Fêtes de fin d'année

"Tu as l'air de bien aimé les animaux, c'est cool! Moi aussi, j'ai toujours vécu avec un chien ou un chat à la maison. J'ai même eu une souris, un jour!"

"J'en ai jamais eu. Mais au moins, les animaux sont fidèles... Ils nous abandonnent jamais, eux..."

Et ils ne jugeaient pas les humains sur leur look, leur âge ou leurs goûts. Tant qu'ils avaient de l'amour en retour, ils pouvaient aimer n'importe qui.
Après leur pause, la voiture se réengagea sur l'autoroute, Aki regardant par la fenêtre. Il en avait marre de la voiture, c'était loin...

"D'ici trois heures on sera arrivés."

Le jeune homme hocha la tête et ferma les yeux, finissant par s'endormir à moitié. Le temps passerait sans doute plus vite comme ça. Et effectivement, il ne tarda pas à sentir la main du plus âgé sur sa cuisse, le secouant doucement pour le tirer du sommeil.

"Aki... on arrive très bientôt..."

"Hm..."

Il ouvrit les yeux, se redressant légèrement pour voir la voiture sortir de l'autoroute. Il se frotta les yeux en bâillant, apercevant alors une grande maison devant laquelle s'arrêta Kazuki.

"Sérieux, c'est là? C'est énorme..."

"Sérieux, c'est là? C'est énorme..."

"Tu sais, en province c'est bien moins cher qu'à Tokyo, alors on peut acheter de plus grosses maisons. Elle doit faire le double de la mienne. Et il y a un jardin, aussi."

Il sortit de la voiture, en profitant pour s'étirer avant de partir au coffre pour l'ouvrir et en sortir leurs deux valises. Aki n'ayant toujours pas bougé, il ouvrit sa portière, lui recommanda de bien tenir le chat le temps de rentrer dans la maison. Ce n'était pas le moment qu'il s'échappe!

Il alla donc jusqu'à la porte pour sonner, sa mère ne mettant que quelques secondes à venir leur ouvrir. Aussitôt, elle tendit les bras pour accueillir son fils contre elle, ravie de le revoir enfin.

"Kazu', te voilà enfin! Tu as fait bonne route! Ca me fait plaisir de te revoir!"

Ils s'embrassèrent et se serrèrent une nouvelle fois dans les bras avant que Kazuki ne se recule pour désigner Aki qui s'était avancé prudemment.

"Et voici l'ami dont je t'ai parlé..."

"Aki, c'est bien ça? Enchantée de faire ta connaissance, j'espère que tu te plairas bien chez nous. Tu fais comme chez toi, d'accord?"

Elle lui adressa un sourire chaleureux, se contentant de poser sa main sur l'épaule du jeune homme en guise de salutations, avant de se reculer pour les inviter à rentrer :

"Mais venez donc, vous devez être épuisés par le trajet! Surtout ce pauvre minou, je vais lui donner de la pâtée."

Kazuki fit signe à Aki de rentrer en premier, le laissant relâcher l'animal avant de le suivre avec les valises qu'il abandonna dans l'entrée, retirant sa veste et ses chaussures, tout de suite plus à l'aise. Ah, ça faisait du bien de se sentir chez soi! Voyant le brun un peu perdu et hésitant quant à quoi faire et où aller, il passa son bras autour de ses épaules pour lui adresser un sourire rassurant et l'entraîner vers leur salon, une grande pièce à vivre très confortable avec une cheminée dans laquelle se consumaient quelques bûches et un énorme sapin à ses côtés qui clignotait.

"Oh, vous continuez de faire le sapin? C'est génial! J'espère juste que Kotsu ne va pas prendre ça pour un terrain de jeu..."

Kazuki alla alors saluer son père installé dans le canapé, les effusions d'amour se faisant bien plus réservées entre les deux hommes, avant que le maître de maison ne vienne serrer la main d'Aki, lui souhaitant la bienvenue chez eux, les invitant à prendre place dans les canapés.

"Oh, Aki, je n'ai pas demandé à Kazu', mais j'ai fait une pintade rôtie pour le dîner, tu aimes ça? Sinon je peux te cuisiner autre chose, ce n'est pas un problème..." demanda la mère de Kazuki au prostitué d'un air inquiet.

"Tu sais, en province c'est bien moins cher qu'à Tokyo, alors on peut acheter de plus grosses maisons. Elle doit faire le double de la mienne. Et il y a un jardin, aussi."

Aki ne répondit rien, impressionné par la taille du bâtiment. Il allait se perdre là dedans... Kazuki se chargea de sortir leurs valises du coffre et vint ouvrir sa portière, le plus jeune sortant à son tour en serrant le chat contre lui pour qu'il ne s'échappe pas. Kazuki alla ensuite sonner à la porte et une femme ouvrir aussitôt, enlaçant son fils, Aki restant en retrait.
Le châtain le présenta ensuite comme son ami, le faisant doucement sourire. Il ne s'attendait pas à être un ami...

"Aki, c'est bien ça? Enchantée de faire ta connaissance, j'espère que tu te plairas bien chez nous. Tu fais comme chez toi, d'accord?"

"Heu... Merci..."

Il n'avait pas l'habitude de cette chaleur, de ce genre d'accueil. Il aurait préféré pouvoir la renvoyer promener mais il s'en était senti incapable.

"Mais venez donc, vous devez être épuisés par le trajet! Surtout ce pauvre minou, je vais lui donner de la pâté."

Aki retira ses chaussures et avança, libérant le chat qui s'éloigna en trottinant, le jeune homme faisant quelques pas sans trop oser avancer. C'était grand, propre, bien rangé... Ca le mettait un peu mal à l'aise. Kazuki passa alors son bras autour de ses épaules et lui sourit avant de l'entraîner vers le salon où trônaient un superbe sapin.

"Oh, vous continuez de faire le sapin? C'est génial! J'espère juste que Kotsu ne va pas prendre ça pour un terrain de jeu..."

