Infiltration au Velvet [Byou - Sugizo] -SUJET CLOS-

"Elle te sera refusée."

Byou ne dit rien, trop occupé à profiter de ses attentions pour lui déplaire. Mais si vraiment il se trouvait une vocation dans ce métier, il n'hésiterait pas à démissionner et planter là Sugizo, tout simplement.
Encore une fois, il ne répondit pas immédiatement, préférant les actes à la parole. Le préparant très succinctement, il le pénétra rapidement assez rudement, arrachant un nouveau grognement à son partenaire. Ah, il savait très bien comment il aimait qu'on le prenne...

"J'assure toujours. Et crois-moi, je ferais en sorte que tu ne m'oublies pas..."

Il releva une de ses jambes pour pouvoir s'enfoncer entièrement en lui, n'hésitant pas à adopter un rythme soutenu et violent, butant contre ses fesses à chaque fois, pour le plus grand bonheur du brun qui se cambrait contre lui, en réclamant encore plus. Il agrippa d'ailleurs les hanches de son amant, y plantant ses ongles en l'attirant encore plus contre lui, lui montrant son insatisfaction.

"Ah ouais..." souffla-t-il d'une voix néanmoins déjà haletante. "si c'est comme ça que tu penses me marquer, c'est raté... je te sens à peine..."

Il adorait l'agacer pendant l'acte. Quand Sugizo s'énervait, il baisait encore mieux, et c'était tout ce que lui demandait Byou.

"Ah ouais... si c'est comme ça que tu penses me marquer, c'est raté... je te sens à peine..."

Sugizo grogna, agrippant ses hanches à son tour afin de le pénétrer plus fortement et plus violemment. Byou savait très bien comment l'agacer et il savait qu'il se vexait facilement, tenant ainsi à prouver ses réelles capacités. C'était idiot, puisque c'était exactement le but recherché par le plus jeune, mais Sugizo s'agaçait très facilement.

"Ta gueule, je sais que tu prends ton pied."

Et lui aussi. Grognant de plaisir, il revint planter ses dents dans la peau fine du coup et des épaules de Byou, le marquant encore. Même s'il ne l'exprimait pas et le partageait sans trop de problèmes, cet homme était sien et il comptait bien le faire savoir.

Sa remarque eut l'effet escompté puisque son partenaire se fit encore plus présent en lui, maltraitant ses parois sans aucune douceur.

"Ta gueule, je sais que tu prends ton pied."

"Ah bon? Tu m'entends crier, là? Haaan, putain..."

Bon, pour la crédibilité, un peu raté, il n'avait pu retenir un gémissement un peu trop prononcé à son goût lorsque de colère Sugizo venait de lui donner un coup de bassin encore plus violent que les précédents, le faisant trembler de délice. Plongé dans un autre monde, il s'abandonnait au plaisir, son corps ballotté sur le matelas sous les assauts du dominant quand il réalisa soudain les marques indélébiles qu'étaient en train de lui laisser son partenaire. Le repoussant brusquement, il grogna :

"Arrête ça! Demain j'suis plus à toi, ça va faire vachement crédible si je viens jouer un mec désespéré au bord du suicide et qu'il voit que j'ai ce genre de traces toutes fraîches! T'es con ou quoi?"

"Ah bon? Tu m'entends crier, là? Haaan, putain..."

Sugizo lui adressa un sourire moqueur, sans ralentir le rythme. Aucune crédibilité... Il avait intérêt à être plus convaincant que ça avec Yoshiki s'il voulait mener à bien sa mission...
Le plus âgé grogna lorsque Byou le repoussa, alors qu'il était occupé dans son cou.

"Arrête ça! Demain j'suis plus à toi, ça va faire vachement crédible si je viens jouer un mec désespéré au bord du suicide et qu'il voit que j'ai ce genre de traces toutes fraîches! T'es con ou quoi?"

"Rien à foutre. Tu mettras une écharpe. Ou tu diras que tu t'es fait violer dans la rue."

Ca, c'était pas son problème, Byou se démerdait. Il n'avait absolument pas l'intention de se retenir de s'amuser.
Plantant ses ongles dans les hanches du plus jeune, Sugizo rendit ses coups de rein encore plus brutaux, s'enfonçant toujours plus loin dans le corps de son amant, se penchant pour capturer ses lèvres, étouffant ainsi ses gémissements.

"Rien à foutre. Tu mettras une écharpe. Ou tu diras que tu t'es fait violer dans la rue."

Byou grogna, s'apprêtant à répliquer une nouvelle fois, mais Sugizo ne lui en laissa pas le temps, recouvrant sa bouche de la sienne pour lui imposer le silence. De toute manière, il n'avait plus vraiment la tête à penser quoi dire, vibrant de plaisir sous la vigueur des coups de reins de son partenaire, et à présent seuls des gémissements sortaient de sa gorge tandis qu'il se cambraient à la recherche de toujours plus de proximité et de profondeur.

