Révélation en plein jour [Hizaki - Ryoga] -SUJET CLOS-

Depuis la dernière fois que Ryoga avait profité des faveur d'Hizaki, le laissant prendre les commandes, il n'avait pas eu l'occasion de retourner le voir au Velvet. Tsuzuku y avait fait plusieurs passages, l'empêchant de s'y rendre ces soirs là, et Sugizo avait en plus besoin de son aide pour des aides diverses à son salon de tatouage ou pour ses autres affaires, surmené à cause de l'absence de Byou. Mais il n'était pas sa bonne à tout faire, et il commençait à en avoir plus qu'assez de devoir courir partout. De ce fait, il n'avait pu se taper que deux prostitués de chez Sugizo, les jours où il avait dû allait régler des affaires là-bas, et il en avait été franchement déçu. Ah, sa princesse avait mis la barre haute, il s'en rendait compte maintenant.

Ce jour là, il devait à nouveau rendre service au yakuza en allant s'occuper d'une histoire d'impayé. Ce qui était bien loin de l'enchanter. Il pleuvait, il faisait frais, il s'était levé de mauvaise humeur. Il avait envie de baiser, et il sentait que ce ne serait pas encore aujourd'hui qu'il en aurait le temps.

Il avait néanmoins pris le temps de se préparer comme à son habitude pour ce genre de rencontre. Le but, c'était de faire peur aux clients récalcitrants, et leur faire clairement comprendre qu'il n'était pas là pour plaisanter et que ce serait dommage qu'il leur arrive un regrettable accident. Des lentilles jaunes, une bonne dose de fard noir pour entourer ses yeux de manière chargée, avec des touches de rouge, des faux cils, et quelques gouttes dessinés à l'eye liner qui coulaient de son oeil à sa joue. Du rouge à lèvre rouge bordeaux pour compléter le tout et il était plutôt satisfait de son image. Il s'était ensuite coiffé, rajoutant quelques extensions rouges à sa chevelure, avant de partir s'habiller. Un pantalon de cuir, un t-shirt avec des scènes érotiques assez explicites dessus, avant d'enfiler son épaisse veste de fourrure rouge. Des gants avec des griffes vinrent compléter la panoplie, et une fois ses lourdes bottes enfilées, il put partir pour le métro.

Pour couronner le tout, c'était loin. Et à cette heure là, le métro était bondé, et ça l'agaçait de devoir se presser contre toute une foule d'inconnus. Quoiqu'à bien y penser, c'était sans doute eux que ça dérangeait de se coller à un type comme lui. Il s'amusait parfois, à leur lancer des regards noirs, ou des sourires vraiment malsains. C'était amusant de voir les regards se détourner, et les gens descendre à la première station. Il était certain que ce n'était même pas leur station, mais ils préféraient quitter le navire, comme on dit. Au moins après ça, il avait un peu de place.

Le train était déjà à quai quand il arriva et il se précipita dans le premier wagon, se pressant contre les personnes déjà entassées. Bon, aucun enfant à traumatiser dans le coin jusqu'à son arrêt à Shimbashi?

Hizaki avait prit un jour de repos, aujourd'hui et avait décidé de le mettre à profit en allant faire un tour à Akihabara. Il aimait ce quartier, il s'y sentait bien au milieu des maid cafés et des magasins de jeux vidéos. Ça le changeait de son quotidien et lui faisait un peu oublier à quel point sa vie était difficile.

Debout sur le quai, Hizaki laissa passer un premier train, avançant au bord afin d'être le premier à monter dans le prochain wagon, se pressant contre la porte en face de lui. Il y avait toujours du monde, à Shinjuku... Mais ça ne le dérangeait pas tant que ça, finalement. Ca lui faisait du bien de sortir, de voir du monde, de ne plus se retrouver enfermé dans sa chambre au Velvet. Il avait besoin de ça, de temps en temps.
La sonnerie de la porte retentit, un homme se glissant entre les portes au dernier moment. Un homme au look... Particulièrement effrayant qu'Hizaki ne put s'empêcher fixer. Il savait que c'était monnaie courante, au Japon, d'afficher un look hors du commun -lui même faisait un peau tâche avec son longue robe- mais lui il semblait sorti d'un film d'horreur et le blond se sentit frissonner, cependant incapable de détourner ses yeux de lui.

Le train se mit en route et Ryoga promena son regard dans le wagon, s'amusant à observer les gens qui baissaient bien vite la tête quand d'aventure leurs regards se croisaient. Mais il n'y avait rien de bien intéressant, ce jour là... pas d'enfants qu'il pourrait terroriser, ou de jeunes filles qu'il pourrait rendre mal à l'aise en se léchant les lèvres de manière obscène devant elles...

Quelques personnes descendirent à Yoyogi et il put reculer de quelques pas, presque aussitôt de nouveau compressé par de nouveaux passagers. Il en fut de même à Harajuku, et ce n'est qu'en arrivant à Shibuya que le train se vida, lui permettant de reculer encore un peu sans être collé à toutes sortes d'inconnus inintéressants. Mais bien évidemment, si le wagon s'était considérablement vidé, c'était pour se remplir tout autant et Ryoga se vit contraint de reculer malgré lui, bousculé par la foule dense, écrasant à moitié la personne qui se trouvait derrière lui. Il grogna alors un vague "désolé" d'une voix sourde -il aimait prendre une voix plus grave et profonde pour rajouter à son côté effrayant- tout en se retournant à demi pour voir qui il venait de bousculer, quand il se figea.