Ca faisait tellement longtemps qu'Aki n'avait pas eu un sapin de Noël. Mais il n'avait pas de très bons souvenirs de Noël en famille, il ne s'était jamais entendu avec ses parents. Il aurait bien aimé avoir une famille comme celle ci...
Le père de Kazuki le salua d'une poignée de main et il s'installa sur le canapé aux côtés du châtain, toujours pas très à l'aise. Il se sentait de trop et ne savait pas ce qu'il foutait là.

"Oh, Aki, je n'ai pas demandé à Kazu', mais j'ai fait une pintade rôtie pour le dîner, tu aimes ça? Sinon je peux te cuisiner autre chose, ce n'est pas un problème..."

"Oh heu... Je sais pas, j'ai jamais goûté... Mais ça ira, j'suis pas très difficile."

De toute façon, ça serait sans doute meilleur que les pizzas surgelées...
Un peu tendu, le jeune homme regarda un peu autour de lui. Tout était chaleureux dans cette maison, le décoration était choisie avec goût, le feu qui crépitait dans la cheminée. Kazuki avait du se sentir bien quand il était jeune, ici...
Le brun essayait de se détendre quand un gros chien jaune à poils longs se dirigea vers lui en battant de la queue, posant sa tête sur ses genoux. Aki sourit, plongeant ses doigts dans sa fourrure en le caressant.

"Hey salut toi..."

"Oh heu... Je sais pas, j'ai jamais goûté... Mais ça ira, j'suis pas très difficile."

"Oh, d'accord. Si tu n'aimes pas, tu pourras le laisser, ce n'est pas grave ne te force pas à manger. Tu veux boire quelque chose?" demanda-t-elle gentiment avec un sourire.

Kazuki, installé aux côtés d'Aki, le surveillait discrètement. Il ne voulait pas qu'il se sente mis de côté et voulait essayer par tous les moyens de le faire se sentir à sa place ici, même s'il savait que ça allait être difficile. Mais il allait veillé et s'efforcer de l'inclure dans les conversations.

Heureusement, ce fut leur chien Kumi qui vint détendre l'atmosphère en venant faire connaissance avec le nouveau venu, réclamant des caresses. Kazuki le regarda en souriant, rassuré. Tant qu'il serait avec le chien, il serait occupé et ne se soucierait pas trop de ce qui se passait autour...

Sa mère ramena plusieurs amuse-bouche à grignoter ainsi que des boissons, s'occupant de servir les verres avant de s'installer à son tour avec son mari. Kazuki commença alors à discuter avec eux, leur racontant comment s'était passée sa rentrée. Il avait raconté à ses parents les circonstances de sa rencontre avec Aki et mentionné qu'il valait mieux éviter de trop lui poser de questions sur sa vie personnelle pour ne pas le braquer, ce qu'ils avaient parfaitement compris. Le but de cette soirée n'était pas de le mettre mal à l'aise ou le braquer une fois de plus!

"Eh bien, on dirait que notre chien t'as déjà adopté! Tu aimes les animaux, Aki? Ils ne se trompent jamais, ils savent reconnaître ceux qui ont de l'affection à leur donner!" demanda la mère de Kazuki au brun, l'observant caresser le chien depuis un moment, ce dernier ne manquant pas de le rappeler à l'ordre dès qu'il faisait mine de retirer sa main de son pelage.

"Oh, d'accord. Si tu n'aimes pas, tu pourras le laisser, ce n'est pas grave ne te force pas à manger. Tu veux boire quelque chose?"

Aki se contenta d'hocher la tête, avant de demander une bière, comme le père de Kazuki. Bizarrement, il n'osait pas demander de l'alcool fort. Contrairement à ce qu'il avait dit dans la voiture, il n'avait pas envie de se comporter comme un sale gamin infernal.
Une conversation se lança, Kazuki parlant de son travail. Le jeune homme n'écoutait pas vraiment, focalisé sur le chien qui monopolisait toute son attention. En tous cas, personne ne lui parlait de son travail, leur fils avait du les mettre au courant de sa situation. Et c'était tant mieux...

"Eh bien, on dirait que notre chien t'as déjà adopté! Tu aimes les animaux, Aki? Ils ne se trompent jamais, ils savent reconnaître ceux qui ont de l'affection à leur donner!"

Aki sursauta quand on s'adressa à lui, relevant la tête vers la mère de Kazuki.

"Heu... Oui, je les aime bien... J'avais toujours voulu en avoir..."

Ses parents ne voulaient pas en entendre parler quand il était jeune et maintenant, au Velvet, ce n'était pas envisageable. Alors il en profitait maintenant qu'il était avec Kazuki.

"Il est trop mignon..." murmura-t-il en souriant, attrapant la patte que l'animal lui tendait.

"Heu... Oui, je les aime bien... J'avais toujours voulu en avoir..."

"Mais tes parents ne voulaient pas, c'est ça? C'est dommage que tant de personnes soient réfractaires à avoir un animal chez eux. Ca change la vie, réellement..."

La mère de Kazuki soupira, se penchant pour donner une caresse au chien avant de se réinstaller dans le canapé, prenant le plateau d'apéritifs pour le tendre à Kazuki et Aki et les laisser se servir.

"Il est trop mignon..."

Kazuki l'avait entendu souffler ces quelques mots et avait presque eu l'impression d'avoir quelqu'un d'autre à ses côtés. Il s'était légèrement retourné vers lui pour l'observer et se sentit quasiment fondre à le voir ainsi le visage détendu et souriant. Plus rien à voir avec le gosse au visage fermé et renfrogné qu'il connaissait...

"Tu es craquant quand tu souris... beaucoup plus que quand tu fais la gueule..." ne put-il s'empêcher de lui glisser à mi-voix à l'oreille après s'être penché vers lui.

La discussion reprit avec ses parents qui lui parlèrent de son frère et son neveu, avant d'en venir aux questions plus personnelles.

"Et toi alors, Kazu'... toujours personne dans ta vie? Tu vas bientôt avoir la trentaine, tu ne voudrais pas penser à te poser?"

