Révélation en plein jour [Hizaki - Ryoga] -SUJET CLOS-

"Pas forcément... J'peux continuer de venir te baiser dans le noir. Et puis, un jour je me lasserai, et je ne reviendrai plus. Ou alors je serai mort, je ne sais pas encore. Mais rien ne m'oblige à me montrer à toi."

Hizaki ne trouva rien à répondre à ça. Définitivement, cet homme était bizarre. Il avait une façon de voir la vie et la mort bien particulière...

"Ouais, j't'aime bien."

"Pourquoi..?" ne put-il s'empêcher de demander.

"Oooh... je croyais que tu avais des idées bien arrêtées sur ce qu'était ton prince charmant..."

"Je ne suis pas vraiment en mesure de rechercher une relation sérieuse..." répondit-il simplement.

Enfermé au Velvet, il ne pouvait pas vraiment se permettre de rêver à ce genre de choses...

"Enfin, ton prince charmant, c'est moi ce soir, et à la base j'étais venu pour me vider les couilles. Alors il va falloir y passer, mon tout beau..."

Oh... Il avait cru pouvoir être tranquille. Mais c'était normal, il était le client, il faisait ce qu'il voulait.

"Je suis tout à vous..." murmura-t-il.

"Pourquoi..?"

"Hmm... j'sais pas. C'est une bonne question. Peut-être parce que t'es un peu bizarre, toi aussi. Ou que t'es vraiment différent de ce que je vois au quotidien. Mais j'suis bien, avec toi. J'aime bien ce que tu es."

Vraiment, il ne savait pas réellement expliquer pourquoi il appréciait le plus petit. C'était ce qu'il dégageait, qu'il aimait bien. Le feeling.

"Je ne suis pas vraiment en mesure de rechercher une relation sérieuse..."

"Ah désolé, j'avais oublié que tu avais une vie de merde." se contenta-t-il de répliquer, un peu blessant.

Ce n'était pas parce qu'il était cloîtré là qu'il ne pouvait pas un jour tomber sur quelqu'un qu'il considérait comme son idéal et en tomber amoureux. Bien sûr, ce serait un amour impossible. Mais ça pourrait arriver.

"Je suis tout à vous..."

Ravi, il fit glissant ses doigts sur sa joue avant de lancer d'un ton joueur :

"Bon... dans quelle position je ne t'ai pas encore pris?"

Il aurait bien voulu en levrette. Mais Hizaki allait encore trouver ça trop violent et ne pas aimer, c'était certain. Il allait être gentil pour ce soir, et essayer d'être un peu plus doux, pour ne pas casser l'ambiance. Ou moins violent, selon le point de vue. Faisant passer sa nuisette par dessus sa tête, il lui chuchota d'une voix dégoulinante de perversité :

"Tourne-toi, Hizaki chéri... ce qui m'intéresse est de l'autre côté..."

"Hmm... j'sais pas. C'est une bonne question. Peut-être parce que t'es un peu bizarre, toi aussi. Ou que t'es vraiment différent de ce que je vois au quotidien. Mais j'suis bien, avec toi. J'aime bien ce que tu es."

Hizaki n'était pas sûr que ça soit réellement une bonne chose. Il ne savait pas trop quoi en penser... Peut-être que grâce à ça, il était un peu moins violent avec lui. Mais il ne se sentait pas bizarre... Du moins, pas comme Ryoga...

"Ah désolé, j'avais oublié que tu avais une vie de merde."

Le blond se mordit la lèvre, baissant les yeux. Oui, il ne pouvait pas vraiment se permettre de penser à faire autre chose que de gagner de l'argent pour son père. Hizaki soupira, ramené à la réalité par les doigts du plus âgé glissant sur sa joue.

"Bon... dans quelle position je ne t'ai pas encore pris?"

Cette fois encore, il ne répondit pas. Il n'y connaissait rien et laissait son client libre de décider de ce qu'il désirait. Il lui retira sa nuisette, s'adressant à lui d'une voix suave.

"Tourne-toi, Hizaki chéri... ce qui m'intéresse est de l'autre côté..."

Frissonnant, le blond s'exécuta. Ryoga n'avait plus à rien à voir avec l'homme qui lui faisait des compliments plus tôt... Il ne comprenait vraiment pas cet homme...

Sans un mot, Hizaki s'exécuta et se mit dos à lui, Ryoga passant aussitôt son bras autour de sa taille pour le coller contre lui, grognant de satisfaction en sentant le corps du plus petit épouser les courbes du sien. C'était bandant, de sentir sa peau si douce et chaude contre son corps brûlant d'envie.

Plongeant dans son cou pour l'embrasser, il lui laissa un suçon -s'il le recroisait, ça lui permettrait de le reconnaître sans aucun doute- tandis que ses mains caressaient son corps dans son intégralité, s'attardant de nouveau sur les zones érogènes qu'il avait eu l'occasion de découvrir les fois précédentes. Et enfin, il en vint à ce qui l'intéressait, massant ses fesses.

"Ah, ton cul me rend fou..." souffla-t-il contre son oreille.

N'attendant pas davantage, il se glissa en lui d'un habile coup de rein, étouffant son grognement de plaisir en mordillant son épaule. Maintenant qu'il avait les images du blond en tête, c'était encore plus excitant de fantasmer dans le noir à son sujet.
Il avait déjà joui, il n'avait donc pas spécialement à se préoccuper de son plaisir et pouvait se montrer parfaitement égoïste. Mais c'était sa petite princesse, il devait la traiter avec attention, non? Ah, pourquoi il n'aimait pas le sexe violent, comme tout le monde ou presque? Et pourquoi avec lui ça le dérangeait presque de le brusquer, surtout? Abandonnant ses questions, il commença à aller et venir en lui en un rythme assez lent pour commencer, se frayant passage entre ses parois. Heureusement qu'il avait bien pris le soin de le préparer avant, il le sentait un peu crispé...

