Trouver un compromis [Uruha - Aoi] -SUJET CLOS-

Uruha lui sortit les verres et Aoi commença alors à préparer les cocktails, l'air très concentré, tournant de temps à autre son visage vers Uruha qui le contemplait pour lui adresser un petit sourire, n'hésitant pas à charger en alcool, sachant qu'Uruha le tenait plutôt bien, finissant par ajouter des glaçons, une rondelle de citron et une paille avant de tendre son verre au châtain, tout sourire.

"Et voilà! J'espère que ce sera aussi bon que ce que tu as l'habitude de boire..."

Il emporta par la même occasion des gâteaux apéritifs avant de retourner au salon, s'installant confortablement dans le canapé en soupirant longuement.

"Pfiouh... La semaine a été longue... je ne suis pas fâché d'être en week-end enfin."

Ce disant, il se rendit alors compte qu'il n'avait même pas pris le temps de retirer sa veste de costume encore. Il se releva alors pour le faire, la déposant sur le fauteuil libre, avant de revenir s'asseoir, se rapprochant d'Uruha pour passer son bras autour de ses épaules et l'attirer vers lui, lui souriant affectueusement.

"Et de pouvoir enfin passer du temps avec toi, mon chéri. Et toi, comment s'est passée ta semaine? Pas trop... fatigante?"

Il ne savait pas trop quel qualificatif utiliser quand on savait quel métier il effectuait. C'était d'ailleurs très bizarre, d'avoir cet homme à ses côtés et de se dire qu'ils sortaient ensemble. Mais que le châtain ne l'aimait pas, et que lui allait devoir tout faire pour lui montrer que la vie de couple, c'est bien plus intéressant que la vie de prostitué. Dans quoi il s'était fourré?! Lui qui aimait sa petite vie bien rangée et avait peur du regard des autres, il avait fait fort... Sans doute u'il ne s'était jamais rendu compte réellement à quel point Uruha était ancré dans son coeur depuis leur toute première rencontre...

Uruha contemplait Aoi en train de travailler, franchement impressionné par ses gestes. Il semblait maîtriser à la perfection la fabrication des cocktails et il avait hâte de déguster ça. Lorsque le brun lui tendit son verre, il le remercia avec un sourire.

"Et voilà! J'espère que ce sera aussi bon que ce que tu as l'habitude de boire..."

"Oh, j'ai aucun doute là dessus!"

Ils retournèrent dans le salon, s'installant confortablement pour déguster gâteaux apéritif et cocktails, Uruha vidant la moitié de son verre en une gorgée. Pas de doute, Aoi était doué pour ça, c'était fait exactement comme il les aimait! Un bon point pour lui.

"Pfiouh... La semaine a été longue... je ne suis pas fâché d'être en week-end enfin."

Uruha ne répondit rien, le laissant retirer sa veste. Il ne connaissait pas ça, lui le week end. Et il trouvait un peu bizarre de prendre deux jours consécutifs pour ne rien faire. Le Velvet tournait tous les jours et les jours de repos étaient pris de façon aléatoire. Là, avec son petit arrangement avec le brun, il prenait le samedi et le dimanche mais en règle générale, il ne prenait que rarement ses jours de repos.

"Et de pouvoir enfin passer du temps avec toi, mon chéri. Et toi, comment s'est passée ta semaine? Pas trop... fatigante?"

Aoi venait de passer son bras autour de ses épaules et Uruha sourit, posant sa tête sur son épaule.

"Oh non. J'ai pas l'habitude d'avoir deux jours consécutifs mais je compte sur toi pour me prouver que c'est une bonne habitude à prendre!"

Il posa brièvement ses lèvres sur les siennes, avant de reprendre une gorgée d'alcool. Pour l'instant, c'était étrange. Il avait juste l'impression de faire escort pour un client pour plusieurs jours. Ca lui était déjà arrivé et il avait réellement le sentiment de jouer un rôle. Il fallait qu'il prenne le temps de se détendre et de se sentir réellement à l'aise. Après, les choses seraient sans doute plus naturelles.

"En tous cas, tes cocktails sont excellents!"

"Oh non. J'ai pas l'habitude d'avoir deux jours consécutifs mais je compte sur toi pour me prouver que c'est une bonne habitude à prendre!"

Aoi essaya de ne pas montrer que ce principe lui déplaisait. Ces hommes étaient vraiment exploités comme des machines à sexe, sans jamais pouvoir avoir de répit, un vrai week end où ils pouvaient enfin avoir une vie normale comme tout un chacun, sortir, voir des amis, faire les magasins, aller au cinéma... Toutes sortes d'activités de ce genre que l'on fait habituellement pendant les week-end. C'était triste, de ne pas savoir ce que c'était.