"Merci de me le rappeler... Déjà Aki qui me donnait 28 ans, vous n'avez rien d'autre pour me déprimer le soir de Noël?" plaisanta-t-il en trempant ses lèvres dans son cognac pour en boire une gorgée. "Mais je me poserai quand j'aurais trouvé la personne qui me convient, et pour le moment, ce n'est pas le cas! Et ça, c'est auprès du destin qu'il faut faire une réclamation!"

Bien évidemment, ses parents avaient été témoins de l'époque où il faisait défiler les partenaires dans son lit. Mais depuis, ce n'était plus vraiment le cas. Il avait bien des amourettes, mais ce n'était jamais le grand amour et les relations ne duraient pas très longtemps, malgré ses efforts.

"Mais tes parents ne voulaient pas, c'est ça? C'est dommage que tant de personnes soient réfractaires à avoir un animal chez eux. Ca change la vie, réellement..."

Une fois de plus, Aki hocha la tête. Ses parents étaient des cons de toute façon. Il semblait que Kazuki était tombé dans une meilleure famille que lui, il avait de la chance.

"Tu es craquant quand tu souris... beaucoup plus que quand tu fais la gueule..."

Aki sursauta en entendant la voix de Kazuki, grognant à ces mots. Qu'il ne s'y habitue pas trop, il avait juste relâché son attention quelques secondes...
Heureusement, la mère de Kazuki changea de sujet en abordant la vie sentimentale de ce dernier, faisant ricaner Aki.

"Merci de me le rappeler... Déjà Aki qui me donnait 28 ans, vous n'avez rien d'autre pour me déprimer le soir de Noël?"

De nouveau, le plus jeune se mit à rire. Pauvre petit... Il avait qu'à se lâcher un peu et accepter de faire des rencontres, il serait un peu moins seul...

"Mais je me poserai quand j'aurais trouvé la personne qui me convient, et pour le moment, ce n'est pas le cas! Et ça, c'est auprès du destin qu'il faut faire une réclamation!"

Tout en continuant de caresser le chien, Aki soupira. Ca servait à quoi de trouver la bonne personne? S'amuser avec un mec différent chaque jour, ça c'était fun... Surtout en étant payé pour ça! Mais Kazuki était beaucoup trop sérieux.

"Et toi Aki? Je suppose que tu es encore trop jeune pour penser à tout ça, tu dois être comme Kazu' à ton âge, préférer changer tous les soirs... Oh je me souviens encore quand Kazuki ramenait quelqu'un de différent chaque nuit à la maison... on avait fini par râler de voir défiler tout un tas d'inconnus chez nous, et il les faisait passer par la fenêtre de sa chambre avec une échelle pour qu'on ne se doute de rien! Mais tu n'étais pas très discret Kazu', et ton lit faisait un bruit affreux..."

Le concerné ne put s'empêcher de grimacer, pas très à l'aise avec le rappel de ce souvenir.

"Ah, te sens pas obligée de tout lui raconter et de rentrer dans les détails, maman..." protesta-t-il.

Son but était tout de même d'avoir un minimum d'autorité sur Aki, pas d'être totalement décrédibilisé à ses yeux...

Ils discutèrent encore un moment, se souvenant de quelques anecdotes du passé, avant que la mère de Kazuki ne se lève pour aller voir en cuisine où la pintade en était avant de revenir les prévenir.

"Dans un petit quart d'heure on passe à table! Pourquoi vous n'iriez pas promener le chien pendant que je prépare tout, les garçons?"

Kazuki approuva, se levant aussitôt en appelant le chien tout en allant à l'entrée récupérer la laisse pour la passer à l'animal avant de se vêtir chaudement. Il attendit qu'Aki fasse de même, sortant alors pour marcher calmement le long de la route, finissant par se tourner vers le plus jeune auquel il tendit la laisse.

"Ca va? Tu arriveras à survivre?"

"Et toi Aki? Je suppose que tu es encore trop jeune pour penser à tout ça, tu dois être comme Kazu' à ton âge, préférer changer tous les soirs... [...] Mais tu n'étais pas très discret Kazu', et ton lit faisait un bruit affreux..."

Aki ne put s'empêcher de rire de bon coeur en entendant cette anecdote. Eh bien, il n'avait rien à dire sur son rythme de vie! Il était sûr que lui aussi avait couché avec des types majeurs alors qu'il était encore mineur.

"Non, je n'ai pas envie d'une relation sérieuse." confirma-t-il pour donner une réponse.

"Ah, te sens pas obligée de tout lui raconter et de rentrer dans les détails, maman..."

Aki ricana encore, amusé par la situation. Lui qui voulait jouer à l'adulte sérieux et responsable devant lui, c'était raté là!

"Dans un petit quart d'heure on passe à table! Pourquoi vous n'iriez pas promener le chien pendant que je prépare tout, les garçons?"

Kazuki acquiesça et appela le chien qui s'échappa de la caresse d'Aki, ce dernier se relevant pour le suivre, enfilant un manteau avant de suivre le plus âgé dehors. Ce dernier lui donna la laisse de l'animal, le brun refermant ses doigts dessus sans rien dire.

"Ca va? Tu arriveras à survivre?"

"Je suppose... Votre mère est cool."

Son regard posé sur le chien qui trottinait joyeusement devant lui, Aki soupira. Sa vie aurait été différente, s'il avait grandi dans une famille comme ça.

"Je suppose... Votre mère est cool."

Kazuki remarqua bien l'air un peu dépité d'Aki après ça et il hésita un instant avant de passer son bras autour des épaules du plus jeune, se penchant vers lui pour déposer un baiser sur sa tempe. Il ne voulait pas non plus qu'il déprime en se rendant compte de ce à côté de quoi il était passé avec sa famille...

"Je pense que tu vas avoir le droit à toutes sortes d'anecdotes à mon sujet pendant le repas... Tu ne risques pas de t'ennuyer. Elle a l'air de bien t'aimer, elle aussi."

Il retira son bras des épaules d'Aki, bifurquant dans une petite ruelle, arrivant dans un petit parc.

"Tu peux lâcher Kumi un instant si tu veux, et après on rentrera. On n'a pas le temps d'aller au lac ce soir, on ira demain! Et puis de jour, c'est mieux quand même!"