"Hey, détends-toi mon joli... j'veux pas te faire du mal. Laisse-toi aller, j'irai pas trop fort cette fois-ci."

Il refit glisser ses mains sur son torse, son ventre si délicat, puis son entrejambe qu'il se remit à stimuler alors qu'il adoptait une cadence un peu plus soutenue, son visage enfoui dans la masse blonde de sa chevelure. Ah, c'était si bon...

Ryoga l'attira contre lui, plongeant son visage dans son cou. Il lui laissa un sucon, Hizaki se mordant la lèvre. Ah, il n'aimait pas trop les marques visibles... Mais qu'importe, il devait se concentrer sur les mains de son partenaire, qui glissaient partout sur son corps, s'attardant sur les zones les plus sensibles de son corps, Hizaki laissant échapper un soupir. Ryoga commençait a relativement bien le connaître...

"Ah, ton cul me rend fou..."

Hizaki se sentit rougir à ce mots. Ce langage cru avait toujours du mal à passer avec lui... Pourtant, il savait que ça faisait partie de son client. Il était comme ça, rien de plus.
Il n'attendit pas plus longtemps, se glissant en lui, faisant couiner Hizaki qui ne s'y attendait pas. Ah... C'était un peu douloureux, malgré la préparation à laquelle il avait eu droit avant.
Ryoga commença a bouger, plutôt lentement, sans qu'Hizaki ne parvienne à se détendre.

"Hey, détends-toi mon joli... j'veux pas te faire du mal. Laisse-toi aller, j'irai pas trop fort cette fois-ci."

Hizaki hocha la tête et se concentra la dessus. Oui, aujourd'hui il était plutôt attentionné. Il avait fait passer son plaisir avant le sien et ses coups de bassin étaient doux. Il semblait dans un bon jour et Hizaki finit par se détendre. Il arriverait peut être à prendre du plaisir.

Peu à peu, Ryoga sentit Hizaki s'abandonner dans ses bras. Ravi de voir qu'il se détendait, il se remit à embrasser la ligne de son cou, sa nuque, son épaule, tout ce qu'il trouvait à portée de bouche, alors qu'il continuait ses coups de bassin assez modérés, sa main toujours logée sur son entrejambe de nouveau bien éveillé.

C'était une position qu'il avait rarement l'occasion de pratiquer. En général, il préférait avoir une grande liberté de mouvements, pour pouvoir s'enfoncer dans son partenaire avec violence sans contraintes. Ici, allongé sur le côté, son action était assez limitée, même si ses à-coups devenaient plus puissants. Il ne pouvait pas se faire aussi rapide et brusque qu'il l'aurait souhait. Et ce n'était peut-être pas plus mal pour Hizaki qui commençait à gémir doucement, couvert par les grognements et râles quelque peu bestiaux de Ryoga.

Il n'avait pas envie de traîner non plus. Ca faisait suffisamment longtemps qu'il avait envie d'assouvir ses pulsions, et il comptait bien se faire plaisir rapidement. Accélérant encore, il resserra son étreinte autour du corps menu de son partenaire, le collant totalement contre lui, sentant ses cheveux chatouiller son cou et son torse alors qu'il avait appuyé sa tête contre son épaule. C'était vraiment quelque chose qui le rendait fou, ses cheveux qui glissaient sur son corps. Et son odeur qu'il trouvait presque envoutante, si douce et sucrée.

"Putain... t'es vraiment bandant... j'ai tellement envie de toi... Hizaki..." souffla-t-il en venant capturer ses lèvres pour un baiser fiévreux.

Le plaisir montait assez rapidement, et il accéléra ses coups de poignets. Ah, était-il assez endurant pour avoir un second orgasme?

Ryoga revint poser sa main sur son entrejambe, tout en continuant ses coups de bassin, plus doucement et moins violemment qu'il ne l'aurait pensé, Hizaki parvenant même à doucement gémir.

Ryoga le serra davantage contre lui, accélérant ses coups de bassin, Hizaki sentant le plaisir monter. Il aimait bien cette position finalement. C'était plutôt doux et c'était presque aussi plaisant que les stimulations buccales de son amant, tout à l'heure.

"Putain... t'es vraiment bandant... j'ai tellement envie de toi... Hizaki..."

Il tourna son visage vers lui pour l'embrasser, accélérant ses mouvements de poignets sur son entrejambe. Hizaki étouffa un gémissement contre ses lèvres et se libéra finalement une seconde fois entre les doigts du plus âgé, à sa plus grande surprise. Jamais il n'aurait pensé pouvoir avoir deux organes simultanés comme ça...

Contre toute attente, Hizaki jouit une seconde fois dans la main de son partenaire, lequel, excité en sentant le liquide chaud couler entre ses doigts, ne tarda pas à faire de même en lui en gémissant son nom. Reprenant son souffle, il garda le blond entre ses bras, son visage contre son cou alors qu'il haletait. Il aimait tellement ça, le sexe... Celui qui avait inventé ça était un génie.

"Alors, ça t'a plu quand même un peu?" demanda-t-il en déposant de petits baisers dans son cou.