"Je ferai de mon mieux, princesse." lui murmura-t-il tout en embrassant sa tempe.

Uruha l'embrassa et Aoi trouva ce geste... adorable? Ce n'était pas un baiser pour l'exciter ou initier une partie de jambes en l'air. Juste une petite preuve d'affection -du moins c'était ainsi qu'il le prenait- et il en était ravi.

"En tous cas, tes cocktails sont excellents!"

"Oh, c'est vrai, tu as aimé?" s'exclama le brun vraiment satisfait d'avoir pu contenter son compagnon. "Tu me dis quand tu commences à avoir faim, j'irai préparer le dîner, d'accord?"

En attendant, c'était le moment idéal pour quelques câlins. Depuis mercredi, il avait attendu ce moment avec impatience, et malgré toutes ses bonnes résolutions pour sortir définitivement le châtain de sa tête, il n'en pouvait plus, il avait besoin de son contact. Reposant son verre sur la table basse, il se tourna alors vers lui pour contempler son visage avec admiration, glissant ses doigts sur sa joue, son cou, avant d'enfouir ses doigts dans ses cheveux pour rapprocher ses lèvres des siennes, ne tardant pas à les sceller amoureusement. Ah, ce qu'il lui avait manqué... Cet homme le rendait totalement fou. Pourquoi diable avait-il fallu qu'il mette plus de dix ans à s'en rendre réellement compte?

Rapidement, Uruha se retrouva allongé dans le canapé, Aoi le surplombant, leurs lèvres toujours unies. Il ne pouvait se résoudre à mettre fin à leur étreinte, et tant pis s'il brisait son coeur par la suite en lui annonçant que a ne le ferait pas. Il voulait juste profiter de ce que l'androgyne avait à lui offrir là, maintenant.

"Oh, c'est vrai, tu as aimé? Tu me dis quand tu commences à avoir faim, j'irai préparer le dîner, d'accord?"

"Ok, pour l'instant, l'apéritif m'a bien calé."

Aoi reposa son verre, avant de se tourner vers lui, leurs regards se plongeant l'un dans l'autre. Uruha le laissa glisser ses doigts sur sa joue et son cou, sans bouger, attendant juste de voir ce qu'il désirait. Et puis le brun s'approcha pour un vrai baiser, ses doigts remontant pour s'enfouir dans ses cheveux.
Uruha enroula ses bras autour de sa taille, le laissant le faire basculer en arrière, en position allongée sur le canapé. Le châtain ne tarda pas à glisser ses doigts sous le tee shirt du brun caressant doucement son ventre, continuant sur son torse. Il savait qu'Aoi se retenait depuis mercredi, qu'il s'était forcé à l'arrêter à ce moment là et maintenant, il mettait fin à cette frustration. Mais Uruha aurait préféré qu'il le fasse dès leur sortie du Velvet. Il voulait de la spontanéité, de l'action, ça ne l'intéressait pas de devoir se cacher chez Aoi chaque fois qu'il voulait l'embrasser. Et ça, il comptait bien le lui faire comprendre...

Bien vite Uruha glissa ses doigts sous les vêtements du brun, faisant frissonner sa peau à chaque contact. Bon sang, était-ce possible de ressentir autant de choses sous de si simples caresses? Le châtain l'avait réellement ensorcelé, c'était affolant...

Petit à petit, il se sentit perdre pied et se rendit compte qu'il ne s'arrêterait sans doute pas avant d'avoir assouvi la pulsion bestiale que l'androgyne réveillait en lui. Bon sang, il ne se reconnaissait pas, lui si réservé d'habitude... Il abandonna les lèvres de son compagnon pour promener les siennes dans son cou tandis que ses mains descendaient se faufiler sous ses habits pour sentir à nouveau sa peau soyeuse glisser sous ses doigts. Alors qu'il sentait le désir se faire palpable entre eux, il vint chuchoter à Uruha d'une voix sensuelle :

"Ce n'est pas une tenue idéale pour passer une soirée tranquille... il faudrait que j'aille me changer, tu en penses quoi mon coeur? Tu m'aides à me déshabiller?"

S'emparant de nouveau de ses lèvres pour un baiser fougueux, il le laissa déboutonner puis faire glisser sa chemise sur ses épaules avant de s'attaquer à son pantalon, laissant entrevoir son boxer tendu par son excitation. Son corps réagissait au quart de tour à la moindre caresse que le châtain lui prodiguait.

