Une mission qui tourne mal [Shou - Hiroto - Hazuki - Yusuke] -SUJET CLOS-

Shou appuya seulement son doigt sur ses lèvres, en retraçant le contour sous le regard perdu d'Hiroto qui comprenait de moins en moins.

"Chuuuut"

Le plus âgé se redressa, se réinstallant sur la chaise à côté du lit, Hiroto attendait toujours des explications, le fixant sans un mot.

"J'ai réalisé certaines choses. Je te laisse une dernière chance. Mais tu as intérêt à te tenir à carreau et arrêter toutes conneries."

A ces mots, le brun sentit sa bouche s'entrouvrir de surprise, son coeur se mettant à battre plus rapidement. Sérieusement..? Après l'erreur qu'il avait fait, le temps qu'il lui avait fait perdre, il avait droit à une seconde chance?

"V...Vraiment? Je... Je n'ai jamais été aussi heureux! Je vous promets que je ne vous décevrai plus jamais!" s'exclama-t-il, tentant de se redresser avec enthousiasme pour le remercier en bonne et due forme.

Mais sa blessure le rappela à l'ordre et il laissa échapper un couinement, retombant allongé sur le matelas sans pouvoir se redresser. Oh... Il avait tellement espéré que Shou lui dise ça!

"Je ne veux plus jamais m'éloigner de vous..." murmura-t-il.

"V...Vraiment? Je... Je n'ai jamais été aussi heureux! Je vous promets que je ne vous décevrai plus jamais!"

Shou put effectivement lire la joie sur son visage une fois la surprise passée, mais il ne put s'empêcher de lui lancer un regard froid, revenant légèrement au dessus de lui pour poser sa main sur son torse.

"Reste tranquille, tu vas te faire mal, idiot. Et garde tes promesses pour toi, je n'y crois plus."

Maintenant qu'il le savait de nouveau sur pieds ou presque, il ne pouvait s'empêcher de redevenir sec avec lui, pour lui rappeler qu'il n'oubliait rien de son comportement.

"Je ne veux plus jamais m'éloigner de vous..."

Shou remonta sa main vers le cou d'Hiroto pour y laisser ses doigts se promener, l'observant un moment en silence avant de lui répondre :

"Tu vas avoir besoin de repos, et que quelqu'un s'occupe de toi pendant ta convalescence. Tu vas donc revenir habiter chez moi. Ta carrière en tant que yakuza est terminée, de toute manière." lui annonça-t-il.

"Reste tranquille, tu vas te faire mal, idiot. Et garde tes promesses pour toi, je n'y crois plus."

Hiroto se mordit la lèvre. Ah, il faudrait sans doute un peu de temps avant que Shou ne lui fasse de nouveau confiance... Mais il lui laissait une seconde chance, il allait lui prouver qu'il en était digne! Il ne le décevrai jamais plus, Shou pouvait lui apporter absolument tout ce dont il avait besoin.

Le plus âgé vint glisser ses doigts dans son cou, faisant frissonner Hiroto qui plongea son regard dans le sien.

"Tu vas avoir besoin de repos, et que quelqu'un s'occupe de toi pendant ta convalescence. Tu vas donc revenir habiter chez moi. Ta carrière en tant que yakuza est terminée, de toute manière."

"Oh merci mon dieu..." souffla-t-il en fermant les yeux. "Je n'en pouvais plus..."

Il n'allait plus être obligé de supporter ces horaires fixes, ces contraintes, la présence de Yusuke et surtout, l'absence de Shou. Il allait revenir chez lui, retrouver leur quotidien d'avant et rien ne pouvait lui faire plus plaisir.

"Merci..." murmura-t-il en souriant.

"Oh merci mon dieu... Je n'en pouvais plus..."

Shou ne put s'empêcher de sourire en le voyant aussi soulagé. Il avait fait tout ça rien que pour lui faire plaisir, il l'avait bien compris. Il n'avait jamais eu envie d'aller là-bas, et il n'était absolument pas fait pour ce genre de vie. Mais quel type de vie pourrait lui convenir, il se le demandait bien. Il allait bien falloir qu'il lui trouve une activité, tout de même, il ne pouvait pas le laisser enfermé chez lui à attendre sagement son retour du travail, si?

"Merci..."

Shou aurait voulu pouvoir le prendre dans ses bras, le serrer contre lui, mais il ne savait pas vraiment les recommandations à observer suite à sa blessure. Il ne voulait pas risquer de rouvrir la blessure ou lui faire mal. Aussi se contenta-t-il de se pencher sur lui pour presser doucement ses lèvres sur les siennes. Ah, ça ne l'arrangeait pas cette blessure. Il avait envie de retrouver Hiroto charnellement, mais ils allaient devoir patienter un peu, et surtout, il allait devoir se montrer un peu plus doux que d'habitude...

Se redressant, il ébouriffa ses cheveux avant de le prévenir :

"Je vais aller chercher un médecin. S'ils te posent des questions, j'ai dit que j'étais ton compagnon depuis plusieurs années. C'était plus facile, pour les papiers."