Les deux hommes regardèrent le chien fureter partout, Aki s'amusant à lui lancer un bâton qu'il venait de trouver, le chien le lui ramenant jusqu'à ses pieds à chaque fois, Kazuki le regardant faire en souriant. Mais il surveillait l'heure et lui indiqua bientôt qu'il était temps de rentrer et ils reprirent le chemin du retour. De retour chez le châtain, il emmena Aki à leur salle de bain, le voyant loucher sur la grande baignoire d'angle. Ah oui, ça allait sûrement lui plaire...

Ils retournèrent s'installer à la table avec tout le monde, la mère de Kazuki apportant d'abord les entrées, toutes sortes de sushis, sashimis et minis onigiris. Il y avait aussi de petits toasts, et du foie gras, de quoi satisfaire tout le monde.

"Voilà, régalez-vous!"

Kazuki se pencha sur lui pour embrasser sa tempe, faisant grogner Aki. Il n'avait pas envie d'être pris en pitié...

"Je pense que tu vas avoir le droit à toutes sortes d'anecdotes à mon sujet pendant le repas... Tu ne risques pas de t'ennuyer. Elle a l'air de bien t'aimer, elle aussi."

Le jeune homme sourit, impatient d'entendre ça.

"Tant mieux, ça me fera des choses à vous rappelez quand vous critiquerez mes choix!"

Plus il le connaissait et connaissait ses faiblesses, mieux il pourrait se défendre!
Ils tournèrent au coin d'une rue, arrivant dans un parc, le chien commençant à s'agiter pour essayer de s'échapper.

"Tu peux lâcher Kumi un instant si tu veux, et après on rentrera. On n'a pas le temps d'aller au lac ce soir, on ira demain! Et puis de jour, c'est mieux quand même!"

Aki hocha la tête et détacha la tête, regardant l'animal s'éloigner en courant et en reniflant partout. Le brun trouva un bâton sur le sol, le laissant au loin, le chien l'attrapant et le lui ramenant, encore et encore, faisant rire Aki qui ne s'était pas amusé comme ça depuis longtemps.
Malheureusement, Kazuki finit par lui rappeler qu'il fallait rentrer et il rattacha le chien, reprenant le chemin de la maison, s'installant à table.

"Voilà, régalez-vous!"

Aki contemplait cet étalage de nourriture avec stupeur. Tout avait l'air délicieux, il n'osait pas vraiment se servir. Cependant, comme tout le monde tendait la main pour manger, il finit par faire pareil, se régalant de sushis et de toasts au foie gras, se retrouvant bien vite à dévorer.

"C'est délicieux..." murmura-t-il en prenant un onigiri.

Il n'allait plus pouvoir se contenter de burger et de pizzas réchauffées...

"Tant mieux, ça me fera des choses à vous rappelez quand vous critiquerez mes choix!"

Kazuki avait grogné, pas vraiment satisfait. Ca ne l'arrangeait pas du tout, ça. Mais peut-être que cela lui ferait un peu changer son point de vue sur lui. Ah, ils verraient bien de toute manière. Il ne pourrait pas forcer le plus jeune à l'apprécier, de toute manière.

Devant la table remplie de toutes ces bonnes choses, Aki sembla totalement émerveillé, n'osant tout d'abord pas se servir avant de finalement tester un premier sushi, puis un sashimi, finissant par dévorer tout ce qui était mis à sa disposition, sous le regard amusé de Kazuki. Mais sa mère était toute souriante, ravie de voir que le garçon se régalait.

"Eh bien Aki, ça a l'air de te plaire. On dirait que tu n'as pas mangé depuis plusieurs jours, Kazuki ne t'a pas donné à mangé aujourd'hui? Mais profites-en, je ne veux aucun restes!""

L'entrée finie ou presque, la table fut débarrassée et le plat ramené. Une pintade cuite au four avec une sauce à la crème agrémentée de raisins secs, le tout accompagné de pâtes fraîches et d'une purée de patate douce. La mère de Kazuki récupéra l'assiette d'Aki pour le servir, lui demandant quelle quantité il désirait, avant de lui redonner son assiette, servant tout le monde avant de se servir elle-même et se rasseoir.

"Alors Aki, tu aimes bien?"

"Eh bien Aki, ça a l'air de te plaire. On dirait que tu n'as pas mangé depuis plusieurs jours, Kazuki ne t'a pas donné à mangé aujourd'hui? Mais profites-en, je ne veux aucun restes!"

Aki se trouva un peu gêné à ces mots. Ah, peut-être qu'il mangeait un peu trop...

"Ah désolé... C'est juste que... C'est vraiment bon!"

Il se calma un peu cependant, gardant un peu de place pour la suite. Ca sentait terriblement bon alors... Il avait très envie de goûter le plat.
La table débarrassée, le plat fut ramené et les assiettes remplies, Aki s'empressant de goûter un morceau de viande, puis un peu de purée. Jamais il n'avait mangé quelque chose d'aussi savoureux!

"Alors Aki, tu aimes bien?"

"C'est délicieux, vraiment!"

Et en quelques minutes à peine, son assiette était vide et le jeune homme repus. Quand il serait débarrassé de Kazuki, il faudrait qu'il se trouve un client riche avec un cuisinier... Ou bien un client qui cuisinait. C'était trop bon, il voulait manger ce genre de choses encore et encore!
Sirotant un verre de vin pendant que les autres terminaient, Aki sentit quelque chose se frotter à sa jambe. Baissant les yeux, il tomba sur le chat de Kazuki et sourit, attrapant un petit bout de peau de pintade qu'il lui donna, l'animal s'empressant de le dévorer.

"Lui aussi, il apprécie on dirait..."

"C'est délicieux, vraiment!"

Kazuki ne pouvait pas être plus heureux à ce moment là. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'Aki passe un bon moment, et il n'avait aucun doute sur le pouvoir des talents culinaires de sa mère. Mais il n'aurait pas pensé qu'il ait un comportement aussi exemplaire envers sa famille... Au final il n'était pas aussi sauvage que ce qu'il laissait croire...

"Lui aussi, il apprécie on dirait..."

