Découvertes effarantes [Reika - Kazuki - Aki - Yoshiki] -SUJET CLOS-

"Ouais, c'est pas mes affaires je sais... Mais je m'interroge quand même de savoir pourquoi t'es venu te perdre ici... J'ai pas envie de toucher quelqu'un qui fait ça par dépit, tu comprends?"

"Oh, rassurez-vous, ce n'est pas mon cas du tout!" le rassura-t-il avec un petit sourire.

En revanche, à sa tentative d'approche, le plus âgé le repoussa sans ménagement, Aki fronçant les yeux. Quoi, il ne l'avait pas suivi ici pour faire la conversation quand même...

"Woooh, on se calme... Ce que j'aime, ça ne te regarde pas, et ce que j'attends c'est que mes élèves arrêtent de venir te voir..."

Aki lui jeta un regard froid, reculant en croisant les bras.

"Qu'est ce que vous foutez là alors..? Je ne suis là que pour baiser et vos élèves... C'est ma principale source de revenu alors je préférerais qu'ils n'arrêtent pas de venir me voir... Ca ne vous regarde pas non plus, ce qu'ils font de leurs week end."

Ah, il perdait son temps avec ce type. Soupirant, il rouvrit la porte.

"Je pense que vous devriez rentrer chez vous, je n'ai pas besoin d'un psy."

"Oh, rassurez-vous, ce n'est pas mon cas du tout!"

D'accord, il aimait bien le sexe. Mais ça n'expliquait et n'excusait pas tout. Lui aussi, il aimait bien ça. Et il n'avait jamais pensé à vendre son corps à des inconnus ou aller voir les types qui faisaient ça.

Visiblement, sa réponse ne lui plut pas, Aki se reculant aussitôt pour le toiser d'un air froid.

"Qu'est ce que vous foutez là alors..? Je ne suis là que pour baiser et vos élèves... C'est ma principale source de revenu alors je préférerais qu'ils n'arrêtent pas de venir me voir... Ca ne vous regarde pas non plus, ce qu'ils font de leurs week end."

"Oh si ça me regarde! Je suis responsable de leur avenir, et je n'ai pas la moindre envie qu'ils tournent mal parce qu'ils auront pris exemple sur des p'tits cons de ton genre! Pourquoi tu fais ça? Parce que c'était le plus facile? T'avais la flemme de te bouger un peu le cul pour trouver un travail respectable?"

Pour le plus jeune, la conversation était close et il rouvrit la porte, l'invitant à sortir.

"Je pense que vous devriez rentrer chez vous, je n'ai pas besoin d'un psy."

Kazuki le regarda avec sévérité, le poussant pour claquer la porte, s'adossant contre, empêchant le brun de la rouvrir.

"Non. Je suis là, je vais te filler tes 15 000 balles. Alors on va gentiment passer l'heure à discuter, que tu le veuilles ou non. Ca te changera un peu, j'imagine..."

Maintenant qu'il avait fait tout le déplacement, ce n'était pas pour repartir. Il voulait comprendre les véritables motivations qui avaient pousser Aki à venir travailler ici, et essayer de lui faire prendre conscience que ce n'était pas ça, la vraie vie.

"Oh si ça me regarde! Je suis responsable de leur avenir, et je n'ai pas la moindre envie qu'ils tournent mal parce qu'ils auront pris exemple sur des p'tits cons de ton genre! Pourquoi tu fais ça? Parce que c'était le plus facile? T'avais la flemme de te bouger un peu le cul pour trouver un travail respectable?"

Aki lui jeta un regard noir. Il détestait qu'on le juge. Il était encore un enfant rebelle et l'autorité des adultes, ça ne passait pas avec lui.

"Je vous emmerde. C'est ce que je voulais faire et si certains de vos élèves ont envie de faire aussi, laissez-les. C'est un travail aussi respectable qu'un autre."

Le plus âgé s'appuya sur la porte qu'il venait d'ouvrir, la refermant sans lui laisser l'occasion de la rouvrir.

"Non. Je suis là, je vais te filer tes 15 000 balles. Alors on va gentiment passer l'heure à discuter, que tu le veuilles ou non. Ca te changera un peu, j'imagine..."

"Eh bien parlez. Seul." répondit le plus jeune en s'asseyant sur le lit, les bras croisés.

Il n'avait aucune envie de parler, surtout avec un type qui allait essayer de lui faire comprendre qu'il serait mieux ailleurs... Il s'en foutait de ce genre de leçon de morale.

"Je vous emmerde. C'est ce que je voulais faire et si certains de vos élèves ont envie de faire aussi, laissez-les. C'est un travail aussi respectable qu'un autre."