Il partit alors à l'accueil pour faire état du réveil de leur patient. Il allait en profiter pour se prendre un café, tiens...

Shou se pencha sur lui, posant ses lèvres sur les siennes et Hiroto sentit son coeur s'affoler. Ca faisait tellement longtemps qu'il attendait de retrouver ce genre de contact avec Shou. Levant la main, il la glissa sur la joue du plus âgé qui se redressa finalement, ébouriffant ses cheveux, Hiroto le regardant en souriant. Il était vraiment heureux de la tournure que prenaient les choses. Ses jours n'étaient pas en danger malgré sa blessure et il avait retrouvé Shou. Ca valait bien un peu de douleur, maintenant, il ferait en sorte de ne jamais plus le décevoir et il le garderait à ses côtés.

"Je vais aller chercher un médecin. S'ils te posent des questions, j'ai dit que j'étais ton compagnon depuis plusieurs années. C'était plus facile, pour les papiers."

Hiroto hocha la tête, souriant encore plus. Il adorait cette idée... Shou se redressa, quittant la pièce et le plus jeune poussa un profond soupir. Il n'y croyait plus mais il allait pouvoir retrouver l'appartement de Shou. Il allait pouvoir de nouveau passer sa vie à le contenter, à l'attendre. Il ne demandait pas mieux. Si sa vie se résumait à prendre soin de son compagnon, ça lui suffisait amplement. Il n'avait besoin de rien d'autre.

Un médecin entra alors dans la chambre, avançant vers Hiroto, lui posant deux trois questions sur comment il se sentait, le petit brun répondant le plus précisément possible à chaque fois. Le médecin examina sa blessure, lui recommandant de rester au repos quelques jours avant de pouvoir quitter l'hôpital. Il quitta ensuite la chambre, précisant qu'un repas lui serait rapidement apporté, Hiroto se retrouvant seul de nouveau. Est-ce que Shou était déjà parti..?

Shou profita de sa pause café pour réfléchir. Oui, il tenait à Hiroto, c'était un fait. Il devait se rendre à l'évidence. Jamais personne ne lui avait fait ressentir tout ça. Mais est-ce qu'il avait pris la bonne décision, en choisissant de le ramener chez lui et le garder à ses côtés? Est-ce qu'il ne valait pas mieux qu'il le renvoie au Velvet, en lui disant qu'il s'était trompé, qu'il n'étaient pas fait l'un pour l'autre, qu'il serait mieux sans lui dans sa vie? Hiroto avait l'air tellement heureux... Mais lui, est-ce qu'il était heureux? C'était ça, le bonheur? Avoir un petit brun chez soi? Cependant, une part de lui avait peur de souffrir, de ressentir à nouveau cette douleur comme lorsqu'il avait vu le plus jeune à terre. Ca lui faisait peur, les sentiments, les émotions...

Il jeta un coup d'oeil à la pendule accrochée au dessus des sièges de la salle d'attente en soupirant. Sept heures... il avait dormi à peine plus de trois heures, mais il allait devoir aller à son bureau. En route pour retourner à la chambre il croisa le médecin, lui demandant alors un peu plus d'informations sur la suite de la convalescence d'Hiroto, avant de le remercier et retourner aux côtés de son amant.

"Me revoilà... Tout va bien? J'ai vu le médecin, il m'a dit que tu pourras sortir d'ici quelques jours..."

Le châtain vint s'asseoir sur le bord de son lit, glissant ses doigts dans ses cheveux alors qu'il posait son regard sur lui. Un regard presque empli de tendresse, alors qu'il lui souriait doucement.

"Je vais devoir partir travailler. Je reviendrai ce soir, et je te rapporterai quelques affaires, d'accord? Il y a quelque chose dont tu as besoin? Ou qui te ferais plaisir?

A sa grande joie, Hiroto vit revenir Shou quelques minutes plus tard, un sourire éclairant son visage. Il avait craint qu'il ne l'abandonne sans un mot.

"Me revoilà... Tout va bien? J'ai vu le médecin, il m'a dit que tu pourras sortir d'ici quelques jours..."


"Oui... C'est ce qu'il m'a dit. J'ai hâte de sortir, je déteste rester bloqué là..."

Shou s'avança vers lui, glissant ses doigts dans ses cheveux. Hiroto attrapa sa main, levant les yeux vers lui, troublé par cette tendresse qu'il lisait dans son regard. Il n'avait jamais vu une telle chose dans ses yeux...

"Je vais devoir partir travailler. Je reviendrai ce soir, et je te rapporterai quelques affaires, d'accord? Il y a quelque chose dont tu as besoin? Ou qui te ferais plaisir?"

"Juste vous..." souffla le plus jeune, déçu qu'il s'en aille.

La journée allait être longue, à attendre son compagnon. Mais il savait bien qu'il devait travailler, il ne pouvait lui demander de tout abandonner pour lui...

"Oui... C'est ce qu'il m'a dit. J'ai hâte de sortir, je déteste rester bloqué là..."