Le châtain venait de tendre à son chat un morceau de peau, et Kazuki le stoppa dans son mouvement alors qu'il voulait lui en donner un second.

"Il vaut mieux ne pas donner à manger aux animaux pendant le repas... après le chien et l'autre chat vont rappliquer aussi, et ils vont passer leur temps à réclamer. On leur donnera les restes à la fin du repas, d'accord?" lui recommanda-t-il avec un sourire.

C'était incroyable la quantité de nourriture qu'il avait avalée depuis le début du repas. Même lui qui était un gros mangeur n'avait pas l'impression d'avoir mangé autant que lui depuis le début du repas. Le plat se termina alors sur de joyeuses discussions, Kazuki en grande conversation avec son père tandis que sa mère racontait de nouvelles anecdotes de l'enfance un peu mouvementée de son fils.

Il fut ensuite temps de passer au dessert, et c'est une bûche glacée chocolat, caramel et nougat qui fit son apparition sur la table. Le père de Kazuki se leva pour aller chercher un digestif qu'il servit à tout le monde avant que ne soient servies les parts de dessert, de quoi bien terminer le repas.

Eh bien, c'était délicieux! Je ne peux plus rien avaler!" annonça Kazuki en s'adossant à sa chaise tout en caressant son ventre.

"Il vaut mieux ne pas donner à manger aux animaux pendant le repas... après le chien et l'autre chat vont rappliquer aussi, et ils vont passer leur temps à réclamer. On leur donnera les restes à la fin du repas, d'accord?"

Aki soupira en arrêtant son geste. Kazuki était tellement rabat joie... Finalement, ses parents étaient plus cool que lui.
Quand il avait apprit qu'il devait venir dans la famille du plus âgé, il avait pensé qu'on allait le juger, essayer de le ramener dans le "droit chemin". Ses propres parents lui avait dit tellement de fois qu'il n'arriverait jamais à rien dans la vie, qu'il avait gâché sa jeunesse. Il avait pensé que ça serait la même chose ici. Mais au lieu de ça, la mère de Kazuki l'avait accueilli sans se poser de question, n'avait fait aucun commentaire sur son look, sa façon d'être, son travail. Et lui qui avait l'habitude d'être toujours sur la défensive, sans cesse dans le conflit et l'attaque, ça l'avait surpris. Il était incapable d'être désagréable avec cette femme, elle était exactement ce qu'il aurait aimé que sa mère soit...

Les autres convives terminèrent leur plat et la table fut débarrassée, tirant Aki de ses pensées qui eut droit à de nouvelles anecdotes sur l'enfance de Kazuki qui le firent beaucoup rire. Ils n'étaient pas si différents tous les deux, le plus âgé avait juste eu plus de chance que lui à la naissance..
Le dessert arriva enfin, Aki se jetant sur sa part, savourant avec plaisir le digestif proposé par le père de son hôte.

"Eh bien, c'était délicieux! Je ne peux plus rien avaler!"

"Moi non plus... Mais je ne me souviens pas de la dernière fois que j'ai aussi bien mangé." répondit le plus jeune.

"Moi non plus... Mais je ne me souviens pas de la dernière fois que j'ai aussi bien mangé."

"Oh, c'est vrai? Tu me flattes... répondit la maîtresse de maison, satisfaite que son repas ait été un succès.

Kazuki aida sa mère à débarrasser la table et tout ranger alors que son père posait quelques questions très basiques à Aki histoire de faire la conversation, avant que tout le monde retourne s'installer au salon avec thés et cafés en main. Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre que minuit sonne pour que tout le monde puisse s'offrir leurs cadeaux. Il y en avait déjà quelques uns déposés au pied du sapin, et Kazuki ne tarda pas à aller chercher les siens qu'il rajouta avant de revenir prendre place aux côtés d'Aki. Mais alors qu'il discutait avec son père, une fois de plus le jeune homme se vit interpeller par la femme de la maison.

"Tu me rappelles tellement notre Kazu' quand il avait ton âge... Lui aussi a commencé à se faire des piercings un peu partout sans qu'on ne puisse rien faire pour l'en empêcher... Il a commencé par les oreilles, puis s'est fait celui à la lèvre, à l'arcade, à la langue... tous les mois après avoir eu son argent de poche il revenait avec un nouveau piercing!"

"Tu oublies celui au nombril!" jugea bon de préciser le concerné qui ne regrettait absolument pas ses actes passés.

"Au... nombril? Tu en as un au nombril?!" s'exclama sa mère sur un ton faussement horrifié.

Kazuki se mordit alors la lèvre, réalisant qu'il avait fait une gaffe. Ah oui, ce n'était pas le plus visible de tous...

"Ah, tu ne l'avais jamais vu celui-là..." se contenta-t-il de rire, s'affalant contre le cuir en soupirant de bien être.

Sa période piercings était passée, il n'en avait pas refait depuis longtemps. Et de toute manière, il ne voyait pas trop où il pourrait bien en rajouter. Eventuellement aux tétons, comme Aki, mais ça ne le tentait pas vraiment. Et les tatouages, encore moins.

Minuit arriva alors, et la petite famille se leva pour se souhaiter un joyeux Noël et s'offrir les cadeaux, laissant Aki un peu à l'écart, lequel s'occupa alors de caresser le chien venu quémander de nouvelles caresses, comme si c'était sa manière de lui souhaiter lui aussi un joyeux Noël. Mais alors qu'il était perdu dans ses pensées, les parents de Kazuki vinrent soudain se dresser devant lui, un paquet à la main.

"Joyeux Noël Aki... On ne connaissait pas bien tes goûts alors on espère que ça te fera plaisir, Kazuki nous a dit que ça devrait te plaire... commença la mère du professeur en lui donnant le paquet.

Alors que le plus jeune découvrait ce dont il s'agissait, son père enchaîna :

"Il s'agit d'un très grand whisky de dix-sept ans d'âge, tout comme toi. A n'ouvrir que dans les grandes occasions. Et nous espérons de tout coeur que les occasions d'ouvrir cette bouteille seront nombreuses dans ta vie."