Il finit par se retirer, s'occupant alors de lécher sa main dégoulinante de semence. Il ne comprenait pas qu'il y en ait qui n'aiment pas ça ou trouve ça sale. Dans le sexe, il n'y avait rien de sale. Et puis, c'était tellement excitant... Il aurait bien partager une nouvelle fois avec son compagnon du soir, mais la première fois il avait très bien pu sentir son mouvement de dégoût. Quelle petite nature... C'était vraiment trop coincé, une princesse.

Bondissant soudain sur Hizaki sans crier gare, il se mit à le chatouiller de toute part, cherchant la zone la plus sensible, jusqu'à l'entendre rire. Riant à son tour, il s'arrêta pour le laisser respirer, satisfait.

"C'est beau, quand tu ris. Je me demandais à quoi ressemblait ton rire" lui donna-t-il pour explication, imaginant qu'il allait lui poser la question.

Il descendit alors du lit, repartant à la recherche de ses vêtements. Il n'allait pas s'éterniser, il avait eu tout ce qu'il voulait pour aujourd'hui.

Peu de temps après Hizaki, Ryoga ne tarda pas à se libérer, Hizaki reprenant difficilement son souffle. Ah, il l'avait bel et bien pris sans capote, malgré ses réticences.. Cet homme n'en faisait qu'à sa tête de toute façon, il avait bien fini par le comprendre... Hizaki entendit haleter son partenaire alors qu'il appuyait son visage dans sa nuque.

"Alors, ça t'a plu quand même un peu?"

"Oui... Je ne pensais pas pouvoir... Avoir deux orgasmes aussi rapprochés..."

Il le sentit se retirer et reprit son souffle tranquillement. Manifestement, Ryoga avait décidé de ne pas le harceler pour le moment. Le blond avait fermé les yeux, profitant de ce moment de quiétude lorsque son partenaire lui bondit dessus, se mettant à le chatouiller. Hizaki couina, totalement prit au dépourvu, se raidissant de prime abord. Mais bien vite, Ryoga sut trouver où il était sensible et comme toute personne chatouilleuse qui se respecte, le blond se mit à rire, imité par le plus âgé qui se recula alors.

"C'est beau, quand tu ris. Je me demandais à quoi ressemblait ton rire"

Hizaki haussa un sourcil, sentant son client quitter le lit, se redressant en position assise.

"Vous êtes vraiment quelqu'un d'étonnant..." murmura-t-il simplement.

Des fois, il avait le sentiment d'avoir réussi à cerner son caractère, sa façon d'être et la seconde d'après, il le faisait mentir avec un geste comme celui ci, totalement inattendu. Il ne savait plus du tout sur quel pied danser.

"Oui... Je ne pensais pas pouvoir... Avoir deux orgasmes aussi rapprochés..."

"Honnêtement, je ne pensais pas non plus que t'y arriverais. Mais faut croire que je suis un bon coup. Ou que ton corps apprécie le mien, même si tu crois le contraire."

Ryoga avait presque terminé de se rhabillé, cherchant encore son t-shirt qu'il avait envoyé promener quelque part sans trop savoir où, quand Hizaki murmura :

"Vous êtes vraiment quelqu'un d'étonnant..."

Le brun laissa échapper un ricanement avant de revenir sur le lit à l'aveuglette, retrouvant bien vite le corps de son partenaire qu'il enlaça.

"Je prends ça pour un compliment. En général, on me dit que je suis bizarre, effrayant, dérangé, méchant... mais étonnant, c'est plutôt positif, ça laisse sous entendre une idée de surprise, j'aime bien!"

Cueillant son visage entre ses mains, il l'embrassa une dernière fois, assez délicatement comparé à ses pulsions bestiales régulières, avant de se relever, repartant à la recherche de son t-shirt qu'il finit enfin par retrouver. Guidé jusqu'à la porte grâce à la petite lumière de l'interphone, il remit chaussures et veste tout en lançant :

"A la prochaine, princesse! Et ouvre l'oeil, quand tu sors! Je peux être n'importe où..."

"Honnêtement, je ne pensais pas non plus que t'y arriverais. Mais faut croire que je suis un bon coup. Ou que ton corps apprécie le mien, même si tu crois le contraire."

"Je crois... Que vous savez comment faire pour stimuler toutes les parties du corps de quelqu'un en fonction de ses préférences..." répondit seulement le blond.

Hizaki entendit Ryoga rire à ses mots et il revint sur le lit, l'enlaçant, le plus jeune esquissant un sourire.

"Je prends ça pour un compliment. En général, on me dit que je suis bizarre, effrayant, dérangé, méchant... mais étonnant, c'est plutôt positif, ça laisse sous entendre une idée de surprise, j'aime bien!"

"Vous m'effrayez, parfois... Mais vous avez la capacité à changer de façon d'être d'une minute à l'autre..."

Justement, Ryoga l'embrassa avec une douceur étonnante, avant de se relever, Hizaki sentant le matelas se relever.

"A la prochaine, princesse! Et ouvre l'oeil, quand tu sors! Je peux être n'importe où..."

Hizaki frissonna à ces mots, sans trop savoir quoi en penser. Comment pouvait-il faire pour le repérer..?

"Je m'en souviendrai... A bientôt."

"Je crois... Que vous savez comment faire pour stimuler toutes les parties du corps de quelqu'un en fonction de ses préférences..."

Ryoga ricana. Ouais, c'était bien ce qu'il disait. Il était un bon coup. Mais ça, Hizaki n'avait pas encore assez d'expérience pour pouvoir s'en rendre compte...

"Vous m'effrayez, parfois... Mais vous avez la capacité à changer de façon d'être d'une minute à l'autre..."

