Surprise [Ryoga - Hizaki] -SUJET CLOS-

Ryoga avait pris l'habitude de fréquenter le Velvet, quand bien même il savait que si Sugizo l'apprenait il ne risquerait pas de laisser passer ça. Car il n'y venait pas pour une mission, comme Byou et Tsuzuku en ce moment. Il y venait pour s'amuser.

Au début, il se contentait d'aller dans les bordels que possédaient leur boss. Mais bien souvent, les prostitués étaient soient franchement dégueulasses, soit vraiment pas doués et se taper une poupée gonflable lui aurait fait plus d'effet. Il voulait bien tester et découvrir, mais pas finir frustré. Même si parfois il prenait vraiment son pied. Et puis, les femmes, c'est bien un temps, mais avec elles il lui manquait toujours un petit quelque chose. A force d'essayer, il s'en était rendu compte, c'était un fait, il préférait les hommes, et un bordel gay, Sugizo n'en avait qu'un et il était déjà passé sur le corps de tout le monde.

Il avait bien évidemment eut vent du succès du Velvet, entendant parler de la beauté de leurs employés et de la qualité de leurs services. Ni une ni deux, n'ayant nulle part signé comme quoi il ne devait pas aller dans la maison close concurrente, il avait alors poussé les portes du Velvet en quête de nouvelles sensations.

Et il n'avait pas été déçu.

Maintenant que Byou y travaillait et que Tsuzuku y venait de temps à autre, c'était plus compliqué. Il devait s'assurer, comme ce soir là, que Tsuzuku était déjà occupé quelque part et ne risquait pas de s'y rendre pendant qu'il y serait. Quant à Byou, il s'assurait de ne pas le voir au bar avant de franchir les portes, allant directement faire sa demande à Yoshiki pour ne pas trainer à portée de vue. Il lui arrivait même souvent d'appeler en avance pour "réserver" une chambre, comme cela nul besoin d'attendre. Et aussitôt que tout était réglé, il montait rejoindre son jouet du soir.

Ce soir là, il avait demandé à Yoshiki à être surpris quand il retrouverait l'homme qu'il lui aurait proposé. Contrairement aux autres clients, Ryoga ne choisissait pas vraiment avec qui il voulait monter après avoir observé les prostitués dans la salle. Il s'adressait directement à Yoshiki, lui donnant ses envies du soir. C'est ainsi que lorsqu'il lui avait demandé quelqu'un avec des pratiques bizarres, il s'était retrouvé avec Hiroto, quand il avait demandé un endurant il avait passé la nuit avec Uruha, quand il avait voulu s'amuser avec des sextoys il avait rejoint Ruki. A ce jour, il avait testé tous les employés du Velvet, même le gringalet au bord de la mort sur lequel Tsuzuku avait jeté son dévolu. Tous sauf Byou, bien évidemment. Quoiqu'il essaierait sans doute un jour, en prenant garde qu'il ne sache pas qui il était, bien évidemment.

Car son grand plaisir était de ne pas découvrir celui qui assouvirait ses désirs tout de suite. Il demandait à ce que le prostitué l'attende dans sa chambre, lumière éteinte, et il le rejoignait ainsi, commençant son affaire dans le noir total. Cela rajoutait à l'excitation et cette part d'inconnue qu'il aimait tant le faisait fantasmer, essayant d'imaginer celui qu'il touchait, et ce n'était qu'en cours de route ou à la fin qu'il allumait enfin la lumière pour découvrir celui avec qui il s'était amusé. Et si dans les autres bordels, c'était souvent préférable de ne pas voir ses partenaires, au Velvet il n'avait encore jamais été déçu quand la lumière les révélaient à sa vue.

Cette fois-ci donc, il voulait que le prostitué le surprenne, peu importe de quelle manière. D'un air mystérieux, Yoshiki lui avait dit qu'il avait sans doute quelqu'un qui lui conviendrait parfaitement. Prévenant le concerné que son client était arrivé, il donna ensuite le numéro de la chambre à Ryoga, lequel s'empressa de monter. Il frappa deux coups pour prévenir qu'il était là, poussant la porte aussitôt qu'il entendit une voix douce l'inviter à entrer.

"Hey... je suis près de la porte, où t'es, beauté?" demanda-t-il pour savoir vers où se diriger, retirant déjà ses chaussures.

Depuis qu'il était ici, Hizaki était fidèle à lui même. Il obéissait aux règles, faisait ce qu'on lui demandait et se pliait aux exigences les plus étranges de ses clients. Il détestait ça, mais gardait son sourire de façade et ne se plaignait jamais. Il plaisait énormément aux clients, ses allures de poupée, sa douceur et sa grâce... Il était souvent demandé et n'avait plus vraiment de moment pour lui.