Le père de Kazuki commença alors à discuter avec lui, lui posant des questions assez basiques auxquelles Aki put répondre sans problème, un peu méfiant au départ cependant. Mais ses barrières tombaient rapidement et il n'eut bientôt plus d'hésitation à parler avec cet homme plutôt sympathique. Kazuki et sa mère revinrent au salon et cette dernière s'adressa alors à lui, interrompant leur conversation.

"Tu me rappelles tellement notre Kazu' quand il avait ton âge... Lui aussi a commencé à se faire des piercings un peu partout sans qu'on ne puisse rien faire pour l'en empêcher... Il a commencé par les oreilles, puis s'est fait celui à la lèvre, à l'arcade, à la langue... tous les mois après avoir eu son argent de poche il revenait avec un nouveau piercing!"

Aki était surpris, une fois de plus. Ses piercings, au départ, il les avait fait pour exprimer sa contrariété, son désaccord avec sa famille. Et quand il s'était retrouvé dehors, il avait continué, à chaque coup dur de la vie, tout comme ses tatouages. Maintenant, il ne regrettait aucune de ses modifications corporelles mais il n'était pas certain qu'il en aurait eu autant, si ses parents avaient réagi comme ceux de Kazuki.

"Tu oublies celui au nombril!"
"Au... nombril? Tu en as un au nombril?!"
"Ah, tu ne l'avais jamais vu celui-là..."

Aki sourit à ces mots, franchement envieux, baissant les yeux.

"Il a eu de la chance d'avoir des parents aussi ouverts, les miens n'ont pas vraiment apprécié..." fit-il remarquer à mi-voix.

Minuit arriva et la famille se retrouva pour échanger des cadeaux, Aki se retrouvant en tête à tête avec le chien, les laissant tranquille. De toute façon, il n'avait jamais aimé Noël. Du plus loin qu'il se souvienne, ses parents lui avaient offert une bible, un stage dans un camp catholique, une médaille représentant le Christ et des livres barbants. Jamais il n'avait considéré le moment d'ouvrir les cadeaux comme quelque chose de réjouissant.
Cependant, alors qu'il pensait à tout ça, les parents de Kazuki vinrent se poster devant lui, le jeune homme levant les yeux.

"Joyeux Noël Aki... On ne connaissait pas bien tes goûts alors on espère que ça te fera plaisir, Kazuki nous a dit que ça devrait te plaire..."

Ecarquillant les yeux de surprise, le brun attrapa le paquet, se mettant à bredouiller :

"Vous... Vous m'avez fait un cadeau? Mais pourquoi..? Vous ne me connaissez même pas..."

Un peu sous le choc, il ouvrit cependant la boîte, en sortant une superbe d'alcool, le père de l'enseignant lui expliquant de quoi il s'agissait.

"Il s'agit d'un très grand whisky de dix-sept ans d'âge, tout comme toi. A n'ouvrir que dans les grandes occasions. Et nous espérons de tout coeur que les occasions d'ouvrir cette bouteille seront nombreuses dans ta vie."

Aki sourit. Il doutait que sa vie mérite vraiment d'être célébrée, il n'y aurait sans doute jamais de moments heureux. Mais on ne lui avait jamais dit quelque chose d'aussi gentil.

"Merci beaucoup... Je saurai le savourer..."

Cette soirée était définitivement pleine de surprise... Il ne s'attendait réellement pas à un accueil pareil en débarquant ici...

"Il a eu de la chance d'avoir des parents aussi ouverts, les miens n'ont pas vraiment apprécié..."

La mère d'Aki avait été la seule à entendre et elle s'était rapprochée du plus jeune pour poser sa main sur son épaule, le regardant très sérieusement.

"Aki... Kazuki nous a rapidement raconté ton histoire. Tu sais, c'est normal que des parents soient inquiets pour leur enfant quand ils voient qu'il commence à mal tourner, parce qu'il l'aime et qu'ils ont peur pour lui. Alors oui, on se met à râler, à essayer de vous dissuader de faire des bêtises, de vous faire comprendre vos erreurs, et ce n'est pas facile, parce qu'on ne sait pas la manière dont il faut s'y prendre. Mais jamais nous ne pourrions abandonner celui que nous avons conçu. Même si Kazuki avait continué d'être un mauvais garçon, nous aurions toujours été là pour lui. Je pense que tes parents t'aiment aussi, Aki. Sauf qu'ils n'ont pas su te le montrer correctement et que vous ne vous êtes pas compris, et qu'ils n'ont pas été là de la bonne manière au moment où tu en avais le plus besoin. En attendant, sache que si un jour tu te sens un peu perdu ou que tu a des problèmes, nous serons à ton écoute. D'accord?"

Elle lui adressa un sourire plein de chaleur, caressant son épaule avant de se reculer. Tous les parents ne réagissaient pas de la même manière face aux problèmes d'éducation, malheureusement.

"Vous... Vous m'avez fait un cadeau? Mais pourquoi..? Vous ne me connaissez même pas..."

Un peu en retrait, Kazuki avait observé Aki discrètement. Il avait l'air totalement surpris, mais en même temps content de voir qu'on avait pensé à lui. Ce pauvre gosse se pensait vraiment seul au monde, c'était triste...

"C'est Noël, et puis tu es un ami de Kazuki, c'est bien suffisant comme raison!"

Le brun sembla réellement heureux de son cadeau, son visage s'illuminant d'un sourire, faisant également sourire toute la famille.

"Merci beaucoup... Je saurai le savourer..."

Kazuki s'approcha alors de lui, lui tendant une enveloppe d'un air mystérieux.

"Moi aussi, j'ai quelque chose pour toi. Joyeux Noël!"

Il laissa le jeune homme décacheter l'enveloppe pour découvrir deux billets d'avion ainsi qu'un voucher pour un logement dans un ryokan.