"Oh que non. Je ne vais pas les laisser gâcher leur vie. Tu sais, moi aussi quand j'étais jeune je pensais comme toi. Que la vie est trop courte pour la passer en cours, à bosser, et que c'est plus amusant de traîner dehors avec ses potes. Et c'est amusant de faire ce qu'on veut, sans se soucier des règles, de faire chier les autres... Mais un jour, la réalité te rattrape. Tu te retrouves la comme un con avec rien. Et t'as deux solutions. Soit tu continues dans ta merde, soit tu te reprends en main et tu t'en sors. C'est ce que j'ai fait. Et maintenant, j'essaye de faire en sorte que tous les gosses un peu paumés dans leur vie fassent le bon choix. Mais toi, t'as pas dû avoir quelqu'un pour te foutre un bon coup de pied au cul et te dire d'arrêter tes conneries."

Aki était reparti s'asseoir sur le lit, l'air renfrogné et borné. Kazuki soupira. Ah, il ne devait pas être plus tête de mule que la majorité de ses élèves. Et puis, à 22 ans, il était censé être plus mature. Censé...

"Eh bien parlez. Seul."

"Je suis sûr que t'as plein de choses à me dire! Même si c'est pour m'insulter, c'est pas grave!" lui dit-il avec un petit sourire moqueur "Mais tu sais, plus je te regarde, plus je me dis que tu me dis quelque chose... Je crois bien qu'on s'est déjà vu..."

"Oh que non. Je ne vais pas les laisser gâcher leur vie. [...] Mais toi, t'as pas dû avoir quelqu'un pour te foutre un bon coup de pied au cul et te dire d'arrêter tes conneries."

Aki ricana. Il se sentait vivant depuis qu'il avait quitté ses parents, depuis qu'il faisait ce qu'il voulait de sa vie, qu'il était indépendant et qu'il gagnait son argent lui même.

"J'étais paumé avant de travailler. Ici j'ai un toit, un salaire, je fais ce que j'aime et personne ne me fait chier. Enfin à part les clients dans votre genre mais vous êtes plutôt unique, heureusement... Je ne pense pas avoir besoin de m'en sortir, je suis très bien où je suis, que ça vous plaise ou non."

"Je suis sûr que t'as plein de choses à me dire! Même si c'est pour m'insulter, c'est pas grave!"

"J'ai rien à dire. Vous me faites juste perdre mon temps."

"Mais tu sais, plus je te regarde, plus je me dis que tu me dis quelque chose... Je crois bien qu'on s'est déjà vu..."

Cette fois, Kazuki piqua sa curiosité. Relevant la tête, il haussa un sourcil, essayant de se souvenir. Non, il ne lui disait rien. Il se serait souvenu d'un beau gosse comme lui...

"Non, je ne pense pas. Vous ne me dites rien."

"J'étais paumé avant de travailler. Ici j'ai un toit, un salaire, je fais ce que j'aime et personne ne me fait chier. Enfin à part les clients dans votre genre mais vous êtes plutôt unique, heureusement... Je ne pense pas avoir besoin de m'en sortir, je suis très bien où je suis, que ça vous plaise ou non."

C'était bien ça, il avait aussi eu sa période de doutes, et personne pour l'aider. Alors forcément, il n'avait pas pris le bon chemin.

"En tout cas, je signalerai que mes élèves viennent ici. Comme ils ne sont pas majeurs, l'établissement risque d'avoir quelques problèmes... Et peut-être bien qu'aujourd'hui ça te plaît, mais faire ça toute ta vie... au bout d'un moment, tu te sentiras comme un lion en cage. Je crois surtout que t'as peur de retourner dehors et quitter ce petit cocon qui te plait bien et qui te donnes tout facilement. "

"J'ai rien à dire. Vous me faites juste perdre mon temps."

Kazuki haussa les épaules d'un air désinvolte.

"C'est pas comme s'il était très précieux..."

Sa remarque sembla l'intriguer puisqu'il le regarda à nouveau, cherchant visiblement si cette impression était réciproque.

"Non, je ne pense pas. Vous ne me dites rien."

Le châtain quitta la porte pour s'avancer vers lui. Arrivé à sa hauteur, il se pencha sur lui, saisissant son menton entre ses doigts pour lui faire lever la tête vers lui, le dévisageant avec attention. Un gosse avec ces piercings là au visage, ces yeux ou brillaient une flamme de rébellion, il les avaient déjà vu, il en était certain. Il fallait qu'il fouille dans sa mémoire...

"Aki... ce n'est pas ton vrai nom, pas vrai? Aki..."