Aoi posa ses lèvres dans son cou, faisant frissonner Uruha, laissant échapper un soupir au contact des doigts du brun sur sa peau. Une fois encore, il redécouvrait ce plaisir d'avoir son partenaire qui s'occupait de lui. Comme s'il se découvrait une nouvelle facette. Lui qui avait toujours aimé le sexe bestial, pur et brut, il se surprenait à aller à la recherche de la moindre caresse, la moindre attention d'Aoi. Cet homme avait un effet étrange sur lui...

"Ce n'est pas une tenue idéale pour passer une soirée tranquille... il faudrait que j'aille me changer, tu en penses quoi mon coeur? Tu m'aides à me déshabiller?"

"Bien entendu..." répondit Uruha avec un sourire mutin. "C'est vrai que tu es bien trop habillé..."

Il déboutonna sa chemise, prenant soin de caresser son torse en même temps, la faisant glisser le long de ses bras, jusqu'à ce qu'elle tombe au sol. Il s'attaqua ensuite à son pantalon, qui subit le même sort, sa main se posant ensuite sur son excitation bien visible, au travers de son boxer, le massant doucement.

"Je crois bien que tu serais encore plus à l'aise sans ce dernier vêtement, non...?" susurra-t-il en mordillant sa lèvre inférieure.

Aoi grogna de plaisir en sentant les doigts d'Uruha s'activer sur sa virilité par dessus son boxer. Bon sang, il savait parfaitement comment le rendre fou en quelques gestes. Ou bien était-ce lui qui était trop facilement excitable dès qu'il était en sa présence?

"Je crois bien que tu serais encore plus à l'aise sans ce dernier vêtement, non...?"

"Oui... déshabille-moi... caresse-moi... embrasse-moi... découvre-mon corps, et fais-moi découvrir des sensations que ej ne connais pas encore... Je suis tout à toi, mon chéri..." lui souffla-t-il en capturant de nouveau ses lèvres pour un baiser ardent alors qu'il entreprenait lui-même de le dévêtir.

Son t-shirt au sol, il abandonna ses lèvres pulpeuses bien qu'à regret pour promener ses lèvres sur son torse fin, sa langue ne tardant pas à venir à la rencontre de ses boutons de chair pour de douces caresses, tandis que sa main s'insinuait sans plus attendre dans le pantalon que le châtain portait encore pour achever d'éveiller son entrejambe. S'il ne se retenait pas, il lui sauterait dessus sur le champ pour le faire sien sans plus attendre. Mais c'était déjà ce que faisaient tous ces types au Velvet, et c'était hors de question qu'il se comporte de la même manière qu'eux. Uruha et lui sortaient ensemble l'espace de trois nuits, et il comptait bien essayer de lui montrer que ça n'avait rien à voir avec son travail de prostitué et étaient même tout aussi agréable si ce n'est plus.

"Oui... déshabille-moi... caresse-moi... embrasse-moi... découvre-mon corps, et fais-moi découvrir des sensations que je ne connais pas encore... Je suis tout à toi, mon chéri..."

Aoi revint l'embrasser immédiatement, tout en lui retirant son tee shirt, faisant gémir Uruha qui fit glisser son boxer le long de ses jambes en même temps. Il s'en débarrassait définitivement lui même quand il le pourrait, mais pour le moment, il avait accès à la partie de son corps qui l'intéressait.
Alors qu'il enroulait ses doigts autour du sexe de son partenaire, ce dernier avait posé ses lèvres sur son torse, le parcourant, s'attardant sur ses tétons.
A son tour, Aoi avait plongé sa main dans son pantalon, caressant l'entrejambe d'Uruha qui se cambra contre lui. Il ne tarda pas à le repousser doucement, retirant son pantalon et son boxer également. Ils seraient beaucoup plus à l'aise comme ça!
Il repartit ensuite à l'attaque du corps d'Aoi, une main stimulant son membre, l'autre caressant son dos, son torse, ses jambes, ses reins, chaque parcelle de peau qu'il pouvait toucher, caresser, effleurer...

Uruha semblait tout aussi pressé que lui, puisqu'il ne tarda pas à le repousser gentiment pour pouvoir se dénuder entièrement à son tour, Aoi laissant glisser son regard sur son corps avec admiration. Jamais il ne se lasserait de le contempler tellement il incarnait la perfection à ses yeux.
Très vite le châtain lui rendit ses caresses, laissant le brun tout frissonnant, la passion ne cessant de s'intensifier entre eux. Bon sang, pas sûr qu'il prenne réellement le temps pour de longs préliminaires, cette fois-ci. L'envie de retrouver le corps de l'androgyne était plus forte que tout. Ses doigts allaient et venaient sur son entrejambe, au rythme des gémissements d'Uruha, finissant par s'insinuer entre ses cuisses pour le préparer, tandis que ses lèvres continuaient de redécouvrir son corps sans relâche.

