue et la foule.

"Ca te dit qu'on mange au resto avant de rentrer?"

"Excellente idée. Y'en a plein des sympas par ici. Et on évitera la foule dans les transports."

Resserrant ses doigts autour de la main du brun, il l'entraîna dans la galerie, puis vers les restaurants, s'arrêtant devant chaque carte pour essayer de trouver un endroit qui les tente tous les deux. Il y avait peu de monde, les gens étant directement partis vers la gare afin de rentrer chez eux après le feu d'artifice alors ils avaient l'embarras du choix.

Uruha s'arrêta devant un restaurant de poisson, qui possédait une superbe terrasse offrant une vue imprenable sur la rivière et le pont.

"Ca te dit, ici?"

"Excellente idée. Y'en a plein des sympas par ici. Et on évitera la foule dans les transports."

Ravi qu'Uruha accueille son idée avec enthousiasme, ils commencèrent à regarder les différentes cartes à la recherche d'un menu attrayant, quand enfin le châtain sembla trouver son bonheur.

"Ca te dit, ici?"

Aoi jeta un coup d'oeil à l'enseigne et au menu avant de grimacer. Le prostitué avait des goûts de luxe, quand même... Si leur relation perdurait, il aurait intérêt à avoir un budget conséquent pour leurs petites sorties.

"Oui, c'est parfait!" répondit-il néanmoins, lui ouvrant la porte pour le laisser rentrer.

Aussitôt pris en charge par un serveur, ils s'installèrent en terrasse, contemplant la vue en silence tandis qu'ils attendaient les plats qu'ils avaient commandés. Le brun posa sa main sur celle de son compagnon, finissant par le regarder lui plutôt que la baie.

"Tu es si beau, mon chéri..." lui murmura-t-il avec admiration. "Je me demande comment ça se serait passé au lycée... Si je t'avais révélé mon amour à cette époque là.. Comment les choses auraient tourné."

"Oui, c'est parfait!"

Ils rentrèrent alors dans le restaurant, s'installant en terrasse comme prévu. Ils prirent les menus et commandèrent rapidement, avant de se plonger dans la contemplation de la vue, jusqu'à ce qu'Aoi pose sa main sur celle d'Uruha, ce dernier se retournant vers lui, croisant son regard.

"Tu es si beau, mon chéri..."

Uruha sourit, entrelaçant ses doigts aux siens.

"Merci... Je te retourne le compliment..."

"Je me demande comment ça se serait passé au lycée... Si je t'avais révélé mon amour à cette époque là.. Comment les choses auraient tourné."

"Oh... Différemment, ça c'est sûr... Tu me plaisais beaucoup, à cette époque. Enfin, avant que tu fasses de ma vie un enfer. Si tu étais venu me voir à ce moment là, j'aurais volontiers accepté une relation avec toi..."

Et il aurait tourné différemment, c'était évident... Mais Aoi était tout à fait le type d'homme d'Uruha et avant qu'ils ne se rencontrent réellement la première fois, il l'avait déjà repéré dans les couloirs du lycée, le brun nourrissant quelques uns de ses fantasmes d'adolescent.

"Merci... Je te retourne le compliment..."

Aoi ne put s'empêcher d'afficher un large sourire. Ca le rassurait vraiment qu'Uruha le trouve physiquement à son goût. De beaux hommes, il devait en croiser très régulièrement au Velvet... Sans parler de ce Byou, il avait l'air vraiment pas mal.

"Oh... Différemment, ça c'est sûr... Tu me plaisais beaucoup, à cette époque. Enfin, avant que tu fasses de ma vie un enfer. Si tu étais venu me voir à ce moment là, j'aurais volontiers accepté une relation avec toi..."

Le brun se mordit la lèvre. C'était de sa faute, si Uruha était devenu prostitué et si lui se lamentait sur sa vie amoureuse depuis dix ans. Il resta un moment pensif, plongé dans ses souvenirs, avant de froncer les sourcils.