Shou fronça les sourcils. Il savait comment ça se terminait, quand Hiroto n'aimait pas faire quelque chose... il prenait ses propres initiatives et tout dérapait.

"Peut-être, mais tu vas tout de même rester bien sagement allongé et attendre que le temps passe. Tu dois te reposer." lui ordonna-t-il.

A l'annonce de son départ, il put voir le regard d'Hiroto s'assombrir et son sourire s'évanouir. Quoi, il n'espérait tout de même pas qu'il allait passer la journée avec lui tout de même?

"Juste vous..."

Le plus âgé ne put se retenir de rire en voyant sa mine toute déconfite, glissant ses doigts sur sa joue pour de douces caresses. Il se pencha finalement sur lui, déposant ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser, avec douceur, d'abord, une douceur qu'il n'avait que très rarement avec lui et qui était loin de le caractériser. Mais peu à peu, il se fit plus dominant, plus exigeant, l'embrassant avec davantage d'ardeur et de violence, surplombant à demi son corps. Hiroto était sien, et ça faisait bien trop longtemps qu'il ne le lui avait pas montré, ne serait-ce que dans un baiser.

Malgré les couinements d'envie d'Hiroto, il finit par y mettre fin. Il devait partir, ou bien il lui sauterait dessus ici-même, peu importe les recommandations prescrites. Son regard plongé dans le sien, un léger sourire satisfait sur les lèvres, il finit par lui souffler :

"Tu peux me tutoyer, maintenant... après tout, on sort ensemble..."

"Peut-être, mais tu vas tout de même rester bien sagement allongé et attendre que le temps passe. Tu dois te reposer."

Hiroto soupira. Oui, il savait qu'il devait laisser le temps à son corps de se remettre. Et les ordres de Shou avaient davantage d'impact que les recommandations du médecin. Il hocha doucement simplement la tête, fermant les yeux alors que Shou venait l'embrasser, frissonnant en ressentant cette douceur dont il n'avait pas l'habitude.

Cependant, il retrouva bien vite ce côté dominant en l'embrassant, le surplombant, Hiroto passant ses bras autour de son corps en gémissant d'envie. Ah... Il voulait le retrouver, s'abandonner dans ses bras, qu'il le fasse sien à nouveau.
Cependant, Shou finit par se reculer, souriant légèrement en le regardant dans les yeux.

"Tu peux me tutoyer, maintenant... après tout, on sort ensemble..."

Hiroto sentit son coeur rater un battement. Ils sortaient ensemble..? A quel moment leur relation avait prit un tel tournant? Il n'attendait que ça mais.. Jamais il pensait que ça ne serait possible, surtout après les réactions de Shou à son égard.

"V...Vraiment? Sérieusement? Je... Je ne pensais pas je... Je crois que je n'ai jamais été aussi heureux..." finit-il par souffler, attirant de nouveau le plus âgé à lui pour un nouveau baiser.

Il s'était habitué à le vouvoyer. Ca rajoutait à ce petit jeu de dominant/dominé qu'ils entretenaient. Et il ne perdrait sans doute pas cette habitude au lit. Mais dans leur vie de tous les jours, il serait terriblement fier d'avoir le droit de le tutoyer.

Hiroto perdit complètement contenance à son annonce, le regardant avec de grands yeux ébahis, alors qu'un large sourire étirait ses lèvres.

"V...Vraiment? Sérieusement? Je... Je ne pensais pas je... Je crois que je n'ai jamais été aussi heureux..."

Shou n'eut pas vraiment le temps de lui répondre que le plus petit s'était jeté sur lui pour l'embrasser de nouveau. Il se laissa faire, lui-même heureux de voir tout ce bonheur chez son partenaire. Depuis quand il rendait quelqu'un heureux?
Il reprit rapidement le contrôle, saisissant ses mains pour les plaquer contre le lit alors qu'il abandonnait ses lèvres pour embrasser son cou. Sa peau était si blanche, si pure... plus aucune trace ne la marquait, et il supposait que cela devait être pareil pour le reste de son corps. Dès qu'il serait sorti d'ici, il allait se faire une joie de le décorer de toutes sortes de marques d'appartenance.

"Je veux que tu sois mien... que tu m'appartiennes, comme un bien que j'aurais acheté et que je ne compte pas partager... je suis très égoïste, tu sais... je ne veux pas que quelqu'un d'autre puisse te toucher, pas même te regarder avec envie. ... poser ses mains sur toi, ses lèvres sur toi... il n'y a plus que moi qui aurait le droit de faire ça avec ton corps, c'est bien compris? Tu as vraiment intérêt à ne laisser personne t'approcher, ou bien je pourrai devenir très violent... Tu es ma chose, mon objet, que je vais jalousement garder chez moi à l'abri des regards. Je veillerai à ce que tu ne manques de rien, et à satisfaire le moindre de tes désirs... en échange de ta soumission la plus parfaite. Je suppose que ça rentre dans la catégorie "sortir ensemble", tu ne crois pas?"

Tout en lui faisant savoir ses intentions, il ne s'était pas gêné pour apposer un suçon à la base de son cou suivi de diverses petites morsures. Il avait hâte que ces quelques jours de convalescence touchent à leur fin...