"J'ai tant envie de toi, mon amour..." susurra-t-il contre ses lèvres avant de s'en emparer fougueusement tandis que ses doigts allaient et venaient en lui maintenant rapidement.

Aoi délaissa rapidement son entrejambe pour glisser ses doigts entre ses cuisses, que l'androgyne écarta naturellement, se cambrant alors que son partenaire commençait à le préparer. Ses ongles se plantèrent dans son dos, grognant de plaisir. Ca aussi, il n'y avait qu'Aoi qui le faisait. Ses clients, ils s'en foutaient de le préparer ou non.

"J'ai tant envie de toi, mon amour..."

Il l'embrassa tout de suite après, sans lui laisser le temps de répondre mais Uruha lui répondit dès que leurs lèvres se quittèrent.

"Prends moi, maintenant."

Il ne comptait pas attendre plus longtemps, le plaisir était trop grand et le désir trop violent. Aoi savait vraiment comment s'y prendre pour le faire patienter -lui qui avait l'habitude d'en venir directement au fait- et c'était sans doute ça qui rendait les choses encore meilleures.

"Prends moi, maintenant."

Il n'en fallait pas plus à Aoi pour achever de le rendre fou de désir pour lui. Ecartant les cuisses d'Uruha qu'il remonta contre son torse, il s'apprêtait à s'installer quand il se stoppa en plein mouvement.

"Et merde!"

Un préservatif. Même sous le feu de l'action, il ne pouvait pas se permettre de ne pas se protéger, il y avait trop de risques, malgré tout l'amour qu'il portait à Uruha. Et malheureusement pour lui, il n'avait pas de ces fameux petits bouts de plastiques dans son salon. Se relevant précipitamment, il partit à sa chambre en chercher un, se faisant la remarque qu'il allait falloir qu'il pense à en disperser un peu partout dans son appartement si cela perdurait avec Uruha, car nul doute qu'avec lui ils allaient honorer chacune des pièces de son domicile.

Revenant rapidement auprès de son bel éphèbe, il reprit là où il s'était arrêté, un sourire désolé d'avoir du s'interrompre en si bon chemin, reprenant sa place initiale entre les cuisses d'Uruha pour s'enfoncer lentement en lui, ses lèvres liées aux siennes pendant leur union, savourant cette sensation de se sentir glisser progressivement en lui, un grognement de satisfaction s'échappant de ses lèvres. Pourquoi avait-il autant hésité avant de franchir le pas? C'était tellement bon, Uruha avait su le rendre accro.

"Et merde!"

Uruha se redressa à ces mots, un peu surpris. Ils étaient pourtant bien partis, non? Et puis il compris. Evidemment, il manquait un élément important et Aoi, qui ne semblait pas en avoir sous la main, quitta la pièce bien vite, Uruha se rallongeant en grognant. Rah, il allait vraiment devoir faire des test... Ca devenait chiant, il n'avait jamais aimé ces machins, mais il n'avait pas vraiment le choix au boulot... Alors il faisait contre mauvaise fortune bon coeur. Mais avec Aoi, ça le saoulait seulement.

Le brun revint quelques minutes plus tard, s'excusant d'un sourire et Uruha l'attira contre lui, enroulant directement ses jambes autour de sa taille, grognant de plaisir contre ses lèvres alors qu'il le prenait enfin. C'était ça qu'il aimait avec Aoi. Il prenait le temps d'instaurer du plaisir, pour eux deux, il s'assurait qu'il n'était pas le seul à apprécier et il prenait soin de lui, en dehors du sexe. Alors oui, il était sans doute un peu trop fleur bleue à son goût, un peu trop tendre et pas assez bestial dans l'acte. Mais en pesant le pour et le contre, Uruha ne serait pas surpris de faire abstraction de ces petits détails.

Uruha enserra immédiatement sa taille de ses cuisses alors qu'il s'enfonçait en lui, grognant de plaisir. Excité à l'entendre déjà donner de la voix, il ne se fit pas plus attendre, entamant d'ores et déjà une série de lents coups de reins appuyés, relevant bien son bassin pour se sentir buter contre lui, s'enfonçant jusqu'à la garde. Il dévorait ses lèvres avidement, comme s'il n'avait pas vu le châtain depuis une décennie et devait rattraper le temps perdu, ses doigts plongés dans sa chevelure caramel, grognant de plaisir.

