Trouver un compromis [Uruha - Aoi] -SUJET CLOS-

Uruha avait été incapable de dormir, après cette soirée, restant très pensif quant à ce qu'il s'était passé et ce que lui avait dit Aoi. C'était la première fois que quelqu'un lui disait ces mots, en les pensant réellement, avec tant de naturel, comme s'il avait attendu des années pour enfin oser se déclarer. Uruha avait du mal à penser que ce type, avec lequel il avait passé la nuit, à qui il avait rendu service auprès de ses collègues, était le même que celui qui lui avait mené la vie dure pendant toutes ses années lycée.

Uruha adorait changer de partenaire, être libre de voir qui il voulait, de se donner comme bon il lui semblait, de simplement séduire et de mettre n'importe qui dans son lit. C'était sa vie, ce qu'il faisait de mieux et il n'imaginait pas d'autre façon d'exister. Mais la tendresse et la douceur dont avait fait preuve Aoi cette nuit... Jamais il n'aurait cru pouvoir penser ça un jour... Mais il avait trouvé ça terriblement agréable. Et ça lui manqua presque le lendemain, avec ses clients du jour. Il aimait ça, comme d'habitude, évidemment, mais il manquait quelque chose.

Il laissa tout de même passer trois jours, pesant le pour et le contre, réfléchissant, ruminant tout ça, essayant de retrouver la même passion qu'auparavant sans avoir à retourner dans les bras du brun. Mais ce n'était définitivement pas la même chose.
Il aurait voulu pouvoir avoir Aoi, tout en continuant de travailler, ça aurait été le combo parfait pour lui. Ses clients, sa rentrée d'argent, du sexe à profusion, et l'amour et la tendresse du brun. De toute façon, il devait lui rendre les vêtements qu'il lui avait emprunté, ça pourrait faire un excellent prétexte pour retourner le voir.
Encore quelques heures de réflexions et il s'était décidé, quittant le Velvet en début de soirée pour retourner chez lui -il avait prit soin de retenir la route- jusqu'à Roppongi. Après plusieurs changements de métro, il sonna à la porte du brun, un peu anxieux.

Uruh était parti, et à peine la porte s'était-elle refermée sur le châtain qu'il avait fondu en larme, s'appuyant contre sa porte pour sangloter. Il avait fini par retourner au salon s'écrouler sur son canapé, laissant s'évacuer toute sa tristesse et sa déception.

Uruha s'était montré exemplaire durant la soirée dernière et la nuit qu'ils avaient partagée. On pouvait même dire que tout avait été parfait. L'espace d'un instant, le brun avait même oublié qu'il était prostitué et qu'il ne faisait qu'accomplir son travail. Qu'il le payait pour tous ses services rendus. Et lui n'avait absolument plus pensé à son homosexualité dans tout ça, au fait que ce soit mal ou interdit, au regard que les autres pouvait porter sur lui. Pour preuve, il avait ramené Uruha chez lui sans se poser la moindre question. Pour la première fois de sa vie, il avait pleinement profité. Malheureusement, ce petit moment de bonheur n'était qu'éphémère. Uruha, même s'il semblait avoir grandement apprécié ses caresses et ses attentions les plus tendres, ne lui rendrait jamais ses sentiments. Il allait donc falloir qu'il se fasse à cette idée et qu'il vive avec son amour pour lui, qui s'était encore accru suite à cette nuit passé à serrer l'androgyne contre lui. Il avait bien su que c'était une mauvaise idée de le ramener chez lui. Un bien pour un mal. Et maintenant que le bien était terminé, il était plongé dans la souffrance.

Les jours passèrent et il essaya tant bien que mal d'oublier cet épisode avec le châtain, se plongeant dans son travail à corps perdu pour occuper le plus possible son esprit et s'empêcher de ressasser tout ça.

Trois jours après leur soirée torride, il venait tout juste de rentrer du travail, encore en costume, ayant simplement pris le temps de se décapsuler une bière, quand il entendit sonner. N'attendant aucune visite ni livraison. Reposant sa canette sur la table, il alla ouvrir, un peu intrigué, avant de se figer en tombant face à face avec Uruha, son coeur ratant un battement à l'avoir devant lui. Mince, qu'est-ce qu'il venait faire là? Il n'était absolument pas préparé à le revoir de sitôt!

Avalant sa salive difficilement du fait de sa gorge nouée, il s'effaça pour le laisser rentrer, murmurant finalement :

"Oh... bonsoir. Rentre."

Il referma la porte derrière lui avant de se retourner pour le fixer, un silence lourd s'installant entre eux, tandis qu'il attendait qu'il justifie le motif de sa venue.

Lorsqu'Aoi ouvrit la porte, il y eut un moment de silence. Les deux hommes se dévisagèrent quelques instants, le brun manifestement surprit de le voir et Uruha qui ne savait pas vraiment quoi dire. Et puis finalement, Aoi s'effaça pour le laisser rentrer.