C'était ça ce qu'il aimait. Qu'on le prenne de manière brutale, presque violente, sans pour autant tomber dans le SM. Les préliminaires, ça allait cinq minutes et après il se faisait chier, surtout si son partenaire était trop mou ou délicat. Il fallait de l'action, que ça bouge, il voulait sentir les halètements de son amant contre sa peau, entendre leurs corps s'emboiter de manière obscène, se sentir perdre pied et brûler sous la puissance du désir. Là, seulement, il était satisfait. Et il devait avouer que Sugizo se débrouillait plutôt bien pour remplir toutes les conditions.

"Plus.... vite..." laissa-t-il échapper entre deux respirations, suffoquant à moitié tant le rythme était soutenu. "Je vais... jouir." informa-t-il son partenaire en agrippant ses cheveux pour un nouveau baiser fiévreux.

"Plus.... vite..."

Sugizo grogna, un peu moqueur, sans pour autant diminuer son rythme, relevant encore davantage la jambe de son amant pour des mouvements plus amples.

"Tu tiens... Déjà pas... La distance comme ça..." fit-il remarquer d'une voix hachée, un petit sourire aux lèvres.

"Je vais... jouir."

Lui mordant la lèvre pour le faire taire, Sugizo enroula ses doigts autour de son membre, le stimulant vigoureusement un moment, les deux amants se libérant finalement en même temps, dans un grognement de plaisir.
Le plus âgé se laissa directement glisser sur le côté, fermant les yeux en reprenant son souffle. Ah, ces parties de jambes en l'air allaient lui manquer, il ne pouvait pas dire le contraire... Byou était vraiment un bon partenaire.

"Tu tiens... Déjà pas... La distance comme ça..."

Seul un gémissement lui répondit alors qu'il mordait sa lèvre, le brun se cambrant de plus belle contre lui, accroché à ses épaules. Quelques coups de poignet eurent raison de lui et il se laissa emporter par l'orgasme, gémissant à l'unisson avec son amant. Les derniers spasmes de plaisir terminés, celui-ci roula aussitôt sur le côté, alors que Byou restait étendu sur le matelas, sa poitrine se soulevant à un rythme rapide, son coeur battant à un rythme effréné. Pourquoi il avait pris une douche juste avant de venir au lit déjà? Il était bon pour y retourner...
Il prit le temps de se remettre de leurs ébats avant de se redresser enfin sur un coude, se tournant vers Sugizo toujours les yeux clos. Il prit alors le temps de le dévisager. Il avait toujours un air très dur et sévère sur le visage, que Byou appréciait tout particulièrement, mais à présent son visage était bien plus relâché, et il n'en était pas moins beau. Se penchant alors vers lui furtivement, il lui vola un baiser avant de se redresser totalement.

"Je retourne à la douche." le prévint-il.

Il se leva, repartant à la salle de bain. Ah, il espérait que ses clients seraient tous d'aussi bons coups que Sugizo! Sinon, il risquait fort de s'ennuyer, tout compte fait...

Sugizo rouvrit les yeux en sentant les lèvres de Byou se poser sur les siennes.

"Je retourne à la douche."

Sugizo grogna, se redressant. Il faisait chier, lui aussi il avait bien l'intention de se doucher avant de dormir... Enfin, ce n'était pas comme si la présence de Byou allait l'empêcher de se doucher... Il se leva, rejoignant le plus jeune dans la cabine de douche, refermant la porte derrière lui.

"T'es pas le seul à vouloir profiter de la douche, fais moi de la place."

Il laissa son regard traîner sur le corps de son amant, un sourire satisfait aux lèvres. En espérant que ces marques restent un petit moment... Il attrapa la fleur de douche, l'enduisant de savonner avant de se laver rapidement.

"T'es pas le seul à vouloir profiter de la douche, fais moi de la place."

Byou laissa échapper un petit rire. Quoi, il voulait un second round ici? Il avait bien calmé ses ardeurs, mais il ne dirait sans doute pas non. Après tout, il lui avait bien demandé de faire en sorte qu'il ne l'oublie pas... Mais il ne fit que promener son regard sur lui en souriant avant de se savonner sans plus s'occuper de lui. Le brun haussa les épaules en soupirant, se lavant à son tour dans son coin, pensant au lendemain. Il fallait qu'il pense à une excuse si Yoshiki testait son talent à donner du plaisir et voyait ces vilaines marques sur sa peau blanche. Dire qu'il s'était fait violer dans la rue, franchement, ça le faisait pas. Il fallait qu'il trouve autre chose.

