Prouve-moi que tu en vaux la peine [Uruha - Aoi] -SUJET CLOS-

Un mois s'était écoulé depuis l'arrangement passé entre Aoi et Uruha. Ce dernier continuait d'aller voir le brun tous les week end, passant ainsi ces deux jours comme s'ils étaient en couple. Et si Uruha ne détestait pas ces petites coupures et appréciait vraiment la compagnie d'Aoi, il n'était clairement pas prêt à ne se donner qu'à lui. Il pouvait éventuellement réduire le nombre de ses clients -ne garder que ceux qui avaient de l'intérêt au lit en fait- mais impossible de se passer des bons coups, ou de mecs comme Byou avec lequel Uruha s'était découvert énormément d'affinités. Alors il ne savait pas comment le dire a Aoi, mais s'il le voulait, il lui faudrait sans doute le partager.

Ce vendredi soir, Uruha attendait le brun au Velvet, justement. Installé au bar, il discutait avec Byou. Les deux hommes venaient de passer une bonne partie d'après midi torride ensemble et Uruha avait raconté au brun son arrangement avec Aoi et le fait qu'il devait aller passer son week end chez lui. Une main posée sur la cuisse de son collègue, tirant sur sa cigarette, Uruha était déjà en train d'organiser leur planning du lundi suivant:

"Ne m'oublie pas, hein... Je compte bien me remettre dans le travail lundi, avec une petite séance de remise en forme à tes côtés..." conclut-il avec un clin d'oeil.

Les semaines passaient, mais Aoi ne pouvait pas dire que sa relation avec Uruha évoluait. Il venait comme prévu passer ses week end chez lui et ils passaient de bons moments, certes. Mais Aoi sentait bien que son compagnon n'était pas heureux avec lui. Il s'ennuyait à ses côtés. Ils s'entendaient bien, oui, comme des amis. Mais Uruha ne l'aimait pas -et ne l'aimerait sans doute jamais. Il avait bien remarqué la gêne qu'il éprouvait à toutes ses démonstrations d'amour. A force, sa tendresse l'ennuyait. Et jamais en retour il ne l'avait appelé par le moindre mot doux. Quand il repartait au Velvet, le dimanche soir, c'était un simple au revoir. Pas de "tu vas me manquer" ou "je veux rester encore un peu". Non, il était même peut-être pressé de partir, étouffé sous son affection.

S'il continuait ainsi, nul doute qu'Uruha allait bientôt lui annoncer que c'était inutile de poursuivre l'expérience. Et malgré tout, la présence d'Uruha à ses côtés chaque semaine n'arrangeait pas ses sentiments, et il n'avait pas fini de se battre pour le garder à ses côtés.

Et pour pouvoir garder Uruha... Il fallait qu'il mise sur le sexe. Il savait que même s'il satisfaisait sa libido, faisant l'amour avec lui plusieurs fois par jour, il ne comblait pas ses attentes dans ce domaine, se montrant bien trop amoureux quand ils couchaient ensemble.

C'est pourquoi il avait décidé de se prendre en main. Avant toute chose, il avait commencé par regarder des pornos gays, balayant un peu tous les genres afin de se faire une réelle idée de ce qu'Uruha pouvait aimer, et récolter quelques idées. Des positions plus innovantes, des jeux sexuels pimentés. Tout était bon à prendre. La seconde étape fut de se rendre dans un sex shop pour y faire quelques emplettes. Etape très difficile pour lui qui avait tant peur que quelqu'un de son entourage le reconnaisse. Mais avec une grosse dose de courage et beaucoup d'amour, il finit par mettre les pieds dans la boutique. Errant dans les rayons, détaillant tout, il avait fini par acheter quelques objets -simples- mais absents de sa chambre et que l'androgyne appréciait certainement au vu de sa collection dans la fameuse commode. Menottes, corde, divers plugs et godes basiques ainsi qu'un assortiment de préservatifs à effets divers. Ce serait un bon début.

N'ayant pas de lit à barreaux, il avait aussi prit soin de fixer dans le panneau bois de la tête de son lit, deux anneaux. Il lui seraient bien utiles lorsqu'il voudrait y attacher son bienaimé. Maintenant, il n'avait plus qu'à attendre le week-end suivant!

Celui-ci arriva bien vite. Comme à l'accoutumée, Aoi se rendit au Velvet pour y récupérer Uruha. Mais cette fois-ci, lorsqu'il arriva, il le vit en grande conversation avec un homme qu'il ne connaissait pas, la main sur sa cuisse. Le brun grimaça. Normalement, il faisait bien comprendre aux clients qu'il n'était plus disponible lorsque l'heure d'arrivée d'Aoi approchait. Soupirant, il s'approcha silencieusement, le châtain ne le voyant pas arriver puisqu'il était dos à lui. Il arrivait près d'Uruha quand il se figea, percevant ses paroles.