"Oh... bonsoir. Rentre."

"Bonsoir... Hum, désolé de passer à l'improviste..."

Le brun se retourna vers lui, le fixant, manifestement dans l'attente qu'il parle et Uruha finit par réagir. Oui, évidemment, il fallait qu'il dise quelque chose. Il n'était pas venu ici pour qu'ils se contemplent en chiens de faïence pendant des heures.

"Ah. Je t'ai ramené les vêtements que tu m'avais prêté. Merci."

Il posa le sac qui les contenait sur le sol, relevant les yeux vers le brun. C'était totalement idiot. Il ne pouvait pas faire tout ce chemin juste pour ça, juste comme ça, sans rien dire de plus. Surtout qu'Aoi n'en avait sans doute pas grand chose à faire, de ces fringues...

"Ecoute..." finit-il par reprendre. "J'ai bien réfléchi. J'ai pas envie d'en rester là."

S'ils s'étaient retrouvé, après le lycée, c'est qu'il y avait une bonne raison. Uruha devait la saisir, quitte à bousculer un peu son quotidien, pour une fois il fallait qu'il se bouge un peu.

"Ah. Je t'ai ramené les vêtements que tu m'avais prêté. Merci."

Aoi remarqua alors le sac plastique qu'il tenait en main. ah, les vêtements. Il n'y pensait même plus à ceux-là... Il haussa alors les épaules, laçant d'un ton désinvolte:

"Oh... tu n'étais pas obligé tu sais... Tu pouvais les garder, je n'en ai pas grande utilité."

Un nouveau silence pesant s'installa entre eux, Aoi lui adressant un sourire gêné tandis qu'il essayait de ne pas croiser son regard, remarquant néanmoins que l'androgyne semblait vouloir parler mais hésitait manifestement.

"Ecoute... J'ai bien réfléchi. J'ai pas envie d'en rester là."

A ses mots, le brun afficha un air stupéfié avant que son visage ne s'assombrisse une fois la surprise passée. Ne pas en rester là? Il pensait à quoi, au juste? Il voulait juste recoucher avec lui, rien de plus... Passant devant lui pour partir à son salon, il lui lança d'une voix froide :

"Ah... Finalement je ne suis pas un mauvais coup? Tu veux à nouveau du sexe avec moi, hum?

De toute manière, que pouvait vouloir d'autre le prostitué? Il n'était assurément pas venu là pour lui dire que lui aussi l'aimait depuis le lycée. Et sachant comment il aimait son travail, il le lui avait bien assez fait comprendre, il ne venait sûrement pas non plus lui proposer de tester une relation à deux. Alors quoi que ce soit, il refuserait. S'il continuait de le fréquenter, il réduirait son coeur en lambeaux, et il préférait arrêter les dégâts tant que c'était encore supportable.

"Oh... tu n'étais pas obligé tu sais... Tu pouvais les garder, je n'en ai pas grande utilité."

Uruha haussa les épaules. Tant pis, c'était fait et de toute façon, il lui fallait bien un prétexte pour revenir jusque chez lui.
Le visage du brun s'assombrit à ces mots et il passa devant lui, se rendant dans la pièce d'à côté sans paraître avoir très envie de lui accorder de l'attention.

"Ah... Finalement je ne suis pas un mauvais coup? Tu veux à nouveau du sexe avec moi, hum?"

Uruha haussa un sourcil. Aoi se braquait immédiatement, sans même chercher à comprendre. Il savait qu'il était le responsable de cette réaction, son caractère faisait que le brun ne pouvait pas penser à autre chose mais... Il aurait dut savoir qu'il n'aurait pas fait tout ce chemin juste pour ça. Des bons coups, il en avait autant qu'il le souhaitait, au Velvet. Il le suivit dans son appartement, répondant en marchant.

"Pas seulement. J'ai pas l'habitude de tant d'attentions, de tendresse et de partage. Ecoute... Personne ne m'avait jamais sucé avant. Et même si j'aime mon métier, je me suis rendu compte que ça me manquait."

Il soupira, se passant une main dans les cheveux. Il ne voulait pas d'une vraie relation, il n'était ni prêt ni fait pour ça. Mais il voulait retrouver cette bulle qu'ils s'étaient construite, la dernière fois...

Uruha le suivit dans le salon, tentant de se justifier.

"Pas seulement. J'ai pas l'habitude de tant d'attentions, de tendresse et de partage. Ecoute... Personne ne m'avait jamais sucé avant. Et même si j'aime mon métier, je me suis rendu compte que ça me manquait."

Aoi se retourna vers le châtain, lançant avec ironie :

"Rectification. Tu voudrais que je te suce à nouveau parce que ça te manque? Non mais t'as cru quoi?!"

Il le dévisagea un long moment, finissant par soupirer.

"Et je n'ai pas envie de te câliner toute la nuit pour que tu te barres le lendemain matin retourner à tes activités au bordel."