Lui qui voulait une jeune fille à effrayer, voilà qu'il en avait une sous la main. Derrière lui depuis le début, il ne l'avait même pas vue... Mais surtout, ce qui le frappait, c'était son apparence. Il fallait qu'il l'observe plus en détails... Profitant d'une secousse un peu violente qui lui fit perdre l'équilibre étant donné qu'il ne se tenait à rien, il se retourna presque entièrement pour pouvoir appuyer une de ses mains contre la porte, à présent très proche de l'inconnue. Et c'est alors qu'il put commencer son observation, sans vraiment de gêne. Ses longs cheveux blonds et bouclés descendaient en cascade sur ses épaules, et elle était fortement maquillée sans pour autant que cela fasse trop chargé sur son visage d'une extrême finesse. Elle était vêtue d'une longue robe à volants rouges, et Ryoga se fit alors la réflexion qu'elle ressemblait fortement à une princesse. Et le plus troublant, maintenant qu'il la reconsidérait dans son ensemble, c'était qu'elle correspondait plus ou moins à l'image mentale qu'il s'était faite de sa propre princesse. A peu de chose près, il imaginait Hizaki ainsi. Les seins en moins, bien évidemment. Peut-être était-il un peu moins grand, aussi, il lui avait semblé plus petit quand il l'avait pris dans ses bras. Et sans doute qu'il n'était pas aussi classe et coquet que cette demoiselle, car elle, elle était d'une beauté à couper le souffle.

Etouffant un ricanement en repensant au prostitué, il détourna son regard de la fille à ses côtés qui lui lançait des regards de biais, visiblement pas très rassurée d'avoir un tel personnage à ses côtés. Son téléphone en main, il s'occupa alors un moment, consultant les dernières actualités et envoyant quelques messages à Tsuzuku pour passer le temps. Ah, il avait encore plus hâte de retourner voir Hizaki, maintenant.

Fort heureusement pour Hizaki, cet effrayant inconnu restait loin de lui. Il ne voulait surtout pas attirer son regard et voyait avec horreur le wagon se remplir un peu plus à chaque station, l'homme finissant par venir s'écraser contre lui, compressé par la foule. Il s'excusa d'une voix sourde qui fit frissonner Hizaki. Il ramena sa robe contre lui, baissant les yeux sans rien répondre. Il savait que ce n'était pas intentionnel mais pourquoi fallait-il que ça soit cet homme qui se retrouve contre lui?

Soudain, le brun se retourna vers lui, Hizaki voyant son regard s'illuminer. Une nouvelle secousse le rapprocha encore davantage de lui et ils se retrouvèrent face à face, le blond frissonnant. Il l'effrayait vraiment et il était content qu'il y ait du monde dans le train. S'il s'était retrouvé seul avec lui, il se serait vraiment senti mal. Et sans qu'il ne comprenne trop pourquoi, il repensa à son client, maintenant régulier, Ryoga. Quand il pensait à lui, c'était un homme effrayant, dans son genre, qu'il imaginait. Et sa voix, lorsqu'il s'était excusé... Ca lui correspondait aussi. Ah, il avait déjà assez avec son client, pourquoi devait-il croiser un homme comme ça, dehors, dans la rue..?

Heureusement, le brun se concentra sur son téléphone et Hizaki se détendit un peu. Il semblait avoir cessé de s'intéresser à lui, dieu merci...

Rapidement Tsuzuku cessa de lui répondre -sans doute avait-il terminé sa pause- et Ryoga s'ennuya. Il allait se retourner vers la jeune fille pour l'observer de nouveau quand les portes s'ouvrirent de leur côté, les obligeant à se décaler vers l'intérieur du wagon pour laisser les passager rentrer. Balloté sous le flux de personnes descendant et montant, grognant de mécontentement, Ryoga finit par attraper l'une des poignées au dessus de lui, laissant tout le monde s'entasser sans plus bouger. De toute manière, même s'il avait voulu bouger, il n'aurait pas pu. Et un coup d'oeil en arrière lui fit remarquer que le hasard avait fait que dans ce brassage de masse, la petite princesse s'était vue collée contre son dos.

Ricanant, il ferma les yeux, se reprenant à penser à Hizaki. Est-ce qu'il était aussi beau de visage que cette fille? Il fallait avouer qu'elle était clairement bandante, pour quiconque aimait les femmes. Lui, ce n'était pas vraiment son truc. Mais la version masculine sans seins et avec les outils appropriés entre les jambes l'excitait davantage. Si sa princesse ressemblait à ça, il allait être aux anges. Au toucher, son visage semblait tout aussi fin et délicat. Et il devait être tout autant menu. Ses cheveux étaient-ils aussi soyeux? Il en avait l'impression. Mais il l'idéalisait sans doute un peu trop. Pour ça, il fallait déjà qu'il le voit... Et il n'arrivait pas à se décider. Tout se passait bien, dans le noir. Ils avaient appris à s'apprivoiser, au moins un peu, et il était terriblement excité par le fantasme qu'il s'était construit tout autour de lui. S'il le découvrait en pleine lumière, il avait peur de casser cette espèce de petite bulle dans laquelle ils étaient plongés quand ils se trouvaient dans cette chambre. Mais sans doute qu'il n'était pas le plus à plaindre. En le découvrant, Hizaki n'aurait sûrement qu'une envie : fuir. Déjà qu'il sentait bien qu'il n'appréciait pas vraiment la manière dont il le traitait mais s'en contentait en enjolivant les choses et imaginant que c'était un beau prince charmant distingué qui lui faisait l'amour, alors s'il voyait à quoi il ressemblait, il risquait fort d'être dégouté et de voir tous ses petits rêves de demoiselle bien élevée brisés.