"Ne m'oublie pas, hein... Je compte bien me remettre dans le travail lundi, avec une petite séance de remise en forme à tes côtés..."

Stupéfait, le plus âgé sentit son coeur se serrer. Oui, dès lundi, il aurait des clients... Des hommes avec qui il prendrait plus de plaisir au lit. Quoique vu sa tenue, cet homme n'avait rien d'un client...

"T'inquiète poupée... Je t'attendrai avec impatience... En espérant que ton mec ne t'ait pas trop épuisé pendant ces deux jours!"

Aoi vit l'homme s'approcher d'Uruha, glissant ses doigts entre les cuisses du châtain pour effleurer son entrejambe tandis qu'il le regardait en se léchant les lèvres. Et s'il sentit son coeur se déchirer en voyant celui qu'il aimait se faire ainsi tripoter sous ses yeux -et apprécier- ce ne fut rien comparé à ce qu'il ressentit lorsqu'il Uruha lui répondit que ça ne risquait pas, vu les performances d'Aoi.

Reculant de quelques pas, il avisa Reika et lui fit signe de se taire de la main, avant de l'inciter à venir vers lui d'un geste. Se rapprochant de lui, il lui chuchota par dessus le comptoir :

"C'est qui ce type?"

"T'inquiète poupée... Je t'attendrai avec impatience... En espérant que ton mec ne t'ait pas trop épuisé pendant ces deux jours!"

Uruha eut un léger rire, frissonnant en écartant les cuisses alors que les doigts de Byou avançaient sur son corps. Hum, si Aoi ne devait pas arriver bientôt, il l'aurait volontiers embarqué dans une chambre pour une intense partie de baise...

"Oh, t'en fais pas... Y'a pas trop de risque. Ce n'est jamais très physique! Il n'est pas le genre d'homme à m'épuiser!"

Reika, qui s'apprêtait à signaler à Uruha que son rendez-vous était arrivé, vit celui-ci lui faire signer de rester silencieux. Haussant un sourcil, il le rejoignit au comptoir, tendant l'oreille pour comprendre ce que voulait lui dire le brun :

"C'est qui ce type?"

"Avec Uruha? Un nouveau. Il s'appelle Byou. Ils s'entendent bien, tous les deux."

"Oh, t'en fais pas... Y'a pas trop de risque. Ce n'est jamais très physique! Il n'est pas le genre d'homme à m'épuiser!"


Byou laissa échapper un petit rire à cette remarque, pressant d'avantage ses doigts sur son entrejambe, arrachant un petit gémissement au châtain.

"Sérieux... qu'est-ce que tu fous avec ce mec? Tu perds ton temps. A moins qu'il soit blindé de thune, c'est pas intéressant..."

Byou était bien dans le même genre de situation avec Sugizo. Mais au moins, lui, il baisait bien. Ah, il aurait bien proposé de faire ménage à trois avec Uruha, il prendrait carrément son pied et il était sûr que Sugizo pourrait y trouver son compte également. Mais malheureusement il ne pouvait pas révéler à son nouvel ami quoi que ce soit sur sa vie en dehors du Velvet.


"Avec Uruha? Un nouveau. Il s'appelle Byou. Ils s'entendent bien, tous les deux."

Son cœur se brisa. Un employé? Uruha était censé coucher avec d'autres hommes uniquement pour le travail. S'il s'amusait avec un autre prostitué, c'était comme s'il... le trompait? Car là, ce n'était que pour son bon plaisir... et s'il s'entendait vraiment bien avec cet homme comme Reika l'avait laissé supposer, c'était vraiment pas bon pour lui. Uruha ne s'intéresserait vraiment jamais à lui. Blessé et jaloux, il finit par revenir derrière Uruha, bien décidé à stopper ce petit moment fort agréable pour l'androgyne, il lança d'un ton sec:

"Je suis là, Uruha..."

Byou avait appuyé davantage ses doigts sur son entrejambe, le faisant délicieusement gémir. Uruha s'était alors rapproché du brun, finissant par se dire qu'il allait vraiment l'entraîner ailleurs pour une baise rapide...

"Sérieux... qu'est-ce que tu fous avec ce mec? Tu perds ton temps. A moins qu'il soit blindé de thune, c'est pas intéressant..."

"Ah, je l'aime bien, quand même... Il a juste trop d'attentes vis à vis de moi."

"Je suis là, Uruha..."