Shou ne le laissa pas garder le contrôle longtemps, attrapant ses mains pour le plaquer contre le matelas, venant embrasser son cou, faisant frissonner le plus jeune.

"Je veux que tu sois mien... que tu m'appartiennes, comme un bien que j'aurais acheté et que je ne compte pas partager... [...] Je suppose que ça rentre dans la catégorie "sortir ensemble", tu ne crois pas?"

Tout en parlant, Shou s'était attelé à déposer un suçon bien visible dans son cou, le faisant gémir, buvant littéralement ses paroles. C'était tout ce qu'il voulait de sa relation avec Shou. Il était totalement prêt à lui appartenir totalement, corps et âme.

"Oui... C'est exactement la relation que je désire... Je veux vo... T'appartenir. Entièrement." sa langue avait fourché, il lui faudrait sans doute un peu de temps avant de pouvoir tutoyer naturellement son amant. "Etre soumis au moindre de tes désirs, à la moindre de tes exigences, c'est tout ce que je veux."

Il était prêt à renoncer à tout le reste, à rester enfermé chez lui, ça ne le dérangeait pas. Il répondrait à toutes les envies de Shou, quelle qu'elles soient.

"Oui... C'est exactement la relation que je désire... Je veux vo... T'appartenir. Entièrement. Etre soumis au moindre de tes désirs, à la moindre de tes exigences, c'est tout ce que je veux."

Shou avait légèrement resserré ses dents autour de sa peau lorsqu'il l'avait entendu se tromper, afin de le rappeler à l'ordre. C'était assez étrange, pour lui aussi, de l'entendre le tutoyer. Très très peu de monde le tutoyait, tout compte fait. Mais c'était une petite proximité en plus qui lui plaisait assez. Petit à petit, il laissait le plus jeune entrer dans sa vie. Et si Hiroto tenait ses promesses cette fois-ci, il se pourrait qu'il ait trouvé l'homme idéal.

"C'est très bien... mon ange..." souffla-t-il contre sa peau après un dernier baiser, finissant par se redresser et reculer. "Je dois y aller. Repose-toi et reprends des forces. Tu imagines bien qu'une fois de retour à la maison, je ne te laisserai aucun répit."

Il lui adressa un dernier sourire avant de se faire violence pour quitter la chambre. Une longue journée l'attendait...

Malheureusement, la journée ne passa pas assez vite à son goût. Il était malgré lui pressé de pouvoir retourner auprès du brun qui ne cessait de lui envoyer des messages pour se plaindre que la nourriture était infecte, qu'il s'ennuyait, qu'il n'avait pas sommeil, qu'il avait envie de le revoir, et bien d'autres choses encore. Et contrairement à ces dernières semaines, Shou avait pris le temps de répondre à chacun de ses messages, ne pouvant s'empêcher de sourire à chaque fois.

Son dernier dossier, plié, il quitta enfin son office. Il ne prit pas la peine de retourner chez lui pour se changer, partant directement pour le clan. Là, il récupéra les affaires d'Hiroto -heureusement peu nombreuses- et refit ses valises, vérifiant bien qu'il n'avait rien oublié dans la chambre. Heureusement pour lui, Yusuke ne trainait pas dans les parages. Car malgré les derniers événements, la rancoeur de Shou était toujours bien présente à son égard. Une fois tout empaqueté, le châtain se rendit au bureau d'Hazuki pour le prévenir de son passage et lui donner des nouvelles d'Hiroto, avant d'enfin repartir à l'hôpital. Bien évidemment, il était déjà tard et l'heure des visites était terminé. Mais Shou avait de bons arguments à avancer pour bénéficier d'un traitement de faveur, et c'est sans difficulté majeure qu'il put retrouver Hiroto.

"Bonsoir, petit démon." le salua-t-il simplement en déposant le sac d'affaires qu'il avait ramené sur l'une des chaises. Les médecins t'ont dit quand tu pourras sortir exactement?

"C'est très bien... mon ange..."

Hiroto se sentit frissonner à cette appellation. Un instant, il repensa à ce que lui avait dit Yusuke sur Shou. Il avait eu tort de A à Z. Le châtain le voyait vraiment comme quelqu'un d'important dans sa vie, il le lui prouvait maintenant en le laissant rentrer dans sa vie. Ils échangèrent un dernier baiser, Hiroto ne pouvant retenir un soupir de contentement.

"Je dois y aller. Repose-toi et reprends des forces. Tu imagines bien qu'une fois de retour à la maison, je ne te laisserai aucun répit."

"Je n'attends que ça..." murmura-t-il en souriant.

Shou finit par partir et Hiroto reçu un plateau repas peu après, picorant vaguement dedans avant de le repousser, franchement écœuré. Il se mit alors en tête de s'occuper en envoyant des messages à Shou. Tout d'abord pour lui dire qu'il s'ennuyait, qu'il voulait le voir, avant de se faire plus séducteur, rendant finalement les messages carrément érotiques, ravi de constater que son compagnon lui répondait à chaque fois. Ca faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas eu de retour lorsqu'il écrivait!