Il laissa à son tour dériver ses yeux sur le corps de son partenaire. Vraiment, il avait un corps irréprochable, très bien taillé, musclé juste ce qu'il fallait. Il restait masculin mais avec des traits fins à la fois, chose qu'il appréciait tout particulièrement chez un homme. Franchement, il n'avait pas à se plaindre, il était tombé sur un bel étalon.

"J'espère que la plupart des clients sauront se servir de leur queue. Sinon je vais me faire chier, avec toi j'ai mis la barre haute." lâcha-t-il, pensant tout haut.

A son tour, Sugizo sentit le regard de Byou sur lui. Satisfait de se sentir ainsi étudié, il s'apprêtait à demander à Byou si la vue lui plaisait mais ce dernier fut plus rapide que lui.

"J'espère que la plupart des clients sauront se servir de leur queue. Sinon je vais me faire chier, avec toi j'ai mis la barre haute."

Le plus âgé ricana. C'était bien le moment de s'inquiéter de ça!

"Tu rêves. Les mecs qui vont aux putes, c'est ceux qui n'ont pas le choix. Parce qu'ils sont trop moches pour intéresser quelqu'un ou qu'ils baisent mal. Je vais te manquer, sois-en sûr."

Attrapant la douche pour se rincer, Sugizo rouvrit la porte, s'enroulant dans une serviette avant de retourner dans la chambre, terminant de se sécher avant de se glisser sous la couette.

"Tu rêves. Les mecs qui vont aux putes, c'est ceux qui n'ont pas le choix. Parce qu'ils sont trop moches pour intéresser quelqu'un ou qu'ils baisent mal. Je vais te manquer, sois-en sûr."

Visiblement sa remarque le fit rire, faisant froncer les sourcils au plus jeune. Qu'il ne s'emballe pas, ce n'était pas un dieu non plus!

"Ouais. On en reparlera dans une semaine. Au pire, je repasserai te voir entre deux séances de tatouage pour un coup rapide dans les chiottes. Ca fait longtemps qu'on a pas fait ça au boulot."

Sugizo l'abandonna sans plus attendre, rejoignant le lit, tandis que Byou paressait un peu sous l'eau chaude. Ouais, il espérait vraiment que ce serait un tant soit peu intéressant. Si ça se trouve, ça n'avait rien à voir avec limage qu'il se faisait du travail de pute. Mais bon, de toute manière il allait vite être fixé.

Coupant enfin l'eau, il sortit de la cabine et prit le temps de se sécher avant de retourner à son tour s'installer sous la couette.

"Bonne nuit!" lança-t-il avant de se mettre en position pour la nuit, attrapant son téléphone pour jouer un peu en attendant que le sommeil ne vienne.

"Ouais. On en reparlera dans une semaine. Au pire, je repasserai te voir entre deux séances de tatouage pour un coup rapide dans les chiottes. Ca fait longtemps qu'on a pas fait ça au boulot."

"Ca me va! J'aime bien ce genre de pause dans le boulot." lança-t-il en quittant la salle de bain.

Byou ne tarda pas à le rejoindre au lit, s'installant pour la nuit, Sugizo éteignant la lumière.

"Bonne nuit!"

"Bonne nuit.."

Il fixa son réveil et se tourna vers Byou, son bras passant sur ses hanches. Il était loin d'être tendre, n'avait que très rarement de gestes affectifs mais... Il appréciait dormir contre son partenaire.

"Bonne nuit.."

Sugizo finit par se retourner et se rapprocher de lui, sa main passée autour de ses hanches. C'était étrange, toute la journée cet homme était froid avec lui, distant, sans aucun signe d'affection ou alors que très exceptionnellement, mais chaque soir il dormait contre lui dans un semblant d'étreinte. Byou n'avait jamais compris. Est-ce qu'il avait peur qu'il ne s'échappe pendant la nuit pour ne plus jamais revenir? Est-ce son côté froid n'était qu'une face qu'il laissait un tant soit peu tomber pendant son sommeil? Est-ce qu'il avait juste besoin d'une présence près de lui pour passer une bonne nuit? Il ne lui avait jamais demandé, se doutant qu'il ne répondrait pas ou l'enverrait chier. Mais ça allait sans doute lui faire bizarre de passer ses prochaines nuits seul, étant donné que ça faisait déjà plusieurs années qu'il vivaient ainsi.

Il finit par reposer son téléphone, sentant ses yeux s'alourdir de sommeil. Se rapprochant de son partenaire, il épousa son corps du sien, appréciant la douce chaleur de son torse contre son dos. Il fallait avouer que ce n'était pas désagréable, de dormir dans les bras de quelqu'un. Et c'est sur ces dernières pensées qu'il s'endormi, bercé par le souffle régulier de Sugizo sur sa nuque.