Uruha sursauta en entendant la voix d'Aoi. Oh, depuis combien de temps il était là? Il se retourna, se levant précipitamment en lui adressant un sourire.

"Ah bonsoir. Je ne t'avais pas vu... Je te présente Byou, un collègue."

"Ah bonsoir. Je ne t'avais pas vu... Je te présente Byou, un collègue."

"J'avais remarqué." lança-t-il d'un ton cassant "Reika m'a déjà renseigné à son sujet. On y va."

Sans même un regard pour Byou qui le regardait d'un air curieux un petit sourire en coin, il attrapa le poignet d'Uruha, le serrant fermement entre ses doigts et l'entraîna dehors sans un mot. Il l'emmena de la sorte jusqu'à la gare, marchant d'un pas rapide, la mâchoire crispée. Il ne pouvait pas faire d'esclandre dans la rue. En tout cas, Uruha se foutait bien de sa gueule depuis le début. Il savait que ça avait été une mauvaise idée. En fait, il n'aurait même jamais dû coucher avec lui la toute première fois où il était venu au Velvet. Uruha n'était pas fait pour lui, et ne le sera jamais.

"J'avais remarqué. Reika m'a déjà renseigné à son sujet. On y va."

Hum, à son ton et à la tête qu'il faisait, Aoi en avait entendu plus que ne l'aurait voulu Uruha... Retenant un soupir, il se laissa traîner jusqu'à la gare, sans même essayer de dire un mot sur le chemin. Aoi semblait crispé et il sentait que ça tournerait à l'affrontement s'il tentait de dire quoique ce soit. Il resta donc silencieux, également pendant le trajet en métro, jusqu'à ce qu'ils arrivent chez Aoi, où il se tourna vers lui pour essayer d'arrondir les angles.

"Ecoute... Je ne sais pas ce que tu as pu entendre... Mais ne le prends pas mal..."

Il n'avait pas envie de se disputer avec Aoi. Il l'aimait bien, malgré tout et même s'il ne répondait pas à toutes ses attentes, sexuellement parlant, il restait un plutôt bon coup.

Les deux hommes restèrent silencieux durant le trajet, Aoi ne desserrant pas les dents jusqu'à ce qu'ils franchissent le seuil de chez lui. Il se sentait terriblement mal à l'aise. Lui, il avait des sentiments pour Uruha, il l'aimait sincèrement. Et parce qu'il n'avait pas vraiment le choix, il le laissait faire son boulot, même s'il en souffrait. Mais le châtain n'en avait rien à foutre de lui. Il fallait se rendre à l'évidence. Il se sentait trahi, claquant la porte derrière eux, ce ne fut qu'à ce moment qu'Uruha tenta un approche.

"Écoute... Je ne sais pas ce que tu as pu entendre... Mais ne le prends pas mal..."

"Le prends pas mal!?" cracha-t-il en se tournant brusquement vers lui, le regard sombre et le visage fermé. "Bien sur que non, pourquoi je devrais le prendre mal? Je vois l'homme que j'aime depuis des années se faire tripoter en public et gémir sous mes yeux, je devrais me réjouir de voir que tu es heureux et épanoui à ton boulot, pas vrai?" lança-t-il d'un ton sarcastique "et puis c'est sûr, j'ai pas à me plaindre non plus puisque tu m'aimes bien! Tout comme tu aimes bien Byou, non?"

Il serra les poings, tremblant de rage et de douleur. Ah, pourquoi avait-il fallu qu'il tombe amoureux de la mauvaise personne!

"Le prends pas mal!?"

Ok, donc Aoi était vraiment énervé et Uruha sentait qu'il allait passer un moment assez désagréable. Rah, fais chier... Il aurait mieux fait de s'asseoir face à la porte...

"Bien sur que non, pourquoi je devrais le prendre mal? Je vois l'homme que j'aime depuis des années se faire tripoter en public et gémir sous mes yeux, je devrais me réjouir de voir que tu es heureux et épanoui à ton boulot, pas vrai?"

"Tu sais très bien que c'est ce que j'aime... Je ne t'ai jamais caché qui j'étais." soupira-t-il.

"et puis c'est sûr, j'ai pas à me plaindre non plus puisque tu m'aimes bien! Tout comme tu aimes bien Byou, non?"

"Tu confonds tout, ça n'a rien à voir..." grogna le châtain.

Il détestait ce genre de conversation... Et pour réussir à calmer Aoi, ça risquait d'être difficile.

"Tu sais très bien que c'est ce que j'aime... Je ne t'ai jamais caché qui j'étais."