"C'est un aller retour pour Okinawa. Au cas où tu te demanderais où ça se trouve, c'est une île au sud du Japon. Une sorte d'île tropicale qui n'a rien à envier aux îles paradisiaques du Pacifique ou de l'océan indien! Tu as une année pour faire ton voyage, d'une durée de deux semaines. Et tu pourras choisir l'endroit où tu veux rester pendant ton séjour parmi la liste des hôtels et ryokans indiquée sur le bon, il est déjà prépayé, tu n'as qu'à réserver tes dates. Toi qui me parlais de liberté, il est temps que tu partes à l'aventure! A toi le soleil, la plage et... les beaux mecs!"

"Aki... Kazuki nous a rapidement raconté ton histoire. [...] En attendant, sache que si un jour tu te sens un peu perdu ou que tu a des problèmes, nous serons à ton écoute. D'accord?"

Aki grimaça, vraiment pas convaincu... Ses parents n'avaient pas hésité à couper les ponts, à le laisser se débrouiller et à l'obliger à grandir seul.

"Mes parents ils n'ont jamais su me comprendre et ils m'ont mis dehors sans se poser de question... Mais merci..."

Il n'était pas certain de se tourner vers eux en cas de problème, ils habitaient loin et il avait l'habitude se débrouiller seul mais c'était vraiment gentil de le proposer.

"C'est Noël, et puis tu es un ami de Kazuki, c'est bien suffisant comme raison!"

Aki sourit à ces mots. Un ami de Kazuki? Il n'en était pas certain... Kazuki était son client et leurs relations n'étaient pas toujours franchement amicales...
Cependant, ce dernier le surpris à son tour, lui tendant une enveloppe.

"Moi aussi, j'ai quelque chose pour toi. Joyeux Noël!"

Une nouvelle fois surpris, Aki leva les yeux vers lui, ouvrant l'enveloppe pour en sortir deux billets d'avion.

"C'est un aller retour pour Okinawa. Au cas où tu te demanderais où ça se trouve, c'est une île au sud du Japon. [...] Toi qui me parlais de liberté, il est temps que tu partes à l'aventure! A toi le soleil, la plage et... les beaux mecs!"

Aki sourit. Il commençait à bien le connaître, il n'avait effectivement pas la moindre idée d'où se trouvait Okinawa. Mais l'idée était vraiment séduisante, deux semaines à la plage, seul... C'était un cadeau incroyable!

"Merci... Je... J'ai jamais pris de vacances alors... Ca sera l'occasion." confia-t-il en souriant, touché même s'il essayait de ne pas le montrer.

Mais il se sentait un peu idiot de n'avait aucun cadeau lui... Mais il n'avait pas prévu de fêter Noël, il ne s'attendait pas à ce genre de surprise.

"Heu... Désolé, je n'ai rien... Je n'avais pas prévu de... Je me sens un peu idiot."

"Merci... Je... J'ai jamais pris de vacances alors... Ca sera l'occasion."

Aki avait vraiment l'air ému par ces cadeaux et il n'en fallait pas plus pour faire se gonfler de joie le coeur de Kazuki en retour. Au final, il n'avait pas eu une si mauvaise idée que ça, en l'emmenant chez ses parents.

"Je n'y suis jamais allé, mais à ce qu'il parait c'est le paradis! J'espère que tu passeras de bonnes vacances là-bas."

Après qu'il ait décidé d'emmener Aki avec lui pour Noël, il s'était alors dit qu'il lui fallait absolument un cadeau à lui offrir. Il avait longuement cherché, se creusant les méninges, ne connaissant pas encore bien son petit protégé. Et puis par hasard, il était tombé sur cette promotion d'une compagnie de voyage et s'était dit que c'était absolument parfait pour lui.

"Heu... Désolé, je n'ai rien... Je n'avais pas prévu de... Je me sens un peu idiot."

"Ooh, mais ce n'est rien voyons, ne t'en fais pas pour ça. Si tu es content, alors c'est suffisant!" le rassura aussitôt la mère du châtain.

Tout le monde se réinstalla un moment dans le canapé pour discuter avant que les parents de Kazuki ne décident d'aller au lit, devant partir en fin de matinée le lendemain. L'enseignant partit alors à l'entrée récupérer leurs valises qu'ils n'avaient même pas pris la peine de monter aux chambres encore, tendant la sienne à Aki.

"Aller viens, je vais te montrer ta chambre! C'est celle de mon frère." lui fit-il savoir.

Il l'emmena à l'étage, déposa d'abord sa valise dans sa chambre avant de conduire Aki dans le couloir et pousser une porte, le laissant rentrer.

"Tu as de la chance, tu vas avoir un lit deux places. Je ne sais pas pourquoi il y a eu ce favoritisme envers mon frère, moi je n'ai toujours eu qu'un lit une place... Enfin, j'espère que tu passeras une bonne nuit! Tu peux ranger tes affaires dans l'armoire, elle doit être quasiment vide."

"Je n'y suis jamais allé, mais à ce qu'il parait c'est le paradis! J'espère que tu passeras de bonnes vacances là-bas."

"Ouais, je pense que ça va être terrible!" répondit Aki avec un petit sourire.

Heureusement, personne ne semblait lui en vouloir de ne pas avoir de cadeau et ils changèrent de sujet, Aki se détendant peu à peu jusqu'à ce que les deux parents n'expriment l'envie d'aller dormir.
Les deux plus jeunes se levèrent également et Kazuki lui tendit sa valise.

"Aller viens, je vais te montrer ta chambre! C'est celle de mon frère."

Le plus jeune hocha la tête et lui emboîta le pas au deuxième étage de la maison. Ils commencèrent par la chambre du châtain puis il lui montra la sienne.

"Tu as de la chance, tu vas avoir un lit deux places. Je ne sais pas pourquoi il y a eu ce favoritisme envers mon frère, moi je n'ai toujours eu qu'un lit une place... Enfin, j'espère que tu passeras une bonne nuit! Tu peux ranger tes affaires dans l'armoire, elle doit être quasiment vide."

Aki sourit, posa sa valise en regardant autour de lui. C'était plutôt neutre, assez grand et après cette agréable soirée, le jeune homme était dans de bien meilleures dispositions.

"Je pense que ça sera parfait... Merci. Heu... Le chat, il est par là..?"