Perdu dans ses pensées, il ne fit pas réellement attention au trajet. Et ce n'est que lorsqu'il posa son regard sur le tableau d'affichage alors que les passagers se pressaient vers la sortie qu'il réalisa qu'il était arrivé. Il se retourna vivement pour suivre le flot avant que les portes ne se referment, bousculant au passage assez violemment la jeune fille en robe toujours collée à lui qui fit tomber quelque chose au sol sous le choc. Grommelant un "pardon", il se retourna alors qu'il posait le pied sur le quai pour voir ce qu'elle avait lâché quand il se figea.

Penchée pour ramasser son téléphone, Ryoga put voir un pendentif auparavant dissimulé sous sa robe pendre autour de son cou. Et un coup d'oeil lui avait suffit pour reconnaitre la rose qu'il avait offert au prostitué quelques jours auparavant.

"Hi...zaki..?" ne put-il se retenir de souffler alors que les portes se refermaient, son regard toujours fixé sur la demoiselle à la robe rouge.

Ce n'était pas possible... C'était simplement une coincidence... Il ne venait pas de passer une demi heure collé à Hizaki, si?

Les portes s'ouvrirent du côté d'Hizaki et il fut obligé de se décaler vers le centre du wagon, se retrouvant collé au dos de cet effrayant personnage. Enfin au moins, il ne pouvait plus le fixer. De toute façon, il ne pouvait pas bouger ni s'enfuir, il était obligé de rester là où il était, attendant impatiemment que les stations s’égrainent et que son voisin envahissant descende. C'était rare, pour lui, de ne pas être à l'aise. Il avait toujours bien assumé son look et avait plutôt l'habitude d'être admiré que détaillé de la sorte.

Ils arrivèrent finalement à Shinbashi et l'homme collé à lui se redressa brutalement, le bousculant pour descendre, Hizaki faisant tomber son téléphone sous le choc. Il entendit l'inconnu s'excuser, se penchant pour récupérer son bien, le wagon se vidant doucement. Le blond releva les yeux en se redressant, croisant le regard de l'homme alors que les portes se refermaient. Il vit ses lèvres bouger mais avec le bruit, la foule autour de lui, impossible d'entendre ses paroles. Mais pourquoi avait-il soudait l'air si surpris en le regardant? Qu'est ce qu'il avait fait..? Le train redémarra et Hizaki alla s'installer sur un siège qui s'était libéré, tentant d'oublier cette rencontre. Il devait profiter de sa journée.

Il passa un moment à se promener, faisant quelques achats, avant de rentrer au Velvet. La soirée débutait, il aurait sans doute des clients à contenter aujourd'hui... Il fallait qu'il se prépare, se remaquille, se mette à son avantage.

Se reprenant, c'est néanmoins la tête pleine de questions que Ryoga repartit vers Ginza. Se pouvait-il que cette femme soit au contraire un homme, et en l'occurrence Hizaki? Il avait peut-être mal vu, et confondu le pendentif. Et puis, ce n'était pas une pièce unique. Mais tout de même...

Perturbé, il ne fit que penser à ça la journée entière. Dès qu'il eut réglé son affaire, il appela Yoshiki pour réserver le prostitué pour la soirée. Tant pis si Sugizo lui demandait encore de faire quoi que ce soit, tant pis si Tsuzuku était au Velvet. Il irait là-bas coûte que coûte, il fallait qu'il le revoit. De un, pour éclaircir ce mystère, de deux pour se vider les couilles.

La soirée arriva assez rapidement, et il prit le parti de ne pas décrocher à l'appel de Sugizo alors qu'il était déjà en route pour le bordel. Il n'était pas disponible, et ce pour personne. Arrivé sur place, il s'annonça auprès de Yoshiki, attendant avec impatience qu'il lui annonce qu'Hizaki l'attendait, comme d'habitude. Et aussitôt qu'il en eut l'autorisation, il se précipita pour monter à la chambre.

Arrivé devant la porte, il fut soudain pris d'un étrange sentiment, tous ses doutes revenant l'habiter. Est-ce que l'homme derrière cette porte était la même personne qu'il avait rencontrée un peu plus tôt? Si oui, qu'avait-il pensé de lui? Sans doute pas du bien, vu comment il avait l'air effrayé... Mais il n'avait pas pour habitude de se poser trop de questions, plus habitué à foncer. Frappant à la porte, il attendit donc qu'Hizaki l'invite à le rejoindre avant de pousser la porte et la refermer. ôtant chaussures et manteau.

"Bonsoir princesse! Ca faisait longtemps, pas vrai? Je t'ai manqué?" demanda-t-il d'emblée avant de partir à tâtons vers le lit. Toi oui, terriblement!

A peine de retour au Velvet, Yoshiki lui signala que Ryoga avait demandé sa disponibilité pour la soirée. Soupirant, Hizaki avait obtempéré, se changeant pour une nuisette simple. Il avait comprit que son client préférait qu'il ne porte pas ses épaisses robes lorsqu'il venait le voir et son rôle était de satisfaire ses clients en toute circonstance.

Puis, comme d'habitude, il éteignit la lumière de la chambre et s'installa sur le lit pour attendre son client, qui ne tarda pas à pousser la porte.

"Bonsoir princesse! Ca faisait longtemps, pas vrai? Je t'ai manqué? Toi oui, terriblement!"