"Ouais... Et ça je l'ai accepté. Le deal c'était que la semaine tu continues de faire ton boulot, même si ça me fait grave chier, et à part ça je suis ton seul partenaire. Mais ce type là... c'est un collègue! Ça n'a rien à voir avec ton boulot!" débita-t-il furieux.

C'était à ce point trop dur pour lui de se retenir de coucher avec d'autres que lui et ses clients? Il avait à ce point besoin de sexe?

"Tu confonds tout, ça n'a rien à voir..."

"Ah ouais? Tu te fais bien baiser par lui juste pour le plaisir non? Comme avec moi... A moins que ce soit une contrainte avec moi? C'est vrai que je ne te satisfais pas..."

Il sentait la colère le gagner de plus en plus. Une colère teintée de déception et de tristesse. Il avait cru l'espace d'un instant, qu'Uruha pourrait l'aimer. Être aux petits soins pour lui. Rien que lui. Mais il s'était fait de belles illusions.

"Tu resteras toujours une chienne en chaleur quoi que je fasse. Y'a que ça pour toi de toute manière. Le sexe, encore et encore. J'ai toujours vu juste, en fait. T'es né pour être salope et tu vaux pas mieux..."

Il saisit alors violemment son bras et l'entraîna vers la chambre. Uruha ne vivait que pour une seule chose, de toute manière...

"Ouais... Et ça je l'ai accepté. Le deal c'était que la semaine tu continues de faire ton boulot, même si ça me fait grave chier, et à part ça je suis ton seul partenaire. Mais ce type là... c'est un collègue! Ça n'a rien à voir avec ton boulot!"

"Hey... Les mecs qui débarquent au Velvet, j'dois les former. Et ça passe par mon lit, c'est comme ça. Il s'avère qu'on s'entend bien, mais ça fait partie de mon boulot."

Bon... Byou n'avait aucun besoin d'être formé. Mais ça, Aoi n'était pas obligé de le savoir. Il l'agaçait, à être jaloux. On ne pouvait pas se permettre d'être jaloux, avec lui, sérieusement... Tout le monde savait comment il était, ce n'était pas non plus une nouveauté pour Aoi.

"Ah ouais? Tu te fais bien baiser par lui juste pour le plaisir non? Comme avec moi... A moins que ce soit une contrainte avec moi? C'est vrai que je ne te satisfait pas..."

"Ah arrête, j'ai jamais dis ça... C'est sûr que j'ai des habitudes différentes et que tu ne ressembles pas à mes partenaires habituels, mais si j'prenais pas mon pied avec toi, je serais jamais revenu vers toi."

"Tu resteras toujours une chienne en chaleur quoi que je fasse. Y'a que ça pour toi de toute manière. Le sexe, encore et encore. J'ai toujours vu juste, en fait. T'es né pour être salope et vaux pas mieux..."

Uruha n'eut même pas le temps de répondre, Aoi avait saisi son bras violemment pour l'entraîner vers la chambre, Uruha laissant échapper une exclamation de surprise.

"Hey, qu'est ce que tu fais..?"

"Hey... Les mecs qui débarquent au Velvet, j'dois les former. Et ça passe par mon lit, c'est comme ça. Il s'avère qu'on s'entend bien, mais ça fait partie de mon boulot."

"Ah ouais? Tu formes les putes en te faisant baiser toi? Drôle de manière d'apprendre à quelqu'un à être passif!" rétorqua-t-il sur le champ.

Uruha n'avait aucune excuse. Surtout qu'en voyant la manière dont Byou l'aguichait, il n'avait absolument pas besoin de conseils!

"Ah arrête, j'ai jamais dis ça... C'est sûr que j'ai des habitudes différentes et que tu ne ressembles pas à mes partenaires habituels, mais si j'prenais pas mon pied avec toi, je serais jamais revenu vers toi."

"Et ça aurait sans doute mieux valu..." souffla-t-il tristement.

"Hey, qu'est ce que tu fais..?"

Aoi le jeta dans sa chambre, refermant immédiatement la porte derrière eux. Il prit soin de la fermer à clé, glissant cette dernière dans la poche de son jeans. Il ne pourrait pas lui échapper, maintenant... Il se retourna alors vers lui, les traits durs.

"J'aurais jamais du tomber amoureux d'un pauvre type comme toi..."

Sa main s'abattit sur sa joue en un claquement sonore, et il profita de sa surprise pour le pousser rudement et le faire tomber sur le lit. Immédiatement, il bondit sur lui pour le maintenir plaqué contre le matelas. Uruha avait beau être grand, il était bien plus fin qu'Aoi et moins musclé, lui laissant l'avantage. Il plongea alors son regard froid dans le sien, serrant fermement ses poignets pour l'empêcher de se dégager.

"Traînée..." murmura-t-il avant de plaquer ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser avec violence.