"Attends... Tu dis que je te plaisais beaucoup, avant que je m'acharne contre toi... Mais... Je t'ai traité comme ça juste après notre rencontre alors... Tu m'avais déjà croisé, avant?"

Il le regarda avec curiosité. Avant de bousculer Uruha aux vestiaires, il n'avait aucun souvenir d'avoir croisé sa route.

"Attends... Tu dis que je te plaisais beaucoup, avant que je m'acharne contre toi... Mais... Je t'ai traité comme ça juste après notre rencontre alors... Tu m'avais déjà croisé, avant?"

Leurs plats arrivèrent alors qu'Uruha allait répondre et il prit le temps de remercier le serveur et de le laisser partir avant de reprendre la parole.

"On ne s'est pas vraiment croisé... Mais je t'avais déjà aperçu, dans les couloirs, entre deux cours. Tu m'as rapidement tapé dans l'oeil, tu ne passais pas inaperçu."

Il lui sourit, tout en attaquant son poisson, ne pouvant retenir une exclamation de satisfaction.

"Hum, c'est délicieux! Tu veux goûter?"

Ils furent interrompus par le serveur qui leur apporter leurs assiettes, mais Aoi y prêta à peine attention, son regard focalisé sur le châtain, en attente de sa réponse.

"On ne s'est pas vraiment croisé... Mais je t'avais déjà aperçu, dans les couloirs, entre deux cours. Tu m'as rapidement tapé dans l'oeil, tu ne passais pas inaperçu."

Le plus âgé écarquilla les yeux. Uruha était intéressé par lui à cette époque là? Et lui n'avait rien vu? Il avait vraiment merdé. Mais en même temps, s'il avait attiré son attention à ce moment là... Peut-être que l'androgyne n'était pas un cas désespéré.

"Mais c'est génial!" s'exclama-t-il les yeux brillants. "Enfin... Tu ressentais quoi pour moi à cette époque? Tu étais juste attiré par moi, dans le sens où tu voulais juste qu'on baise, ou tu ressentais... Plus?"

Ah, il avait vraiment l'espoir qu'Uruha lui dise que c'était plus. S'il avait pu ressentir les prémices de l'amour, alors tout n'était pas perdu, entre eux...

Uruha alors son poisson avec appétit, s'extasiant aussitôt.

"Hum, c'est délicieux! Tu veux goûter?"

Le brun sourit, enchanté de voir que son amant appréciait. Rien ne valait le sourire d'Uruha à ses yeux. Il se pencha alors vers lui, attendant qu'il lui donne une bouchée.

"Mais c'est génial!"

Uruha haussa un sourcil à cette réaction. Comment ça c'était génial?

"Enfin... Tu ressentais quoi pour moi à cette époque? Tu étais juste attiré par moi, dans le sens où tu voulais juste qu'on baise, ou tu ressentais... Plus?"

Cette fois, le châtain sourit. Ah oui, il comprenait mieux où il voulait en venir.

"Bah tu sais... Aussi surprenant que ça puisse paraître, j'avais jamais eu la moindre relation sexuelle à l'époque. Alors j'avais pas les mêmes envies qu'aujourd'hui. Tu me plaisais, je voulais seulement être avec toi."

Aoi se pencha vers lui lorsqu'il lui proposa de goûter son plat, souriant. Uruha lui en tendit une bouchée avec ses baguettes, le laissant savourer à son tour.

"Bah tu sais... Aussi surprenant que ça puisse paraître, j'avais jamais eu la moindre relation sexuelle à l'époque. Alors j'avais pas les mêmes envies qu'aujourd'hui. Tu me plaisais, je voulais seulement être avec toi."

Il ressentit un léger pincement au coeur. Il aurait pu être son tout premier partenaire... Ils auraient appris les délices du corps ensemble et il n'y aurait pas ce fossé d'expérience entre eux aujourd'hui. Et en même temps, une immense joie l'envahissait. Si Uruha ne pensait pas au sexe à cette époque là, ça voulait dire qu'il commençait à être amoureux de lui. Et malgré les années, malgré leur passé, il y avait encore une chance que cet amour naissant refasse surface prochainement.