"Tu trouves? J'étais peut-être caméléon dans une autre vie. Ca devait m'éclater de changer de couleur toutes les cinq minutes."

"Je m'en souviendrai... A bientôt."

Pendant le chemin jusqu'à chez lui, qui n'était pas bien long, le brun réfléchit. Il aimait bien Hizaki, il prenait du plaisir avec lui, aussi bien en couchant avec qu'en discutant avec. C'était toujours des petits moments fort agréables lorsqu'il faisait un petit détour par le Velvet. Mais il n'avait pas envie d'en rester là, il voulait s'amuser encore davantage avec le belle princesse. Après tout, c'était son grand passe temps favori, terroriser les gens... Et il trouvait que le blond commençait à s'habituer un peu trop à lui et sa façon d'être, comme il le lui faisait remarquer un peu plus tôt...

Après avoir échafaudé un plan toute la nuit, il se résolut à appeler Byou le lendemain. Il allait avoir besoin de son aide, s'il voulait pouvoir le mettre à exécution. Hizaki avait semblé vraiment troublé à l'idée qu'il puisse l'avoir déjà vu et sache déjà qui il était, sans pouvoir lui mettre un visage sur ce nom. Il allait en jouer... Sans mentionner au compagnon de Sugizo qu'il fréquentait maintenant régulièrement le Velvet, il lui expliqua juste qu'il y était passé un jour en espérant le voir, mais qu'il était occupé. Il en avait donc profité pour discuter avec quelques prostitués et en avait repéré un qu'il avait fort envie de persécuter un peu, pour rire. Qui plus est, c'était nuire à Yoshiki que de nuire à ses employés. Par ce biais, il pouvait essayer d'en faire démissionner quelques uns.

Croyant sans difficulté à ses explications, Byou accepta alors de l'aider, se renseignant sur ce qu'il aurait à faire. Ryoga lui apprit alors qu'il n'aurait qu'à le prévenir à chaque fois qu'il aurait vent qu'Hizaki comptait sortir, essayant de se renseigner pour avoir le moment exact, qu'il puisse le prendre en filature. Et si Hizaki était sur le point de sortir, qu'il lui envoie un message immédiatement et le retienne le temps qu'il puisse arriver aux portes du Velvet. Ce n'était pas très compliqué, et le tatoueur accepta. De toute manière, il s'ennuyait un peu maintenant qu'Uruha n'était plus là...

Quelques jours plus tard, Ryoga reçut un message de Byou l'informant qu'Hizaki avait parlé d'aller faire un tour, en début d'après-midi, le lendemain. Sautant sur l'occasion, le lendemain midi, Ryoga patientait bien patiemment devant le Velvet, prêt à prendre sa proie en filature. Cette fois-ci, nul artifice pour lui. S'il s'était paré comme à son habitude de vêtements tapageurs et maquillage chargé, il aurait rapidement attiré l'oeil du plus jeune qui aurait fini par se douter de son identité. Non, cette fois-ci il se présentait au naturel, tandis qu'un simple jeans, un t-shirt et une veste de feutre l'habillaient. Un foulard enroulé autour de son cou cachait quelque peu le bas de son visage, et c'était tout. Dans cet accoutrement très banal, personne ne l'aurait reconnu, pas même Byou ou Tsuzuku.

Hizaki finit enfin par sortir et Ryoga le laissa prendre un peu d'avance avant de se mettre en chasse. Rien de plus facile, il était aisé à ne pas perdre de vue, dans sa longue robe bleu nuit ornée de rubans et lacets. Et c'est tout excité qu'il le suivit jusqu'à la gare, pressé de pouvoir observer à nouveau ce visage si doux maintenant qu'il savait que c'était lui.
L'air de rien, il fit la queue derrière lui, monta derrière lui, et s'assit en face de lui. Sortant son téléphone, il fit semblant d'être occupé tandis qu'il jetait des regards à la dérobée au blond, notant chaque détails de ses vêtements, prenant des notes sur son téléphone. Plus il y aurait de détails, plus cela effrayerait son petit jouet...

Visiblement, Hizaki avait envie de faire les magasins, sans doute dans l'espoir de dénicher une nouvelle robe, puisqu'il descendit presque aussitôt, à Harajuku. Toujours derrière lui, se fondant dans la masse des passants de la Takeshita dori, Ryoga s'amusa à le surveiller, notant les boutiques qui semblaient attirer son attention, celles dans lesquelles il pénétrait, restant parfois à l'extérieur pour éviter tout de même de se faire repérer, reprenant sa filature dès qu'il sortait. C'était amusant, de temps à autre il le voyait regarder tout autour de lui, avec précaution. Sans doute qu'il avait en tête sa recommandation et vérifiait qu'il n'y avait pas quelque monstre humain dans le coin qui le regardait. Mais il pouvait regarder tant qu'il le voulait. Il savait jouer au caméléon.

Alors que la nuit tombait, le plus jeune finit par faire une halte pour déguster une crêpe, s'installant sur l'un des petits bancs non loin de la devanture pour la manger. Poussant le vice, Tsuzuku s'en acheta une aussi, venant prendre place à ses côtés. Il était certain qu'il n'avait pas fait attention à lui dans le train, n'étant qu'un passager parmi tant d'autres, et ne le reconnaitrait pas. Il savoura alors la sucrerie, tournant son visage pour l'observer lécher le cône de pâte sur lequel coulait du chocolat, se sentant frissonner. Alors c'était à ça qu'il ressemblait, quand il faisait glisser sa langue sur son sexe? Pas désagréable du tout...