"Ah ouais? Tu formes les putes en te faisant baiser toi? Drôle de manière d'apprendre à quelqu'un à être passif!"

"Ah, vois ça avec Yoshiki... C'est comme ça que ça fonctionne."

Aoi le traîna dans sa chambre et Uruha le vit refermer la porte à clef derrière lui. Hum... En l'énervant, il allait peut-être découvrir un côté d'Aoi qu'il ne connaissait pas, ce n'était peut-être pas une mauvaise chose, en fait.

"J'aurais jamais du tomber amoureux d'un pauvre type comme toi..."

Uruha voulu répondre mais la main du brun s'abattit violemment sur sa joue, le laissant sans voix. Il n'aurait pas pensé qu'Aoi pourrait de nouveau lever sa main sur lui, après tout ce qu'il s'était passé, entre eux.
Le brun profita de sa surprise pour le pousser sur le matelas, s'installant au dessus de lui en bloquant ses poignets.

"Traînée..."

Il l'embrassa sur ces mots, avec une violence qu'Uruha ne lui connaissait pas. Et qui lui plaisait. Qu'il l'insulte, qu'il se défoule, qu'il lui montre de quoi il était réellement capable, c'était ça que voulait découvrir Uruha. Alors si pour ça, il fallait qu'il soit un peu énervé, ça lui convenait et il comptait bien se laisser faire, tout en attisant les choses, s'il le pouvait.

"Tu sais depuis le départ qu'on est différent... Je ne peux pas changer comme ça..." souffla-t-il une fois qu'il eut récupéré l'usage de ses lèvres.

"Ah, vois ça avec Yoshiki... C'est comme ça que ça fonctionne."

Yoshiki... il allait plutôt lui dire que c'était fini, qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec Uruha et ne plus jamais remettre les pieds au Velvet de sa vie.

Uruha ne lui résista pas très longtemps, se laissant embrasser sans broncher. De toute manière, on pouvait bien lui dire ou lui faire ce qu'on voulait, du moment que ça avait attrait au sexe, ça lui plairait. Et Aoi trouvait ça vraiment méprisable.

"Tu sais depuis le départ qu'on est différent... Je ne peux pas changer comme ça..."

"Ta gueule!" le coupa-t-il en lui assénant une deuxième claque. "Tu changeras jamais. Depuis que je te connais, tu fais la pute. A chauffer tout le monde avec tes tenues à moitié à poil. Tout ce qui t'as toujours intéressé c'est de te faire sauter!"

S'assurant qu'Uruha ne puisse pas bouger, il se pencha pour tirer le tiroir qui se trouvait sous son lit et en sortit la corde qu'il avait achetée. Il n'avait pas pensé s'en servir dans ces circonstances, mais de toute manière, tout ça ne lui servirait pas en fin de compte. Il la passa alors autour des poignets d'Uruha, serrant sans douceur, avant de la nouer à l'un des anneaux qu'il avait installés. Posant alors sur lui son regard dédaigneux, il arracha sa chemise, les boutons sautant sous son geste brusque, avant de refermer ses lèvres sur son téton qu'il mordilla rudement, ses mains s'occupant dans le même temps d'ouvrir son pantalon pour le lui ôter. Uruha méritait de souffrir, pour ressentir ne serait-ce qu'un peu cette douleur lancinante dans sa poitrine.

"Ta gueule! Tu changeras jamais. Depuis que je te connais, tu fais la pute. A chauffer tout le monde avec tes tenues à moitié à poil. Tout ce qui t'as toujours intéressé c'est de te faire sauter!"

De nouveau, il venait de recevoir une violente gifle. Et cette fois, il lui jeta un regard noir.

"Non, j'étais pas comme ça, au lycée. Avant que tu ne me fasses sentir comme la pire des sous-merde pendant toutes ces années, j'étais pas comme ça."

Du moins, pas autant. Il avait toujours aimé plaire, mais pas à ce point. Ce n'était qu'ensuite, en se construisant cette carapace, en essayant de retrouver sa confiance en lui, qu'il s'était à ce point abandonné dans le sexe.
Aoi se pencha, récupérant une corde dont il se servit pour attacher ses poignets à deux anneaux dans le mur -depuis quand étaient-ils là?- avant d'arracher sa chemise, sans trop de précautions.
Le brun referma ses lèvres sur l'un de ses tétons, le mordillant, faisant gémir Uruha qui ferma les yeux, sentant les mains de son partenaire défaire son pantalon. S'il avait été comme ça depuis le départ... C'était ce genre de réactions, qu'il attendait d'Aoi.