"Bonsoir... Je serai honoré de vous satisfaire ce soir..."

Une fois encore, il préférait ne pas répondre à cette question... En aucun cas il ne pouvait dire à cet homme qu'il lui avait manqué...

"Bonsoir... Je serai honoré de vous satisfaire ce soir..."

Ryoga avait rejoint le lit et il grimpa agilement dessus, avançant à quatre pattes pour venir au contact du plus petit. Sa main rencontrant sa jambe, il put se rendre compte qu'il avait simplement enfilé une nuisette, et il sourit. Il apprenait vite... Continuant d'avancer pour le surplomber, il se pencha vers lui, embrassant son cou, puis sa joue, avant de lui faire remarquer :

"T'as pas répondu à ma question... Pourtant, la dernière fois, tu m'as dit que t'avais plutôt bien apprécié comment on avait baisé ensemble... Tu m'avais menti?" souffla-t-il contre son oreille d'un air presque menaçant avant de continuer d'un ton plus léger "Ah, t'as fait des tests pour voir si t'as pas chopé une saloperie?"

Il promenait maintenant ses lèvres le long de son cou jusqu'à happer le lobe de son oreille entre ses lèvres pour le mordiller, alors qu'une de ses mains se perdait dans ses cheveux, toujours aussi soyeux, exhalant une odeur divinement douce.

"T'as fait quoi aujourd'hui? T'as eu d'autres clients, avant moi?"

Ce serait un moyen de savoir s'il avait bougé du Velvet et était potentiellement l'inconnue du train ou non...

Hizaki sentit son client monter sur le lit, frissonnant en sentant sa main venir à la rencontre de sa jambe, le plus âgé le surplombant alors.

"T'as pas répondu à ma question... Pourtant, la dernière fois, tu m'as dit que t'avais plutôt bien apprécié comment on avait baisé ensemble... Tu m'avais menti?"

"N... Non... J'étais sincère..."

"Ah, t'as fait des tests pour voir si t'as pas chopé une saloperie?"

Le ton du brun était devenu plus léger, Hizaki reprenant sa respiration. Mon dieu, ce type était flippant...

"Oui. Je n'ai rien..." répondit-il d'une petite voix.

Il avait demandé à Kai de lui faire des test dès le lendemain du dernier passage de Ryoga. Et il avait été très soulagé lorsqu'il lui avait dit qu'il n'avait rien.
Hizaki ferma les yeux alors que les lèvres de son client se promenaient dans son cou, laissant échapper un soupir. Comme d'habitude, lorsqu'il se montrait doux comme ça, le blond parvenait à l'apprécier.

"T'as fait quoi aujourd'hui? T'as eu d'autres clients, avant moi?"

"Non.. Je suis sorti. Pour me changer les idées."

Il aurait aimé avoir sa journée complète de repos mais il ne pouvait refuser un client qui le réservait pour la soirée.

"N... Non... J'étais sincère..."

Ryoga avait du mal à le croire sincère. Mais après tout, ce n'était pas son problème. Tant pis pour lui s'il n'avait pas aimé. Il risquait sans doute de ne pas aimer ce soir non plus, ni les suivants, de toute manière.

"Oui. Je n'ai rien..."

"C'est vrai? Ah c'est super! Ca veut dire que je n'ai rien non plus." s'exclama-t-il ravi.

Lui-même n'avait pas pris la peine de vérifier, attendant qu'Hizaki le fasse pour eux.

"On va pouvoir se faire plaisir sans capote alors, maintenant..." déclara-t-il en venant l'embrasser doucement.

Comme toujours, ses lèvres étaient d'une douceur incomparable, si chaudes et délicieusement pulpeuses sous les siennes... Il se risqua à croquer tout doucement dedans avant d'y passer sa langue, retraçant la forme de ses deux croissants de chair du bout de son muscle. Pourquoi avait-il toujours envie de le dévorer dès qu'il posait ses mains sur lui?

"Non.. Je suis sorti. Pour me changer les idées."

Ryoga s'arrêta en plein mouvement. S'il était sorti, alors c'était possiblement lui.

"Ah bon? T'es allé faire un tour où? Tu t'habilles comment, quand tu sors? Toujours en princesse en détresse? Visiblement ça marche pas trop, aucun prince t'as repéré encore..."

Il repartit à l'assaut de son cou, vérifiant par la même occasion qu'il portait bien son collier. Rencontrant la chaine, puis le pendentif, il sourit alors que ses doigts glissaient sur son torse. Mais c'était bien une fille, tout à l'heure, il n'avait pas rêvé, elle avait de la poitrine...

"C'est vrai? Ah c'est super! Ca veut dire que je n'ai rien non plus."

Hizaki haussa un sourcil. Il n'avait pas fait de tests lui même... Ce mec était vraiment bizarre. Mais il était seulement soulagé qu'il ne lui ai pas refilé la moindre chose.

"On va pouvoir se faire plaisir sans capote alors, maintenant..."

"Heu... Je préférerais éviter, tout de même..." répondit-il avant de se laisser embrasser.

Il laissa son client s'amuser à retracer ses lèvres de sa langue, la glissant finalement à la rencontre de la sienne, fermant simplement les yeux en répondant au baiser de son mieux.

"Ah bon? T'es allé faire un tour où? Tu t'habilles comment, quand tu sors? Toujours en princesse en détresse? Visiblement ça marche pas trop, aucun prince t'as repéré encore..."

Hizaki se mordit la lèvre. Il était toujours très moqueur avec son style vestimentaire...