Il avait eu une demande un peu particulière aujourd'hui. Yoshiki lui avait demandé d'attendre dans sa chambre, dans le noir complet, son prochain client. Ce dernier semblait ne vouloir découvrir le visage de son partenaire qu'au dernier moment. Il risquait d'être surpris, au moment où il découvrir que l'homme qu'il avait réservé portait une robe et des jupons...
Cependant, Hizaki ne discuta pas. Il revêtit l'une de ses plus belles robes -sans corset, la situation serait déjà assez compliquée comme ça- et s'installa sur le lit, plongeant la chambre dans l'obscurité en attendant son étrange client, lequel ne tarda pas, la porte ouverte laissant entrer un peu de lumière.

"Hey... je suis près de la porte, où t'es, beauté?"

"Sur le lit, voulez-vous que je vous guide jusque là?" proposa-t-il d'une voix douce, se levant pour accueillir comme il se devait son partenaire du jour.

"Sur le lit, voulez-vous que je vous guide jusque là?"

Ryoga s'arrêta un bref instant. Eh bien, déjà là c'était inhabituel. L'homme qui se trouvait avec lui avec une voix extrêmement douce et sensuelle, et parlait un peu trop bien pour un prostitué. Il avait bien plus l'habitude du langage de Ruki. Attisant déjà sa curiosité, il avança à tâtons, essayant de se repérer. Toutes les chambres étaient construite sur le même modèle -à part la suite d'Uruha- aussi à force arrivait-il à se repérer sans trop de difficultés. Mais il n'allait pas dire non à un peu d'aide si gentiment proposée...

"Je veux bien, ouais... j'avance vers le lit, rejoins-moi..."

Il ne tarda pas à sentir des mains se poser sur son bras avec une extrême douceur et frissonna. C'était toujours très excitant, la première fois qu'il rencontrait un nouveau partenaire. Se tournant vers lui, il posa ses mains sur ses bras à son tour, remontant à la recherche de ses épaules pour jauger sa taille. Hum, ils devaient faire sensiblement la même taille. En revanche, quelque chose l'interpella immédiatement. En arrivant sur ses épaules, ses mains venaient de se perdre dans une importante masse de chevelure. Glissant ses doigts dedans, il ouvrit de grands yeux.

Il avait les cheveux longs. Très longs. Très très longs. Assez déstabilisant, pour un homme. Après tout, c'était peut-être une perruque?

"C'est tes vrais cheveux?" se sentit-il obligé de demander.

En tout cas, il espérait qu'il était blond. Il ne concevait une telle chevelure que blonde. Il s'amusa encore un moment à faire glisser les mèches légèrement bouclées entre ses doigts, ne pouvant qu'admirer combien ils étaient doux et soyeux au toucher, avant de remonter pour découvrir son visage de ses doigts. Et là encore, même s'il ne voyait pas son partenaire, il put très bien deviner l'extrême finesse de ses traits sous ses doigts, et apprécier sa peau si velouté. Yoshiki lui avait-il déniché une pure petite merveille? Ou alors, c'était ça, la surprise. Parfait au toucher, mais extrêmement laid d'apparence. Ah, il avait hâte de le voir, maintenant!

"Tu t'appelles comment?"

Il n'avait même pas pensé à le demander au patron. Mais il avait d'ores et déjà le sentiment qu'il reviendrait le voir, alors autant se souvenir de son nom dès à présent. Mais maintenant qu'il avait rapidement put évaluer sa marchandise, il était temps de passer aux choses un peu plus sérieuses. Glissant ses doigts derrière sa nuque, il l'attira brusquement à lui, plaquant ses lèvres contre les siennes. Il était curieux de voir ce qu'il valait sur le terrain.

"Je veux bien, ouais... j'avance vers le lit, rejoins-moi..."

Hizaki se leva, avançant lentement dans l'obscurité de la chambre, arrivant rapidement à la hauteur de son client du jour, posant délicatement sa main sur son bras afin de le guider jusqu'à l'endroit qui l'intéressait. Son partenaire semblait cependant d'abord vouloir le découvrir à l'aveugle, Hizaki sentant ses mains se poser sur ses bras et remonter vers ses épaules, plongeant dans ses cheveux.

"C'est tes vrais cheveux?"

"Oui..." répondit simplement le jeune homme.

Il sentit son partenaire caresser un moment sa chevelure, avant que ses doigts ne glissent sur son visage, effleurant sa peau. Il se laissa faire, frissonnant légèrement à cette sensation. C'était assez rare, ce genre de premier contact...

"Tu t'appelles comment?"