"Non, j'étais pas comme ça, au lycée. Avant que tu ne me fasses sentir comme la pire des sous-merde pendant toutes ces années, j'étais pas comme ça."

"Ah ouais? Bah pourtant, ça te va tellement bien! C'est tout ce que t'es, de toute manière." siffla-t-il en serrant davantage ses dents autour de ses boutons de chair avant de grogner. "regarde-toi... à peine je te touche que tu gémis déjà... une vraie chienne..."

Ce mec ne valait pas la peine qu'on essaye de prendre soin de lui. Ca ne l'intéressait pas, de toute manière, quelqu'un qui soit toujours là à ses côtés pour l'accompagner dans la vie, le faire se sentir beau, important aux yeux d'une personne, aimé et désiré. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'on pose le regard sur lui, qu'on l'admire, qu'on le désire, et ce le plus souvent possible, par le plus de personne possible.

Il se redressa, arrachant le pantalon du châtain et son boxer de ses jambes, avant de se pencher vers le tiroir toujours ouvert pour y prendre un préservatif. Ouvrant son propre pantalon, qu'il ne prit même pas la peine de retirer mais qu'il baissa simplement, il déroula rapidement le bout de latex sur sa verge tendue, avant d'écarter les cuisses d'Uruha -bien qu'il les ai déjà écartées lui même- et de s'enfoncer entre ses muscles resserrés avec brutalité, remarquant une légère grimace sur le visage du châtain. Oh, il avait mal? Il était habitué, pourtant...

"Eh bah ma belle? T'aimes pas ça? T'as l'habitude pourtant..." ricana-t-il en lui administrant des à-coups rapides et tout aussi brusques sans attendre.

"Ah ouais? Bah pourtant, ça te va tellement bien! C'est tout ce que t'es, de toute manière."

"Va te faire foutre..." souffla Uruha, avant de grogner alors que les lèvres du dominant se refermaient sur son téton.

C'est qu'il commençait à lui faire mal, ce con... Il n'était finalement plus sûr que tout ça lui plaise. Bien sûr, il voulait qu'Aoi se lâche, soit plus énergique au lit mais... Là il redevenait seulement l'enfoiré qui lui avait pourri la vie pendant des années. Ca ne ressemblait tellement pas à l'homme qu'il avait apprit à connaître.

"regarde-toi... à peine je te touche que tu gémis déjà... une vraie chienne..."

Cette fois, Uruha ne prit pas la peine de répondre. Quoiqu'il dise, Aoi ne l'écoutait pas de toute façon. Il lui retira son pantalon et son boxer, enfilant un préservatif sans prendre la peine de retirer ses vêtement et le prit sans ménagement, Uruha ne pouvant retenir une grimace de douleur. Pour une fois, il ne ressentait pas le moindre désir, pas la moindre excitation, contrairement à ce qu'il aurait pu croire et le manque de préparation se faisait du coup ressentir.

"Eh bah ma belle? T'aimes pas ça? T'as l'habitude pourtant..."

"Non.. Pas de me faire prendre comme ça..."

Sans préparation, oui. Mais pas contre son gré, sans qu'il ne le veuille. Aoi lui faisait payer le prix fort. Les choses n'auraient pas du se passer comme ça... Fermant les yeux, il se laissa faire. De toute façon, il ne pouvait pas bouger et était destiné à servir de défouloir, pour le moment...

"Non.. Pas de me faire prendre comme ça..."

Aoi aurait du ressentir de la culpabilité à traiter ainsi Uruha. Lui qui avait prévu de passer une soirée agréable avec lui, lui murmurer des mots doux, et ne pas arrêter de lui rappeler combien il l'aimait. Mais là, il haïssait sans doute autant le châtain qu'il ne l'aimait. Et comme à chaque fois qu'il se sentait perdre pied dans une situation et qu'il souffrait, il attaquait pour cacher sa douleur.

Continuant ses coups de reins puissants qui malmenaient son partenaire, mordillant et marquant de traces violacées la peau du châtain sur son torse et dans son cou, ne se souciant nullement qu'il prenne du plaisir ou non, cette fois-ci, il ne tarda pas à haleter contre sa peau sous le rythme soutenu qu'il leur imposait.

"C'est tellement bon de te baiser... j'aurais du commencer bien plus tôt... dès le lycée, j'aurais du faire appel à toi pour me vider les couilles. C'est le seul truc pour lequel tu peux être utile à quelqu'un. Tu sers à rien, sinon. Qui voudrais de toi pour autre chose que du sexe? Tu ne le mérites pas... Uruha... tout ce que tu mérites, c'est de crever d'une saloperie, coincé entre tes quatre murs, seuls dans ton lit." lui chuchota-t-il à l'oreille en gémissant.