Très vite, le plaisir se fit intense, et il dut ralentir légèrement le rythme. Pas question de reproduire le scénario de sa première fois au Velvet où sa performance avait été plus que misérable. Se faisant alors plus doux, il prit le temps de caresser le corps du bel androgyne qui gémissait et se cambrait presque en continu sous lui, promenant ses lèvres ici et là sur sa peau soyeuse à présent moite de sueur. Faire l'amour tendrement, c'était plus dans ses principes et ce qu'il affectionnait, mais il savait qu'Uruha n'était pas vraiment de son avis et préférait la bestialité, sans aucun doute.

Alors après ce petit interlude où il s'unissait à lui tendrement, il décida de reprendre une cadence plus effréné pour mener son compagnon à l'extase. Il releva ses jambes pour les lui faire poser sur ses épaules, à genoux entre ses cuisses, le pénétrant de forts coups de reins tandis que ses ongles s'enfonçaient dans ses hanches qu'ils maintenaient, appréciant avec délice de voir le corps de son amant ballotté sur le canapé à chaque fois qu'il le pénétrait un peu plus fort, un peu plus vite.

Aoi alternait plaisir sauvage puis coups de rein lents et tendres, sans jamais cesser de parcourir son corps avidement de ses doigts, le châtain se cambrant et gémissant contre lui. Définitivement, Aoi était doué. Il savait contrebalancer différentes sortes de plaisir et Uruha parvenait encore à découvrir de nouvelles sensations. Leurs lèvres ne se séparaient que très peu, comme si le brun craignait qu'il ne s'échappe s'il cessait de l'embrasser.

Après un long interlude de tendresse, Aoi reprit soudainement les commandes, attrapant les jambes d'Uruha pour les poser sur ses épaules, ses ongles s'enfonçant dans ses hanches, ses coups reprenant de manière beaucoup intense, brutale et saccadée, Uruha grognant son nom en plongeant ses doigts dans sa chevelure. Bordel, il avait vraiment bien caché son jeu, la première fois!
Quelques minutes à ce rythme eurent raison du couple atypique qu'ils formaient, Uruha se libérant dans un dernier cri de plaisir, son corps retombant mollement sur le canapé, tremblotant encore des restes de l'orgasme, le souffle saccadé et les yeux clos.

Les gémissements d'Uruha se firent de plus en plus rapprochés, signalant à Aoi que la jouissance se rapprochait à grand pas. Ce dernier intensifia alors ses allers retours en lui, s'abandonnant totalement à la fougue qui l'animait, ne détachant pas son regard de l'homme sous lui qui semblait comme plongé dans un état second et ne tarda pas à se libérer en un dernier gémissement des plus excitants. Aoi le suivit très rapidement, s'effondrant presque sur lui tandis que sa semence s'échappait en lui, laissant échapper un grognement rauque alors que ses lèvres se posaient contre son cou. Bon sang, il faisait presque de lui une bête sauvage habituée par l'instinct et les pulsions.

Jamais de toute sa vie il n'avait autant désiré quelqu'un, jamais il n'avait été pris de ce désir urgent de faire l'amour à quelqu'un, jamais il ne s'était laissé allé ainsi pendant une relation. Uruha avait le don de lui faire baisser toutes ses barrières, de lui faire oublier ses interdits pourtant si profondément ancrés en lui. Avec le châtain, il en oubliait tout. Et même si ça pouvait lui faire un peu peur, il devait bien avouer que ça apportait un peu de piquant à sa vie si monotone et ennuyeuse.

Même s'ils avaient tous deux joui, il ne se retira pas immédiatement, prolongeant quelques minutes encore cette bulle dans laquelle ils s'étaient plongés, caressant et embrassa son visage et son cou avec tendresse tout en lui chuchotant de petits mots d'amour. Après tout, Uruha était son compagnon pour le week-end, alors il pouvait bien se comporter comme s'ils étaient un vrai couple à part entière.

Les yeux toujours fermés, Uruha profitait des petites attentions d'Aoi. Ses caresses, ses baisers sur son visage, c'était agréable et son corps, encore sous le contrecoup de l'orgasme, frissonnait délicieusement en réponse, ses bras se resserrant autour de son partenaire. Il avait cependant un peu plus de mal à se faire aux paroles mielleuses du brun mais... Il était là pour apprendre à vivre une relation de ce genre alors... Il le laissait faire.

Les deux hommes finirent par récupérer leur souffle, Uruha se redressant légèrement en faisant glisser ses cheveux en arrière, adressant un sourire à Aoi. Leur week end commençait vraiment bien, ça lui convenait tout à fait!