Alors qu'il avait presque murmuré son nom, son autre main avait écarté sa chemise pour dévoiler un peu plus son corps, à la recherche d'un signe quelconque qui l'aurait marqué. Doucement, il effleura du bout des doigts l'inscription au dessous de sa clavicule. Ca aussi, il avait une impression de déjà vu. Comme l'étoile sur son poignet...

"En tout cas, je signalerai que mes élèves viennent ici. Comme ils ne sont pas majeurs, l'établissement risque d'avoir quelques problèmes... Et peut-être bien qu'aujourd'hui ça te plaît, mais faire ça toute ta vie... au bout d'un moment, tu te sentiras comme un lion en cage. Je crois surtout que t'as peur de retourner dehors et quitter ce petit cocon qui te plait bien et qui te donnes tout facilement. "

Aki haussa les épaules. Il s'en foutait un peu des problèmes que pouvait avoir le Velvet. Il aurait toujours des clients de toutes façons, même s'il ne s'agissait plus des gosses du lycée du coin.

"Je n'ai pas peur. Pas du tout. Je suis juste très heureux ici, que vous le vouliez ou non! Ce n'est pas parce que vous avez décidé de devenir un gentil pion de la société, bien rangé dans un travail propre et net que c'est le cas de tout le monde!"

"C'est pas comme s'il était très précieux..."

Une fois de plus, Aki lui jeta un regard noir. Il était tellement méprisant.

"Il l'est. Tout autant que le votre."

Kazuki se rapprocha de lui, attrapant son menton entre ses doigts pour relever son visage vers le lui. Le plus jeune le regarda droit dans les yeux, le regard noir.

"Aki... ce n'est pas ton vrai nom, pas vrai? Aki..."

"Bien sûr que c'est mon vrai nom... Enfin, mon nom raccourci."

Le plus âgé avait écarté sa chemise, effleurant l'un de ses tatouages, le faisant frissonner.

"Hey, si vous voulez me déshabiller, dites le moi directement et on arrête cette discussion inutile..."

Il n'avait jamais vu ce type... Il s'en souviendrait, il ne voyait pas de quoi il voulait parler!

"Je n'ai pas peur. Pas du tout. Je suis juste très heureux ici, que vous le vouliez ou non! Ce n'est pas parce que vous avez décidé de devenir un gentil pion de la société, bien rangé dans un travail propre et net que c'est le cas de tout le monde!"

"Hmm. Je crois que tu ne connais pas bien ce qu'est le bonheur, alors. C'est un peu triste pour toi."

Bie sûr, il pouvait bien se plaire ici, et croire que c'était ça, être heureux. Mais s'il avait eu une vie un peu différente, il se rendrait vite compte que le bonheur résidait ailleurs. Et pas dans le fait de n'avoir personne sur le dos et de vivre de l'industrie du sexe.

"Il l'est. Tout autant que le votre."

"Oh oui, c'est certain" répliqua-t-il sur le même ton moqueur.

"Bien sûr que c'est mon vrai nom... Enfin, mon nom raccourci."

Kazuki approuva d'un hochement de tête. Oui, c'était bien ce qu'il pensait. Un diminutif. D'un nom beaucoup plus long, qu'il avait déjà entendu prononcer quelque part.

"Hey, si vous voulez me déshabiller, dites le moi directement et on arrête cette discussion inutile..."

"T'es déjà à moitié à poil, il n'y a plus le plaisir de découvrir ce qui se cache en dessous de tes fringues, tu sais... C'est pas comme ça qu'on excite les gens. Peut-être les vieux pervers en manque de sexe ou les jeunes plein de fougue. Mais pour les gens normaux, ça se passe un peu différemment, dans la vraie vie, tu sais."

Remontant son regard à son visage, il se souvint brutalement. Oui, il en était sûr, c'était bien lui. Mais alors dans ce cas.. C'était vraiment plus grave que ce qu'il pensait.

Abandonnant sa clavicule pour glisser ses doigts dans ses cheveux, il les caressa avant de continuer :

"T'as déjà été blond, hum?"

"Hmm. Je crois que tu ne connais pas bien ce qu'est le bonheur, alors. C'est un peu triste pour toi."

"Ne vous en faites pas pour moi. Je vais très bien."

Il l'agaçait avec ses petites leçons de morale là... Il détestait ça et il était impatient que l'heure soit écoulée et que Kazuki s'en aille enfin.

"T'es déjà à moitié à poil, il n'y a plus le plaisir de découvrir ce qui se cache en dessous de tes fringues, tu sais... C'est pas comme ça qu'on excite les gens. Peut-être les vieux pervers en manque de sexe ou les jeunes plein de fougue. Mais pour les gens normaux, ça se passe un peu différemment, dans la vraie vie, tu sais."