Malheureusement, Hizaki remarqua qu'il était observé et leurs regards se rencontrèrent. Si Ryoga avait très envie de lui sauter dessus pour croquer ses lèvres qui devaient avoir une douce saveur sucrée, il n'en fit rien, jouant son jeu à fond. Il se contenta de lui adresser un petit sourire gêné avant de rapidement baisser les yeux sur sa propres crêpe, comme s'il était honteux de s'être laissé surprendre. Et le petit manège continua, jusqu'au retour du plus petit à Kabukicho.

Rentrant chez lui, Ryoga se sentait particulièrement excité et réserva immédiatement Hizaki pour la soirée. A le suivre tout l'après-midi, il avait pu voir combien le plus jeune agissait avec grâce dans chacun de ses mouvements, combien son regard était doux, son sourire timide, et s'il était par essence absolument tout ce que Ryoga n'était pas et détestait, il trouvait que ça lui allait parfaitement et chez lui, il aimait bien ça. C'était même terriblement bandant de se dire que cette personne que n'importe qui aurait prit pour une jeune fille bien élevée à la vie rangée allait dans quelques instants lécher ses doigts recouverts de sperme sans broncher.

Il prit soin de se préparer avec attention pour cette nouvelle soirée en compagnie de son partenaire devenu régulier à présent, retrouvant son apparence habituelle, avant de filer une nouvelle fois au Velvet, montant rejoindre celui avec qui il avait déjà indirectement passé sa journée. Et arrivé dans la pièce, il lança en guise d'accueil :

"Bonsoir, belle princesse! Je ne t'ai toujours pas manqué? Ah, quel dommage, moi je ne fais que penser à toi, nuit et jour..."

Pendant quelques jours, Hizaki n'eut pas de nouvelles de Ryoga. S'il en était un peu soulagé, il avait maintenant compris que ça ne durerait pas. Ryoga ne comptait pas le lâcher comme ça. Sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, il semblait l'apprécier. Pourtant, leurs caractères étaient totalement à l'antithèse l'un de l'autre et jamais Hizaki n'aurait accepter que quelqu'un comme lui le touche s'il ne l'avait pas payé pour ça.

Sans nouvelles de son client régulier, Hizaki s'autorisa un nouveau jour de repos. Se préparant avec soin, comme chaque fois qu'il devait sortir, le blond quitta le Velvet en début d'après midi, se dirigeant vers la gare sans faire attention autour de lui. Il monta dans le train, prenant la direction d'Harajuku sans se douter un seul instant qu'il connaissait quelqu'un dans son wagon. Il prit cependant garde de regarder autour de lui, fréquemment. Après tout... Ryoga lui avait dit qu'il pouvait être partout... S'il revoyait cet homme étrange, de la dernière fois, il saurait qu'il s'agissait bel et bien de son client...

Mais personne ne prêtait attention à Hizaki aujourd'hui. Les personnes dans le train avec lui étaient tout à fait normales et il se détendit bien vite. Il fallait qu'il cesse de se sentir harcelé... Ryoga était un peu bizarre mais certainement pas au point de le suivre dehors.
Quittant le train à la bonne station, il valida sa carte de transport et se glissa sur la Takeshita Dori. Ses pas le menèrent avant toute chose au Closet Child où il céda à la tentation pour une superbe robe Atelier Pierrot. Il acheta également un nouveau serre taille avant de ressortir. Il refit ses stocks de maquillage et de bijoux, poursuivant le long de la rue commerce, jusqu'au Laforet Harajuku. Là, il s'acheta un manteau chez Alice and the Pirates et une nouvelle paire de chaussures de la même marque.

Ravi de ses achats et satisfait de cette journée productive, Hizaki avait totalement oublié ses angoisses. Revenant sur ses pas, il s'accorda une pause en mangeant une crêpe, s'installant sur un banc, pensant à ce moment là à regarder autour de lui. Toujours personne de suspect, il avait eu raison de se détendre. Tout à fait confiant, il plongea sa cuillère dans sa boule de glace, dégustant ce petit plaisir sucré sans faire attention à la personne qui s'installait à côté de lui. Il se sentit tout de même observé alors qu'il léchait la sauce au chocolat qui menaçait de tâcher sa robe et il tourna la tête pour interroger son voisin du regard. Plutôt bel homme, discret, il s'empressa de baisser les yeux, gêné d'avoir été ainsi prit sur le fait et Hizaki esquissa un sourire. Il avait l'habitude d'attirer les regards avec ses tenues.

Sa crêpe finie, Hizaki se releva, retournant prendre le train pour rentrer à Shinjuku. Et à peine fut-il installé dans sa chambre, sa robe retirée que Yoshiki le contacta pour lui dire que Ryoga le demandait pour la soirée.
Soupirant, Hizaki fila sous la douche. Le brun avait le don pour tomber sur ses jours de repos... Mais il ne pouvait pas refuser, il ne se le permettrait pas. Comme la dernière fois, il se contenta d'enfiler une nuisette et alla attendre le plus âgé, se demandant à quelle sauce il allait être mangé, cette fois...

"Bonsoir, belle princesse! Je ne t'ai toujours pas manqué? Ah, quel dommage, moi je ne fais que penser à toi, nuit et jour..."

"Vraiment..? J'en suis honoré." répondit Hizaki d'une voix chantante.

Ah. Il était de bonne humeur. Et si ça se passait aussi bien que la dernière fois, la soirée ne serait pas mauvaise.

"Vraiment..? J'en suis honoré."