"Je m'habille toujours de la même façon... Et je suis allé à Akihabara."

"Heu... Je préférerais éviter, tout de même..."

Ryoga grogna. Lui, il voulait, c'était nettement meilleur sans morceau de latex pour les séparer. Et il ne voyait pas le problème...

"On est clean tous les deux. Suffit que tu te protèges avec tes autres clients, et que moi je pense à le faire avec les autres que je baise. Et tout ira bien! Au pire du pire, on meurt, c'est pas grand chose. Mais c'est tellement meilleur, de te sentir tout chaud et humide autour de moi..." chuchota-t-il avant de l'embrasser avec davantage d'ardeur, pressant son corps contre le sien si frêle.

"Je m'habille toujours de la même façon... Et je suis allé à Akihabara."

De nouveau, Ryoga s'arrêta en plein mouvement pour réfléchir. Akihabara... depuis Shinjuku, c'était fort probable qu'il soit passé par le sud de la Yamanote... Et il lui avait bien dit aimer se prendre totalement pour une femme, alors sans doute qu'il était adepte de porter de faux seins. Et des talons, ce qui aurait pu expliquer qu'il l'ait trouvé plus grand... Et à l'idée qu'il l'avait découvert sans le vouloir au grand jour, que cette très jolie jeune fille était en réalité l'homme qu'il tenait actuellement dans ses bras, il se sentit bizarrement enjoué et... excité.

"Tu es réellement magnifique, ma princesse... Laisse-moi être ton vaillant chevalier ce soir..."

Il les fit brutalement basculer sur le matelas, enlaçant Hizaki pour le garder collé à lui, avant de glisser une de ses mains dans ses cheveux, l'attirant à lui pour l'embrasser une nouvelle fois, le désir commençant à devenir palpable alors qu'il dévorait sa bouche. Il adorait avoir le plus petit ainsi allongé sur lui. Ses cheveux venaient caresser son visage, son torse lorsqu'il était nu, et c'était terriblement érotique. Et il aimait sentir son petit coeur battre contre sa poitrine, sentir qu'il vivait contre lui, et qu'il lui faisait ressentir des émotions, quand il le sentait s'accélérer brutalement.

Son autre main se glissa rapidement sous sa nuisette pour caresser ses fesses. Eh bien, il n'avait pas mis de sous-vêtements?

"T'as perdu ta culotte en route, mon joli? Ou tu pensais que ça m'exciterait? Si c'est ça, je te félicite... tu commences à me connaître... Ah, j'ai très envie de voir quel goût ça a, une princesse..."

"On est clean tous les deux. Suffit que tu te protèges avec tes autres clients, et que moi je pense à le faire avec les autres que je baise. Et tout ira bien! Au pire du pire, on meurt, c'est pas grand chose. Mais c'est tellement meilleur, de te sentir tout chaud et humide autour de moi..."

Hizaki ne put répondre, son client venant l'embrasser, pressant son corps contre le sien. Yoshiki leur avait bien dit de toujours insister pour que leurs clients se protègent... Mais Hizaki n'était pas certain que Ryoga l'écoute réellement.
Ce dernier se stoppa d'ailleurs brusquement en l'entendant répondre à sa question suivante, Hizaki attendant qu'il se reprenne. Il ne le voyait pas mais il l'imaginait en pleine réflexion. Et puis d'un coup, le plus âgé l'attira contre lui, s'allongeant sur le dos, Hizaki se retrouvant allongé sur son torse.

"Tu es réellement magnifique, ma princesse... Laisse-moi être ton vaillant chevalier ce soir..."

"Vous ne m'avez jamais vu..." rappela-t-il.

Ryoga plongea ses doigts dans ses cheveux, l'embrassant encore en glissant sa main sous le fin vêtement qu'il portait, caressant ses fesses.

"T'as perdu ta culotte en route, mon joli? Ou tu pensais que ça m'exciterait? Si c'est ça, je te félicite... tu commences à me connaître... Ah, j'ai très envie de voir quel goût ça a, une princesse..."

"Oui... Je pensais que vous préféreriez ainsi..."

"Vous ne m'avez jamais vu..."

"Qu'est-ce que tu en sais? Ca se repère facilement, une princesse, au milieu de la foule... Moi je peux être n'importe qui... Peut-être que j'ai déjà attendu à côté de toi sur un quai... que je me suis déjà assis à côté de toi dans le train... que je t'ai croisé dans un magasin... suivi dans la rue..."

Il ne comptait pas lui révéler qui il était. Pas tout de suite, encore. Il sentai que c'était mieux si Hizaki continuait de l'imaginer à sa sauce. Parce que la version réelle ne lui avait clairement pas plu.

"Oui... Je pensais que vous préféreriez ainsi..."

"C'est parfait..." susurra-t-il en abandonnant enfin ses lèvres, légèrement essoufflé à force de l'embrasser voracement.

Il inversa de nouveau leur position, en profitant pour retirer son t-shirt, avant de se pencher de nouveau sur le corps de son partenaire. Il fit lentement remonter le fin tissu sur ses cuisses tandis qu'il embrassait sa peau, remontant en même temps que la nuisette dévoilait son corps. Et il n'arrivait pas à savoir, ce qui de la nuisette ou de ses cuisses étaient le plus satiné...

"J'suis le premier, aujourd'hui, hm? Tant mieux, j'vais avoir la joie de m'occuper de ton corps tout frais du début à la fin... Ca me laissera plus d'occasions de te faire crier..."