"Ah, vous avez peut-être un petit problème de libido... Ca plait aux gens. Tous les autres. Peut-être que c'est vous qui n'êtes pas normal."

Kazuki continuait de caresser la peau d'Aki, remontant dans ses cheveux, le plus jeune ne quittant pas son regard.

"T'as déjà été blond, hum?"

"Oui. J'ai eu beaucoup de couleurs de cheveux."

"Ah, vous avez peut-être un petit problème de libido... Ca plait aux gens. Tous les autres. Peut-être que c'est vous qui n'êtes pas normal."

"Forcément, tous les gens qui viennent ici sont en manque de sexe. Ils baiseraient avec n'importe qui. Ma libido va très bien, peut-être bien que tu n'es juste pas le plus bel homme du monde, comme tu sembles le penser."

Il avait compris que le plus jeune avait un ego démesuré. Tout tournait autour de sa petite personne, et il n'avait pas l'air de comprendre qu'il y avait mieux que lui et mieux que sa petite vie.

"Oui. J'ai eu beaucoup de couleurs de cheveux."

Kazuki sourit, serrant doucement ses doigts dans ses cheveux.

"Tu étais blond, quand je t'ai vu. Un pauvre petit collégien paumé qui s'amusait à faire chier tout le monde et passer au dessus des règles de l'établissement. Convocation chez le CPE, puis par le proviseur, renvoi... J'avais été choqué de voir qu'il y avait des sales gosses comme toi dès le collège qui se croient tout permis. J'étais en stage, là-bas, j'avais eu vent de ton affaire de loin et je t'avais déjà croisé. C'était il y a trois ans. Ce qui veut dire..."

Il fit une pause, lançant un regard dur au brun avant de le lâcher pour se redresser et se reculer d'un pas.

"Je ne couche pas avec les mineurs..."

Croisant les bras, il le fixa d'un air sévère. 22 ans, hein...?

"Forcément, tous les gens qui viennent ici sont en manque de sexe. Ils baiseraient avec n'importe qui. Ma libido va très bien, peut-être bien que tu n'es juste pas le plus bel homme du monde, comme tu sembles le penser."

"Eh bien je suis au goût de bien d'autres hommes. Tant pis si je ne vous plait pas."

"Tu étais blond, quand je t'ai vu. Un pauvre petit collégien paumé qui s'amusait à faire chier tout le monde et passer au dessus des règles de l'établissement. Convocation chez le CPE, puis par le proviseur, renvoi... J'avais été choqué de voir qu'il y avait des sales gosses comme toi dès le collège qui se croient tout permis. J'étais en stage, là-bas, j'avais eu vent de ton affaire de loin et je t'avais déjà croisé. C'était il y a trois ans. Ce qui veut dire..."

Aki avait senti son coeur s'accélérer à ces mots, un voile de panique passant devant ses yeux. Oh merde, merde, merde... Ca ne sentait pas bon pour lui ça! S'il parlait à Yoshiki... Il allait tout perdre.

"Je ne couche pas avec les mineurs..."

Le brun hésita, ouvrant et refermant la bouche sans trop savoir quoi dire. Il n'était pas en position de force cette fois et toutes les insultes bien senties qu'il voulait lancer ne lui paraissaient pas appropriées du tout.

"S'il vous plait, ne dites rien à mon boss. J'ai besoin de ce travail." soupira-t-il finalement.

Il était dans la merde, vraiment. Il fallait que Kazuki tienne sa langue sur ce coup là.

Kazuki avait bien vu l'expression de panique qui s'était emparée d'Aki lorsqu'il lui avait fait comprendre qu'il connaissait son âge réel. Et cela le désolait plus qu'autre chose. Pourquoi donc est-ce qu'il était venu se perdre ici si jeune... Sa place était ailleurs, dans de la famille, au lycée, dans un centre spécialisé, n'importe où, mais pas ici.

"S'il vous plait, ne dites rien à mon boss. J'ai besoin de ce travail."

"Tu as besoin de CE travail, ou d'UN travail?" demanda-t-il pour essayer de faire la part des choses.

Peut-être qu'il avait besoin d'argent rapidement et que c'était tout ce qu'il avait trouvé pour gagner rapidement sa vie. Peut-être que quelqu'un l'avait forcé, en dépit de tout ce qu'il lui avait raconté. Lui aussi, il était turbulent et désobéissant avant. Mais ce n'était pas pour ça qu'il avait fini par se prostituer. On pouvait toujours s'en sortir.

Soupirant longuement, il vint s'asseoir sur le lit à côté de lui, posant ses mains sur ses épaules pour le tourner face à lui.