Jamais il n'avait eu de relation sexuelle telle que celle-ci, mais malgré tout, c'était bon. Même sans tendresse. même sans montrer à son partenaire qu'il l'aimait, il prenait du plaisir, un plaisir brut, sans fioritures, mais qui suffit à l'emmener bientôt à l'orgasme après quelques derniers coups de bassins.

"C'est tellement bon de te baiser... j'aurais du commencer bien plus tôt... dès le lycée, j'aurais du faire appel à toi pour me vider les couilles. C'est le seul truc pour lequel tu peux être utile à quelqu'un. Tu sers à rien, sinon. Qui voudrais de toi pour autre chose que du sexe? Tu ne le mérites pas... Uruha... tout ce que tu mérites, c'est de crever d'une saloperie, coincé entre tes quatre murs, seuls dans ton lit."

Uruha se mordit la lèvre. Si ses mains avaient été détachées, il lui aurait volontiers rendu sa gifle de tout à l'heure. Ca lui faisait mal, beaucoup plus qu'il ne l'aurait pensé. C'était maintenant qu'il se rendait compte que les mots doux d'Aoi lui manquaient. C'était bien la première fois de sa vie qu'il ne ressentait pas le moindre plaisir en se faisant prendre, il se sentait seulement au bord des larmes.
Le brun finit par se libérer, grognant de plaisir à son oreille et Uruha rouvrit les yeux, plongeant son regard dans le sien.

"J'aurais pu m'attacher à toi, j'aurais pu être vraiment bien avec toi, il ne manquait pas grand chose pour que notre relation me plaise réellement. Mais tu viens seulement de me rappeler à quel point t'es un connard. Laisse-moi partir, je ne veux plus jamais te revoir." cracha-t-il en lui lançant un regard noir.

"J'aurais pu m'attacher à toi, j'aurais pu être vraiment bien avec toi, il ne manquait pas grand chose pour que notre relation me plaise réellement. Mais tu viens seulement de me rappeler à quel point t'es un connard. Laisse-moi partir, je ne veux plus jamais te revoir."

Déjà redressé, en train de se rhabiller, Aoi posa son regard sur Uruha. Le peu qu'il y avait eu entre eux était terminé. Uruha ne serait jamais l'homme qui partagerait sa vie. Le seul qu'il avait toujours désiré et voulu à ses côtés. Le seul qui avait fait chavirer son coeur de toute sa vie. Au fond, ça ne faisait que le conforter dans son idée. Les hommes, ce n'était pas fait pour lui. Il ferait bien mieux de se faire une raison, prendre une femme et avoir des enfants. Comme toute personne normale.

Sans un mot, il revint au dessus d'Uruha pour détacher la corde de l'anneau, laissant ses poignets encore ligotés avant de le faire se lever. Il l'entraîna alors vers la porte d'entrée malgré ses protestations, avant de lui souffler d'une voix vide, fuyant son regard.

"De toute manière, jamais tu ne m'aurais aimé comme moi je t'aime. Tu n'aurais jamais pu quitter ton boulot pour moi. Je voulais vraiment que ça marche, j'avais préparé plein de choses, pour pimenter nos ébats sexuels pour essayer de devenir tel que tu aimes. Mais je ne suis pas sûr qu'un jour, tu puisses éprouver des sentiments pour que ce soit. On perdait notre temps tous les deux... Retourne à ta vie, celle que tu aimes, et oublions cette expérience. Désolé... de t'avoir dérangé dans tes activités."

Il ouvrit la porte et le poussa à l'extérieur, toujours nu, avant de la lui claquer au nez avant qu'il ne puisse revenir. Voilà, c'était fini. Il allait regretter, mais c'était mieux ainsi. Tout du moins, c'est ce dont il devrait se persuader pour le restant de ses jours.

Uruha détacha la corde sans même le regarder, l'entraînant ensuite vers la sortie.

"Hey, laisse-moi prendre mes fringues, putain..."

Le brun l'ignora, l'emmenant jusqu'à la porte, manifestement bien décidé à le foutre dehors à poil.

"De toute manière, jamais tu ne m'aurais aimé comme moi je t'aime. Tu n'aurais jamais pu quitter ton boulot pour moi. Je voulais vraiment que ça marche, j'avais préparé plein de choses, pour pimenter nos ébats sexuels pour essayer de devenir tel que tu aimes. Mais je ne suis pas sûr qu'un jour, tu puisses éprouver des sentiments pour que ce soit. On perdait notre temps tous les deux... Retourne à ta vie, celle que tu aimes, et oublions cette expérience. Désolé... de t'avoir dérangé dans tes activités."