Le plus âgé finit par le prévenir qu'il quittait le travail et Hiroto reposa son téléphone, le laissant faire le trajet, l'attendant impatiemment.

"Bonsoir, petit démon. Les médecins t'ont dit quand tu pourras sortir exactement?

Hiroto lui adressa un large sourire, ravi de le revoir, avant d'hocher la tête. Le médecin était venu le voir pour discuter de ça avec lui.

"Dans deux jours, juste le temps que la cicatrisation soit bien entamé, ça ne risque plus grand chose!"

"Dans deux jours, juste le temps que la cicatrisation soit bien entamée, ça ne risque plus grand chose!"

Shou hocha la tête, retirant sa veste de costume avant de s'approcher du lit pour s'asseoir dessus. Hiroto était réellement un petit démon. Il avait passé une bonne partie de la journée à l'exciter via ses messages très suggestifs, et Shou devait bien avouer que ça ne l'avait pas laissé insensible. Il était à fleur de peau, en ce moment, dû à cette abstinence qu'il s'était imposée durant les dernières semaines de froid avec le châtain. Il n'allait plus le voir pour assouvir ses pulsions, mais n'était pas arrivé non plus à aller voir quelqu'un d'autre. Au fond, il savait très bien que s'il couchait avec un autre homme, il serait déçu. Seul Hiroto avait réussi à le satisfaire pleinement, jusqu'à présent.

Il comptait donc bien lui rendre la pareille.

"Je suis passé au clan. J'ai récupéré toutes tes affaires, je te laisserai les ranger dans mon armoire quand tu rentreras. J'ai parlé avec Hazuki, aussi."

Il lui raconta brièvement son entrevue avec le chef du clan, alors que sa main, d'abord posée sur son bras, se promenait à présent sur son torse. Ce qui était très pratique, dans ces tenues d'hôpital, c'était qu'elles étaient particulièrement ouvertes. Et le corps nu du plus jeune était ainsi très facilement accessible...

Il se pencha sur lui pour l'embrasser, avant de murmurer d'un ton ironique :

"Pauvre petit chou qui s'est ennuyé toute la journée... Mais dis-moi... Tu t'es caressé en pensant à moi?"

Sa main était descendu pour se glisser sous le tissu et il effleurait à présent son entrejambe du bout des doigts, observant ses réactions.

"Je suis passé au clan. J'ai récupéré toutes tes affaires, je te laisserai les ranger dans mon armoire quand tu rentreras. J'ai parlé avec Hazuki, aussi."

"Oh, merci." répondit Hiroto, soulagé de ne pas avoir à y retourner lui même.

Shou lui raconta son entrevue avec le chef du clan, Hiroto l'écoutant en silence, tout en frissonnant sous les légères caresses de son compagnon. Il s'était excité tout seul aujourd'hui, avec ses messages et se sentait brûler de désir pour son amant, encore plus que lorsqu'il l'attendait des semaines entières au sein du clan.
Il se pencha alors pour l'embrasser, Hiroto glissant ses doigts dans ses cheveux en soupirant.

"Pauvre petit chou qui s'est ennuyé toute la journée... Mais dis-moi... Tu t'es caressé en pensant à moi?"

"Bien sûr... Tout mon corps te réclame entièrement..." répondit-il, avant de gémir alors que les doigts du plus âgé venaient effleurer son entrejambes.

Il se cambra, fermant les yeux. Juste avec ses doigts, il lui apportait tellement plus de sensation qu'il n'en ressentait en se touchant lui même...

"Bien sûr... Tout mon corps te réclame entièrement..."

Shou attrapa brusquement sa lèvre inférieure entre ses dents tout en faisant glisser ses ongles sur ses bourses, le sentant frémir de plus belle. Il n'avait pas changé, son corps réagissait toujours aussi bien à ces douces petites tortures...

"C'est mal, Hiroto... Il n'y a que moi qui peux te toucher, je te l'ai déjà dit. Je veux être le seul à te donner du plaisir... Alors si tu veux t'en donner toi-même, tu dois le faire quand je suis là, devant moi..." souffla-t-il d'une voix sans appel tout en continuant de mordiller sa lèvre.

Il mourrait d'envie de marquer davantage son corps comme sien. A travers la blouse, il pouvait voir le haut de son torse tout aussi intact que son cou, et c'était un véritable appel à la violence pour lui. Mais il ne pouvait pas encore, si les médecins le découvraient couverts de bleus et de griffures, il serait accusé de maltraitance. Il allait falloir être encore un peu patient...

Mais en attendant, rien ne l'empêchait de s'amuser un peu à torturer le plus jeune d'une autre manière... Il plaqua donc finalement sa bouche sur la sienne pour un baiser fiévreux, alors que ses doigts remontaient très lentement le long de sa verge qu'il sentit instantanément se gonfler de désir à chacun de ses gestes, finissant par refermer ses doigts autour, entamant de lents coups de poignet. Il avait l'impression que cela faisait une éternité qu'il ne l'avait pas entendu gémir, et lui-même sentait tout son corps s'échauffer rien qu'à sentir ses soupirs de délice contre ses lèvres.