Le lendemain matin, le réveil du tatoueur les tira de leur sommeil. Byou soupira, se décollant du corps de son amant pour s'étirer. Si ce dernier devait se lever pour aller au salon, lui s'octroyait une petite grasse matinée. Il allait encore paresser un peu au lit avant de se lever et se préparer pour aller au Velvet. Rien ne pressait.

Sugizo sentit Byou se rapprocher à lui, resserrant son étreinte autour de son corps, avant de s'endormir. Il allait effectivement ressentir le vide laissé par l'absence de son amant lorsqu'il serait en mission au Velvet. Il en venait presque à espérer que le logement laissé par Yoshiki ne lui plaise vraiment pas, et qu'il revienne chez eux.

Le lendemain, Sugizo grogna en entendant son réveil sonner. Il sentit Byou s'écarter de lui, se retournant de l'autre côté pour éteindre la musique, avant de se redresser. Il jeta un coup d'oeil à son amant, qui semblait bien décidé à dormir encore un peu, laissant échapper un soupir. Il avait beau dire, ça le faisait un peu chier, quand même, de l'envoyer au Velvet... Mais il n'avait personne d'autre pour cette mission. Personne de disponible en tous cas, il n'avait pas le choix.
Sugizo finit par se lever, se traînant à la cuisine pour faire du café, ouvrant la porte fenêtre pour s'installer sur le balcon en avalant un bol de riz et son café, tout en fumant une cigarette.

Il ne traîna ensuite pas longtemps, s'habillant avant de quitter l'appartement, claquant la porte derrière lui pour aller au salon, ouvrant l'établissement avec Tsuzuku, tout en attendant des nouvelles de Byou qui devrait, sans aucun doute, arriver au Velvet en milieu de matinée.

Laissant Sugizo se préparer, Byou ne tarda pas à se rendormir jusqu'en milieu de matinée. Quittant enfin son lit, il alla se préparer soigneusement, n'hésitant pas à se mettre à son avantage pour plaire à Yoshiki. Il adopta une tenue assez séduisante également, laissant deviner qu'il avait un corps plutôt bien fait, avant de s'occuper d'engloutir quelque chose avant de partir.

Arrivé devant le Velvet, il observa le bâtiment. Bien entretenu, une enseigne impeccable, une ambiance feutrée à l'intérieur, tout était fait pour donner envie au client de franchir les portes. C'est d'ailleurs ce qu'il ne tarda pas à faire. Ses yeux se posèrent immédiatement sur le bar, au fond sur la droite. Mais ce n'était pas ça qui l'intéressait, il avait besoin de voir le directeur. Promenant son regard un peu partout, il ne tarda pas à remarquer le panneau indiquant le bureau de celui-ci, juste à sa gauche. Bien, maintenant, c'était à lui de jouer!

Replaçant bien autour de son cou le foulard qu'il avait mis pour dissimuler les marques de Sugizo, il frappa à la porte, espérant obtenir une réponse. Et effectivement, une voix d'homme l'invita à entrer presque aussitôt. Il n'avait jamais vu Yoshiki auparavant, mais quand il pénétra dans la pièce et croisa son regard, il n'eut aucun mal à le reconnaitre d'après les descriptions que lui en avait fait le tatoueur. Fermant la porte derrière lui, il s'avança jusqu'à son bureau en adoptant un air presque timide, sous le regard interrogateur du directeur qui se demandait qui était cet inconnu, avant de se présenter et de lui exposer les motifs de sa visite, prenant comme prévu un air désespéré.

"Je vous en prie... J'ai absolument besoin de ce travail, je n'ai aucune autre alternative pour m'en sortir... ayez pitié de moi, je suis prêt sacrifier le peu de dignité qu'il me reste pour satisfaire vos clients, pourvu que vous m'offriez un poste..." termina-t-il, plongeant son regard humide de larmes dans le sien.

Bon, il espérait qu'il n'en avait pas fait trop non plus...

Installé derrière son bureau, Yoshiki était encore en train de réfléchir au moyen de recruter plus de monde au Velvet. Il était concentré lorsque quelqu'un frappa à la porte, faisant relever la tête au directeur. Un homme entra, brun, bien bâti, plutôt séduisant. Yoshiki ne l'avait jamais vu et il lui adressa un regard intrigué. Le jeune homme s'installa en face de lui, lui présentant son cas. Ah, mais il recherchait du travail!

Au fur et à mesure de son histoire, Yoshiki avait de plus en plus le sentiment qu'il tombait du ciel. Même s'il lui disait qu'il était sa dernière chance, Yoshiki avait le sentiment qu'il pourrait se plaire ici. Peut-être était-il un futur pilier pour son établissement?

"Je vous en prie... J'ai absolument besoin de ce travail, je n'ai aucune autre alternative pour m'en sortir... ayez pitié de moi, je suis prêt sacrifier le peu de dignité qu'il me reste pour satisfaire vos clients, pourvu que vous m'offriez un poste..."