Il n'arrivait pas bien à percevoir ce que voulait réellement le châtain. Il lui avait apporté quelque chose de nouveau, oui, et alors? Il voulait juste retrouver ces nouvelles sensations parce que ça lui avait plu? Qu'il ne compte pas sur lui. Il finit par soupirer longuement, désabusé, avant de lancer:

"Tu veux boire un truc?"

Il attendit sa réponse avant de s'enfuir à la cuisine, sortant une deuxième bière du frigo et récupérant la sienne qui attendait toujours sur la table de la cuisine avant de le rejoindre et s'installer à ses côtés dans le canapé. Le silence s'installa une nouvelle fois, tandis qu'il sirotait sa bière à petites gorgées. Pourquoi est-ce qu'il avait fallu qu'il revienne?

"Rectification. Tu voudrais que je te suce à nouveau parce que ça te manque? Non mais t'as cru quoi?!"

"J'ai pas dit ça... Arrête de déformer mes propos."

"Et je n'ai pas envie de te câliner toute la nuit pour que tu te barres le lendemain matin retourner à tes activités au bordel."

Uruha soupira. Ouais, évidemment, ça, ça lui posait problème. Aoi était sans doute du genre exclusif, totalement contre les relations un peu libres. Et ça ne correspondait pas à Uruha.

"Immanquablement, quoiqu'il advienne, il faudra bien que je retourne travailler..."

Un silence s'installa de nouveau, brisé par un nouveau soupir d'Aoi.

"Tu veux boire un truc?"

Surpris par ce soudain changement de sujet, Uruha accepta une bière. Ca lui donnait une excuse pour rester au moins... Aoi s'éclipsa dans la cuisine et revint avec deux bières, le châtain s'installant sur le canapé avec lui.

"Je ne sais pas ce que je veux." finit par lâcher Uruha. "J'avais jamais ressenti. Tu arrives à me faire douter de moi-même et c'est la première fois de ma vie."

"Immanquablement, quoiqu'il advienne, il faudra bien que je retourne travailler..."

Aoi soupira de nouveau. Travailler? Pouvait-on réellement appeler ça un travail? A ses yeux, c'était difficilement concevable, mais il préféra garder ses remarques pour lui, Il savait bien que le châtain adorait son travail et le considérait comme tel et n'accepterait jamais d'en changer pour n'importe quel autre poste que ce soit. De toute manière, serait-il capable de faire quoi que ce soit d'autre sans essayer d'attirer les employés et même le patron dans son lit?

Ils burent chacun quelques gorgées de leurs bières avant que le silence ne soit rompu une nouvelle fois par le plus grand.

"Je ne sais pas ce que je veux. J'avais jamais ressenti. Tu arrives à me faire douter de moi-même et c'est la première fois de ma vie."

Le brun fixa sa canette un moment, pensif, avant de se tourner vers Uruha l'air des plus sérieux.

"Tu ressens quoi, exactement? je veux dire, quelles sensations physiques est-ce que je te procure, différentes de ce que tu as déjà pu éprouver auparavant? Et émotionnellement?"

Il était vraiment curieux de savoir ce qu'il allait bien pouvoir lui répondre. Il pensait bien qu'Uruha n'avait jamais été amoureux de toute sa vie. Aussi pourrait-il être confronté à ces sentiments et ne pas savoir les reconnaître... Même s'il y avait une faible chance que ce soit le cas. Aoi voulait avoir le coeur net et savoir s'il n'y avait effectivement uniquement que le sexe qui régissait la vie de l'androgyne ou si tout était encore possible.

"Tu ressens quoi, exactement? je veux dire, quelles sensations physiques est-ce que je te procure, différentes de ce que tu as déjà pu éprouver auparavant? Et émotionnellement?"

Uruha prit le temps de réfléchir. C'était une bonne question.. Mais tout s'était tellement bousculé dans sa tête qu'il lui était difficile de répondre.

"D'habitude, avec mes clients, je sais que ce n'est que du sexe. Je joue le rôle de la poupée gonflable, du jouet sexuel.. Je ne m'en plains pas hein, mais avec toi, j'ai eu l'impression de regagner de l'importance, j'étais de nouveau un homme à part entière. J'adore le sexe et je ressens toujours du plaisir au lit, quelque soit mon partenaire. Mais tu m'en as procuré bien plus que quiconque. Parce qu'il y avait ce petit plus..."

Il réfléchit encore, tout en buvant une gorgée de bière. Pendant toutes ces années, il avait eu tellement envie de tuer cet homme qui lui en avait tant fait baver. Et maintenant, il se retrouvait à lui dire ce genre de choses...

"J'ai même réfléchi... A ce que pourrait être ma vie si je quittais le Velvet pour une relation sérieuse et exclusive avec toi. Je ne sais pas si je suis prêt à ça, je ne sais pas si j'aimerais ça. Je suis un peu perdu dans tout ce que je ressens mais j'éprouvais le besoin de venir parler de ça avec toi."