"On fait à manger?" proposa-t-il en déposant un baiser sur sa joue.

Ils avaient déjà prolongé ce moment post coïtal plus longtemps qu'il ne l'avait jamais fait. Et même si c'était plutôt agréable, il allait rapidement se sentir un peu gêné par ce trop plein de tendresse.

Uruha sembla apprécier ces douces attentions, Aoi le sentant frissonner de toute part, avant qu'il ne finisse sans doute par se lasser, se redressant doucement en lui souriant.

"On fait à manger?"

Le brun rit doucement à sa question, approuvant d'un petit signe de tête, le regard plein de tendresse.

"Eh bien... ça t'a ouvert l'appétit on dirait?"

Il se releva à son tour, rassemblant ses vêtements éparpillés au sol. C'était ses vêtements de travail, alors il n'allait certainement pas les renfiler pour préparer le diner.

"Je vais à ma chambre mettre quelque chose de plus décontracté, je reviens." l'informa-t-il en quittant le salon pour s'enfoncer dans le couloir.

Quelques instants plus tard, il était de retour avec un débardeur blanc sur un jogging noir. C'était vraiment plus confortable que son costume, il n'y avait pas à dire. Volant un baiser au châtain qui en avait profité pour se rhabiller lui aussi, il l'emmena ensuite à la cuisine, sortant sans plus attendre du frigo les ingrédients dont ils avaient besoin pour concocter le repas qu'il avait prévu, soit saumon teriyaki avec purée de patate douce -une chance qu'il en ait après avoir appris que le châtain adorait ça.

"Eh bien... ça t'a ouvert l'appétit on dirait?"

"Le sport ça creuse!" approuva Uruha en riant.

"Je vais à ma chambre mettre quelque chose de plus décontracté, je reviens."

Uruha hocha la tête, récupérant lui même ses vêtements pour se rhabiller, Aoi revenant au même moment, le conduisant à la cuisine. Il le vit sortir du saumon et des patates douces, le faisant sourire. Eh bien, il n'avait même pas besoin de lui demander ce qu'il aimait, il avait déjà tout les bons ingrédients!

"Alors, comment est ce que je peux t'aider?"

C'était pas trop dans ses habitudes de proposer son aide, encore moins en cuisine. Mais il fallait qu'il fasse des efforts, les choses n'étaient pas habituelles, ils devaient partager leur quotidien, Uruha n'était pas un "invité" classique.

"Alors, comment est ce que je peux t'aider?"

Aoi le regarda un peu surpris qu'il veuille lui donner un coup de main, avant de réfléchir à ce qu'il pourrait bien faire. Il lui aurait bien dit d'éplucher les légumes, mais il avait peur que le châtain se coupe par maladresse. Et il ne voulait absolument pas qu'il se blesse par sa faute.

"Tu veux bien dresser la table?" finit-il par lui demander, jugeant que c'était ce qu'il pourrait faire de mieux.

Il lui indiqua alors rapidement où se trouvaient assiettes, couverts et verres, puis le laissa s'occuper de tout installer pendant qu'il épluchait et coupait les patates douces. Il lança leur cuisson, puis vint rejoindre son partenaire, tirant une chaise pour s'y asseoir et l'attirer sur ses genoux, promenant immédiatement ses lèvres dans son cou.

"Dis-voir... c'est quoi ta position sexuelle préférée? Tu rends du plaisir, avec moi? Tu... tu ne simules pas... si?" lui demanda-t-il presque un peu gêné, cette question lui trottant en tête depuis plusieurs jours.

Uruha devait être habitué à toutes sortes de pratiques et manières de faire l'amour et devait forcément avoir des préférences. Et sachant qu'Aoi vivait ses premières fois avec lui, il avait terriblement peur de ne pas être à la hauteur des attentes de l'androgyne, car la barre devait être haute. Il devait forcément tomber sur des bons coups, de temps en temps. Et il craignait de le décevoir et qu'il s'ennuie avec lui.

"Tu veux bien dresser la table?"

Uruha hocha la tête, prenant tout ce qu'il fallait en suivant les instructions d'Aoi, disposant tout sur la table. Aoi le rejoignit quelques minutes plus tard, s'installant sur une chaise avant de l'attirer sur ses genoux, Uruha soupirant en sentant ses lèvres dans son cou.

"Dis-voir... c'est quoi ta position sexuelle préférée? Tu rends du plaisir, avec moi? Tu... tu ne simules pas... si?"

Uruha eut un léger rire. Il était presque mignon à s'inquiéter comme ça.