Il n'avait pas oublié qu'il n'avait toujours pas réussi à le faire crier de plaisir. Les petits gémissements, c'était bien, mais il voulait vraiment le voir perdre pied et supplier de continuer. Il n'aurait pas vraiment su dire pourquoi, lui qui se montrait bien souvent égoïste avec ses partenaires, focalisé sur son plaisir seul. Mais avec Hizaki, c'était différent. Il prenait autant de plaisir à lui en donner qu'à en recevoir. La magie des contes de fée...

Alors que ses doigts étaient venus masser son entrejambe, le faisant s’éveiller assez rapidement, il continuait de couvrir ses cuisses de baisers et coup de langue, venant parfois remonter sur son aine, le sentant frissonner. Puis sans prévenir, sa langue glissa sur son entrejambe, avant qu'il ne se mette à lécher son gland avec attention, récupérant soigneusement tout le liquide pré séminal qui s'en échappait, grognant de plaisir. C'était bon, terriblement appétissant...

"Qu'est-ce que tu en sais? Ca se repère facilement, une princesse, au milieu de la foule... Moi je peux être n'importe qui... Peut-être que j'ai déjà attendu à côté de toi sur un quai... que je me suis déjà assis à côté de toi dans le train... que je t'ai croisé dans un magasin... suivi dans la rue..."

Hizaki se figea à ces mots, soudain un peu angoissé. Il l'avait déjà vu..? Il l'avait suivi dehors..? Est-ce qu'il devait porter plainte pour harcèlement..? Cet homme commençait réellement à lui faire peur. Surtout que lui, il n'avait aucun moyen de savoir qui il était, dehors. Il ne lui avait donné aucun signe distinctif sur lui même...

"C'est parfait..."

Au moins, il avait réussi à le contenter là dessus... Il connaissait à comprendre comment fonctionnait son partenaire qui échangea leurs positions, se penchant sur lui.

"J'suis le premier, aujourd'hui, hm? Tant mieux, j'vais avoir la joie de m'occuper de ton corps tout frais du début à la fin... Ca me laissera plus d'occasions de te faire crier..."

"Oui... Vous êtes le premier..."

Quant à le faire crier... Ce n'était pas gagné, ce n'était pas vraiment son genre... Surtout qu'il n'appréciait vraiment pas les méthodes de Ryoga...
En revanche, ses doigts sur son entrejambe firent gémir le blond qui se cambra doucement, couinant alors que le plus âgé remplaçait ses doigts par ses lèvres, passant sa langue le long de sa verge. Hizaki gémit encore. Il ne s'attendait pas du tout à ce que Ryoga lui apporte ce genre de plaisir et il glissa ses doigts dans ses cheveux, gémissant encore. Personne ne prenait le temps de sucer une prostituée...

"Oui... Vous êtes le premier..."

Il n'en fallait pas moins pour l'exciter davantage. Il aimait bien se dire qu'il était le premier à le toucher aujourd'hui. Son corps devrait être plus réactif que s'il avait déjà subit les assauts de plusieurs types avant lui. D'ailleurs, il semblait tout particulièrement apprécier ce qu'il lui faisait en ce moment même, gémissant tout en serrant ses cheveux, se cambrant contre lui. Et maintenant au moins, il pouvait imaginer son visage lorsqu'il couinait ainsi de plaisir. Et l'image qu'il s'en faisait était tout bonnement bandante.

"Hmm... t'es vraiment délicieux... j'adore..." souffla-t-il avant de le prendre en bouche pour intensifier ses stimulations.

Ca ne le dérangeait pas de sucer quelqu'un. Souvent, les dominants disaient que c'était s'abaisser au rang de dominé et refusaient de le faire. Mais ce n'était pas sa vision du sexe, et il était adepte de toutes sortes d'expériences. Alors s'il avait envie de sucer quelqu'un, il le faisait. Surtout si c'était pour entendre de si mélodieux gémissements...

Alors qu'il accélérait un peu le rythme, parfaitement à l'aise avec cet exercice, il ne cessait de caresser ses cuisses, ses fesses, appréciant en même temps la douceur de sa peau sous ses doigts, avant d'insérer lentement un doigt en lui, sans prévenir, mais avec précaution tout de même. C'était bien beau tout ça, mais il voulait pouvoir prendre son pied à son tour. Et le plus jeune lui avait bien mentionné qu'il avait besoin d'être préparé... Et puis, il comptait bien l'entendre dire un jour qu'il lui avait manqué. Mais pour ça, il fallait qu'il arrive à le rendre accro au sexe. Au sexe avec lui. Et ce n'était pas gagné, il n'aimait pas grand chose...

"Au fait, je suis content que tu portes toujours mon collier." lui lança-t-il soudain alors qu'il faisait une pause pour avaler sa salive mêlée de son fluide et s'amusait à le titiller du bout de sa langue.

"Hmm... t'es vraiment délicieux... j'adore..."

Hizaki se sentit rougir à ces mots. Personne ne lui avait jamais dit ce genre de choses c'était un peu... Sale. Mais ça lui plaisait... Après tout, personne n'avait jamais prit la peine de lui apporter du plaisir de cette façon et il aimait énormément ça... Il n'aurait jamais pensé que ça puisse être aussi bon.

Le plus âgé accéléra ses mouvements, tout en caressant ses cuisses et ses fesses, Hizaki ne se reconnaissant plus alors que ses gémissements lui échappaient sans qu'il ne soit capable de les retenir. Il couina en sentant un doigt le pénétrer mais ce n'était pas désagréable, Ryoga restait plutôt doux, étrangement et Hizaki ne ressentait pour l'instant que du plaisir.