Ryoga étouffa un rire. Hizaki avait l'air plus enjoué que d'habitude. C'était ses petites emplettes de l'après-midi qui le mettaient de si bonne humeur?En tout cas, ce serait encore plus drôle de casser l'ambiance...
Comme à son habitude, il se mit à l'aise avant de partir vers le lit. Il connaissait le chemin par coeur, maintenant... Rencontrant le matelas, il se hissa dessus, venant à la rencontre du corps de son partenaire. Dommage que sa robe dissimule à ce point ses formes... tout ce qu'il avait pu noter, c'était qu'il avait la taille plutôt fine... sans doute à force de s'entourer de corsets... Mais ce soir encore, pas de robe à l'horizon, seul la texture d'une nuisette légère.

"Oh... tu as retiré ta belle robe bleue?" fit-il remarquer mine de rien, alors qu'il commençait par embrasser son épaule, puis son cou, ses doigts glissant sur son ventre, puis ses cuisses.

Il l'avait sentit hésiter et se raidir légèrement à sa remarque. Il se posait des questions. Mais qu'il se prépare, ça ne faisait que commencer...

Ryoga ne tarda pas à le rejoindre, ses doigts se posant sur son ventre et ses cuisses alors qu'il embrassait son cou.

"Oh... tu as retiré ta belle robe bleue?"

Hizaki se raidit à ces mots, pas bien sûr de comprendre. Il releva la tête, son coeur ratant un battement. Il avait fait attention pourtant...

"Comment... Comment savez-vous comment j'étais habillé..?"

Il l'avait suivi, sans qu'il ne s'en rende compte..? Il commençait réellement à lui faire peur et Hizaki ne savait plus quoi en penser. Comment avait-il su qu'il comptait sortir? Comment avait-il fait pour rester discret...? Après tout, peut-être qu'il l'avait seulement vu quitter le Velvet, il n'avait sans doute pas poussé le vice au point de le suivre dans toute sa journée de détente...

"Comment... Comment savez-vous comment j'étais habillé..?"

Ryoga laissa échapper un petit rire malsain. Il pouvait très bien sentir la crainte dans sa voix, et c'était exactement ce qu'il attendait...

"Si je me souviens bien... Elle était lacée dans le dos... avec des rubans en satin, au niveau de tes hanches. Un décolleté en V... et quelques broderies argentées, ici et là. Très joli. Ca te va à merveille, les robes. L'illusion est parfaite, on a vraiment l'impression de voir passer une jolie princesse à ses côtés." répondit-il en ignorant sa question.

Il fit glisser ses doigts sur sa joue, jusqu'à venir effleurer ses lèvres avant de l'embrasser, soufflant lorsqu'ils reprirent leur souffle :

"Ce gloss rosé donnait envie de venir croquer dans tes lèvres comme dans une pomme d'amour... D'ailleurs, elle était bonne, ta crêpe? A quoi elle était?"

Sa main était à présent perdue dans ses cheveux tandis qu'il se collait à lui pour le plaquer contre le matelas, l'empêchant de bouger.

"Si je me souviens bien... Elle était lacée dans le dos... avec des rubans en satin, au niveau de tes hanches. Un décolleté en V... et quelques broderies argentées, ici et là. Très joli. Ca te va à merveille, les robes. L'illusion est parfaite, on a vraiment l'impression de voir passer une jolie princesse à ses côtés."

Hizaki sentit son coeur s'accélérer. Cet homme était complètement fou... Il allait aller demander à Yoshiki de ne plus jamais le laisser entrer ici et il allait porter plainte pour harcèlement. Il pouvait faire ça, non..? En attendant, il était comme bloqué, incapable du moindre mouvement et il se laissa faire sans réagir lorsque Ryoga vint l'embrasser.

"Ce gloss rosé donnait envie de venir croquer dans tes lèvres comme dans une pomme d'amour... D'ailleurs, elle était bonne, ta crêpe? A quoi elle était?"

Hizaki se sentit plaqué au matelas et il crispa ses doigts dans le dos du plus âgé.

"Comment... J'ai regardé partout... Pourquoi m'avoir suivi..? Qu'est ce que vous voulez?"

"Comment... J'ai regardé partout... Pourquoi m'avoir suivi..? Qu'est ce que vous voulez?"

Une nouvelle fois Ryoga ricana, frottant son corps contre le sien, lentement, insistant bien au niveau de son bassin, alors qu'il marquait son cou d'un nouveau suçon. Tiens, il n'avait pas prêté attention à celui qu'il lui avait fait la dernière fois... Mais avec la masse de sa chevelure, difficile de distinguer son cou.

"Je ne sais pas... tu m'as fait me découvrir une passion pour les princesses..."

Il revint l'embrasser, avidement, alors que sa main se faufilait de manière empressée entre ses cuisses. Ce soir là, il n'avait pas vraiment envie de perdre de temps comme il le faisait depuis le début. Il avait envie de lui et ne comptait pas devoir attendre encore de longues minutes que son corps soir prêt à l'accueillir pour pouvoir profiter du plaisir charnel.

Deux de ses doigts vinrent se loger en lui sans réelle douceur, le préparant succinctement, avec pour seul but de lui permettre de le prendre ensuite sans risque pour lui, sans se soucier du plaisir de son partenaire qui ne semblait d'ailleurs pas vraiment apprécier le traitement.

"Au lieu de t'acheter robe et manteau, tu ferais mieux de garnir ta garde robe de nuisettes sexys et sextoys en tout genre. Ca se pourrait bien qu'on expérimente ça, très bientôt, tous les deux..." lui souffla-t-il à l'oreille tandis qu'il déboutonnait son pantalon à la va-vite et le baissait sur ses cuisses.