Sa question sembla quelque peu le déstabiliser, et il prit le temps de la réflexion avant de lui répondre.

"D'habitude, avec mes clients, je sais que ce n'est que du sexe. Je joue le rôle de la poupée gonflable, du jouet sexuel.."

Aoi serra les dents. Comment était-ce possible qu'on puisse traiter un être humain de cette manière, comme un simple objet? C'était vraiment quelque chose de répugnant.

"Je ne m'en plains pas hein, mais avec toi, j'ai eu l'impression de regagner de l'importance, j'étais de nouveau un homme à part entière. J'adore le sexe et je ressens toujours du plaisir au lit, quelque soit mon partenaire. Mais tu m'en as procuré bien plus que quiconque. Parce qu'il y avait ce petit plus..."

Le brun le fixa en se mordant la lèvre. Merde, son coeur s'accélérait dangereusement, c'était pas bon. Pourquoi fallait-il qu'il lui dise ça aussi? D'un côté, s'entendre dire qu'il prenait son pied avec tout le monde et qu'il aimait multiplier les partenaires lui déplaisait fortement. Mais qu'il lui dise que c'était lui qui lui faisait ressentir le plus de plaisir et qu'il y avait un truc en plus avec lui... ça lui faisait un petit quelque chose, et il s'en serait bien passé.

"J'ai même réfléchi... A ce que pourrait être ma vie si je quittais le Velvet pour une relation sérieuse et exclusive avec toi. Je ne sais pas si je suis prêt à ça, je ne sais pas si j'aimerais ça. Je suis un peu perdu dans tout ce que je ressens mais j'éprouvais le besoin de venir parler de ça avec toi."

Emporté par un élan soudain, Aoi saisit sa main tout en plongeant son regard dans le sien.

"Uruha, laisse-moi une chance! S'il-te-plaît!"

les mots étaient sortis tout seuls, et il le regretta presque aussitôt. Se mordant la lèvre, il détourna le regard, hésitant. Maintenant qu'il avait lancé ça... il n'allait pas reculer... Même s'il avait le sentiment de faire de nouveau une erreur. Depuis le début, il n'aurait jamais du retourner voir Uruha. Plus ça allait, plus il s'enfonçait.

"Ecoute, je... je sais que t'es sans doute pas fait pour ça et que ce sera très dur de changer tes habitude mais... laisse-moi au moins essayer... de..." il marqua une courte pause, son coeur battant la chamade. "te faire tomber amoureux de moi."

A peine Uruha eut-il fini de parler qu'Aoi attrapa sa main dans la sienne, plongeant son regard dans le sien.

"Uruha, laisse-moi une chance! S'il-te-plaît!"

Uruha se mordit la lèvre. C'était un peu gênant, il ne savait pas comment réagir, il ne pouvait rien lui promettre, il ne savait pas comment faire.

"Ecoute, je... je sais que t'es sans doute pas fait pour ça et que ce sera très dur de changer tes habitude mais... laisse-moi au moins essayer... de... te faire tomber amoureux de moi."

"Je... Je ne sais pas. J'ai besoin de travailler, je ne sais pas si je peux éprouver quoique ce soit de sérieux pour quelqu'un. Et je ne suis pas capable de renoncer à tout ce qui a toujours fait ma vie du jour au lendemain."

Il soupira, se passant sa main libre dans les cheveux. C'était trop compliqué pour lui, cette situation...

Uruha ne semblait vraiment pas savoir que penser de tous ça et Aoi remarqua bien son indécision quant à sa demande.

"Je... Je ne sais pas. J'ai besoin de travailler, je ne sais pas si je peux éprouver quoi que ce soit de sérieux pour quelqu'un. Et je ne suis pas capable de renoncer à tout ce qui a toujours fait ma vie du jour au lendemain."

Le brun relâcha sa main. C'était évident, il ne pourrait jamais se faire au fait de n'avoir qu'un seul partenaire, et il ne tiendrait pas une semaine avant de le tromper à tour de bras. Mais il n'avait pas envie de lâcher le morceau. Après tout, Uruha semblait vouloir quelqu'un de dominant et qui se battait, il le lui avait bien fait remarquer.

"Alors laisse-moi te prouver que si! Après tout, je ne t'en laisserai pas le choix. Tous tes week-end, tu les passeras avec moi désormais. Je sais que tu as besoin de continuer de travailler pour gagner ta vie et que tu aurais beaucoup de mal à ne plus te faire baiser par n'importe qui. Mais tes week-end, tu me seras entièrement dévoué. Tu pourras ainsi te faire à un semblant de relation de couple l'espace de quelques jours, sur une base régulière. Et je vais tout faire pour que chaque lundi tu n'aies plus qu'une seule envie... qu'on soit le vendredi soir."

