Infiltration au Velvet [Byou - Sugizo] -SUJET CLOS-

Byou prit le temps de décrire en détail le bar, l'ambiance, les employés, la suite d'Uruha ainsi que les tarifs pratiqués par l'établissement. Pour lui, à première vue, il n'y avait absolument rien qui ne motive la fermeture de l'établissement. Il allait vraiment falloir chercher en détail pour déceler une faille, mais tout lui semblait parfaitement aux normes et tout le monde ou presque semblait heureux d'être là. Lui-même d'ailleurs s'y plaisait bien, malgré son studio un peu rudimentaire.
Une fois terminé, il envoya le mail à Sugizo, refermant son ordinateur. Il était épuisé, il avait besoin de repos. Et même si ça lui faisait un peu bizarre de ne pas sentir la chaleur de Sugizo dans son dos, il ne tarda pas à s'endormir rapidement.

Le lendemain, il fut réveillé par le message du tatoueur. Aaah, pourquoi il avait oublié de mettre son téléphone en silencieux avant de dormir... Même absent, il trouvait le moyen de le réveiller...

"Les performances de leurs putes, je m'en fous un peu. T'as envoyé le mail?"

"Allume ton ordi. Et tu ferais bien de t'en préoccuper un peu, parce que ça se pourrait bien que tu doives prochainement te chercher un nouveau tatoueur." répondit-il avant de mettre son téléphone sur mode muet, se retournant dans le lit pour se rendormir aussitôt. Ici, pas besoin d'émerger avant 10 ou 11h, alors il allait bien en profiter. Ca ressemblait plus à des vacances qu'autre chose en fait...

"Allume ton ordi. Et tu ferais bien de t'en préoccuper un peu, parce que ça se pourrait bien que tu doives prochainement te chercher un nouveau tatoueur."

Sugizo sentit son sang ne faire qu'un tour. Il se foutait de sa gueule ce p'tit con... Finalement, l'envoyer là bas avait peut-être été un mauvais calcul de sa part. Il avait très envie de l'insulter mais préféra ne rien répondre pour le moment. S'il lui faisait un sale coup, Sugizo n'hésiterait pas à le faire éliminer par Tsuzuku. Ca serait dommage, mais pas question de le laisser se foutre de lui.

Soupirant, il alluma son ordinateur, consultant le mail qu'il lui avait envoyé, parcourant rapidement le message en jurant. Il n'y avait strictement rien d'intéressant là dedans, la mission de Byou allait sans doute pouvoir être raccourcie.

"Tu sais, si tu ne me trouves pas quelque chose de plus intéressant, je te fais sortir de là dès demain. Inutile que tu perdes ton temps inutilement." envoya-t-il finalement en réponse.

Quand Byou se leva enfin, il avait un message de Sugizo. Il avait sans doute lu son rapport.

"Tu sais, si tu ne me trouves pas quelque chose de plus intéressant, je te fais sortir de là dès demain. Inutile que tu perdes ton temps inutilement."

Byou haussa les épaules. S'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir, il pourrait toujours lui inventer un petit truc qui pourrait l'intéresser. Il se préparerait alors à attaquer Yoshiki sur des failles fantômes et tout échouerait, bien évidemment. Il le tuerait sans doute, après ça, il faudra qu'il pense à disparaitre de Tokyo un petit moment, après ça. Soupirant, il lui répondit alors :

"J'ai pas encore vu les salons, ni l'infirmerie. Et pas pu discuter avec grand monde non plus, c'est pas en 48h que je trouverais quelque chose. Si y'a un truc qui cloche, c'est forcément pas quelque chose de visible au premier coup d'oeil, sinon ce serait déjà fermé depuis longtemps."

Il reposa son téléphone, s'étirant en baillant, avant de se lever pour se faire un café et regarder s'il y avait quelque chose à grignoter dans les placards, avant de s'installer au petit comptoir de sa kitchenette, décidant de renvoyer un message à Sugizo pour l'emmerder.

"Et tu sais, Uruha gagne un salaire bien plus élevé que la paye minable que tu me files chaque mois. Et en plus, il suce, lui."

"J'ai pas encore vu les salons, ni l'infirmerie. Et pas pu discuter avec grand monde non plus, c'est pas en 48h que je trouverais quelque chose. Si y'a un truc qui cloche, c'est forcément pas quelque chose de visible au premier coup d'oeil, sinon ce serait déjà fermé depuis longtemps."