"Uru'... Toi aussi... Tu étais amoureux de moi alors... C'est merveilleux!"

Le regard brillant d'un nouveau espoir, il goûta le plat de son compagnon, savourant à son tour le met raffiné.

"En effet, c'est délicieux. Régale-toi, mon amour..."

Il ne put s'empêcher de le regarder avec tendresse avant de baisser les yeux sur son assiette, pour déguster à son tour sa lotte persillée.

"Uru'... Toi aussi... Tu étais amoureux de moi alors... C'est merveilleux!"

Uruha écarquilla les yeux. C'était ça que ça signifiait?

"Ah... Ah bon? C'est possible oui..."

En fait, il n'en savait rien. Mais ça le rassurait presque qu'Aoi lui dise ça. Ca voulait dire qu'il pouvait tomber amoureux, que son cas n'était pas désespéré.

"En effet, c'est délicieux. Régale-toi, mon amour..."

"Merci." répondit-il avec un sourire.

Ils attaquèrent leur plat, Uruha piochant tout de même dans celui d'Aoi afin de goûter à son tour. Au moment du dessert, le châtain proposa de prendre un dessert pour deux.

Ils mangèrent en silence tant ils savouraient leurs plats, avant de s'interroger sur un éventuel dessert, Uruha proposant d'en partager un. Approuvant cette décisions, Aoi commanda une coupe glacée et les deux hommes ne tardèrent pas à plonger leurs cuillères dans la crème glacée et les sorbets composant leur dessert, échangeant quelques regards complices lorsque leurs lèvres glissaient de manière sensuelle le long de la cuillère.

Aoi alla régler l'addition, ressortant du restaurant pour rejoindre le châtain qui l'attendait sur le trottoir, une cigarette aux lèvres.

"On rentre?" le questionna-t-il en se mettant en route, frissonnant sous la légère brise qui s'était levée.

Il était impatient de retrouver l'intimité de son appartement et pouvoir prendre son amant dans ses bras sans crainte d'éventuels spectateurs.

Ils dégustèrent une glace à deux, Uruha s'amusant des œillades de son compagnon, ce dernier allant finalement régler l'addition, Uruha l'attendant dehors.

"On rentre?"

"Oui!" répondit Uruha en passant son bras sous celui du brun, embrassant sa joue. "Merci pour le dîner, c'était délicieux."

Ils reprirent le chemin de la gare, attrapant un métro rapidement, s'installant dans le wagon. Ils avaient échappé à la foule et le train était vide, Uruha pouvant donc se permettre de s'installer contre Aoi pendant le trajet.
Ils arrivèrent une trentaine de minutes plus tard à la station du brun, rentrant à son appartement, retirant leurs chaussures avec plaisir après cette longue journée.

"Oui! Merci pour le dîner, c'était délicieux."

Aoi sentit son coeur s'emballer à la petite attention d'Uruha. Ah s'il pouvait être plus tendre envers lui, il serait aux anges... Mais cette journée avait presque été parfaite. Maintenant c'était à lui de tenter de satisfaire Uruha pour la fin de soirée.

Après un trajet paisible jusqu'à chez lui, ils purent enfin refermer la porte derrière eux. Déposant le sac au sol, le brun retira veste et chaussures avant de se tourner vers Uruha. Il voulait plus de fougue, hum? Il allait lui en donner. Essayer, du moins.

"Enfin seuls..." souffla-t-il, le plaquant contre le mur pour presser ses lèvres contre les siennes et l'embrasser avec ardeur, glissant directement une de ses mains sur sa cuisse, pour la remonter lentement sur son entrejambe.

"Enfin seuls..."