Il lui adressa un sourire plein de charme avant de porter sa main qu'il tenait toujours à ses lèvres et l'embrasser. Se rappelant que les gestes romantiques n'étaient pas vraiment sa tasse de thé, il saisit alors son majeur entre ses lèvres et commença à le suçoter tout en lui laissant un regard légèrement coquin... ça devrait lui faire légèrement plus d'effet, non?

"Alors laisse-moi te prouver que si! Après tout, je ne t'en laisserai pas le choix. Tous tes week-end, tu les passeras avec moi désormais. Je sais que tu as besoin de continuer de travailler pour gagner ta vie et que tu aurais beaucoup de mal à ne plus te faire baiser par n'importe qui. Mais tes week-end, tu me seras entièrement dévoué. Tu pourras ainsi te faire à un semblant de relation de couple l'espace de quelques jours, sur une base régulière. Et je vais tout faire pour que chaque lundi tu n'aies plus qu'une seule envie... qu'on soit le vendredi soir."

Agréablement surpris par cette proposition, Uruha esquissa un sourire. Cette idée lui plaisait. Il n'attendait pas à ce qu'il ait une idée qui lui corresponde à ce point. Il s'apprêtait à lui répondre lorsqu'Aoi embrassa sa main, avant d'attraper son doigt entre ses lèvres, le suçotant d'une manière terriblement érotique, faisant frissonner Uruha. Ce langage lui parlait totalement!

"Ca me convient. Très bien même. Je suis prêt à essayer comme ça et j'attends que tu relèves le défi de me séduire. Je pense que ça va prendre du temps, que tu vas en baver un peu... Mais je pense que je vais découvrir beaucoup de choses..."

Uruha récupéra son doigt, se rapprochant d'Aoi pour l'embrasser. Il voulait faire ça depuis qu'il était arrivé chez lui mais maintenant, après cette petite conversation, ça lui semblait être le bon moment. Ce n'était pas encore le week end, mais ils pouvaient bien prendre un peu d'avance, non?

"Alors... Tu viens me chercher vendredi soir, n'est ce pas?"

Peut-être qu'il serait intéressant qu'il aille faire des tests sanguins et qu'il soit un peu plus rigoureux sur la contraception à présent... Ca pourrait peut-être leur faciliter la vie, le week end...

"Ca me convient. Très bien même. Je suis prêt à essayer comme ça et j'attends que tu relèves le défi de me séduire. Je pense que ça va prendre du temps, que tu vas en baver un peu... Mais je pense que je vais découvrir beaucoup de choses..."

Aoi n'en attendait pas moins. Bien évidemment que a lui convenait, il aurait absolument tout ce qu'il désirait. Se faire sauter par qui voulait toute la semaine, et cette affection nouvelle qui semblait l'intriguer le week-end. Le brun lui sourit alors, bien qu'amèrement. Dans quoi s'était-il encore lancé? Il allait en payer les pots cassés, il le sentait...

Uruha se rapprocha alors de lui pour l'embrasser, comme pour sceller ce compromis entre eux, et le plus âgé glissa ses doigts derrière sa nuque pour le coller à lui, répondant à ce baiser avec passion. Bon sang, ce que ses lèvres avaient pu lui manquer... il était dingue de lui.

"Alors... Tu viens me chercher vendredi soir, n'est ce pas?"

Ramenant ses doigts sur sa joue qu'il frôla avant de descendre vers son cou, il hocha lentement la tête pour acquiescer.

"Oui, je passerai directement après le travail. N'oublie pas de prendre quelques affaires pour la nuit, pas que tu doives encore emprunter les miennes..." plaisanta-t-il d'une voix douce avant de se faire violence pour s'écarter de lui.

"Mais aujourd'hui, on est mercredi, et tu n'es rien pour moi. Alors je te prierais de garder tes distances."

S'il voulait le rendre accro, il fallait qu'il ne lui cède pas en dehors de ses jours de repos. Sinon, l'expérience n'aurait aucun intérêt. C'était en le frustrant qu'il avait une chance de le faire tomber plus ou moins amoureux de lui, du moins il l'espérait.

"Oui, je passerai directement après le travail. N'oublie pas de prendre quelques affaires pour la nuit, pas que tu doives encore emprunter les miennes..."

Uruha sourit, amusé, en hochant la tête.

"Je prévoirai cette fois, ne t'en fais pas."

Uruha afficha une moue déçue lorsqu'Aoi s'écarta de lui. Il aurait aimé profiter un peu de lui, tout de même, avant de retourner au Velvet...

"Mais aujourd'hui, on est mercredi, et tu n'es rien pour moi. Alors je te prierais de garder tes distances."

Ah oui, il comptait vraiment respecter les règles à la lettre ! Amusé quoiqu'un peu frustré, Uruha se releva.

"Ok, ok, je respecte les consignes. Je vais rentrer chez moi pour le moment dans ce cas."

Au moins, il ne s'était pas déplacé pour rien. Il avait pu lui dire ce qui le tracassait, ce qu'il ressentait vraiment et ils étaient arrivés à un compromis qui correspondait exactement à ce qu'il désirait. Et qui sait... Peut-être qu'il arriverait réellement à éprouver quelque chose pour Aoi, au final...