"Putain, mais t'as vraiment besoin d'être ici pour te taper mes élèves? Vous pourriez pas vous être rencontrés dans la rue, dans un game center, dans un skate park, au club de baseball, je ne sais pas moi! Là où les jeunes traînent!"

Il soupira à nouveau, l'air vraiment préoccupé, avant de reprendre :

"Raconte-moi pourquoi t'es là. Un jour tu t'es quand même pas levé le matin en te disant "tiens, plus tard je veux être prostitué"...

"Tu as besoin de CE travail, ou d'UN travail?"

"Ce travail ! Il me fournit un toit gratuit, il me plaît, il est bien payé ! Je suis très bien ou je suis !"

Le plus âgé finit par s'asseoir sur le lit, faisant se tourner Aki vers lui.

"Putain, mais t'as vraiment besoin d'être ici pour te taper mes élèves? Vous pourriez pas vous être rencontrés dans la rue, dans un game center, dans un skate park, au club de baseball, je ne sais pas moi! Là où les jeunes traînent!"

Aki haussa les épaules une fois de plus. Lui, il ne traînait pas dans ce genre d'endroits. Enfin plus maintenant. Il préférait rester au Velvet et se faire ses contacts sur place.

"Ce sont eux qui sont venus me voir... Ils ne sont pas tres intéressants, je ne les aurais pas abordés sinon. Mais ils payent et ils sont cools alors ça va."

"Raconte-moi pourquoi t'es là. Un jour tu t'es quand même pas levé le matin en te disant "tiens, plus tard je veux être prostitué"...

"Bah peut être que si. Mes parents étaient tellement coincé et je ne pouvais pas tellement rien faire chez moi que ça avait l'air cool. Et ça l'est. Le logement est gratuit, mon boss est cool. J'ai tout pour moi ici et plus personne pour critiquer la moindre chose que je fais !"

"Ce travail ! Il me fournit un toit gratuit, il me plaît, il est bien payé ! Je suis très bien ou je suis !"

Kazuki soupira. Bon, ce n'était visiblement pas une question d'argent qui l'avait poussée ici.

"Ce sont eux qui sont venus me voir... Ils ne sont pas tres intéressants, je ne les aurais pas abordés sinon. Mais ils payent et ils sont cools alors ça va."

Le professeur retint un juron à ces paroles, resserrant ses mains autour des épaules du plus jeune.

"Et tu la trouves cool ta vie à coucher avec des mecs vers qui tu serais pas allé autrement? Honnêtement... je ne comprends pas..."

Il était tout de même beau garçon, des rencontres il pourrait en faire des dizaines hors de cet établissement. Et construire des relations un peu plus saines, même si quelque chose lui disait qu'avoir un seul partenaire ne l'intéressait pas.

"Bah peut être que si. Mes parents étaient tellement coincé et je ne pouvais pas tellement rien faire chez moi que ça avait l'air cool. Et ça l'est. Le logement est gratuit, mon boss est cool. J'ai tout pour moi ici et plus personne pour critiquer la moindre chose que je fais !"

Encore une fois, Kazuki prit sur lui pour ne pas exploser, lâchant ses épaules alors qu'il finissait par se laisser tomber en arrière sur le lit, fixant le plafond d'un air pensif. Il ne voulait pas laisser ce gosse gâcher sa vie à rester enfermé dans cet endroit. Il fallait qu'il lui fasse se rendre compte que la vie à l'extérieur était cool aussi, voire même plus, et qu'il y gagnerai tout autant à se construire un nouveau futur. Mais ça n'était pas gagné. De ce qu'il comprenait, il était là pour contrecarrer la sévérité de ses parents et indirectement les emmerder. Et échapper à leur autorité, aussi.

"Et tes parents, ils savent où tu es? Tu leur donne encore des nouvelles, ou tu as coupé tous les ponts avec eux?"

Les pauvres gens imaginaient peut-être leur fils mort, à l'heure qu'il était, si celui-ci avait soudain disparu sans laisser de trace.

"Et tu la trouves cool ta vie à coucher avec des mecs vers qui tu serais pas allé autrement? Honnêtement... je ne comprends pas..."

"Ouais. Elle me plaît ma vie. Que vous le vouliez ou non. Je ne dis pas oui à tous les clients, j'ai des critères !"

Kazuki avait resserré ses mains autour de ses épaules, manifestement un peu plus agacé au fur et à mesure de ses réponses. Il avait voulu discuter, ils discutaient... Aki avait l'impression de se retrouver au collège mais il serait payé, cette fois...

"Et tes parents, ils savent où tu es? Tu leur donne encore des nouvelles, ou tu as coupé tous les ponts avec eux?"

Le plus âgé avait fini par le lâcher et s'était laissé tomber en arrière sur le lit, Aki ricanant a ces mots.