"Hizaki... Pour vous servir."

Hizaki commençait un peu à se détendre. Il avait craint cette première rencontre dans l'obscurité, il s'était demandé quel genre d'homme il allait rencontrer. Mais il aimait bien sa façon de faire, pour le moment.
Il sursauta cependant en sentant sa main dans sa nuque l'attirer à lui, se laissant embrasser en retenant une exclamation de surprise. Ah, il fallait bien qu'il passe aux choses sérieuses, il n'allait pas se contenter de caresser ses cheveux... Hizaki mit alors tout son savoir faire à lui rendre ce baiser, ses bras passant autour de la taille de son client, glissant son ventre pour caresser sa peau. Il était là pour lui apporter du plaisir, il ne pouvait se contenter de se laisser faire.

"Oui..."

Ah, alors ce n'était pas une perruque? Assez incroyable...

"Hizaki... Pour vous servir."

Ca, il espérait bien qu'il allait lui servir, et dans peu de temps... Alors que sa bouche était plaquée sur la sienne, à la recherche de sa langue, il sentit les doigts du prostitué se glisser sous ses vêtements, caressant son ventre. C'est presque sans surprise qu'il remarqua combien ses doigts étaient fins et se faisaient délicats sur son corps. Mais si ce Hizaki espérait de la douceur en retour, il allait être déçu, ce n'était pas vraiment dans ses pratiques.

Alors qu'il continuait toujours de l'embrasser avec avidité, tout émoustillé par cette première rencontre, il fit glisser ses mains le long du dos du jeune homme, le collant à lui. Et alors que ses mains arrivaient à ses fesses, il se figea soudain, se reculant un peu perplexe. Il y avait un problème là. C'était bien une robe qu'il avait senti?


"Mais..."

Voulant vérifier immédiatement, il fit courir ses mains sur le corps de son partenaire pour se faire une idée précise de ce qu'il portait. Et si son corps collait parfaitement avec le reste et l'image qu'il se forgeait petit à petit de lui, menu et délicat, il ne s'était pas trompé, il portait bien une longue robe doublée de jupons en tout genre.


"T'es une meuf?!" s'exclama-t-il un peu déboussolé.

Voulant immédiatement vérifier le plus important, il se dépêtra comme il le pouvait pour glisser sa main entre les cuisses du blond pour tâter son entrejambe avant de soupirer de soulagement en constatant que ce qu'il espérait y trouver était bien à sa place.


"T'es quoi exactement? Un trav'? Un trans'?" l'interrogea-t-il avec curiosité.

En tout cas, il pouvait féliciter Yoshiki. Pour le surprendre, c'était gagné!

Hizaki sentit les mains de son client glisser dans son dos jusque sur ses fesses, le collant à lui. Hizaki continuait quant à lui son exploration de son corps, faisant en sorte de le mettre en condition doucement, comme il savait le faire. C'est alors qu'il perçut une hésitation de l'autre côté.

"Mais..."

Il sentit ses mains parcourir rapidement son corps, cherchant à comprendre comment était habillé Hizaki. Manifestement, Yoshiki ne l'avait pas informé de sa petite particularité vestimentaire...

"T'es une meuf?!"

"Non, je suis bien un homme..." murmura Hizaki, un petit sourire aux lèvres.

Son client sembla vouloir s'en assurer, passant ses mains sous ses jupons pour tâter son entrejambe, faisant frissonner le blond. Eh bien, il était direct... C'était sans doute la première fois qu'il avait un client comme ça, la plupart des gens qui partageaient son lit étant plutôt doux et tendres, à son image comme ils se rencontraient d'abord au bar.

"T'es quoi exactement? Un trav'? Un trans'?"

"J'ai été élevé comme une princesse. Alors je m'habille comme tel. J'espère que cela ne vous déplaît pas..."

"Non, je suis bien un homme..."

Oui, ça il avait pu le vérifier par lui-même, et fort heureusement. Il n'avait vraiment pas envie de se taper une fille à cet instant là. Il put d'ailleurs déceler que son interlocuteur souriait, sans doute ravi d'avoir su semer le trouble dans son esprit.

"J'ai été élevé comme une princesse. Alors je m'habille comme tel. J'espère que cela ne vous déplaît pas..."

Une princesse? Maintenant qu'il repensait à tous les éléments qu'il avait découvert sur lui depuis qu'il l'avait rejoint, ça ne le choquait pas. Il convenait bien à ce rôle là. Sauf que lui visiblement, ce n'était pas un jeu de rôle pour exciter un client, mais sa vraie nature. Encore un pas très net dans sa tête, ils devraient bien s'entendre, alors...