"Je ne simule jamais... Si ça ne me plait pas, je ne dis rien et le fais comprendre. J'ai bien assez de clients ! Je ne vais pas perdre mon temps à éviter de les vexer, je m'en fous. Alors non, je ne simule pas. Et tu es franchement doué, j'adore la façon dont tu alternes les rythmes, c'est très appréciable. Quant à ma position, j'en ai pas vraiment... Je prends du plaisir dans toutes les positions, j'aime bien les varier régulièrement mais je n'ai pas de préférence."

Il lui sourit, déposant ses lèvres sur les siennes. Il aimait bien ce genre de conversations, c'était là qu'on apprenait vraiment à découvrir son partenaire, et Uruha n'avait jamais prit le temps de le faire, avec qui que ce soit avant.

"Et toi? Ta position préférée?"

"Je ne simule jamais... Si ça ne me plait pas, je ne dis rien et le fais comprendre. J'ai bien assez de clients ! Je ne vais pas perdre mon temps à éviter de les vexer, je m'en fous. Alors non, je ne simule pas. Et tu es franchement doué, j'adore la façon dont tu alternes les rythmes, c'est très appréciable. Quant à ma position, j'en ai pas vraiment... Je prends du plaisir dans toutes les positions, j'aime bien les varier régulièrement mais je n'ai pas de préférence."

Aoi sourit, heureux de s'entendre dire ça et plutôt flatté, entendre ce genre de compliment de la part d'un prostitué, ce n'était pas rien, c'était réellement une des meilleures personnes pour juger de ça. Et ça le rassurait énormément de savoir qu'il appréciait sa manière de lui faire l'amour et lui donnait confiance pour la suite.

"Et toi? Ta position préférée?"

"Oh, moi... eh bien... j'adore quand mon partenaire bouge sur moi... Pouvoir voir son corps dans son intégralité, le caresser, le regarder aller et venir sur moi... pouvoir lui donner en plaisir en même temps... C'est sans doute pour ça que j'ai aussi peu duré, la première fois... C'était beaucoup trop excitant de te voir onduler sur moi..." admit-il avec un petit rire gêné, détournant les yeux.

Il fit courir ses doigts le long de son dos, s'attardant un moment sur ses reins, avant de reprendre, semblant soudain se souvenir de quelque chose.

"Au fait... quand je suis venu te voir, tu m'as dit d'utiliser des objets si je voulais... C'est dans tes pratiques? Je veux dire, tu aimes bien utiliser ce genre de choses dans une relation?"

Si c'était le cas, alors il faudrait qu'il se renseigne un peu, parce que ce n'était pas du tout son domaine et il devait avouer qu'en jouets sexuels, il ne s' connaissait absolument pas! mais si Uruha appréciait ça, alors il n'allait pas le priver de ce plaisir.

"Oh, moi... eh bien... j'adore quand mon partenaire bouge sur moi... Pouvoir voir son corps dans son intégralité, le caresser, le regarder aller et venir sur moi... pouvoir lui donner en plaisir en même temps... C'est sans doute pour ça que j'ai aussi peu duré, la première fois... C'était beaucoup trop excitant de te voir onduler sur moi..."

"Hum... Je sais, je suis beau..." répondit Uruha avec un sourire amusé, se penchant pour l'embrasser encore. "Mais ça va, j'aime bien cette position, on pourra réitérer."

Il frissonna en sentant les doigts d'Aoi courir dans son dos, passant lui même ses bras autour de son cou.

"Au fait... quand je suis venu te voir, tu m'as dit d'utiliser des objets si je voulais... C'est dans tes pratiques? Je veux dire, tu aimes bien utiliser ce genre de choses dans une relation?"

"Oh oui. Je trouve que ça rajoute du piquant dans une relation, c'est un petit plus qui fait beaucoup et qui permet de varier les plaisirs!"

Bien utilisé, il adorait ça ! Et en plus, ça lui permettait de se défrustrer après un partenaire particulièrement médiocre.

"Hum... Je sais, je suis beau... Mais ça va, j'aime bien cette position, on pourra réitérer."

"Eh, oh, ça va les chevilles?" lui lança Aoi avec un petit sourire moqueur. "Mais ce serait avec plaisir..."

"Oh oui. Je trouve que ça rajoute du piquant dans une relation, c'est un petit plus qui fait beaucoup et qui permet de varier les plaisirs!"

"Ah... bon..." murmura Aoi en un long soupir dépité.

Il n'était vraiment pas adepte de ces choses là et ne se voyait pas vraiment en utiliser avec Uruha. Il savait d'avance que ça le mettrait sans doute terriblement mal à l'aise et qu'il serait maladroit. Mais après, s'il le fournissait en joujoux et que le châtain se contentait de les utiliser quand il n'était pas là pour le satisfaire et se sentait en manque, alors ça lui convenait.