"Eh bien, bien entendu. Je pense que vous serez plutôt doué pour ce travail... Je suis prêt à vous engager."

Yoshiki commença alors à lui décrire le poste, lui parlant de ses responsabilités, des clients, du logements, du salaire, du temps de travail, lui expliquant comment tout fonctionnait ici avec de lui sortir un contrat et un trousseau de clefs.

"Les appartements du personnel sont en haut des escaliers, sur la gauche. Les chambres utilisés avec les clients, sur la droite. Il y a les clefs de votre appartement et de votre chambre sur ce trousseau. Pour vous expliquer le poste plus en détail, avec de la pratique si besoin, vous pourrez demander à Ruki ou Uruha, ils sont là depuis longtemps et ce sont les meilleurs éléments."

"Eh bien, bien entendu. Je pense que vous serez plutôt doué pour ce travail... Je suis prêt à vous engager."

Byou prit un air surpris et reconnaissant à la fois, se répandant en remerciements. Eh bien, ça avait été un jeu d'enfant! Et il n'avait même pas eu besoin de sortir ses autres cartes, à savoir lui offrir son corps. Il en était presque déçu, d'ailleurs... Yoshiki lui expliqua alors toutes les règles du Velvet, le règlement intérieur ainsi que les différentes consignes propres à l'établissement. Byou l'écouta avec grande attention. Non pas qu'il soit vraiment intéressé par tout ce qu'il lui racontait, sachant déjà la plupart des recommandations de la bouche de Sugizo. Mais il notait tout dans un petit coin de sa tête pour pouvoir le répéter au tatoueur ensuite.

"Les appartements du personnel sont en haut des escaliers, sur la gauche. Les chambres utilisés avec les clients, sur la droite. Il y a les clefs de votre appartement et de votre chambre sur ce trousseau."

"D'accord, merci. Je peux donc m'installer dès cet après-midi, si je le souhaite? J'aimerais commencer dès ce soir!" s'informa-t-il, se disant alors que ça allait être chiant de devoir faire sa valise et la trimbaler jusqu'ici.

"Pour vous expliquer le poste plus en détail, avec de la pratique si besoin, vous pourrez demander à Ruki ou Uruha, ils sont là depuis longtemps et ce sont les meilleurs éléments."

"Je vois, merci de l'information. J'ai hâte de faire leur connaissance..." murmura-t-il en essayant tout de même de ne pas paraitre avoir l'air trop enjoué.

Mais au fond, il était réellement pressé de les rencontrer. Ca faisait un bon moment qu'il n'avait pas pris le rôle du dominant, et il se ferait une joie de leur montrer ses talents, même si ce n'était pas vraiment le rôle qu'il aurait à prendre au Velvet.

Remerciant une nouvelle fois chaleureusement le directeur, il finit par signer le contrat après l'avoir étudier scrupuleusement, demandant bien évidement un double. Sugizo serait sans doute intéressé . Une fois tous les éléments pour ce nouveau départ en main, il quitta enfin le bureau, partant directement vers la porte menant aux chambres. Le bar l'attirait bien, mais il aurait tout le loisir de l'observer un peu plus tard. Pour le moment, il devait aller voir son logement et ramener ses affaires ici.

Il commença par aller voir son studio. Du point de vue des couloirs, tout ressemblait à un hôtel des plus ordinaires, l'ambiance doucereuse en moins. C'était propre, bien décoré, bien entretenu. Sa porte déverrouillée, il rentra dans la pièce, faisant alors le tour de son nouveau chez lui. Bon, ce n'était vraiment pas très grand, et ça ne comportait que le strict nécessaire... Pour un étudiant ou quelqu'un qui vivait dans la rue, ça aurait parfaitement fait l'affaire. Mais pour lui qui avait l'habitude du petit confort de l'appartement de Sugizo, c'était un peu juste. Une chambre, un lit, une table de chevet et une armoire comme seul mobilier, avec un petit coin bureau. Une salle de bain assez exigue, et une kitchenette tout juste bonne à se réchauffer quelque chose. Ce n'était pas du luxe, mais il s'y ferait sans doute. Sa deuxième maison, ce serait le bar, de toute manière...

Refermant la porte derrière lui, il alla alors voir la chambre que Yoshiki lui avait attribuée pour amener les clients. Poussant de nouveau la porte, il fit rapidement le tour, observant la décoration, le lit, et les divers jouets à disposition. Il lui avait bien expliquer qu'il y avait différent type de chambres selon le grade des prostitués et ce qu'il valait au lit. Comme il venait d'arriver, il occupait la chambre a plus basique, et il le déplorait déjà. Des menottes, une corde de bondage, quelques foulards, ainsi que deux ou trois sextoys de base. Dans le tiroir de la table de chevet, différents lubrifiants et préservatifs. Banal. Pas de quoi s'amuser grandement. Sur ce point, il était un peu déçu, mais il se faisait la promesse de ne pas rester bien longtemps dans cette chambre. Très vite, on se rendrait copte de son potentiel et il finirait dans la chambre haut de gamme, c'était indéniable!