"C'est eux qui ont coupé les ponts. Mes piercings leur ont pas plu, ils m'ont foutu dehors et j'ai du me demerder. Alors non, évidemment que je leur donne pas de nouvelles."

"Ouais. Elle me plaît ma vie. Que vous le vouliez ou non. Je ne dis pas oui à tous les clients, j'ai des critères !"

"Je reste persuadé qu'elle te plait parce que tu ne connais que ça. Mais si tu savais ce à côté de quoi tu passes, tu ne la trouverais plus aussi cool que ça."

"C'est eux qui ont coupé les ponts. Mes piercings leur ont pas plu, ils m'ont foutu dehors et j'ai du me démerder. Alors non, évidemment que je leur donne pas de nouvelles."

Cette fois-ci, Kazuki ne se retint pas de jurer. Bon sang, quels parents digne de ce nom foutaient leurs gosses à la porte? Même lui, qui avait pourtant déconné au même âge qu'Aki, n'avait jamais été renié par sa famille. Ce n'était pas étonnant qu'il ait dévié de la sorte, sans personne sur qui s'appuyer et avec qui avoir un vrai dialogue.

"Tout ça pour des piercings..." grommela-t-il en tapant du poing dans le matelas avant de se redresser à demi sur ses coudes pour reporter son attention sur le brun. "Donc, si je résume: Tes parents étaient étaient trop stricts, t'as commencé à faire le con, ils t'ont foutu dehors, et pour gagner ta vie tu t'es dit que t'allais te prostituer, parce que c'était le plus simple et rapide pour pas avoir à en chier. C'est ça?"

"Je reste persuadé qu'elle te plait parce que tu ne connais que ça. Mais si tu savais ce à côté de quoi tu passes, tu ne la trouverais plus aussi cool que ça."

"Et je passe à côté de quoi...? De l'autorité d'un connard de patron ? D'heures passées à l'école ? D'un emploi du temps de merde qui me laisserait pas une seconde pour vivre ? Non merci."

Kazuki laissa échapper un juron quand il parla de ses parents, frappant sur le matelas avant de se redresser.

"Tout ça pour des piercings... Donc, si je résume: Tes parents étaient étaient trop stricts, t'as commencé à faire le con, ils t'ont foutu dehors, et pour gagner ta vie tu t'es dit que t'allais te prostituer, parce que c'était le plus simple et rapide pour pas avoir à en chier. C'est ça?"

"C'est plutôt bien résumé oui... J'en avais marre de squatter les karaoke, il me fallait un toit. Alors ici, c'était parfait. Et en plus je m'amuse, je kiffe et je gagne bien ma vie ! Je n'ai pas à me plaindre du tout, sauf si quelqu'un dit à Yoshiki que j'ai des faux papiers..." termina-t-il en grognant.

"Et je passe à côté de quoi...? De l'autorité d'un connard de patron ? D'heures passées à l'école ? D'un emploi du temps de merde qui me laisserait pas une seconde pour vivre ? Non merci."

"Arrête. Tout ne se passe pas comme ça dans la vie. Il y a des patrons avec qui tout se passe bien, comme celui que tu as en ce moment. Et honnêtement, qu'est-ce que tu fais de ton temps libre, ici? A par dormir et boire..."

"C'est plutôt bien résumé oui... J'en avais marre de squatter les karaoke, il me fallait un toit. Alors ici, c'était parfait. Et en plus je m'amuse, je kiffe et je gagne bien ma vie ! Je n'ai pas à me plaindre du tout, sauf si quelqu'un dit à Yoshiki que j'ai des faux papiers..."

"Ca finira par se savoir. Que tu le veuilles ou non, ta place n'est pas ici."

Il avait bien compris qu'Aki resterait sur sa position, persuadé que son métier était le plus beau du monde. Mais lui, il voulait à tout prix le faire changer d'avis, lui montrer qu'il avait tort et que c'était bien mieux à l'extérieur de ces murs. Mais la tâche allait être ardue, il le sentait...

Se tournant pour s'allonger sur le côté, soutenant sa tête de sa main, il tapota le matelas à côté de lui.

"Viens voir là..." lui demanda-t-il d'un ton gentil accompagné d'un sourire.

"Arrête. Tout ne se passe pas comme ça dans la vie. Il y a des patrons avec qui tout se passe bien, comme celui que tu as en ce moment. Et honnêtement, qu'est-ce que tu fais de ton temps libre, ici? A par dormir et boire..."

"Mon temps libre ne regarde que moi... "

Il fumait, il buvait, il sortait en boîte... Il profitait de la vie et de sa jeunesse ! Et il comptait bien continuer encore longtemps ! Ce n'était pas ce mec avec ses belles paroles qui le ferait changer d'avis.