Sugizo était déjà au salon lorsqu'il reçut ce message. Soupirant, il ne répondit même pas, continuant de tatouer le dos de son client. Il était encore plus chiant lorsqu'il n'était pas là... Et ce n'était pas peu dire!

"Et tu sais, Uruha gagne un salaire bien plus élevé que la paye minable que tu me files chaque mois. Et en plus, il suce, lui."

Agacé, Sugizo grinça des dents. Il voulait vraiment l'énerver hein...

"Bien sûr, c'est une pute." répondit-il rapidement.

S'il continuait comme ça, il allait envoyer Tsuzuku pour le ramener par la peau du cou. Il faisait tout pour le rendre dingue.

Byou n'eut pas de réponse immédiate et eut le temps de prendre une douche et se préparer avant de recevoir ce message laconique :

"Bien sûr, c'est une pute."

"J'en suis une aussi." lui rappela-t-il.

Poussant le vice un peu plus loin, il alla alors s'allonger à demi sur le lit, léchant ses lèvres, croisant ses jambes aux cuisses dénudées -Uruha l'avait inspiré pour sa tenue du jour- et prit une photo de lui plutôt aguichante avant de l'envoyer à Sugizo, accompagnant l'image de ces quelques mots :

"Ca se voit pas?"

Le tatoueur ne devait sans doute l'avoir jamais vu ainsi maquillé et habillé, il n'en avait pas le souvenir en tout cas. Bien, cela fait, il pouvait descendre au bar et commencer sa journée!

"J'en suis une aussi."

Sugizo venait de terminer la première partie de son tatouage -une grosse pièce- et étalait la crème cicatrisante, donnant rendez vous au client pour une deuxième séance.

"Non, t'es en mission, ne l'oublie pas."

Son client partait lorsqu'il reçut un second message de Byou, accompagné d'une photo. A demi dénudé, maquillé, coiffé.. Il était bandant.

"Ca se voit pas?"

"Ca te va pas de jouer les putes." répondit Sugizo, de mauvaise foi.

Agacé, il lança son téléphone sur le bureau, faisant sursauter Tsuzuku.

"Il m'énerve ce con..." grogna-t-il.

"Non, t'es en mission, ne l'oublie pas."

Assis au comptoir derrière un cocktail, il fronça les sourcils. Mission ou pas, pour le moment, c'était une pute. Et puis, c'était bien lui qui l'avait envoyé là, alors maintenant qu'il ne vienne pas lui dire qu'il avait changé d'avis.

"Ca te va pas de jouer les putes."

Le brun ricana. Il était pourtant sûr que de le voir comme ça lui avait fait un petit quelque chose, c'était obligé. Si en vrai il se présentait à lui comme ça, il y avait fort à parier que quelques minutes plus tard ils seraient enfermés quelque part à baiser comme des bêtes. Mais ça lui arracherait la bouche de lui dire le moindre mot gentil. Uruha, lui, au moins, il lui faisait des compliments.

"Ah ouais? Tant pis, je comptais me montrer à toi comme ça pour une soirée torride, mais puisque ça te plait pas..."

Lassé de l'agacer, il rangea son téléphone, regardant un peu autour de lui. C'était assez calme en début de journée, aussi en profita-t-il pour faire un petit tour, visitant les lieux davantage à la recherche d'un défaut intéressant. Ne trouvant rien de palpitant, il passa le reste de sa journée à discuter avec Reika et Tora -avec qui le courant passait plutôt bien aussi- ou les prostitués qui se trouvaient là, Uruha entre autre, avant de satisfaire les clients qui commencèrent à affluer en fin de journée.

"Ah ouais? Tant pis, je comptais me montrer à toi comme ça pour une soirée torride, mais puisque ça te plait pas..."

Sugizo soupira. S'il l'avait eu ainsi en face de lui, il l'aurait violé contre un mur sans attendre. Et Byou le savait très bien, c'était bien pour ça qu'il le titillait ainsi.

"J'adorerai ça, en soirée privée. Pas pour pavaner devant des clients.." répondit-il finalement.

Il coupa ensuite son téléphone, se remettant au travail. Avec Byou absent, lui et Tsuzuku avaient beaucoup plus de clients et le tatoueur commençait vraiment à regretter de lui avoir confié cette mission...

***FIN***