Il referma la porte derrière lui, redescendant au rez de chaussée. Bien, il était temps de rentrer faire ses valises, maintenant! Ne s'attardant pas sur les lieux -il aurait tout le temps de discuter avec les employés et de fouiner une fois qu'il serait installé- il quitta le Velvet pour retourner à l'appartement, envoyant un message à Sugizo en route pour lui dire qu'il était embauché et qu'il rentrait récupérer des affaires pour s'installer là-bas. Arrivé sur place, il commença par s'installer dans le canapé avec un calepin, dressant un rapport complet pour son partenaire de tout ce que Yoshiki lui avait dit et ce qu'il venait de voir. Une fois cela terminé, il s'occupa de préparer ses bagages tranquillement, et ce n'est qu'en milieu d'après-midi qu'il retourna au Velvet, franchissant les portes en tant que prostitué, une légère excitation le faisant vibrer. C'était maintenant que la partie de plaisir allait pouvoir commencer!

"D'accord, merci. Je peux donc m'installer dès cet après-midi, si je le souhaite? J'aimerais commencer dès ce soir!"

"Bien entendu. Les clients seront ravis de voir un nouveau visage."

Et Yoshiki était soulagé. Un élément de plus, c'était vraiment bon à prendre et celui-ci semblait avoir des qualités qui manquaient au Velvet. S'il pouvait décider de rester, à l'image d'Uruha et Ruki, ça serait tellement bien!

"Je vois, merci de l'information. J'ai hâte de faire leur connaissance..."

"Ils ont l'habitude de coacher les nouveaux, vous devriez bien vous entendre."

Le brun signa alors le contrat, le remercia encore une fois chaleureusement avant de se retirer, allant prendre possession de ses appartements, Yoshiki se replongeant dans ses comptes, un petit sourire aux lèvres.

***

Sugizo était en plein tatouage lorsqu'il reçut le message de Byou. Il reposa son aiguille, abaissant son masque de son visage, un sourire étirant ses lèvres alors qu'il en découvrait le contenu. Bien, tout se passait correctement, comme prévu Byou avait intégré le Velvet sans problème. Il lui répondit en lui demandant de laisser son exemplaire du contrat à l'appartement et de l'appeler le soir afin de lui raconter tout ce qu'il aurait apprit. Il reposa ensuite le téléphone, reprenant son dessin sur le corps de son client.

Tout d'abord, il fallait qu'il se débarrasse de son énorme valise et de son sac de voyage. Ca pesait une tonne et il en avait marre de les trainer derrière lui. Il alla alors à son appartement tout jeter sur le lit, décidant qu'il rangerait plu tard, avant de faire un tour à la salle de bain. C'était maintenant qu'il allait rentrer en scène, il fallait qu'il soit impeccable pour taper dans l'oeil des habitués.

Refaisant son maquillage et sa coiffure, il s'observa ensuite dans le miroir, hésitant à changer de tenue pour quelque chose de plus provoquant. Il ne savait pas trop comment s'habillait les putes ici et quel était le genre, aussi se contenta-t-il de retirer son jean pour enfiler un pantalon de cuir moulant, déboutonnant un peu plus sa chemise sur son torse imberbe. Voilà qui suffirait déjà le temps qu'il aille voir ce qui se faisait. Se sentant alors fin près, il abandonna sans plus attendre sa chambre pour descendre au bar.

Aussitôt, l'endroit lui plut. Il y avait une musique d'ambiance, un barman et un serveur qui avaient l'air tout à fait sympathique et beaux gosses, quelques clients et prostitués malgré l'heure, et une bonne ambiance apparente. S'installant à un tabouret au comptoir, il intercepta le barman en lui commandant un cocktail. Celui-ci le dévisagea un instant, se demandant sans doute d'où venait ce nouveau visage et il se présenta aussitôt. Barman, serveur, il devait se les mettre dans la poche, ces gens là sont toujours au courant de pas mal de chose, et il y aurait sûrement des éléments qui pourraient intéresser Sugizo.

Alors qu'il sirotait son cocktail en observant le bar, très intéressé par l'étalage d'alcool disponibles, il vit le serveur regagner le comptoir après avoir finit de débarrasser une table et l'interpella.

"Hey, beau brun... je suis nouveau ici, tu t'appelles comment? Moi c'est Byou, fraîchement arrivé depuis vingt minutes!"

Il y avait un peu de monde au bar ce soir là, Reika et Tora travaillant à deux afin de servir toutes les tables. Reika venait de débarrasser une table lorsqu'il entendit quelqu'un s'adresser à lui.