Uruha sourit alors qu'Aoi le plaquait contre un mur, passant ses bras autour de son cou et l'une de ses jambes autour de sa taille. Il laissa échapper un gémissement dans le baiser en sentant les doigts de son compagnon glisser le long de sa cuisse, jusqu'à son entrejambe, descendant lui même l'une de ses mains, qui s'infiltra dans le pantalon du plus âgé.

"Je suis tout à toi..." souffla Uruha lorsque leurs lèvres se séparèrent.

Il lui adressa un sourire mutin, revenant l'embrasser, massant ses fesses par dessus son boxer en l'attirant contre lui. Il était impatient de voir ce qu'il avait acheté, pour le contenter. Il avait envie de s'amuser, après cette journée parfaite. Et il comptait sur Aoi pour assurer cette nuit.

Aoi grogna en sentant les doigts d'Uruha glisser en retour dans son pantalon. Déjà excité, il frissonna, mordillant ses lèvres en guise d'approbation.

"Je suis tout à toi..."

"J'espère bien..." murmura-t-il en attrapant son bassin pour le coller à lui de manière possessive.

Frottant et pressant son entrejambe contre le sien de manière tout à fait suggestive tandis que sa main était partie en exploration sous son t-shirt, il ne cessait de dévorer ses lèvres, puis son cou. Il finit par se séparer de lui, le soulevant pour le porter jusqu'à la chambre.

Le reposant sur le lit, il lui ôta son t-shirt sans plus tarder, mordillant sa peau ici et là de manière coquine avant de rouvrir son fameux tiroir sous le lit, y prenant une paire de menottes avant d'avoir une légère hésitatio.

"Tu veux bien?" préféra-t-il lui demander, ayant en tête le souvenir de la veille.

Peut-être qu'après ça, Uruha ne lui faisait plus confiance...

"J'espère bien..."

Uruha sourit, avant de gémir alors qu'Aoi se frottait à lui. Il commençait plutôt bien, ses doigts se promenant sur son torse de manière tout à fait délicieuse, leurs lèvres ne se séparant que lorsqu'Aoi décidait de descendre dans son cou.

Il le souleva finalement pour l'emmener dans sa chambre, l'installant sur le lit. Son tee shirt finit vite au sol -Uruha prenant soin de retirer le sien à Aoi en même temps- et le brun se pencha sur son tiroir, ressortant les menottes.

"Tu veux bien?"

"Bien sûr! Il me tarde de voir ce que tu as acheté..." répondit-il en souriant.

"Bien sûr! Il me tarde de voir ce que tu as acheté..."

Aoi rit doucement tout en lui passant les menottes aux poignets, ravageant sa peau de baisers et tendres morsures.

"Pervers..." susurra-t-il contre son oreille avant de la mordiller.

Il se redressa et attrappa un bandeau dans le tiroir, revenant vers lui en posant son regard brûlant d'envie sur lui. Il le priva alors de la vue, dévorant son cou et son torse de ses lèvres tandis que ses mains s'occupaient de lui retirer pantalon et boxer. Une fois Uruha nu, il se releva, l'observant en train de se tortiller sur le matelas en attente de plus. Ce qu'il était désirable... jamais il n'avait eu autant envie de quelqu'un de toute sa vie.

Il s'éclipsa alors, laissant le châtain seul dans la chambre, l'entendant l'appeler un peu perplexe. Quelques instants plus tard, il était de retour à ses côtés, un verre avec des glaçons à la main qu'il posa sur la table de nuit. Revenant surplomber son corps, il chuchota d'une voix suave à son oreille :

"Je suis là, chéri... t'es terriblement bandant tu sais ça... mais t'es encore plus bandant quand tu gémis de plaisir....