Il avait bien aimé dormir avec lui la nuit dernière alors il avait bien envie que l'animal revienne lui tenir compagnie.

"Je pense que ça sera parfait... Merci. Heu... Le chat, il est par là..?"

Kazuki sourit à sa question, ravi de voir que toute animosité de sa part semblait évaporée.

"Kotsu? En général il dort avec l'autre chat de la maison, dans leur panier près de la cheminée. Attends..."

Kazuki descendit au salon, trouvant comme prévu les deux matous en boule dans le panier. Il en prit un sous chaque bras avant de remonter, déposant les deux chats sur la couette.

"Et voilà! Par contre le chien est interdit de monter, donc si tu veux dormir avec lui, c'est toi qui descends dormir dans le salon!"

Kazuki l'abandonna un moment, allant à la salle de bain pour se préparer pour la nuit. Et c'est simplement vêtu d'un boxer qu'il revint quelques instants plus tard dans la chambre qu'occupait le brun, le trouvant sous la couette en train de caresser les chats qui s'étaient installés avec lui. S'approchant, il s'assit sur le bord du lit, glissant ses doigts dans ses cheveux pour de douces caresses, alors qu'il le regardait avec une once de tendresse. Il aurait pu être son petit frère...

"Passe une bonne nuit. Si demain matin tu entends que je suis déjà levé, c'est parce que mes parents partent, mais ne t'occupe pas de ça, tu peux faire la grasse matinée, ok?"

"Kotsu? En général il dort avec l'autre chat de la maison, dans leur panier près de la cheminée. Attends..."

Kazuki disparut alors, revenant quelques minutes plus tard avec deux chats qu'il déposa sur sa couette, faisant sourire le jeune homme, ravi de voir les félins s'installer contre lui.

"Et voilà! Par contre le chien est interdit de monter, donc si tu veux dormir avec lui, c'est toi qui descends dormir dans le salon!"

"Je pense que j'aurai assez de compagnie avec deux chats déjà..." répondit le plus jeune avec un sourire.

Kazuki quitta la chambre un moment, Aki s'allongeant plus confortablement sous la couette, un chat prenant place sur son torse, l'autre contre son flanc. Kazuki revint à ce moment là, seulement vêtu d'un boxer et le brun ne put s'empêcher de laisser glisser son regard sur son corps. Il était beau... Et c'était sans doute l'homme le plus gentil qu'il ait jamais rencontré. Il l'avait mal jugé, assurément... Peut-être que s'ils s'étaient rencontrés dans d'autres circonstances, leur relation aurait pu être différente...

Le châtain s'installa sur le rebord du lit, glissant ses doigts dans ses cheveux, le faisant sourire. Ouais, il avait râlé mais il lui était vraiment reconnaissant de l'avoir emmené ici.

"Passe une bonne nuit. Si demain matin tu entends que je suis déjà levé, c'est parce que mes parents partent, mais ne t'occupe pas de ça, tu peux faire la grasse matinée, ok?"

"Ok, bonne nuit. Et heu... Merci. Pour tout..." termina-t-il d'une petite voix, pas habitué à remercier.

"Ok, bonne nuit. Et heu... Merci. Pour tout..."

Kazuki entendit bien sa voix faiblir et vit son regard se baisser à son remerciement. C'était tellement adorable cette manière qu'il avait de dire merci, peu sûr de lui, sans doute un peu gêné de devoir abandonner sa carapace quelques secondes... Il laissa ses doigts descendre sur sa joue, puis dans son cou, lui souriant avec douceur.

"J'espère que j'arriverai à te faire t'amuser les prochains jours. Je suis vraiment content que tu sois là. Fais de beaux rêves..."

Kazuki se pencha sur lui pour embrasser sa joue avant de finalement se relever, donnant une légère caresse à son chat avant de quitter la chambre pour rejoindre la sienne. Il se mit au lit sans tarder, éteignant la lumière en repensant à la journée qui venait d'avoir lieu. Finalement... ça avait été une réussite.


Le lendemain matin, Kazuki se réveilla en fin de matinée. Il se leva pour aller saluer ses parents avant qu'ils ne partent, sa mère ne pouvant s'empêcher de lui faire toutes sortes de recommandations, comme s'il avait encore quinze ans. Lorsqu'ils furent enfin partis, il alla prendre un bain pour paresser un peu avant de s'habiller et de jeter un coup d'oeil dans la chambre d'Aki en passant devant. Le voyant toujours endormi avec les chats contre lui, il sourit et repartit discrètement, allant préparer le déjeuner. Il mangerait quand il serait réveillé...

Il fouilla dans le frigo pour avoir quelques idées de repas avant de faire des yakisobas au poulet. Une fois son plat prêt, il mangea avant de mettre le reste au frigo et aller s'installer dans le canapé, attendant que le plus jeune se réveille.

Aki frissonna en sentant les doigts de Kazuki glisser dans son cou, lui rendant son sourire avec peu d'assurance.

"J'espère que j'arriverai à te faire t'amuser les prochains jours. Je suis vraiment content que tu sois là. Fais de beaux rêves..."

Aki hocha la tête, esquissant un sourire quand il embrassa sa joue et il se rallongea, éteignant la lumière en serrant les chats contre lui. Il était fatigué et ne tarda pas à s'endormir.
Le lendemain, Aki n'entendit absolument rien dans la maison. Elle était grande, bien isolée et tout le monde était plutôt respectueux de son sommeil, faisant attention à ne pas faire de bruit. Le jeune homme continuait donc de dormir profondément, se réveillant naturellement à 13h30.

Ravi de voir les chats autour de lui, Aki tendit la main pour caresser l'un d'entre eux, se réveillant en consultant son téléphone, surfant un moment sur internet avant de se lever, un chat dans les bras, l'autre sur ses talons, rejoignant Kazuki installé devant la télé.

"Salut... Tout le monde est déjà parti?"

Il s'installa à côté de lui, libérant le félin qui s'empressa de courir à sa gamelle. Il était impatient de savoir ce qu'avait prévu Kazuki à présent... Pour l'instant, il ne l'avait jamais déçu alors il était prêt à lui faire confiance.