Ricanant doucement, il murmura en se rapprochant de lui et le serrant dans ses bras :

"Oh non... je ne me suis encore jamais tapé de princesse alors ça me va... j'ai hâte de savoir comment crie une princesse quand on la baise..."

En revanche, dans le noir, retirer sa robe semblait un peu compliqué. Il allait devoir se le faire tout habillé? Ah, c'était frustrant, il ne voulait pas encore allumer la lumière, il voulait pouvoir encore fantasmer sur son corps et son visage avant qu'il ne se révèle à lui.

Faisant glisser ses doigts dans son dos alors qu'il embrassait son cou, s'enivrant de la douce odeur fruitée et sucrée qui se dégageait de sa peau, il finit par trouver une fermeture éclair qu'il fit descendre tant bien que mal. Bon sang, il ne pouvait pas trouver plus simple, non?

"Oh non... je ne me suis encore jamais tapé de princesse alors ça me va... j'ai hâte de savoir comment crie une princesse quand on la baise..."

Hizaki se sentit rougir à ces mots. On ne lui avait jamais parlé comme ça, c'était un peu perturbant... Il était un peu gêné par cet homme qui semblait ne voulait qu'une partie de baise sauvage. Hizaki n'était pas vraiment comme ça mais... Comme toujours, il obéirait et se laisserait faire.

Son client le serra contre lui, posant ses lèvres dans son cou tout en faisant lentement descendre la fermeture de sa robe. Hizaki vit bien qu'il semblait avoir des difficultés, surtout dans l'obscurité.

"Je peux la retirer, si vous voulez... Ca sera plus simple."

Surtout qu'il y avait des noeuds, une ceinture, des jupons... Ce n'était pas aussi simple à retirer que ça y paraissait...

Hizaki sembla noter qu'il avait des problèmes pour ôter sa robe alors qu'il s'énervait sur la fermeture, lui proposant de le faire lui-même.

"Je peux la retirer, si vous voulez... Ca sera plus simple."

"Ouais, parce que j'ai pas tout mon temps non plus..." lança-t-il en se reculant pour le laisser faire.

Quelle idée franchement de porter des fringues aussi chiantes à retirer quand on est pute... Il le laissa faire en soupirant, en profitant alors pour se déshabiller lui aussi par la même occasion. Lui aussi il aurait la surprise quand il reposerait ses mains sur lui, tiens...

Il entendait des bruits de tissu froissé et commençait à vraiment s'impatienter quand le blond l'informa qu'il avait enfin terminé. Bon, ils pouvaient reprendre?

"Alors viens là ma beauté... occupe-toi un peu de moi que je vois tes talents de princesse..." lui ordonna-t-il en glissant ses doigts dans ses cheveux pour le guider à lui, glissant tout aussitôt sa langue entre ses lèvres pour un baiser qui en disait long sur son envie de sexe naissante.

"Ouais, parce que j'ai pas tout mon temps non plus..."

Hizaki s'occupa de faire descendre sa fermeture éclair, détachant chacun des noeuds qui la fermait, ainsi que le lien qui ceignait ses hanches, faisant passer la robe par dessus sa tête. Il avait prit l'habitude de retirer ce genre de vêtements...
Il la posa à l'écart, avant de s'occuper de ses jupons et de son boxer, se retrouvant finalement entièrement nu.

"C'est bon... Veuillez m'excuser, c'est un peu long à retirer..."

"Alors viens là ma beauté... occupe-toi un peu de moi que je vois tes talents de princesse..."

Son client venait de l'attirer à lui, sa langue se frayant un chemin entre ses lèvres, Hizaki frissonnant à sentir l'impatience du dominant. Obéissant à sa demande, il passa sa main sur le torse de son partenaire, surpris de le trouver totalement nu également. Il avait mit le temps qu'Hizaki avait passé à se déshabiller à profit...
Le blond en profita pour poser sa main sur son entrejambe, la caressant lentement, s'échappant finalement des lèvres de son client pour se mettre à genoux devant lui, remplaçant doucement ses doigts par ses lèvres.

Les mains de son partenaire se posèrent sur son torse et Ryoga sourit en sentant également une légère hésitation de sa part lorsqu'il sentit ses doigts rencontrer sa peau chaude. Il le laissa faire, le dominé ne s'attardant pas vraiment sur son corps, descendant rapidement sa main vers son entrejambe pour commencer à le caresser, doucement, gentiment. C'était bien gentil, mais il n'allait pas aller loin avec ça!