Prenant un glaçon entre ses lèvres, il le fit glisser le long de son cou, sur son torse, s'attardant sur ses tétons ensuite, tout son corps frémissant à la réaction d'Uruha. Encouragé, il continua de torturer délicieusement son corps, alternant entre ses lèvres et sa langue chauds et le glaçon froid, finissant par s'attarder sur son entrejambe, ses mains caressant son corps sans répit. Le glaçon fondu, il prit son membre palpitant sous le contraste de chaleur entre ses lèvres, le faisant glisser dans sa bouche fraiche, le caressant habilement de sa langue déjà réchauffée. Et alors qu'il le sentait se cambrer sous lui, il glissa très lentement deux de ses doigts encore frais en lui.

"Pervers..."

"Ce n'est pas nouveau, ça..." confirma Uruha avec un sourire.

Aoi attacha ses mains, embrassant sa peau, la mordillant aussi, faisant frissonner le châtain. Le brun attrapa finalement un bandeau, lui bandant les yeux avec. Hum, intéressant, tout était décuplé lorsqu'il ne pouvait pas voir les actions de son partenaire. Ce dernier lui retira rapidement son pantalon et son boxer, tout en parcourant le haut de son corps de ses lèvres, faisant soupirer Uruha. Jusqu'à ce qu'il disparaisse. Surpris de se retrouver seul, Uruha se mit bien évidemment à appeler son amant, qui ne revint que quelques minutes plus tard.

"Je suis là, chéri... t'es terriblement bandant tu sais ça... mais t'es encore plus bandant quand tu gémis de plaisir.... "

Uruha laissa échapper un léger rire. Bien sûr qu'il était bandant! Il le savait bien!

"Alors fais moi gémir..." souffla-t-il.

Quelque chose de vraiment froid et humide se posa alors dans son cou, descendant sur son torse et ses tétons. Uruha reconnut facilement le glaçon, gémissant de plaisir, le froid de la glace contrastant avec sa peau brûlante de désir. Aoi continua de descendre, jouant parfois de sa langue à la place du glaçon, le plus jeune se cambrant. Il aimait beaucoup ces préliminaires... Surtout quand le brun s'arrêta sur son entrejambe.

"Hum Aoi..." souffla-t-il.

Ces différentes températures faisaient délicieusement frissonner son corps qui se cambrait sous celui du plus âgé, un grognement lui échappant alors que deux doigts s'infiltraient lentement en lui, lui apportant une fraîcheur inattendue.

"Hum Aoi..."

"Gémis mon nom... encore et encore... j'aime savoir que je te fais du bien..."

Ah, il se doutait bien qu'Uruha devait aimer qu'on lui murmure des choses sales à l'oreille pendant qu'on lui faisait l'amour. Mais il avait vraiment du mal à se figurer quoi lui dire et s'il avait pu l'insulter la veille lors de son accès de colère, maintenant qu'il n'était qu'amour il resentait un blocage à le faire.

Il accéléra la cadence, tant contre ses parois qu'autour de sa verge, jusqu'à le sentir vibrer de plaisir. Alors qu'il sentait son fluide pré-séminal perler de plus en plus, il le recueillit de sa langue avant de tout cesser, s'écartant de lui en riant légèrement lorsqu'il grogna de frustration, à la recherche de contact.

Il récupéra ce dont il avait besoin dans le tiroir, avant de se rapprocher de son amant qui s'impatientait, l'embrassant fiévreusement en se collant et frottant à lui, frissonnant au contact de leur peau brûlante.

"Viens, redresse-toi..." lui ordonna-t-il en le guidant, sa main derrière sa nuque, avant de le faire se mettre à quatre pattes devant lui.

Il recouvrit sa virilité de lubrifiant parfumé aux fruits rouges et champagne -un parfum qu'il pensait qu'Uruha apprécierait- et remonta ses doigts dans ses cheveux, le guidant jusqu'à son sexe qu'il frotta contre ses lèvres. Immédiatement le châtain y fit courir sa langue habilement avant de lui montrer une nouvelle fois toute l'étendue de ses talents.

"Tout en toi n'est que péché..." souffla-t-il entre deux grognements de plaisir.