"Je te dis à vendredi, alors..." reprit-il avec un sourire, tout en se dirigeant vers la porte d'entrée.

Ca ne servait à rien de rester plus longtemps, Aoi avait raison, ils étaient mercredi, ce n'était pas encore le week end...

"Ok, ok, je respecte les consignes. Je vais rentrer chez moi pour le moment dans ce cas."

Aoi le regarda se lever, presque à contre coeur. Mais il ne fallait pas que ce soit lui qui cède à ses envies, ou il perdrait toute crédibilité face à Uruha. Se levant à son tour en souriant, il approuva d'un signe de tête.

"Oui, bonne idée. On se revoit dans deux jours de toute manière."

Il l'accompagna jusqu'à la porte d'entrée qu'il lui ouvrit pour le laisser se glisser à l'extérieur.

"Je te dis à vendredi, alors..."

"A vendredi, belle créature..." lui murmura-t-il plus tendrement qu'il ne l'aurait souhaité, se retenant tout de même très fortement de le prendre dans ses bras ou se jeter sur lui pour assouvir sa soif de baisers.

Uruha partit donc rejoindre son petit studio, tandis qu'Aoi refermait la porte sur lui, s'adossant contre, encore plus décomposé qu'avant. Bon sang, mais qu'est-ce qu'il avait fait?!


Le reste de la semaine s'écoula rapidement, et Aoi ne savait pas s'il en était ravi car il allait pouvoir passer deux jours complets avec Uruha à pouvoir le câliner et le considérer comme son petit ami, ou s'il était totalement terrorisé à cette idée. Et si ces deux jours produisaient tout l'effet inverse et faisaient fuir le châtain? Et s'ils ne s'entendaient absolument pas? D'ailleurs, à part le sexe, qu'est-ce qu'il aimait? Il n'avait aucune idée de ses goûts ou de ses passe temps. Il ne connaissait rien de lui!

C'est terriblement angoissé qu'il se rendit au Velvet après avoir bien regardé que personne de sa connaissance ne se trouvait dans les parages. S'avançant au bar, il grimaça en voyant qu'Uruha n'était pas encore là, et commanda une boisson en l'attendant. Il en profita alors pour demander au serveur qui lui apportait son verre :

"Dites... vous qui travaillez là vous devez savoir... c'est quoi la boisson préférée d'Uruha? Et son plat?"

"A vendredi, belle créature..."

Uruha sourit, ressortant de l'immeuble franchement satisfait. Les choses s'étaient bien mieux déroulées qu'il ne l'aurait espéré...
Il rentra au Velvet et alla directement se coucher, reprenant le travail dès le lendemain.

La semaine s'écoula relativement vite. Le châtain ne pensait pas vraiment au week end qui l'attendait. Il verrait bien comment les choses se dérouleraient, il n'avait pas envie de se faire des films, de prévoir des choses qui n'arriveraient pas forcément. Il se doutait, de toute façon, qu'Aoi devait suffisamment s'angoisser pour deux...
Le vendredi soir, il prit le temps de se préparer, longuement, choisissant ses vêtements, son maquillage. Il voulait être au top et savait que ça aurait son petit effet sur le brun. Aussi, lorsqu'il descendit, Aoi était déjà là, en pleine conversation avec Reika.

"Dites... vous qui travaillez là vous devez savoir... c'est quoi la boisson préférée d'Uruha? Et son plat?"

Le serveur avait été un peu surpris par cette question mais y répondit sans se faire prier. Effectivement, il avait l'habitude de servir tout le monde, Uruha passait du temps au bar et y mangeait à tous les repas.

"Heu... Je sais qu'il me réclame souvent du poisson et il ne prend jamais la viande quand il y en a. Aucune. Donc je suppose qu'il n'en mange pas. Ah, il aime beaucoup le curry, mais végétarien du coup, ou quand je le fais aux crevettes. Sinon, il commande toujours soit de la bière, soit des cocktails à base de tequila."

Uruha arriva à ce moment là, entendant la réplique de Reika en souriant.

"Effectivement, je ne mange pas de viande... Et j'adore la patate douce aussi. Bonsoir Aoi."

Il trouvait ça presque mignon, que le brun se renseigne sur ses goûts...

"Heu... Je sais qu'il me réclame souvent du poisson et il ne prend jamais la viande quand il y en a. Aucune. Donc je suppose qu'il n'en mange pas. Ah, il aime beaucoup le curry, mais végétarien du coup, ou quand je le fais aux crevettes. Sinon, il commande toujours soit de la bière, soit des cocktails à base de tequila."

Aoi nota toutes ces précieuses informations dans un coin de sa tête. Ca pourrait très fortement lui être utile s'il voulait lui concocter un bon repas. Ou l'aider à choisir un restaurant où l'emmener manger. Malheureusement, le châtain arriva en silence dans son dos, le faisant sursauter lorsqu'il entendit sa voix s'élever.