Comme s'il avait lu dans ses pensées, Hizaki abandonna ses lèvres pour s'agenouiller, continuant ses stimulations de ses lèvres et sa langue. Ryoga grogna, satisfait de cette initiative, fermant les yeux pour mieux imaginer la tête blonde de sa princesse du soir s'activer entre ses cuisses, ses doigts glissé dans sa chevelure. Mais il se lassa bien vite. Tout était trop doux, trop lent, trop gentillet à son goût. Alors même si c'était sans doute comme ça qu'on apprenait aux princesses à faire une fellation, lui, il s'en foutait royalement.

Resserrant ses doigts autour de ses boucles pour qu'il ne s'échappe pas, il s'enfonça soudain dans sa bouche plus vigoureusement, commençant à aller et venir entre ses lèvres sans prendre en compte le mouvement de rejet qu'avait esquissé le prostitué tout en poussant un couinement de protestation.

"Oh, charmant petit cri..." ricana-t-il sans toutefois arrêter "Abandonne toutes tes manières de princesse avec moi, mon joli. Je vais t'apprendre à sucer comme il faut."

Hizaki était vraiment habitué à de la douceur, à des clients qui appréciaient ça et l'encourageaient dans cette voie. Aussi, lorsqu'il sentit les doigts de son clients plonger dans ses cheveux, il ne se méfia pas. En revanche, lorsqu'il s'enfonça violemment entre ses lèvres, le blond couina, cherchant à se dégager sans qu'il ne le puisse, son client allant et venant à son rythme.

"Oh, charmant petit cri... Abandonne toutes tes manières de princesse avec moi, mon joli. Je vais t'apprendre à sucer comme il faut."

Hizaki n'avait jamais eu à subir un tel traitement et il ne pouvait maintenant que se laisser faire, devenu une véritable poupée entre ses doigts, incapable de reprendre le contrôle des choses. Eh bien, si son client aimait ce genre de choses, il ne pouvait en aucun cas se rebeller et devait juste accepter, malgré les larmes qui perlaient à ses yeux alors qu'il tentait de récupérer son souffle, s'accrochant aux hanches de son partenaire.

Hizaki se laissa très rapidement faire, immobile tandis qu'il s'accrochait à ses hanches sans plus bouger. Souriant fasse à cette soumission, Ryoga continua de se donner du plaisir entre ses lèvres, grognant de satisfaction en sentant le plaisir s'intensifier. Ah, c'était tellement bon, il n'avait pas le coeur de s'arrêter en si bon chemin...

Se retirant d'entre ses lèvres au dernier moment, il éjacula sur le visage du blond toujours tendu vers lui, n'ayant pas eu encore le temps de réagir, soupirant de plaisir. Ca avait été fugace, mais bon. Se penchant vers Hizaki dont il tenait toujours les cheveux fermement, il s'amusa à lécher ses joues, y rencontrant le goût du sperme mêlé au salé de ses larmes. Oh, il avait pleuré? Voilà qui était encore plus excitant.... Imaginant son visage souillé, il plaqua soudain ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser avec ardeur avant de se reculer, lui glissant à l'oreille :

"Princesse ou pas, je m'en bats les couilles. Pour moi, t'es qu'une pute. Je reviendrai demain, mon joli..."

Il mourrait d'envie de le voir au grand jour. Mais une autre part de lui avait envie de prolonger le mystère encore un peu plus longtemps. Cherchant à tâtons ses vêtements dans l'obscurité, il se rhabilla à la hâte avant de repartir vers la porte, guidé par la petite lumière rouge de l'interphone. Et c'est sans avoir découvert le visage de celui qui venait de le faire jouir qu'il sortit de la chambre.

Son client ne semblait pas prêt à s'arrêter en si bon chemin, continuant de profiter ainsi d'Hizaki sans lui laisser l'occasion de se libérer. Il poursuivit ainsi jusqu'à se libérer, sur le visage du blond qui ferma les yeux, retenant un couinement une fois de plus.

Il resta à genoux, frissonnant alors que son client léchait son visage, fermant les yeux même s'ils étaient encore dans le noir, sérieusement dégoûté par ce qui venait de se passer.

"Princesse ou pas, je m'en bats les couilles. Pour moi, t'es qu'une pute. Je reviendrai demain, mon joli..."

"Ce... Ce sera un honneur de vous accueillir une fois de plus..." murmura Hizaki avec toute la politesse dont il était capable.

Il entendit son client se rhabiller, toujours sans bouger et enfin il quitta la chambre, Hizaki laissant échapper un soupir de soulagement avant de rallumer la lumière, fonçant dans la salle de bain pour se nettoyer. Il ne voulait pas revoir cet homme... Personne ne l'avait jamais traité ainsi...