Ne lui laissant pas le temps de protester, il le retourna sans ménagement pour le faire s'allonger sur le ventre, relevant le tissu qui couvrait ses fesses avant de s'enfoncer en lui d'un brusque coup de rein, grognant de satisfaction. Ah, il allait se faire plaisir, ce soir...

Cette fois, Hizaki ne ressentait vraiment pas de plaisir avec sentir Ryoga se frotter à lui. Juste de la peur, de l'incompréhension. Ce mec était malsain... Il avait sérieusement un problème, la première impression qu'avait eu Hizaki était la bonne.

"Je ne sais pas... tu m'as fait me découvrir une passion pour les princesses..."

Hizaki frissonna. Il aurait préféré s'en passer... Ryoga vint l'embrasser, enfoncant sans ménagement deux doigts dans son corps, faisant gémir le blond de douleur. Il n'avait plus rien à voir avec la personne qu'il était la dernière fois.

"Au lieu de t'acheter robe et manteau, tu ferais mieux de garnir ta garde robe de nuisettes sexys et sextoys en tout genre. Ca se pourrait bien qu'on expérimente ça, très bientôt, tous les deux..."

Non, jamais Hizaki ne pourrait acheter ça... Il avait déjà suffisamment de choses qu'il pouvait utiliser au Velvet et ça ne l'intéressait pas, il n'aimait pas du tout ce genre de choses.
Il n'eut cependant pas le temps de le lui faire remarquer, Ryoga le retournant sur le ventre avant de le prendre sans douceur, le blond couinant sous la douleur. Ah... Il n'était vraiment pas fait pour des rapports de ce genre. Mais il ne pouvait rien dire, Ryoga était le client...

Les couinements d'Hizaki, bien que de douleur, eurent tendance à exciter considérablement le plus âgé qui se pencha sur lui pour mordiller son épaule alors qu'il lui administrait de violents coups de rein. C'était la première fois depuis qu'il venait le voir qu'il le prenait avec cette force, sans retenue, et c'était terriblement bon... Enfin il pouvait retrouver ses habitudes, disposer du corps de son partenaire comme bon lui semblait, sans prendre garde à essayer de le satisfaire ou de ne pas lui faire trop mal, s'adaptant à ses désirs. En un sens, c'était un peu frustrant de se dire qu'Hizaki ne savait pas apprécier ça à sa juste valeur et se contentait juste de le subir. Mais tant pis pour lui...

Il continua un instant dans cette position avant de lui donner une fessée, s'amusant à l'entendre couiner alors qu'il le sentait sursauter, lui ordonnant de se redresser pour se mettre à quatre pattes. Et à peine le blond se fut-il exécuter qu'il revint en lui avec brutalité, grognant de plus belle à ressentir ses parois se resserrer autour de lui sous la crispation et la douleur qu'il ressentait.

"Ah... c'est sacrément bon... princesse..." souffla-t-il alors qu'il accélérait la cadence, ses mains fermement agrippées à ses hanches.

Entre ses mains, le corps d'Hizaki n'était plus qu'une simple poupée de chiffon qu'il utilisait comme bon lui semblait pour assouvir ses pulsions bestiales. Et le noir l'aidait bien à imaginer ce qui n'avait pas lieu. Il pouvait parfaitement s'imaginer le corps d'Hizaki se cambrer sous ses à-coups, ses cheveux glisser sur son dos, ses yeux fermés et sa bouche entrouverte sous le plaisir, ce genre d'images forts excitantes qui le firent encore changer de rythme pour s'emmener tout droit vers le plaisir.

Gémissant en se libérant en lui, ses doigts venant se refermer dans sa chevelure, il resta un bref instant contre lui avant de se retirer, faisant basculer le plus jeune sur le matelas pour revenir le surplomber et l'embrasser une dernière fois.

"C'est moins amusant quand t'y mets pas du tiens. J'vais dire à Yoshiki que tu pourrais faire quelques efforts, je crois..." lui fit-il savoir en se redressant pour se rhabiller.

Malgré ses couinements de douleur, Ryoga ne se fit en rien plus doux, continuant sur le même rythme. Hizaki l'avait compris, cette fois son plaisir ne comptait pas, Ryoga avait l'intention de se faire plaisir tout seul en utilisant seulement son corps comme défouloir. Eh bien... Il subirait, il n'avait pas tout à fait le choix...

Son partenaire asséna soudain une violente claque sur ses fesses, faisant couiner et sursauter Hizaki qui ne s'attendait pas à ça. Ah... Il n'aimait vraiment pas cette façon de procéder...
Ryoga lui demanda de se mettre à quatre pattes, le blond s'exécutant sans un mot et il revint en lui brutalement, Hizaki se mordant la lèvre.

"Ah... c'est sacrément bon... princesse..."

La dite Princesse ne répondit rien, se contentant d'attendre que ça passe, qu'il ait assouvi son désir.
Fort heureusement, Ryoga ne tarda pas à se libérer. Une fois de plus, il avait ignoré ses requêtes et n'avait pas mit de capote... Mais au moins, c'était terminé. Il attrapa ses cheveux, faisant basculer Hizaki sur le dos pour venir l'embrasser.

"C'est moins amusant quand t'y mets pas du tiens. J'vais dire à Yoshiki que tu pourrais faire quelques efforts, je crois..."

"Je suis... Désolé. Je ne peux pas apprécier ce genre de chose..."

Et puis... Lui même comptait bien expliquer à Yoshiki que ce client ne pouvait plus l'approcher...