"Effectivement, je ne mange pas de viande... Et j'adore la patate douce aussi. Bonsoir Aoi."

Le visage du brun se referma. Pour l'effet de surprise, c'était totalement raté. Pourquoi donc avait-il fallait qu'il arrive pile à ce moment là?! Il se retourna, contrarié néanmoins.

"Salut." se contenta-t-il de lâcher avant de se lever. "Bon, si tu es prêt on y va?"

Il lui jeta un rapide coup d'oeil avant de régler sa consommation auprès de Reika et de se diriger vers la sortie du bordel. Bon sang, si dès le début il y avait un couac, il n'osait pas imaginer la suite. Il allait sans doute vite regretter cette idée des plus stupides d'avoir un petit ami à mi-temps.

Une fois dehors, après s'être assuré que personne ne l'avait vu sortir du bâtiment, il s'en éloigna assez rapidement avant de se retourner pour s'assurer qu'Uruha le suivait bien, s'arrêtant pour l'attendre.

"Bon... ben du coup, tu veux manger où ce soir?" lui demanda-t-il directement.

"Salut. Bon, si tu es prêt on y va?"

Aoi semblait contrarié et Uruha soupira, amusé tout de même. Bon, il allait falloir qu'il se charge d'alléger l'ambiance... Ils sortirent du Velvet, Aoi ne lui prêtant pas la moindre attention avant qu'ils n'aient fait quelques mètres.

"Bon... ben du coup, tu veux manger où ce soir?"

"Détends toi, déjà... Désolé de t'avoir surpris. J'trouve ça adorable que tu te renseignes sur moi."

Il embrassa sa joue et passa son bras sous le sien en lui souriant. Ils étaient ensemble pour le week end, non? Uruha comptait bien se comporter comme tel.

"Et pour le dîner... Tu ne veux pas qu'on aille chez toi? A moins que tu ais prévu un restaurant et dans ce cas, je te fais confiance, on va où tu veux."

Pas question qu'il fasse la gueule, Uruha comptait bien le détendre un peu !

"Détends toi, déjà... Désolé de t'avoir surpris. J'trouve ça adorable que tu te renseignes sur moi."

"Ouais, mais tu casses tout l'effet de surprise. C'est plus pareil." bougonna le brun en se remettant à avancer une fois Uruha revenu à sa hauteur.

le châtain ne tarda d'ailleurs pas à glisser son bras autour du sien, et Aoi ne put s'empêcher de se dégager un peu plus vivement qu'il ne l'aurait souhaité avant de soupirer, esquissant un petit sourire gêné.

"Désolé... mais pas en public s'il-te-plaît..."

"Et pour le dîner... Tu ne veux pas qu'on aille chez toi? A moins que tu ais prévu un restaurant et dans ce cas, je te fais confiance, on va où tu veux."

Ah, Aoi commençait vraiment à regretter tout ça. Il n'était pas habitué à avoir en sa compagnie un homme avec qui il était censé sortir... Où devait-il l'emmener pour qu'il apprécie? Il n'avait pas eu le temps de récolter assez d'infos pour pouvoir décider. Aussi finit-il par déclarer en expirant bruyamment.

"On va chez moi... j'ai acheté du saumon hier, je devrais pouvoir te faire quelque chose avec ça."

Il se dirigea alors vers la station de métro la plus proche, pressé de se retrouver enfin chez lui à l'abri des regards indiscrets. Il se sentait beaucoup trop nerveux en compagnie d'Uruha dans les rues, exposé à la vu de tous, et priaient pour que personne ne reconnaisse le prostitué.

"Ouais, mais tu casses tout l'effet de surprise. C'est plus pareil."

"Hey, je ne pouvais pas deviner..."

Aoi s'écarta vivement de lui lors de sa tentative d'approche et Uruha fronça les sourcils. C'était un peu vexant...

"Désolé... mais pas en public s'il-te-plaît..."

"Hum..."

Bon... Si Aoi avait pour défi de le faire tomber amoureux lui, lui venait d'en trouver un aussi. Faire assumer au brun son orientation sexuelle. Bon sang, ce n'était pas possible d'être aussi coincé. Comment est ce qu'il voulait sortir avec lui s'il n'était même pas foutu de lui prendre la main ou le bras en public? Uruha ne comptait pas rester enfermé chez lui à le regarder dans le blanc des yeux.

"On va chez moi... j'ai acheté du saumon hier, je devrais pouvoir te faire quelque chose avec ça."

"Très bien." acquiesça Uruha en le suivant dans le métro.

Sa bonne humeur un peu dissipée, il s'installa dans la rame aux côtés du brun. Il n'avait même pas noté ses efforts sur sa tenue et semblait juste tendu et mal à l'aise. Pourtant, c'était son idée, non? Le châtain commençait à redouter cette soirée et ce week end, il allait devoir mettre les bouchées doubles pour le détendre...