Shou captura sa lèvre entre les siennes, effleurant ses bourses de ses doigts, faisant gémir Hiroto qui ferma les yeux.

"C'est mal, Hiroto... Il n'y a que moi qui peux te toucher, je te l'ai déjà dit. Je veux être le seul à te donner du plaisir... Alors si tu veux t'en donner toi-même, tu dois le faire quand je suis là, devant moi..."

"Pardon... Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer tes doigts sur moi... J'ai tellement envie de toi..." souffla-t-il en gémissant encore.

Shou vint l'embrasser à ces mots, ses doigts continuant de parcourir son entrejambe qui s'éveilla instantanément. Les doigts du plus âgé s'enroulèrent autour de son membre, le caressant lentement, Hiroto se cambrant en gémissant contre ses lèvres, ses ongles s'enfonçant doucement dans le dos de son amant.

"Ah... Shou..."

Ca faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas touché... Ce simple contact le rendait fou. Son amant lui avait tellement manqué, il se sentait beaucoup plus sensible que d'ordinaire.

"Pardon... Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer tes doigts sur moi... J'ai tellement envie de toi..."

"Autant que moi j'en ai envie? Je n'ai vu personne d'autre, tu sais... tu as été mon dernier partenaire." lui confia-t-il alors qu'il se retenait fortement de lui faire un nouveau suçon dans le cou.

Il continua ses coups de poignets à un rythme toujours aussi lent, sentant rapidement le bout de sa verge s'humidifier de désir et souiller ses doigts. Mais Shou ne pouvait rien dire, lui-même était déjà considérablement en état d'éveil.

"Ah... Shou..."

"Ne bouge pas comme ça... tu vas te faire mal..." gronda-t-il en le voyant se cambrer sur le matelas.

Un air railleur sur le visage, il descendit lentement son autre main le long de son corps pour venir la promener entre ses cuisses, le sentant les écarter comme par réflexe. Tout son corps criait qu'il avait envie de lui. Mais il lui faudrait être encore un peu patient...
Tout doucement, il fit glisser deux doigts en lui, se mettant à aller et venir en lui à un rythme tout aussi lent que celui qu'il imprimait déjà de son autre main sur sa virilité, tandis qu'il lui soufflait à l'oreille :

"Ferme les yeux... qu'est-ce que tu imagines...?"

"Autant que moi j'en ai envie? Je n'ai vu personne d'autre, tu sais... tu as été mon dernier partenaire."

Hiroto écarquilla les yeux à cette révélation. Jamais il n'aurait ça de Shou... Au contraire, il était persuadé qu'il aurait étanché toute sa frustration en allant voir tout un tas d'hommes différents... Pourquoi s'était-il réservé pour lui, alors qu'il semblait avoir décidé de le rayer de sa vie?

"Je suis tout à fait prêt à me rattraper... Et à te faire oublier toute forme de frustration..." souffla-t-il en gémissant encore.

"Ne bouge pas comme ça... tu vas te faire mal..."

"Je n'ai pas mal... C'est juste bon..." murmura-t-il en se mordant la lèvre.

Il avait des anti-douleurs pour sa blessure, il ne la sentait même plus...
L'autre main de Shou se glissa entre ses cuisses qui s'écartèrent naturellement et se doigts s'insinuèrent en lui, d'une façon lente et douce qu'Hiroto n'avait jamais connu chez son amant. Le petit brun se cambra encore, gémissant le nom de son partenaire qui conservait cette même lenteur alors qu'il commençait à bouger.

"Ferme les yeux... qu'est-ce que tu imagines...?"

Hiroto s'exécuta, fermant les yeux en gardant une main crispée dans les cheveux de son amant.

"Que... Tu me fais l'amour.. De la façon la plus délicate que j'ai connu jusqu'à présent et... C'est tellement bon... J'ai envie de toi, Shou..." répondit-il entre deux gémissements.

S'il adorait la violence de son amant, lui être totalement soumis, pour des retrouvailles, c'était vraiment bon de passer du temps ensemble comme ça.

"Je n'ai pas mal... C'est juste bon..."

Ah, toute douleur devait être anesthésiée avec ses médicaments... Mais ce n'était pas une raison pour en profiter, c'était au contraire encore plus dangereux. Il ne se rendrait pas compte de s'il se faisait mal ou non... Et il n'avait vraiment pas envie qu'il passe plus de temps que prévu coincé dans cette chambre...

"Que... Tu me fais l'amour.. De la façon la plus délicate que j'ai connu jusqu'à présent et... C'est tellement bon... J'ai envie de toi, Shou..."

Le châtain sourit, frémissant à ses mots. Lui, délicat? Ce n'était vraiment pas dans ses manières... Mais peut-être que pour lui il pouvait faire un petit effort... Il s'enfonça un peu plus profondément, sans garder toutefois ce rythme lent et doux, mais ce faisant plus insistant, frottant encore et encore contre ses parois. Ses gémissements lui avaient manqué...