"Dis-voir... c'est quoi que tu préfères dans le sexe? Je veux dire, tu as l'air de vraiment aimer ça, mais pour quelles raisons en particulier? Est-ce que c'est le fait d'avoir une multitude de partenaires? Le fait de baiser en lui-même? Ou l'orgasme?"

Il n'arrivait toujours pas qu'on puisse être prostitué de son plein gré et par pur plaisir. Alors il voulait essayer de comprendre ce qui plaisait temps à Uruha dans ces relations sexuelles à répétitions qu'il enchaînait jour après jour depuis des années.

"Eh, oh, ça va les chevilles? Mais ce serait avec plaisir..."

Uruha ricana, amusé par sa réflexion. Ah ce n'était tout de même pas lui qui allait le démentir ! Vu la façon qu'il avait de le regarder, il savait qu'il était tout à fait d'accord avec lui.

"Ah... bon..."

"Oh, tu sais, je m'en passe aisément. Ne te sens pas obligé d'utiliser quelque chose si ça ne t'emballe pas..."

"Dis-voir... c'est quoi que tu préfères dans le sexe? Je veux dire, tu as l'air de vraiment aimer ça, mais pour quelles raisons en particulier? Est-ce que c'est le fait d'avoir une multitude de partenaires? Le fait de baiser en lui-même? Ou l'orgasme?"

Uruha réfléchit une seconde, avant d'hausser les épaules. Ce n'était pas une question facile.

"Eh bien... Un peu tout. J'aime plaire, qu'on me regarde, qu'on me désire, qu'on me séduise. J'adore ça. J'aime qu'on me domine, que mon partenaire prenne son pied grâce à moi. Et j'aime la baise, tout simplement, du début à la fin, de la pénétration à l'orgasme..."

C'était un ensemble de toute façon... Et à moins que son partenaire ne soit vraiment pas doué, il aimait tout. Etre utilisé comme un objet sexuel, le sexe classique, ou maintenant qu'il le découvrait, un peu plus tendre avec Aoi.

"Oh, tu sais, je m'en passe aisément. Ne te sens pas obligé d'utiliser quelque chose si ça ne t'emballe pas..."

Le brun lui adressa un petit sourire contrit. Il espérait vraiment qu'il ne marquait pas de mauvais point en lui avouant son peu d'intérêt pour les sextoys. Après, peut-être qu'avec le temps il serait intéressé pour pimenter un peu leur relation comme Uruha l'avait fait remarqué, mais pour le moment ce n'était pas d'actualité.

"Eh bien... Un peu tout. J'aime plaire, qu'on me regarde, qu'on me désire, qu'on me séduise. J'adore ça. J'aime qu'on me domine, que mon partenaire prenne son pied grâce à moi. Et j'aime la baise, tout simplement, du début à la fin, de la pénétration à l'orgasme..."

Aoi grimaça. Ce n'était vraiment pas pour le rassurer, de l'entendre dire qu'il aimait plaire et se faire séduire. Il avait terriblement peur que même s'ils commencent une relation de couple, il finisse par s'ennuyer et ressentir ce besoin d'aller flirter ailleurs, et comme la tentation serait sans doute bien trop forte pour s'arrêter à là, de le tromper. Il n'y avait qu'à voir à la soirée organiser par son travail, il ne lui avait fallu que quelques heures pour déjà aller se frotter à d'autres.

"D'accord... Je pense voir ce que tu veux dire. Je vais donc devoir travailler d'arrache-pied pour toujours te satisfaire si je ne veux pas avoir du souci à me faire..." rigola-t-il quoique amèrement.

Pour Uruha, ces moments passés ensemble n'étaient qu'un simple test, une façon de voir s'il pourrait éventuellement être fait pour la vie de couple. Mais pour Aoi, c'était sérieux, il éprouvait, qu'il le veuille ou non, de forts sentiments pour le châtain, et savait que tôt ou tard il réduirait son coeur en miettes et qu'il serait très dur pour lui d'aller de l'avant. Bon sang, pourquoi diable lui avait-il proposé un tel deal... Jamais ce nymphomane ne pourrait se résoudre à n'appartenir qu'à un seul homme le reste de sa vie, ça crevait les yeux.

Il resta un moment les yeux perdus dans le vide, avant de repousser doucement le châtain pour se lever, allant à la cuisinière. Les patates douces étaient presque cuites, il était temps pour lui de mettre en route le saumon!