"Ca finira par se savoir. Que tu le veuilles ou non, ta place n'est pas ici."

"Il ne le saura pas si personne ne lui dit. Pourquoi quelqu'un de plus âgé aurait plus sa place que moi ici ?"

Kazuki s'allongea sur le matelas, le regardant en tapotant la place à côté de lui.

"Viens voir là..."

Aki hésita une seconde et finit par le rejoindre, s'allongeant face à lui en le fixant dans les yeux.

"Il ne le saura pas si personne ne lui dit. Pourquoi quelqu'un de plus âgé aurait plus sa place que moi ici ?"

"Personne n'a sa place ici, peu importe son âge." rectifia Kazuki.

Quand à ne rien dire sur son âge au patron de l'établissement... C'était hors de question. Il allait faire fermer cet établissement si possible. Ou en tout cas, lui faire avoir de gros problèmes pendant quelques temps...

Aki hésita à sa demande avant de finalement le rejoindre, prenant place face à lui alors qu'il le fixait. Le plus âgé resta un instant sans bouger, son regard plongé dans le sien, essayant d'y lire ce qu'il ressentait. Est-ce qu'il était vraiment heureux ici? Ou est-ce qu'il s'en contentait par peur de ce qu'une vie hors de ce confort pourrait être? Il n'arrivait pas à le dire...

"Ferme les yeux, et laisse-toi faire, d'accord?" lui murmura-t-il d'une voix douce en lui adressant un petit sourire.

Il attendit qu'il veuille bien s'exécuter avant de passer ses bras autour de lui, l'attirant contre son torse. Refermant ses bras autour de lui en une étreinte ferme mais douce, il glissa ses doigts dans ses cheveux pour les caresser, délicatement, alors que ses lèvres venaient se poser sur sa joue pour un baiser presque tendre. Il se demandait si quelqu'un lui avait déjà fait un câlin, un vrai câlin plein d'amour et de tendresse.

"Dis-moi... qu'est-ce que tu ressens, là?"

"Personne n'a sa place ici, peu importe son âge."

"Et pourtant, la plupart des gens ici sont ravis d'y être !" répliqua aussitot le plus jeune.

Pourquoi ne voulait-il pas comprendre qu'il se plaisait ici..?

"Ferme les yeux, et laisse-toi faire, d'accord?"

Une fois de plus, Aki hésita avant de s'exécuter. C'était étrange comme demande... Il sentit alors les bras de Kazuki l'entourer, sentant son coeur s'accélérer sans bien comprendre pourquoi. Cette tendresse... Il ne l'avait jamais connue auparavant. Et... C'était agréable. Vraiment. Il se sentait bien dans ses bras et aurait pu soupirer de contentement. Le plus âgé embrassa sa joue, faisant frémir le brun.

"Dis-moi... qu'est-ce que tu ressens, là?"

Il le fixa un moment, pas très sûr de lui, des sentiments différents s'agitant en lui. Et finalement, il le repoussa. Non, il n'avait pas besoin de ça. Il n'allait pas lui donner raison, sa vie était parfaite actuellement.

"Rien du tout ! Je ne suis pas un gosse, j'ai pas besoin de votre pitié !"

Aki resta un bref instant dans ses bras, avant de finalement redresser la tête pour le regarder à sa question, Kazuki pouvant déceler le doute au travers de ses pupilles. Le plus jeune le repoussa alors finalement, tout en grommelant, de nouveau sur la défensive :

"Rien du tout ! Je ne suis pas un gosse, j'ai pas besoin de votre pitié !"

"C'est pas de la pitié! Je ne ressens rien pour toi, t'es rien pour moi. Juste un sale gosse un peu paumé qui se cherche encore."

Et quelque chose lui disait que si Aki l'avait repoussé et prenait de nouveau cet air dur, c'était pour se protéger de quelque chose. Parce qu'il avait peur du changement, de ce qu'il pouvait ressentir, et qu'il préférait se voiler la face. Mais il n'allait pas abandonner là, c'était mal le connaître.

"Hey... j'ai payé pour passer du temps avec toi... C'était pas ce que tu voulais à la base, que je m'occupe de toi? Je suis le client ici, tu dois te plier à mes exigences, à ce que je sache... alors si moi ce que j'aime, c'est ça, tu vas devoir faire avec..."

Il repassa ses bras autour de lui pour le reprendre contre son torse, ses mains glissant le long de son dos. Le gardant un petit moment contre lui, se contentant de faire glisser ses doigts le long de sa colonne vertébrale par dessus sa chemise légère, dans ses cheveux, sur sa nuque, alors qu'il embrassait sa joue, parfois sa tempe, il finit par descendre ses lèvres vers son cou qu'il parsema de tendres petits baisers. Et qu'il ne vienne pas lui dire qu'il n'aimait pas, il sentait parfaitement son corps frissonner entre ses bras.