"J'ai tellement envie de toi... toute la journée... tu m'as donné envie... avec tes messages coquins... tu n'imagines pas à quel point... j'ai été frustré..." chuchota-t-il contre ses lèvres entre deux baisers.

Hiroto ne cessait de se cambrer, lui en réclamant davantage, essayant de le faire aller plus vite, plus fort, mais Shou s'y refusa, continuant sur le même rythme qui rendait fou le plus jeune. Et lorsqu'il le sentit tout pantelant, ses parois se contractant autour de ses doigts, sa main trempée de son fluide, son souffle saccadé, il su qu'il était proche de l'orgasme.

Et c'est alors qu'il cessa tout.

"J'ai tellement envie de toi... toute la journée... tu m'as donné envie... avec tes messages coquins... tu n'imagines pas à quel point... j'ai été frustré..."

Hiroto laissa échapper un nouveau gémissement sonore, les doigts de son amant s'enfonçant plus profondément dans son corps. Ah bon sang... Après cette abstinence forcée, c'était tellement bon...

"Je suis là... Pour pallier à cette frustration... Je t'appartiens corps et âme... Ma blessure est guérie, tout va bien..." souffla-t-il, attendant seulement qu'il vienne prendre en lui la place de ses doigts.

Mais Shou continua de la même façon, toujours avec cette lenteur qu'Hiroto ne lui connaissait pas, l'orgasme approchant de plus en plus rapidement, le souffle du petit brun se faisant de plus en plus saccadé. Et d'un coup, Shou s'arrêta, faisant couiner Hiroto de frustration, ses yeux se rouvrant pour se poser sur son amant.

"Ah... Non... Ne t'arrête pas... S'il te plait..."

Tout son corps le réclamait avidement, il ne pouvait pas s'arrêter comme ça.

"Je suis là... Pour pallier à cette frustration... Je t'appartiens corps et âme... Ma blessure est guérie, tout va bien..."

Shou n'avait pu s'empêcher de rire. Ca faisait à peine 24 heures qu'il s'était pris un couteau dans le dos, et voilà qu'il se prétendait déjà en pleine forme, prêt à faire des folies sexuelles avec lui... Ce qui n'était vraiment pas raisonnable et n'arriverait pas.

Lorsqu'il arrêta tout, Hiroto rouvrit les yeux, ayant du mal à retourner à la réalité, posant sur lui son regard rempli de frustration et de supplication.

"Ah... Non... Ne t'arrête pas... S'il te plait..."

Seul un petit rire moqueur lui répondit avant que Shou ne retire lentement ses doigts et abandonne son entrejambe, déposant un baiser presque chaste sur ses lèvres.

"Ca t'apprendra, à m'exciter toute la journée à mon travail, petit démon... Continue d'imaginer que je te fais l'amour... Parce qu'il faudra attendre encore un peu, avant que je puisse te rappeler à qui tu appartiens."

Il se redressa alors, lui lançant un regard tendre avant de prendre sa main dans la sienne pour la caresser.

"Je vais rentrer, je suis épuisé. Je n'ai presque pas dormi la nuit dernière pour veiller sur toi. Je repasserai demain, d'accord? Reste sage, en attendant."

Il se pencha une dernière fois sur lui pour déposer un baiser sur son front avant de quitter la chambre. Il ne fallait pas qu'il se laisse attendrir, ou bien il pouvait dire adieu à ses heures de sommeil.

Shou lui répondit par un simple rire et Hiroto grogna de frustration en sentant ses doigts se retirer. Ah, il ne pouvait pas lui faire ça... Il embrassa ses lèvres, faisant couiner le plus jeune qui en voulait bien plus.

"Ca t'apprendra, à m'exciter toute la journée à mon travail, petit démon... Continue d'imaginer que je te fais l'amour... Parce qu'il faudra attendre encore un peu, avant que je puisse te rappeler à qui tu appartiens."

"Mais...! Mais... J'ai fais ça exprès... Pour profiter ensemble... Maintenant..." implora-t-il en lui adressant un regard désespéré.

Shou lui adressa alors un regard d'une tendresse qu'il ne lui avait encore jamais connu, attrapant sa main dans la sienne.

"Je vais rentrer, je suis épuisé. Je n'ai presque pas dormi la nuit dernière pour veiller sur toi. Je repasserai demain, d'accord? Reste sage, en attendant."

"Mais..." tenta-t-il une dernière fois, coupé par un baiser sur son front.

Shou ne s'attarda pas plus longtemps et quitta la pièce, Hiroto laissant échapper un profond soupir de désespoir. Ah... C'était tellement frustrant...
Fermant les yeux, il glissa sa propre main entre ses cuisses, glissant deux de ses propres doigts là où se trouvaient ceux de Shou quelques secondes auparavant, se caressant de sa main libre, tentant d'imaginer son amant à sa place, ne tardant pas à se libérer en prononcer son nom.
Il restait malgré tout frustré... Et il attrapa son téléphone, décrivant cet orgasme à son amant avec force détails, faisant de son mieux pour l'exciter.