"Au fait, je suis content que tu portes toujours mon collier."

"Je l'aime beaucoup... Je crois que c'est l'un des plus beaux cadeaux que l'on m'ait fait..." murmura-t-il.

Mais ça confirmait ses paroles, il l'avait vu en plein jour. Parce que pas à un seul moment, il ne l'avait senti toucher la chaîne qu'il portait autour de cou, ce soir.

Hizaki ne cessait de gémir, bien plus fort que d'habitude, et Ryoga eut presque l'impression d'avoir un autre homme avec lui, ce soir. Pourtant c'était bien Hizaki, il en était certain. Yoshiki ne lui aurait pas fait un sale coup, quand même. Ou alors, il avait un jumeau. Ou une jumelle? Aaah, ça pouvait être ça!

"Je l'aime beaucoup... Je crois que c'est l'un des plus beaux cadeaux que l'on m'ait fait..."

Le blond le tira de ses réflexions et Ryoga abandonna un instant ce qu'il considérait comme sa friandise depuis tout à l'heure pour lui répondre.

"Rien n'est trop beau pour une princesse. Moi, c'est le seul cadeau que j'ai fait tout court. Ca m'a couté cher, d'ailleurs. Mais bon, j'ai personne à qui faire des cadeaux, alors autant contenter ma princesse. J't'aime bien, tu sais."

Il referma aussitôt ses lèvres autour de son membre, reprenant ses coups de langues et allers retours, insérant un second doigt en lui. Ah, pour un peu il aurait presque envie de le faire jouir comme ça... C'était une bonne idée, pour le rendre accro, il avait l'air de bien apprécier. Mais qui s'occuperait de sa bite, après ça? Il ne fallait pas pousser non plus, il avait envie de jouir, lui aussi... Ah, mais il pourrait toujours le prendre après, ce n'était pas un problème...

Bien décidé à lui faire connaître un orgasme digne de ce nom, il accéléra davantage, tant autour de son sexe qu'en lui, frottant contre ses parois, à la recherche de cette zone plus sensible qu'il l'enverrait au septième ciel à force de sollicitations. Et lorsqu'il l'entendit pousser un gémissement plus bruyant, il sourit. Il avait trouvé...

"Rien n'est trop beau pour une princesse. Moi, c'est le seul cadeau que j'ai fait tout court. Ca m'a couté cher, d'ailleurs. Mais bon, j'ai personne à qui faire des cadeaux, alors autant contenter ma princesse. J't'aime bien, tu sais."

Une nouvelle fois, Hizaki se retrouva surpris. Ce type était étrange... Il pouvait être horrible, effrayant et méchant et l'instant d'après, dire quelque chose comme ça... Hizaki se sentait bêtement touché par ses paroles.

"Oh... Merci... Ca me touche..."

Ryoga reprit rapidement le cours de ce qu'il faisait, refermant ses lèvres sur son entrejambe, Hizaki laissant échapper un nouveau gémissement, alors qu'un second doigt venait rejoindre le premier. Il accéléra soudainement ses mouvements, ses doigts se calant sur le rythme de ses lèvres, le plaisir augmentant d'un seul coup. Hizaki laissa échapper un bruyant gémissement, se cambrant contre son partenaire.

"Ah... C'est vraiment bon..." souffla-t-il.

"Oh... Merci... Ca me touche..."

Ah, vraiment, il lui en fallait peu pour être content. Mais ce n'était pas plus mal, au moins il n'était pas difficile à satisfaire... Quand il ne saurait pas quoi faire de son argent, il lui offrirait des cadeaux. Après tout là où il était, personne ne devait lui en faire... Lui, il était content, quand Tsuzuku lui offrait un paquet de clope.

"Ah... C'est vraiment bon..."

Sachant qu'il était sur la bonne voix, Ryoga accéléra, ne cessant d'enrouler sa langue autour de sa virilité tandis que ses doigts s'activaient en lui. C'était bien la première fois qu'il lui disait aimer quelque chose qu'il lui faisait, alors il comptait bien en profiter. Ses clients étaient sans doute tous bien trop gentillets pour lui faire découvrir le plaisir, le vrai, celui qui laisse tout tremblant et fait toucher les étoiles. Et il ne lui fallut pas beaucoup plus de temps avant qu'il ne se libère en se cambrant, Ryoga avalant le tout avec un plaisir non dissimulé.

Retirant ses doigts, il prit le temps de lécher avec soin la moindre goutte de sa semence, gémissant lui-même de délectation, avant de revenir au dessus de lui, chuchotant :

"Goûte comme tu es délicieux..."

Sans attendre son consentement, il l'embrassa à pleine bouche, mêlant sa langue et sa salive encore chargées du goût de son sperme à la sienne, avant de les faire basculer sur le matelas et l'enlacer pour le prendre contre lui.

"Tu dois être vraiment beau, quand tu jouis..."

Ryoga accéléra en l'entendant dire qu'il appréciait ce qu'il ressentait, les gémissement du blond gagnant alors encore en intensité, jusqu'à ce qu'il se libère finalement dans un cri de plaisir. Ah... Jamais il n'avait été aussi démonstratif au lit... Mais jamais ça n'avait été aussi bon. Pourtant, il avait connu pas mal de partenaires ici, au Velvet... Mais Ryoga venait de lui faire découvrir des choses qu'il n'avait jamais expérimenté.