Ryoga redescendit, rejoignant Yoshiki à son bureau. Il le félicita sur son choix, lui faisant part de sa satisfaction, avant de lui payer la séance, laissant un pourboire pour Hizaki. Il lui signala alors qu'il reviendrait le lendemain à la même heure, sauf empêchement qu'il lui signalerait. Et une fois le prostitué réservé, il rentra chez lui.

Allongé sur son matelas, il ne put s'empêcher de repenser à son aventure du soir, essayant de se faire une image du jeune homme. Blond -il était sûr qu'il était blond- tout menu, avec de grands yeux en amande, une bouche pulpeuse parfaitement bien dessinée, un nez fin... son corps devait être tout ce qui était de plus gracieux. C'était la première fois qu'il avait affaire à quelqu'un de ce type, il n'était absolument pas habitué aux princesses délicates. Mais il avait adoré. Ah, et avec tout ça il ne l'avait même pas touché ni caressé. Si son corps était aussi doux que son visage, ça promettait d'être tout ce qu'il y avait de plus agréable. Il ne l'avait même pas fait crier, non plus. Cette voix si douce quand il s'adressait à lui, qu'est-ce que ça donnait quand il était en proie au plaisir? Heureusement qu'il y retournait le lendemain...


Le lendemain, après s'être assuré que Tsuzuku ne se rendait pas au Velvet ce soir-là, il se rendit à Kabukicho à l'heure prévue. Ce faisant, il fit un détour pour acheter une rose. Jamais de sa vie il n'avait acheté de fleurs pour qui que ce soit, même pas pour mettre sur la tombe de sa mère à sa mort. Mais une princesse, ça aimait ce genre de trucs inutiles, non? Arrivé sur place, il se présenta à Yoshiki avant de rejoindre la même chambre que la veille. De nouveau sur le seuil, il frappa avant d'entrer, la pièce toujours plongée dans l'obscurité.

"Bonsoir, princesse!" lança-t-il en retirant de suite ses chaussures et partant à tâtons en direction du lit "Content de me revoir? T'es où mon tout beau?"

Hizaki ne prit plus d'autre client de la journée, se remettant un peu de ses émotions après cette expérience peu appréciable. Il savait que cet homme reviendrait le lendemain et il fallait qu'il s'y prépare psychologiquement...
Le lendemain, Yoshiki le prévint à nouveau de l'arrivée de son client, Hizaki retournant l'attendre comme la dernière fois, lumière éteinte, jusqu'à ce que la porte s'ouvre.

"Bonsoir, princesse! Content de me revoir? T'es où mon tout beau?"

"Ce sera toujours un honneur de vous contenter... J'avance vers vous."murmura le blond en avançant vers la porte, récitant toujours aussi parfaitement les formules de politesse.

Il n'avait aucune envie de se plier une nouvelle fois aux exigences de cet homme mais... C'était son travail, il devait le faire, il n'avait pas le choix.

"Ce sera toujours un honneur de vous contenter... J'avance vers vous."

Ryoga sourit. Il n'avait pas l'habitude qu'on le traite de cette manière, avec autant de dévouement, ni qu'on s'adresse à lui avec tout ce respect. Mais il aimait bien ça, c'était plutôt agréable. Il sentit bien vite les mains du plus petit se poser sur son bras et il se tourna vers lui, malgré l'obscurité, tâtonnant pour trouver son visage qu'il caressa du dos de ses doigts. Ah, il semblait avoir une peau si parfait... Il passa son pouce sur ses lèvres, doucement, les redessinant pour en imaginer parfaitement la forme, avant de glisser ses doigts dans sa chevelure tout aussi doucement, prenant le temps de jouer avec ses boucles. C'était fou comme il trouvait ce mec excitant rien qu'en caressant son visage et ses cheveux, jamais ça ne lui était arrivé, encore.

"Ah au fait... je t'ai ramené un petit cadeau." se rappela-t-il.

Il caressa alors le visage du blond avec la rose, délicatement, avant de prendre sa main pour la lui glisser entre les doigts.

"J'espère que t'apprécies... Dis-toi bien que de toute ma vie, t'es le tout premier à qui j'offre une rose!" lui fit-il savoir.

Qu'il aime ou non, en soi, ne changerait rien. Dans quelques minutes ils seraient tous deux à poil et il le baiserait comme bon lui semblerait. Mais une princesse méritait bien une fleur avant de s'offrir à son preux chevalier, non?

Hizaki posa doucement sa main sur le bras de cet homme dont il ignorait encore le nom, ce dernier venant caresser son visage, puis ses lèvres, avant de glisser ses doigts dans ses cheveux, Hizaki se laissant totalement faire. Il savait maintenant que cette douceur était feinte et qu'il ne continuerait pas longtemps ainsi... Mais il comptait bien en profiter.