"Je suis... Désolé. Je ne peux pas apprécier ce genre de chose..."

"Hey... on ne te demande pas d'apprécier... juste de faire semblant... En rentrant ici, tu savais très bien à quoi t'attendre. Tu savais qu'il y aurait des salauds comme moi qui viendraient juste pour se vider les couilles dans ton cul. Va falloir te mettre ça dans la tête, ici, t'es rien d'autre qu'une pute dont le corps ne lui appartient plus."

Son pantalon refermé, il ne s'attarda pas davantage, partant immédiatement vers la porte. De toute manière, il n'avait rien de plus à lui dire, ni à lui faire. Même si d'un autre côté, il ressentait une espèce de frustration étrange. Il n'arrivait pas à savoir comment faire pour le baiser et prendre son pied pleinement, pas purement physiquement. Parce que le sentir ainsi réfractaire, ça apportait tout de même une ombre au tableau.

"Aller, on se reverra bientôt. Hâte de voir où t'iras te promener, la prochaine fois!"

Et sur ces dernières paroles, il sortit de la pièce, quittant le Velvet.

"Hey... on ne te demande pas d'apprécier... juste de faire semblant... En rentrant ici, tu savais très bien à quoi t'attendre. Tu savais qu'il y aurait des salauds comme moi qui viendraient juste pour se vider les couilles dans ton cul. Va falloir te mettre ça dans la tête, ici, t'es rien d'autre qu'une pute dont le corps ne lui appartient plus."

"Je n'ai pas vraiment choisi ça..." souffla-t-il, plus pour lui même.

Il laissa échapper un soupir, toute sa bonne humeur envolée. Il avait pensé qu'il pourrait apprécier la compagnie de Ryoga mais il était vraiment trop lunatique pour lui...

"Aller, on se reverra bientôt. Hâte de voir où t'iras te promener, la prochaine fois!"

Le blond frissonna à ces paroles, soupirant de soulagement en entendant la porte claquer. Ah... Il aurait vraiment préféré pouvoir profiter de son jour de congé dans son intégralité.
Rallumant la lumière, il se jeta sous la douche, se lavant consciencieusement avant de rejoindre son lit, épuisé par tout ça.

Hizaki ne ressortit plus avant un petit moment, sans doute effrayé à l'idée de se faire espionner par Ryoga. Ce qui n'empêcha pas celui-ci de revenir le voir de temps en temps, se montrant tantôt bestial et égoïste, tantôt plus doux, essayant d'apporter du plaisir à son partenaire. Cela dépendait de son humeur et de ses envies. Et de son degré de manque sexuel, aussi. S'il avait déjà satisfait ses pulsions peu auparavant, il pouvait se montrer un peu plus patient.

Parfois, il lui faisait la remarque :

"Tu ne sors plus? Je te fais peur? Tu ne vas quand même pas passé ta vie entre ces murs, tu vas devenir fou sinon, tu sais..."

Mais même si le blond lui assurait que tout allait bien, ou que ce n'était pas forcément en rapport avec lui, il percevait très bien malgré l'obscurité qu'il n'était pas à l'aise en sa présence et qu'il avait réussi à affecté son moral. Ce qui le réjouissait, lui qui aimait agir sur la psychologie des autres. Il voyait bien que le pauvre prostitué luttait pour rester poli et aimable face à lui, pour se laisser faire, pour ne pas craquer. Mais un jour, il allait lâcher prise. Et peut-être même se suicider...

"Hey... si tu ne veux plus jamais avoir affaire à moi... tu sais quelle est la solution à tous tes problèmes? Le suicide..." lui avait-il murmuré à l'oreille une fois juste après l'orgasme, alors qu'il venait de prendre son corps pour simple défouloir.

Mais en même temps, Ryoga ne ressentait pas une satisfaction totale. Il lui manquait quelque chose, il voulait encore aller plus loin, avec Hizaki. Et il se torturait l'esprit pour essayer d'élaborer un plan qui mettrait à mal sa santé morale...

Après cette visite un peu étrange, Hizaki avait cessé de sortir. Il était terrifié à l'idée que Ryoga le suive encore une fois et il préférait rester chez lui. Son client l'avait vraiment refroidi la dernière fois, pas question qu'il prenne le risque d'être de nouveau suivi.
Ca n'empêchait pas Ryoga de revenir le voir, y allant de ses commentaires, à chaque fois.

"Tu ne sors plus? Je te fais peur? Tu ne vas quand même pas passer ta vie entre ces murs, tu vas devenir fou sinon, tu sais..."

"Ne vous en faites pas pour moi... Je vais très bien..." avait simplement répondu Hizaki, sur le ton le plus poli qu'il le pouvait.

Il avait bien essayé de demander à Yoshiki de ne plus le laisser l'approcher mais le client avait trouvé des arguments pour que le propriétaire de l'établissement insiste auprès d'Hizaki. Et bien entendu, le blond avait courbé l'échine.

Ryoga était parfois doux et délicat, parfois brutal et violent. Hizaki ne savait plus où donner de la tête et voyait toutes ses visites d'un assez mauvais oeil.

"Hey... si tu ne veux plus jamais avoir affaire à moi... tu sais quelle est la solution à tous tes problèmes? Le suicide..."

Hizaki se mordit la lèvre à ces mots. Ryoga venait de l'utiliser comme un simple objet et Hizaki se sentait terriblement mal.

"J'ai encore d'autres projets. Vous n'êtes qu'une partie de ma vie. Je passerai outre, qu'importe si c'est difficile pendant quelques temps..."