"Hey, beau brun... je suis nouveau ici, tu t'appelles comment? Moi c'est Byou, fraîchement arrivé depuis vingt minutes!"

Le jeune homme se retourna vers le nouveau venu, un sourire étirant ses lèvres. Il regarda autour de lui, ça allait. Tout le monde était servi, Tora encaissait une table, il pouvait se permettre de discuter deux minutes.

"Bonsoir! Moi c'est Reika. Bienvenu ici, j'espère que tu t'y sentiras bien!"

En général, c'était un peu difficile d'accueillir les nouveaux, ils étaient prostrés dans leur coin, hésitant, inquiet et manifestement désespéré. Mais lui, il avait un grand sourire, il semblait plein d'entrain et presque satisfait d'avoir atterri au Velvet. Ca changeait et c'était plutôt plaisant.

"Tu as déjà fait la connaissance de tes collègues? Il y en a plusieurs ce soir. Qu'est ce qui t'amène ici, si ce n'est pas indiscret?"

Ce n'était pas une nouveauté, Reika aimait parler, au risque de mettre les pieds dans le plat. Il parlait, il écoutait, il adorait les potins!

"Bonsoir! Moi c'est Reika. Bienvenu ici, j'espère que tu t'y sentiras bien!"

"Enchanté Reika! Pour être honnête, j'ai l'impression que ça va me plaire. En tout cas, je me sens déjà à l'aise."

Il observa son interlocuteur. Il était bien fout, belle gueule, souriant... ouais, c'était une proie potentielle avec qui il pourrait baiser. Maintenant, grande question... il était seme ou uke? A vue d'oeil comme ça... il aurait dit dominant. Mais ça ne voulait rien dire, et il ne se voyait pas lui demander directement quelles étaient ses préférences sexuelles.

"Tu as déjà fait la connaissance de tes collègues? Il y en a plusieurs ce soir."

"Ah non, pas encore! Je comptais justement sur toi pour me les montrer et m'en dire un peu plus sur eux, que je sache à quoi m'attendre..."

"Qu'est ce qui t'amène ici, si ce n'est pas indiscret?"

Byou grimaça alors, perdant son sourire.

"Oh tu sais... comme la plupart de ceux qui finissent ici, je crois. J'ai besoin de thune si je veux pas me retrouver sur la paille. Et comme j'aime le sexe, alors... solution de dernier recours quand t'es désespéré."

Il fallait qu'il mente à tout le monde sur sa venue ici. Pas question qu'il confie à ce type que s'il était là, c'était pour que le mec qui le baise tous les soirs puisse faire fermer le lieu où il bossait pour pouvoir dégager leur patron et racheter le Velvet. Surtout que les serveurs, barman et autres étaient souvent bien trop bavards.

"Enchanté Reika! Pour être honnête, j'ai l'impression que ça va me plaire. En tout cas, je me sens déjà à l'aise."

"Ca se voit oui. C'est assez rare, en général les nouveaux, ici, sont plus intimidés!"

"Ah non, pas encore! Je comptais justement sur toi pour me les montrer et m'en dire un peu plus sur eux, que je sache à quoi m'attendre..."

"Oh bien sûr. Alors... Le p'tit brun là bas, c'est Ruki. Il est très direct, un peu accro au sexe je dirais. Il recherche des partenaires très dominants et il est vraiment à sa place ici. A côté, c'est Uruha. Lui aussi, il ne vit que pour le sexe. C'est celui qui est là depuis le plus longtemps, c'est le numéro 1 pour Yoshiki et s'il n'est pas encore venu t'aborder, ça ne saurait tarder, il aime bien tester les petits nouveaux..."

Shinya et Yuuki étaient là aussi, plus discrets, Reika les connaissait moins mais il les présenta rapidement à Byou également, le laissant se faire une idée.

"Oh tu sais... comme la plupart de ceux qui finissent ici, je crois. J'ai besoin de thune si je veux pas me retrouver sur la paille. Et comme j'aime le sexe, alors... solution de dernier recours quand t'es désespéré."

"Hum... C'est un peu triste... Mais ici, tu as un logement, une vraie chance de te remettre sur pied. Et si en plus, tu aimes le boulot, ça devrait aller, tu retrouveras vite quelque chose de plus durable!"

Voyant le nouveau discuter avec Reika, Uruha s'était justement levé, intrigué, avançant vers Byou avec un petit sourire, tirant la chaise à côté de lui pour s'installer.

"Bonsoir! Nouveau? Je suis Uruha, je suis sûr que tu as déjà entendu parler de moi..." commença-t-il en lançant un regard appuyé à Reika.

Ce dernier comprit le message, repartant bien vite vers le bar, laissant les deux hommes faire connaissance.

"Ca se voit oui. C'est assez rare, en général les nouveaux, ici, sont plus intimidés!"