"Ah au fait... je t'ai ramené un petit cadeau."

"Un cadeau..?" murmura-t-il, incrédule.

Il sentit alors quelque chose de doux glisser sur son visage, sentant le parfum de la rose l'envahir. Il adorait cette odeur... Son client glissa finalement la fleur entre ses doigts, le plus jeune esquissant un sourire.

"J'espère que t'apprécies... Dis-toi bien que de toute ma vie, t'es le tout premier à qui j'offre une rose!"

"Oh... Je suis très honoré. Merci."

A tâtons, Hizaki déposa la fleur sur sa coiffeuse, dans un coin de sa chambre, avant de revenir vers son client, attendant ses demandes.

"Un cadeau..?"

Ryoga avait bien sentit le ton surpris du plus jeune et il sourit, content de son effet.

"Oh... Je suis très honoré. Merci."

Hizaki s'échappa un bref instant, et le brun put entendre des bruissements de tissu lorsqu'il se déplaça dans la chambre. Aussi lorsqu'il fut revenu à ses côtés, se chargea-t-il de vérifier que ses craintes étaient justifiées, parcourant rapidement son corps de ses mains.

"T'as encore mis une de tes putain de robes... Retire-moi ça tout de suite!"

Il n'avait pas envie de perdre du temps plus tard à essayer de se dépatouiller avec les lacets qui la composaient alors qu'il serait tout excité. Le laissant alors faire comme la veille, il se contenta d'attendre. Cette fois-ci, il lui demanderait de le déshabiller lui. En plus la veille, ça n'avait servi strictement à rien pour ce qu'il lui avait demandé de lui faire.

"La prochaine fois, t'embête pas à mettre une robe. Je veux que tu sois en nuisette de soie. Avec un string en dentelle. Tu pourras faire ça?" lui demanda-t-il en finissant par rejoindre le lit et s'installer dessus, attendant qu'il vienne le rejoindre.

"T'as encore mis une de tes putain de robes... Retire-moi ça tout de suite!"

Hizaki obéit sans attendre, détachant les lacets et rubans qui maintenaient attachés le vêtements, faisant finalement glisser robe et jupons au sol, déposant le tout sur la chaise à côté. Il avait entendu le dominant monter sur le lit et il le rejoignit une fois totalement nu.

"La prochaine fois, t'embête pas à mettre une robe. Je veux que tu sois en nuisette de soie. Avec un string en dentelle. Tu pourras faire ça?"

Hizaki se retrouva muet de surprise quelques instants. Il n'avait pas du tout l'habitude de porter de tels vêtements...

"Oui, bien entendu..." murmura-t-il cependant.

Ca signifiait qu'il avait encore l'intention de revenir... Et HIzaki n'était pas certain de s'en réjouir, bien au contraire...

"Oui, bien entendu..."

Ryoga sourit. voilà qui allait être nettement plus intéressant, il pourrait au moins prendre du plaisir à déshabiller son partenaire. Mais pour le moment, il avait le jeune homme totalement nu allongé à côté de lui, et il mourrait d'envie de découvrir son corps. Est-ce que tout le reste était à l'image de son visage? Sans plus attendre, il se jeta sur lui presque comme une bête affamée, plongeant immédiatement son visage dans son cou pour l'embrasser, le mordiller, le lécher, tandis que ses mains partaient à l'attaque de son corps.

"Ah princesse... ton corps est une merveille..." souffla-t-il à son oreille avant d'abandonner son cou sur lequel il avait laissé quelques traces qu'il laissait soin au blond de découvrir plus tard.

Sa bouche parcourait à présent son torse d'une douceur incomparable, alors que ses mains étaient déjà perdues entre ses cuisses encore plus soyeuse que la soie de sa robe. Bon sang ce n'était pas possible, il lui avait menti il n'était pas un homme, mais une créature divine! jamais il n'avait touché un corps aussi délicat et savoureux.

"Commence à me désaper" lui ordonna-t-il alors qu'il se délectait de ses tétons, s'amusant à les mordiller pour l'entendre couiner.

C'était adorable, cette manière qu'il avait de pousser de petits couinements et de sursauter, et ça l'excitait terriblement.

Sans attendre, son client lui sauta dessus, embrassant et mordillant son cou en caressant son corps. Hizaki laissa échapper un couinement de surprise, se laissant faire cependant. C'était plutôt agréable, les mains du dominant couraient partout sur sa peau, descendant sur ses cuisses.

"Ah princesse... ton corps est une merveille..."

Hizaki se sentit rougir. Il ne l'avait pas encore vu de ses yeux, mais c'était un beau compliment. Hizaki prenait soin de lui avec une attention toute particulière, bien entendu.