Mais Aoi n'en avait pas terminé avec lui. Libérant sa tête -il se débrouillait très bien sans avoir besoin d'être guidé- il fit courir ses mains le long de son dos jusqu'à ses fesses qu'il pressa et griffa gentiment, avant d'attraper un vibromasseur, tribut de son passage au sex shop. Enduit de lubrifiant, il l'inséra entre ses fesses qu'il observa se contracter de plaisir en sentant cette intrusion innattendue. Bon sang, c'était bien plus excitant qu'il ne l'aurait imaginer...

"T'aimes ça... te faire prendre des deux côtés..." murmura-t-il tout en s'enfonçant un peu rudement dans sa gorge.

Il n'était pas très sûr de lui. Il avait peur de faire mal à Uruha, de faire quelque chose de travers, surtout qu'il n'avait jamais utilisé ce genre d'objet, avant. Il espérait de tout coeur qu'en voulant lui plaire ça n'allait pas faire l'effet inverse et qu'il le trouverait complètement ridicule et inexpérimenté.

"Gémis mon nom... encore et encore... j'aime savoir que je te fais du bien..."

Uruha sourit, Aoi lui plaisait bien ce soir... Et il ne se priva pas pour continuer de murmurer son nom, d'une voix lascive, lui intimant de continuer, gémissant à quel point c'était bon.
Il se sentait à la limite de l'orgasme, tout son corps tremblant lorsqu'Aoi cessa tout, se redressant, le faisant grogner de frustration. Qu'est ce qu'il faisait? Il l'entendit farfouiller dans son tiroir mais ainsi aveuglé, il ne pouvait savoir ce qu'il prenait et quand il reviendrait s'occuper de lui.

Il n'eut cependant pas besoin d'attendre très longtemps. Les lèvres du brun vinrent se poser sur les siennes, Uruha laissant échapper un gémissement dans le baiser. Aoi le détacha du lit, gardant seulement ses poignets attachés l'un à l'autre, le guidant pour prendre la position voulue.

"Viens, redresse-toi..."

Le châtain se laissa faire, se retrouvant rapidement à quatre pattes devant son partenaire qui ne tarda pas à présenter son sexe devant ses lèvres, qu'il ouvrit immédiatement, léchant son membre de tout son long, appréciant le parfum du gel lubrifiant, refermant finalement ses lèvres dessus pour le stimuler habilement. Aoi lâcha sa tête, le laissant ainsi plus libre et Uruha ne tarda pas à imposer son rythme. Rapide et profond.
Mais le brun ne comptait pas en rester là et il sentit bientôt ses doigts sur ses fesses, puis un vibromasseur qui s'introduisit en lui, le faisant gémir, à la fois de surprise et de plaisir. Oh bon sang, Aoi avait vraiment fait des achats intéressants! Pour quelqu'un qui n'était pas trop porté sur la chose, il ne pouvait nier qu'il avait fait des efforts.

"T'aimes ça... te faire prendre des deux côtés..."

Oh s'il savait... Il n'aurait jamais pensé pouvoir prendre autant son pied avec Aoi, surtout sur de simples préliminaires. Laissant échapper un nouveau grognement de plaisir étouffé en réponse, il reprit avec ardeur sa stimulation buccale. Aoi faisait tout pour le contenter, il allait lui montrer ce qu'était une vraie fellation...

Uruha poussait de délicieux couinements et gémissements étouffés, et Aoi jugea que c'était le meilleur moyen pour se laisser guider dans ses gestes. Alors qu'il augmentait l'intensité des vibrations, il accéléra également ses allers retours en lui, prenant soin de bien frotter contre ses parois. Il s'était renseigné, afin de bien savoir où se trouvaient les points les plus sensibles chez un homme pour ce type de plaisirs, et même s'il n'avait pas testé sur lui pour vérifier, il essayait de se montrer sûr de ce qu'il faisait, comme s'il savait exactement comment procurer du plaisir à un homme. C'était bien ce que le châtain lui avait reproché plusieurs fois, son manque d'assurance et d'initiative.