Il sentit le plus âgé revenir contre lui et Hizaki se demanda s'il allait se contenter de ça. Après tout, il n'avait pas joui... Le blond était encore essoufflé et ne se voyait pas vraiment prêt pour un second round mais... Le plaisir de son client devait forcément passer avant le sien alors... Il n'avait pas d'autre choix que de se plier à ses désirs.

"Goûte comme tu es délicieux..."

Sans lui laisser le temps de répondre, Ryoga l'empressa, le goût de son propre sperme se mêlant à leurs salives, donnant un peu la nausée à Hizaki. Il n'aimait pas ça du tout, en revanche...
Le plus âgé finit par l'enlacer, le prenant contre lui, Hizaki fermant les yeux. Peut-être qu'il allait le laisser pour la soirée, finalement.

"Tu dois être vraiment beau, quand tu jouis..."

"Si vous m'avez déjà vu... Pourquoi continuer de garder la lumière éteinte?" demanda-t-il alors.

Avec la lumière allumée, il pourrait se rendre compte par lui même de ce genre de choses...

Ryoga était satisfait. Hizaki avait crié tout comme il le souhaitait, rien à voir avec les fois précédentes. Et c'était vraiment très agréable à entendre. Il n'était pas si réservé, après tout... Mais maintenant, il n'avait plus qu'une seule envie : l'entendre crier de nouveau.

"Si vous m'avez déjà vu... Pourquoi continuer de garder la lumière éteinte?"

Le blond venait de l'interroger avec incompréhension et Ryoga soupira, passant sa main dans les boucles blondes de son partenaire. Si c'était effectivement bien Hizaki qu'il avait vu dans le train, est-ce qu'il avait pensé à lui, quand il avait vu cet étrange personnage le dévisager? Apparemment, non. Il n'avait pas du faire le rapprochement. La preuve qu'il ne l'imaginait vraiment pas aussi... bizarre et effrayant.

"Parce que toi, tu ne m'as pas vu. Je te l'ai dit, je ne suis pas vraiment beau, et je fais peur à regarder. Alors déjà que tu ne m'aimes pas dans le noir, si en plus tu me voyais, je suis sûr que tu débanderais direct. Au moins, là, tu peux imaginer qui tu veux à ma place. Ton idéal masculin."

Il le garda contre lui, continuant de caresser ses cheveux, d'embrasser son visage, avec douceur. Il rencontrait suffisamment de brutes, alors autant profiter de ces petits moments de volupté avec Hizaki. Ca le changeait de son quotidien, ce n'était pas si désagréable.

"D'ailleurs c'est quoi, ton idéal de mec?" lui demanda-t-il avec curiosité.

"Parce que toi, tu ne m'as pas vu. Je te l'ai dit, je ne suis pas vraiment beau, et je fais peur à regarder. Alors déjà que tu ne m'aimes pas dans le noir, si en plus tu me voyais, je suis sûr que tu débanderais direct. Au moins, là, tu peux imaginer qui tu veux à ma place. Ton idéal masculin."

Hizaki repensa alors à cet homme, dans le train. Leurs regards s'étaient croisé plus d'une fois, Hizaki l'avait vu le fixer, sa voix lui avait rappelé celle de Ryoga. Tout à l'heure, il lui avait demandé son emploi du temps... Est ce que c'était vraiment lui..? Il se sentit frissonner à cette pensée. Si vraiment, c'était son client qu'il avait aperçu, il comprenait mieux ce qu'il voulait dire, oui...

"Mais... Vous finirez bien pour par me dévoiler votre visage, non?"

Le brun l'avait enlacé, caressant ses cheveux en embrassant son visage, Hizaki se laissant faire, appréciant la douceur du moment.

"D'ailleurs c'est quoi, ton idéal de mec?"

"Heu... Je ne sais pas vraiment... Quelqu'un qui m'accepte comme je suis et qui saura prendre soin de moi... Je n'ai pas forcément d'exigences physiques..."

Tant que son partenaire prenait un minimum soin de lui et ne faisait pas peur...

"Mais... Vous finirez bien par me dévoiler votre visage, non?"

"Pas forcément... J'peux continuer de venir te baiser dans le noir. Et puis, un jour je me lasserai, et je ne reviendrai plus. Ou alors je serai mort, je ne sais pas encore. Mais rien ne m'oblige à me montrer à toi."

C'était d'ailleurs bizarre qu'il soit encore là. Ca faisait déjà... trois? Quatre fois, qu'il venait voir le blond? D'habitude, il ne gardait pas ses partenaires. Ou alors pour une seconde fois, s'il n'avait rien d'autre à se taper. Mais ce n'était jamais dans un laps de temps aussi rapproché.

"Ouais, j't'aime bien." répéta-t-il à nouveau, plus pour lui-même que pour le plus jeune.

"Heu... Je ne sais pas vraiment... Quelqu'un qui m'accepte comme je suis et qui saura prendre soin de moi... Je n'ai pas forcément d'exigences physiques..."

"Oooh... je croyais que tu avais des idées bien arrêtées sur ce qu'était ton prince charmant..." s'étonna-t-il un peu surpris. "Enfin, ton prince charmant, c'est moi ce soir, et à la base j'étais venu pour me vider les couilles. Alors il va falloir y passer, mon tout beau..."

Il ricana tout en débouclant sa ceinture, la faisant tinter dans l'obscurité, avant de se débarrasser de son pantalon et son boxer. Il voulait bien être gentil cinq minutes, mais il n'était pas venu uniquement pour les beaux yeux d'Hizaki.