"C'est pas de la pitié! Je ne ressens rien pour toi, t'es rien pour moi. Juste un sale gosse un peu paumé qui se cherche encore."

"Je vous emmerde..."

Il ne voulait pas de ça... Il était très bien dans sa vie actuelle et n'avait pas besoin de changement.

"Hey... j'ai payé pour passer du temps avec toi... C'était pas ce que tu voulais à la base, que je m'occupe de toi? Je suis le client ici, tu dois te plier à mes exigences, à ce que je sache... alors si moi ce que j'aime, c'est ça, tu vas devoir faire avec..."

Aki soupira. Il avait raison, dans les faits... Ça le faisait chier, mais c'était vrai. Il se laissa donc enlacer de nouveau, frissonnant malgré lui alors que le plus âgé caressait son dos, embrassait sa joue, sa tempe et son cou. Oui, c'était agréable. Évidemment que ça l'était...

"Pourquoi vous faites ça..? "

Il l'avait bien dit, il n'était rien pour lui. Il ne changerait jamais, Kazuki perdait son temps.

"Je vous emmerde..."

Kazuki s'était contenté de ricaner. Des insultes du genre, il en recevait souvent. Mais après, on venait le remercier. Et ça, ça n'avait pas de prix à ses yeux.

Aki se laissa faire un temps sans broncher, le professeur espérant qu'il appréciait tout de même malgré ce qu'il pouvait bien dire. Mais il finit néanmoins par briser le silence entre eux qui était simplement ponctué des baisers du plus âgé.

"Pourquoi vous faites ça..? "

"Parce que j'en ai envie. C'est bien ce que tu fais tout le temps, non?"

Il lui adressa un doux sourire avant de finalement le faire doucement basculer sur le matelas, venant le surplomber gentiment. Se penchant sur lui, il appuya son nez contre le sien, laissant échapper un petit rire en voyant la réaction du brun. Ah, il hésitait entre l'envie de lui foutre des baffes et l'envie de le serrer de toutes ses forces entre ses bras.

Il continua de caresser ses cheveux tout en embrassant son visage ici et là. Il était certain que jamais aucun client ne lui faisaient de simples bisous, comme il le faisait maintenant. Et ses parents, l'avaient-ils fait quand il était encore plus jeune? Pas sûr... Il avait manqué d'amour, ce gosse...

Abandonnant ses cheveux, ses doigts étaient venus se glisser sur son ventre effleurant sa peau du bout des doigts. Il ne cherchait pas à l'exciter, il ne voulait pas qu'il voit dans ses gestes quelque chose de sexuel. Mais plutôt qu'il se détende, qu'il profite, simplement, de quelque chose qu'il n'avait jamais eu et n'aurait plus.

Sa main remonta progressivement le long de son corps jusqu'à glisser sur son torse, se dirigeant vers son épaule. Il fit lentement glisser le tissu de sa chemise pour dévoiler son épaule, y dérivant aussitôt ses lèvres. Il sentait terriblement bon, un mélange d'une odeur bien masculine et de quelque chose de plus doux, comme pour mettre une petite note de contraste avec sa personnalité.

Alors qu'il était occupé à faire frémir sa peau sous ses lèvres, ses doigts redescendirent le long de son torse jusqu'à rencontrer son téton percé. Du bout du doigt, il le frôla à peine, à plusieurs reprises, avant de jouer doucement avec le piercing. Hum, il fallait qu'il fasse attention à ce qu'il faisait...

"Parce que j'en ai envie. C'est bien ce que tu fais tout le temps, non?"

Aki se contenta de grogner à ces mots. Kazuki le fit basculer sur le dos, venant le surplomber. Il appuya son nez contre le sien, le plus jeune grognant encore en secouant la tête. Qu'est ce qu'il fabriquait encore...
Il se mit alors à embrasser son visage, tout en caressant son ventre, le jeune homme frissonnant de nouveau. Eh bien, il voulait baiser finalement..?

Il remonta sur son torse, dévoilant son épaule qu'il embrassa. Aki ferma les yeux, se décidant à profiter simplement sans se poser de question. En revanche, quand il vint jouer avec son piercing, Aki ne put retenir un gémissement.

"Ah faites pas ça si c'est pour me dire que vous voulez pas baiser ensuite... "

C'était un point sensible de base, encore plus avec le piercing. Même s'il l'agacait, il restait très désirable et ses caresses étaient... Terriblement agréables.