Shou rentra rapidement chez lui, ravi de retrouver son appartement et pouvoir prendre un peu de repos. Il prit une douche rapide avant de s'installer dans son lit, reprenant son téléphone pour voir qu'Hiroto l'avait presque harcelé de messages. Mais alors qu'il lisait le tout, il fronça les sourcils. Etait-ce la jeunesse qui le rendait aussi désobéissant empressé? Il était semblable à un chiot qui vous regarde avec des yeux triste quand on le gronde pour avoir fait une bêtise, se couchant d'un air coupable, avant de bondir pour mâchouiller les pieds du canapé dès que l'on a le dos tourné.

"Il me semblait bien t'avoir dit que je ne voulais pas que tu te donnes du plaisir seul... Tu aimes tant que ça me désobéir? Ne me fais pas regretter de t'avoir accordé une seconde chance, Hiroto..." le menaça-t-il avant de reposer son téléphone.

La fatigue ne tarda pas à avoir raison de lui, et il s'endormit dans les minutes qui suivirent, n'entendant pas son téléphone vibrer à répétition sous les excuses du plus jeune.

Le lendemain matin, reposé, Shou s'était levé un peu plus tôt que d'habitude pour pouvoir passer à l'hôpital avant de se rendre à son bureau. En chemin, il s'était arrêté dans une boulangerie pour acheter une pâtisserie à Hiroto, ayant bien compris qu'il n'appréciait pas vraiment la nourriture qu'on lui servait à manger. Mais il était encore bien tôt, et lorsqu'il pénétra dans la chambre sans bruit, il put remarquer que le petit brun dormait encore à poings fermés.

N'ayant pas le coeur de le réveiller, il rentra en silence, déposant la boîte à gâteau sur la petite table de chevet à côté de son lit, avant de ramener la chaise près de son lit et s'y asseoir un instant pour le contempler dormir. Ainsi en boule, enroulé dans les draps, il était vraiment adorable. Il paraissait tellement innocent encore, si jeune... Shou se demanda alors s'il avait bien le droit de vouloir le garder enfermé chez lui, si c'était réellement ce qui lui convenait le mieux. Il avait encore toute la vie devant lui, avant de se consacrer à une seule et même personne... Et puis, n'allait-il pas finir par se lasser de lui? Il lui disait l'aimer mais... est-ce qu'il savait vraiment ce que c'était, l'amour? Lui-même à trente ans passé ne le savais pas... Enfin... il ne pensait pas le savoir. A moins que ce ne soit en lien avec les diverses émotions qui l'avaient traversé lorsqu'il avait vu Hiroto blessé. Il avait du mal à l'accepter, oui. A se dire que ce gosse sorti de nulle part avait réussi à percer la carapace de son coeur et à l'attendrir, au moins un peu, au point qu'il ait envie de prendre soin de lui. Et surtout, il avait peur. C'était nouveau, pour lui. Mais s'il le laissait partir loin de lui, il savait qu'il le regretterait. S'il avait été aussi furieux en le voyant céder à un autre, c'était bien parce qu'il était un peu trop attaché à lui.

Abandonnant ses doutes, il se leva pour s'approcher de lui, glissant ses doigts dans ses cheveux avec une extrême douceur alors qu'il déposait un baiser sur son front, prenant garde de ne pas le réveiller. Puis il se recula et après un dernier regard, sorti de la chambre.

"Il me semblait bien t'avoir dit que je ne voulais pas que tu te donnes du plaisir seul... Tu aimes tant que ça me désobéir? Ne me fais pas regretter de t'avoir accordé une seconde chance, Hiroto..."

Hiroto se mordit la lèvre en recevant ce message. Ah... Il ne pensait tout de même pas qu'il allait rester ainsi frustre jusqu'à ce que Shou pose de nouveau ses mains sur lui... En revanche, il l'effrayer. Il n'allait pas se détourner de lui une nouvelle fois parce qu'il s'était adonné au plaisir solitaire... N'est ce pas ?

Aussitôt, Hiroto répondit a son amant, se répandant en excuses. Il lui promit que ça ne se reproduirait jamais, qu'il ne cessait de penser à lui et n'avait donc pu s'en empêcher. Il ne reçu pas de réponse et finit par s'endormir, son téléphone en main.

Lorsqu'il s'éveilla le lendemain, il était seul. Un coup d'oeil a l'heure lui apprit que Shou devait déjà être au travail et il soupira. Est ce qu'il lui pardonnerait son écart de la veille..? Il n'avait pas répondu... Il savait que Shou s'énervait facilement et lui... Malgré son caractère soumis, il n'en faisait qu'à sa tête, surtout dans sa joie d'avoir retrouvé son compagnon.
À force de réfléchir, il tomba sur la boîte à gâteaux, l'ouvrant avec un petit sourire. Ah. Il était passé alors.
Ravi et rassuré, le petit brun attrapa son téléphone, remerciant le plus âgé en lui reprochant de ne pas l'avoir réveillé. Il aurait aimé le voir, des le réveil...