Mais plus Uruha appréciait, plus il s'appliquait à lui rendre le plaisir, Aoi suffoquant sous les vagues brûlantes qui enflammaient ses reins et ses bas ventre. Ah, même si c'était délicieux et qu'il était extrêmement tenté de se laisser aller entre ses lèvres, il craignait de ne plus être aussi vigoureux pour la suite. Et Uruha risquait aussi d'atteindre sa limite.

"Ah bordel..." grogna-t-il en s'extirpant, bien qu'à contrecoeur, de ce doux carcan.

Immédiatement, il prit le menton d'Uruha entre ses doigts, lui faisant relever le visage pour un baiser enflammé. Si ses étaient encore un peu fruitées, sa langue avait le goût de la luxure et il ne put s'empêcher de gémir contre sa bouche, son excitation à son comble. Tirant brusquement sur la chaîne des menottes qui relaient ses poignets pour tirer ses bras vers l'avant, il fit s'abaisser le haut de son corps tandis que son bassin restait en l'air.

Il retira enfin le sextoy de son anatomie, déroulant rapidement un préservatif sur son entrejambe avant de s'enfoncer en lui d'un coup de rein vif. Ce n'était plus le moment de se répandre en mots doux et caresses tendres. Uruha voulait de l'action, il allait lui en donner. Saisissant ses hanches fermement, il entama aussitpit une série d'à-coups brutaux et profonds, laissant échapper quelques râles de satisfaction. Il devait s'avouer que c'était terriblement bon!

Uruha sentit le sextoy vibrer plus intensément, Aoi le faisant aller et venir plus rapidement, le faisant grogner de plaisir. Il n'avait pas fait que des achats, il s'était renseigné et semblait parfaitement savoir comment lui procurer un maximum de plaisir. Il n'avait plus rien à voir avec l'homme qui avait partagé son lit le week end précédent, ni tous les autres d'avant. Et il fut presque frustré de le sentir se reculer, se retirant d'entre ses lèvres. Il n'eut cependant pas vraiment le temps de regretter, le brun attirant son visage vers le sien pour un baiser qui le fit gémir. Hum, le fait de ne rien voir était vraiment excitant. Il s'apprêtait à mordiller sa lèvre et à lui murmurer qu'il mourrait d'envie de lui mais Aoi fut plus rapide, tirant d'un coup sur les menottes, Uruha laissant échapper une exclamation de surprise.

Ainsi positionné, il put sentir Aoi se placer derrière lui, le sextoy se retirant de son corps, rapidement remplacé par le brun, sa vigueur dès le départ lui coupant le souffle. Eh bien... Il faudrait qu'ils s'engueulent plus souvent! Ca avait un effet vraiment positif sur Aoi et Uruha laissa directement échapper un gémissement. Le plus âgé agrippa ses hanches fermement, ses coups de rein directement profonds et violents, faisant couiner le châtain.

"Ah putain..." souffla-t-il en appuyant son front contre le matelas. "Continue... Plus fort..."

"Ah putain... Continue... Plus fort..."

Aoi se mordit la lèvre en entendant Uruha. C'était la première fois qu'il semblait autant apprécier leur relation. Stimulé par ses gémissements, il obtempéra, accélérant la cadence en continuant de le prendre d'assaut, haletant déjà sous le rythme effréné qu'il imposait. Ah, il allait lui falloir de l'entraînement, s'il voulait se montrer de plus en plus performant, car il se sentait déjà venir.

Il tira alors doucement ses cuisses pour le faire s'allonger à plat ventre, le surplombant sans cesser ses coups de reis.

"Serre les cuisses..." souffla-t-il à son oreille avant d'embrasser et mordiller son cou et sa nuque tandis qu'il reprenait ses coups de butoir en lui.

Maintenant qu'Uruha avait resserré ses jambes, ses parois intimes étaient également resserrées autour de lui, intensifiant leur plaisir à tous les deux. Ils n'avaient pas mentis dans ce qu'il avait lu, c'était encore meilleur!