"Hey, je ne pouvais pas deviner..."

"Je sais..." se contenta-t-il de soupirer.

Il savait qu'Uruha n' était pour rien, mais il avait tellement envie d'arriver à rendre ces moments passés ensemble inoubliables pour Uruha au point qu'il ne pourrait plus passer une journée sans lui qu'il se mettait la pression tout seul. Rajouté à l'angoisse qu'on découvre son homosexualité s'il croisait quelqu'un dans la rue avec à son bras ce bel éphèbe...

Il parut d'ailleurs mal prendre son rejet, ce qu'il pouvait comprendre, et resta silencieux le reste du trajet, semblant en pleine réflexion lorsqu'il s'assirent dans le métro. Est-ce qu'il était en train de se dire qu'il regrettait d'avoir accepté sa proposition? Il prit alors le temps de l'observer et nota qu'il avait prit soin de se mettre à son avantage pour lui. Bon sang, il avait tout gâché en se mettant à râler dès le début... jetant un coup d'oeil tout autour d'eux pour s'assurer qu'il ne connaissait personne dans le wagon, il finit par poser sa main bien qu'hésitante sur le genou du châtain, lui adressant alors un petit sourire d'excuse avant de se pencher vers lui pour murmurer à son oreille :

"Tu es très beau... tu me plais"

En même temps... comment Uruha pouvait-il ne pas plaire?

Ils sortirent du métro une petite demi heure plus tard, faisant les quelques dizaines de mètres qui les séparaient de l'appartement d'Aoi à pied avant d'enfin arriver chez lui. Une fois débarrassés de leurs chaussures et leurs vestes, Aoi l'invita à rejoindre le salon avant de lui proposer en grimaçant :

"Tu veux boire quelque chose? Un cocktail, peut-être?"

Bon, maintenant qu'il savait qu'il aimait la tequila... autant en profiter.

"Tu est très beau... tu me plais"

Uruha esquissa un sourire à ces mots. Bien, il essayait de se rattraper au moins. Il ne répondit pas, se contentant de poser sa main sur la sienne, attendant d'arriver à destination.
Ils descendirent du métro au bon arrêt, parcourant la route jusqu'à l'appartement du brun, retirant chaussures et vestes une fois à l'intérieur.

"Tu veux boire quelque chose? Un cocktail, peut-être?"

"Volontiers!" répondit le châtain avec un sourire.

Il le suivit dans la cuisine, prêt à l'aider s'il en avait besoin. Il n'avait jamais vraiment cuisiné mais, ça pouvait être amusant d'apprendre et de se partager la tâche. Après tout, ces week end étaient fait pour bousculer ses habitudes et sa petite routine, alors il comptait bien en profiter.

"Volontiers!"

Aoi l'abandonna alors pour aller à la cuisine, pensant pouvoir souffler un peu et se reprendre pour repartir du bon pied, mais à sa grande surprise Uruha l'y suivit.

"Qu'est-ce qu'il y a? Tu as besoin de quelque chose?"

Il se rendit alors compte qu'ils étaient enfin à l'abri des regards indiscrets et qu'Uruha était censé être son petit ami. Il devait alors sans doute attendre un minimum d'affection de sa part. C'était bien ce pourquoi il avait accepté ce compromis, non? Il s'avança alors vers lui, passant ses bras autour de sa taille pour l'attirer à lui, avant de presser gentiment ses lèvres contre les siennes pour un doux baiser d'accueil.

Après quelques minutes consacrées à de douces étreintes pour fêter leurs retrouvailles, il se détacha du châtain pour se diriger vers le frigo pour y prendre de quoi faire le cocktail, attrapant une bouteille de tequila au passage.

"Tu veux bien me sortir les verres, chéri? Ils sont dans le placard derrière toi, en haut à gauche."

"Qu'est-ce qu'il y a? Tu as besoin de quelque chose?"

"Je pensais pouvoir te donner un coup de main..."

Aoi sembla alors se rappeler des termes de leur arrangement et enlaça le châtain, ses lèvres se posant sur les siennes. Souriant, Uruha enroula ses bras autour de son cou, les glissant dans ses cheveux en se collant à lui. Voilà qui lui plaisait davantage!
Ils restèrent un moment enlacé, avant qu'Aoi ne s'écarte, ouvrant le frigo pour prendre ce dont il avait besoin.

"Tu veux bien me sortir les verres, chéri? Ils sont dans le placard derrière toi, en haut à gauche."

Cette appellation sonnait étrangement aux oreilles d'Uruha. Oh, il y avait eu droit la dernière fois, mais c'était parce qu'il jouait un rôle. Là c'était... Sérieux. Et étrange. Personne ne l'avait jamais appelé comme ça, en dehors de certains jeux sexuels.
Il se reprit rapidement, hochant la tête en se retournant vers le dit placard, sortant deux verres qu'il déposa sur le plan de travail, avant de regarder Aoi travailler.