Il le poussa dehors et la porte claqua, Uruha se retrouvant comme un con, dans le plus simple appareil.

"Ah l'enfoiré..."

Heureusement, le palier était vide. Il se retourna vers la porte, y frappant pour essayer d'attirer l'attention d'Aoi. Il lui en voulait et n'avait plus la moindre envie de faire des efforts mais... Il voulait récupérer ses vêtements. Pas question de traverser Tokyo dans cette tenue... Il ne pouvait même pas appeler quelqu'un, son téléphone était resté dans sa poche.

"Bordel, ouvre-moi! File-moi au moins mes fringues!"

Ils avaient tout gâché. Il aimait bien cet arrangement, cette relation un peu particulière. Il savait qu'Aoi était prêt à faire des efforts et lui... S'était contenté d'en profiter sans lui prêter plus d'attention. En fait, c'est lui qui avait tout gâché. Aoi avait peut-être raison, il n'était pas fait pour ça. Mais sa vie ne pourrait pas se résumer éternellement à vendre son corps... Un jour, il ne serait plus aussi désirable, il était peut-être temps qu'il se réveille. Même si ça semblait trop tard.

"Bordel, ouvre-moi! File-moi au moins mes fringues!"

Uruha frappait à la porte tout en braillant. Aoi, toujours derrière, soupira. Maintenant que la colère retombait, il sentait la culpabilité l'envahir. Il n'aurait jamais du le traiter de la sorte ni lui dire toutes es horreurs, comme avant... il était redevenu le lycéen immature qui n'assumait pas ses sentiments pour Uruha. Et maintenant, il venait de détruire le peu de chances qu'il avait d'arriver à le séduire. S'il ne réalisait pas bien encore, il savait qu'il n'allait pas tarder à être anéanti.

Indécis, il finit par retourner à sa chambre récupérer les vêtements du châtain et retourna à la porte, l'entrouvrant alors succinctement pour les lui jeter au sol, sans un mot, avant de la refermer et la verrouiller. Uruha allait se rhabiller, rentrer au Velvet, et sa vie reprendrait son cours normal, comme avant. Et comme il le lui avait dit, il ne se reverront plus jamais. A cette pensée'sa vision se brouilla et il se mordit les lèvres. Ah merde, ça faisait mal...

Aoi finit par entrouvrir la porte, juste assez pour lui donner ses vêtements. Uruha soupira de soulagement, pouvant au moins se rhabiller, avant d'hésiter. Est-ce qu'il devait repartir? Il n'avait pas envie que les choses s'arrêtent là dessus. Il lui avait dit ne pas vouloir le revoir mais... Finalement, il voulait s'expliquer avec lui, il voulait mettre les choses au clair.

Uruha mit plusieurs minutes à se décider, avant de se remettre à frapper à la porte, reprenant la parole à mi-voix :

"Je ne partirai pas... Le week end n'est pas terminé."

Il lui avait dit avoir préparé des choses, pour devenir celui qu'il voulait qu'il soit, il avait tout fait pour prendre soin de lui, c'était à son tour de faire un effort et d'arrêter de se comporter comme une diva. Il n'aurait sans doute pas tous les jours la chance d'avoir un homme dévoué prêt à l'aimer comme le faisait Aoi.

Aoi avait reculé de quelques pas, s'étant résolu à repartir s'affaler dans le canapé pour se laisser aller au désespoir, quand il entendit Uruha frapper à la porte, plus doucement cette fois, et annoncer d'une voix calme :

Je ne partirai pas... Le week end n'est pas terminé."

Le brun se stoppa, fermant les yeux. Bon sang... il ne pouvait pas le laisser maintenant? Après ce qu'il venait de lui faire et toutes les atrocités qu'il venait de lui dire, il ne pouvait pas le haïr et repartir pour ne plus jamais revenir? Revenant près de la porte, il murmura d'une voix étranglée, réprimant un sanglot. L'émotion commençait à affluer malgré lui...

"Tout est terminé, Uruha... tout..."

"Tout est terminé, Uruha... tout..."

Uruha soupira. S'il hésitait trop, ça le serait oui. Uruha n'était pas réputé pour sa patience et il ne passerait pas deux heures à tenter de le convaincre devant cette porte. Soit il se décidait maintenant, soit il ne remettait jamais plus les pieds ici.

"Non. On a besoin de parler de pense. Je ne pense que tu aies fait tout ça pour rien et que tu aies envie d'abandonner comme ça."

Il ne savait pas s'il était réellement capable de changer de vie, de se ranger. Mais Aoi était peut-être celui qui l'aiderait, c'était peut-être le bon moment pour penser à un avenir différent.