"Ah putain..." grogna-t-il en enfonçant ses dents dans son épaule, entrelaçant ses doigts aux siens pour serrer sa main sous le plaisir qui l'envahissait.

Décidant de calmer un peu le jeu - pour pouvoir repartir de plus belle ensuite - il cessa soudain tout mouvement, riant en entendant Uruha se plaindre aussitôt.

"Je fais ce que je veux de toi, amour... Si t'as tant que ça envie de plaisir... Bouge... Fais-toi du bien.. Montre-moi combien tu as faim..."

Aoi s'exécuta rapidement, accélérant le rythme en faisant grogner Uruha de plaisir. Ah bon sang, c'était vraiment bon. Là, il était l'amant qu'il espérait qu'il soit, vraiment.
Il changea leur position, tirant sur les jambes d'Uruha qui s'allongea sur le ventre.

"Serre les cuisses..."

Hum, il s'était même renseigné sur les différentes positions, les meilleures pénétrations... Uruha était réellement impressionné et il s'exécuta en souriant, gémissant directement de plaisir en sentant la différence, se cambrant sous son amant.

"Ah putain..."

Il n'aurait pas mieux dit. Aoi mordit son épaule, attrapant sa main dans la sienne, le souffle du châtain commençant à se faire court. Cette fois, il n'avait rien à dire, il était bel et bien en train de l'épuiser! Et puis il s'arrêta d'un coup, Uruha s'insurgeant tout de suite :

"Mais... T'arrête pas... Surtout pas..."

"Je fais ce que je veux de toi, amour... Si t'as tant que ça envie de plaisir... Bouge... Fais-toi du bien.. Montre-moi combien tu as faim..."

Uruha grogna, ondulant du bassin contre lui, se cambrant contre son corps, bougeant de lui même autant que le permettait sa position, se mettant à gémir le nom de son partenaire de sa voix la plus sensuelle, lui intimant de poursuivre en attrapant l'un de ses doigts entre ses lèvres, le mordillant délicatement.

Frustré, Uruha se mit aussitôt à se déhancher comme il le pouvait contre lui à la recherche du plus de pénétration possible, pressant, frottant, contractant ses fesses contre son bassin, faisant gémir le brun. Ah bon sang, rien que de cette manière il pourrait jouir! Et son amant le supplia presque de reprendre possession de son corps, suçotant de manière très érotique son doigt pour le décider.

"Hum... regarde-toi... en train de te tortiller en pleurnichant que je te baise... t'aimes vraiment le sexe, hein? Qu'on utilise ton corps comme un objet de plaisir..." souffla-t-il contre son cou qu'il dévorait "C'est ça que tu veux?" demanda-t-il en lui administrant un violent coup de rein. "Encore, et encore..."

Il ponctua ses mots en s'enfonçant en lui à chaque fois, reprenant bientôt une cadence élevée et brutale, malmenant l'arrière train de son partenaire qui était loin de s'en plaindre. Avisant le tube de lubrifiant, il en versa rapidement au creux de sa main, la glissant alors sous le ventre du châtain pour un gémissement plus prononcé que les autres, faisant faire un bond au cœur d'Aoi. Cet homme le rendait fou, il voulait l'entendre gémir de la sorte à l'infini, entendre son nom franchir ses lèvres de cette intonation si érotique. Redoublant de puissance pour gagner encore en profondeur, il ne tarda pas à sentir le plaisir se faire plus vif et brûlant, se libérant en gémissant le nom de son partenaire d'une voix entrecoupée, ce dernier le suivant très rapidement.

Épuisé, essoufflé, en sueur, il reposa doucement son corps contre celui d'Uruha, l’enlaçant alors avec tendresse tout en embrassant sa joue bouillante.

"Je t'aime, Uru'" murmura-r-il en un souffle, restant encore un instant contre lui avant de se retirer et basculer sur le matelas.