"Je vous remercie..." souffla-t-il.

Il sentit les lèvres de son partenaire continuer leur ascension sur son corps, couinant de temps à autre, gémissant quand il rencontrait un point sensible. Il venait de s'arrêter sur ses tétons, Hizaki se cambrant doucement. Ca, ça lui plaisait...

"Commence à me désaper"

Le blond leva les mains, à l'aveuglette, rencontrant les boutons d'une chemise qu'il détacha le plus rapidement possible, faisant glisser le vêtement le long des bras de son partenaire. Il posa alors ses mains sur son torse, caressant doucement sa peau, descendant vers son ventre afin de détacher sa ceinture. Cette obscurité n'était tout de même pas très pratique...

"Je vous remercie..."

Ryoga put ressentir une once de plaisir dans son remerciement. Quoi, les autres ne lui faisaient jamais de compliments? Peut-être qu'il était laid comme un pou en pleine lumière, après tout. Mais qu'importe, pour le moment ce n'était pas le sujet, et le plus jeune obéit immédiatement à sa demande, retirant d'abord sa chemise que Ryoga envoya promener aussitôt les boutons défaits, avant de le laisser s'occuper de son pantalon. Dans le noir, c'était un peu plus compliqué, mais peu importe. Il n'était pas à quelques minutes près.

Son pantalon en bas des jambes, il l'ôta et en profita pour retirer par la même occasion son boxer. Revenant s'allonger sur le lit, il passa ses bras autour du corps d'Hizaki, les faisant basculer pour l'attirer sur lui, le serrant contre son corps. Il avait terriblement envie de sentir leurs corps nus l'un contre l'autre, sentir la douceur de sa peau frotter contre la sienne, avoir ce petit corps presque fragile entre ses bras. Et même dans l'obscurité, il pouvait l'imaginer rougir et ressentir sa gêne de se voir ainsi collé à lui, sur lui, de sentir son érection contre son bas ventre, alors que sa langue venait de se glisser entre ses lèvres, sa main calée derrière sa tête pour ne pas qu'il se dérobe, ses autres doigts occupées à caresser avec envie ses fesses dont la courbe délicate aurait fait pâlir de jalousie n'importe quelle jeune fille.

"T'as pas l'habitude de te faire prendre à sec, je suppose, hein mon joli?"  souffla-t-il à son oreille tandis que ses doigts se faufilaient entre ses fesses.

Le pantalon du dominant à ses pieds, ce dernier s'occupa lui même de son boxer, Hizaki entendant le froissement du tissu. Son client vint ensuite l'enlacer, Hizaki frissonnant, se sentant rougir en sentant leurs corps nus en contact, le désir perceptible du plus grand contre son corps.
Il revint l'embrasser, Hizaki se laissant faire en fermant les yeux, malgré l'obscurité, se raidissait quelque peu en sentant les doigts de son partenaire glisser sur ses fesses.

"T'as pas l'habitude de te faire prendre à sec, je suppose, hein mon joli?"

"N... Non... J'ai l'habitude de douceur..." murmura le blond.

Il couina alors que les doigts de son client se glissaient entre ses fesses. Au moins, il lui offrait un minimum de préparation mais il n'était pas certain qu'ils s'entendent très bien sur le point sexuel, tous les deux...

"N... Non... J'ai l'habitude de douceur..."

Ryoga rit. De la douceur? C'était bon pour les femmes, et encore. Ce n'était pas comme ça qu'on prenait son pied en matière de sexe.

"Ah, mon petit Hizaki... je vais te montrer ce que c'est, que de se faire prendre par un vrai mec!"

Ricanant toujours, il fit glisser un de ses doigts en lui. Pas qu'il ait spécialement envie de s'attarder en préliminaires ou d'apporter du plaisir au plus jeune, mais si ce dernier était trop crispé ou avait bien trop peu l'habitude de se faire prendre avec virulence, ça pouvait devenir dangereux pour lui, et hors de question qu'il finisse aux urgence à cause d'une princesse un peu trop délicate.

Retirant son doigt, il les fit soudain basculer sur le matelas, jetant presque le blond sur le dos tandis qu'il le surplombait en écartant ses cuisses, plaquant ses lèvres sur les siennes pour un baiser fougueux alors qu'il le pénétrait à nouveau de deux doigts, le préparant assez rapidement. Quand il jugea que ça ferait l'affaire, il lui chuchota d'une voix qu'il voulait suave et dégoulinante de perversité :

"Prêt ma princesse? T'as une capote? Je meurs d'envie que tu me sentes bien entre tes cuisses..."