"Ouais... J'imagine bien que certains ne font pas ça de gaieté de coeur..."

"Oh bien sûr. Alors... Le p'tit brun là bas, c'est Ruki. Il est très direct, un peu accro au sexe je dirais. Il recherche des partenaires très dominants et il est vraiment à sa place ici."

Byou sourit. Celui-là, il allait se le faire, obligé. Ils allaient très bien s'entendre, rien qu'à le voir agir il le savait déjà.

"A côté, c'est Uruha. Lui aussi, il ne vit que pour le sexe. C'est celui qui est là depuis le plus longtemps, c'est le numéro 1 pour Yoshiki et s'il n'est pas encore venu t'aborder, ça ne saurait tarder, il aime bien tester les petits nouveaux..."

Il observa alors le deuxième prostitué. Grand, fin, androgyne, le look de pute par excellence. Lui aussi, il se le taperait bien, il était clairement bandant. Il garda néanmoins ses réflexions pour lui, se contentant de sourire au serveur.

"Okay, merci beaucoup! Je l'attends de pied ferme alors!" rit-il, souhaitant qu'il vienne au plus vite.

"Hum... C'est un peu triste... Mais ici, tu as un logement, une vraie chance de te remettre sur pied. Et si en plus, tu aimes le boulot, ça devrait aller, tu retrouveras vite quelque chose de plus durable!"

"J'aime le sexe, alors je pense que je devrais me faire au principe. On verra bien combien de temps je resterai, si j'y prend goût ça se pourrait bien que mon séjour ici soit plus long que prévu..."

Et tant pis si Sugizo râlait. Il n'aurait qu'à embaucher un autre tatoueur, en attendant. Ou prendre un stagiaire, il n'aurait même pas à le payer comme ça.
Comme l'avait prévenu Reika, Uruha ne tarda pas à le repérer et venir s'installer à ses côtés, tout miel, venant faire connaissance. Bon, il aimait le sexe, hein? De près, il était encore plus bandant que de loin...

"Bonsoir! Nouveau? Je suis Uruha, je suis sûr que tu as déjà entendu parler de moi..."

"Bonsoir, beauté. En effet, tout frais arrivé, je m'appelle Byou. Et ouais, ce charmant jeune homme vient tout juste de me parler de toi..."

Attendant que le serveur ne soit plus à portée d'oreille, en profitant pour mater Uruha pendant ce temps, il finit par lui sourire, glissant ses doigts sur sa cuisse dénudée tout en plongeant son regard dans le sien.

"Il m'a dit que tu ne vivais que pour le sexe. Ca tombe bien, ça fait un moment que j'ai pas défoncé un beau p'tit cul comme le tien..."

"Bonsoir, beauté. En effet, tout frais arrivé, je m'appelle Byou. Et ouais, ce charmant jeune homme vient tout juste de me parler de toi..."

Pas étonnant. Reika était le premier à discuter avec tout le monde. Mais il lui plaisait, le nouveau. Et le regard qu'il posait sur lui était tout aussi plaisant, quelque chose lui disait que ça ne serait pas un client qui visiterait son lit le premier, ce soir.

"Il m'a dit que tu ne vivais que pour le sexe. Ca tombe bien, ça fait un moment que j'ai pas défoncé un beau p'tit cul comme le tien..."

Un large sourire étira les lèvres d'Uruha à ces mots. Il avait bien fait de fausser compagnie à Ruki.

"Tu me plais toi, tu sais. Ma chambre n'est pas loin, je serais ravi de t'initier aux méthodes du Velvet..."

Il laissa tout de même son regard parcourir la salle. Le client favori de Shinya était avec lui, Ruki avait disparu et les autres semblaient seulement intéressés par le bar. Bien, ils pouvaient s'absenter sans porter préjudice au chiffre du Velvet.

Ses paroles plurent à Uruha, puisque le châtain ne put cacher son sourire, visiblement ravi par ce qu'il prenait pour un compliment.

"Tu me plais toi, tu sais. Ma chambre n'est pas loin, je serais ravi de t'initier aux méthodes du Velvet..."

Il n'en fallait pas plus à Byou pour terminer son verre en une gorgée et se lever, faisant un pas en direction de la porte menant aux chambres. C'était maintenant que les choses sérieuses allaient commencer. Ca faisait partie de ce que lui avait demander Sugizo, non? Il devait tout tester, vérifier, inspecter. Là, il allait voir ce que valait la marchandise.

"Alors perdons pas de temps. Je meurs d'envie de voir ce que tu as à m'apprendre..." susurra-t-il avant de rejoindre les escaliers.

Montant les marches, il s'arrêta ensuite pour laisser Uruha le guider. Sa chambre serait sans doute bien plus intéressante que la sienne, s'il était le number one des lieux...