Fêtes de fin d'année

"Oh... Mikaru... Ca me touche énormément. Je ne savais pas que ça te pesait autant de venir me retrouver au Velvet. Bien sûr, je serai ravi de vivre avec toi, mon amour."

Un large sourire étira les lèvres du jeune homme lorsqu'il comprit que Yoshiki était totalement d'accord pour le rejoindre dans son nouvel appartement. l'espace d'un instant, il avait eu peur que celui-ci refuse, qu'il ne se sente pas prêt à franchir cette étape. Ou qu'il n'ait tout simplement pas envie de s'établir avec lui parce qu'il ne se voyait pas construire sa vie avec lui, en définitive.

"J'ai besoin de tes bras pour m'y blottir chaque nuit... tu me manques terriblement, les jours où l'on de se voit pas, tu sais..."

Et puis... l'appartement de Yoshiki au Velvet ne correspondait pas réellement à ses critères et idéaux. Il voulait quelque chose de moderne, de spacieux, dans un beau quartier résidentiel. Vivre dans une maison close ne s'accordait absolument pas à ce qu'il était et ce à quoi il aspirait.

"Tu as eu raison, c'était une étape qui manquait à notre couple. Merci, merci beaucoup."

"J'avais peur que tu refuses... je suis si heureux! Je pourrai te faire visiter demain si tu veux, et nous pourrons profiter de nos jours de congé pour emménager. Je dois libérer mon appartement actuel d'ici la fin de l'année."

Il profita du long baiser qu'il lui offrit, complètement heureux. Maintenant, il espérait juste que l'appartement qu'il avait lui-même choisi allait lui plaire également... et qu'il l'aiderait éventuellement à payer le loyer, pare qu'il n'était pas donné...

"J'ai besoin de tes bras pour m'y blottir chaque nuit... tu me manques terriblement, les jours où l'on de se voit pas, tu sais..."

Yoshiki sourit, caressant sa joue du bout des doigts.

"Toi aussi tu me manques... Chaque instant où tu n'es pas avec moi, je pense à toi et tu me manques."

"J'avais peur que tu refuses... je suis si heureux! Je pourrai te faire visiter demain si tu veux, et nous pourrons profiter de nos jours de congé pour emménager. Je dois libérer mon appartement actuel d'ici la fin de l'année."

"Bien sûr que non je n'allais pas refuser! J'aurais du te faire cette proposition il y a bien longtemps! Et oui, avec plaisir. Allons le visiter demain et déménageons le plus rapidement possible!"

Il revint l'embrasser une fois de plus, plongeant ses doigts dans ses cheveux.

"Il est situé où? Je suis sûr que tu as trouvé un endroit magnifique!"

"Toi aussi tu me manques... Chaque instant où tu n'es pas avec moi, je pense à toi et tu me manques."

Le brun tourna légèrement sa tête pour embrasser les doigts de son amant qui glissaient sur sa joue, heureux de s'entendre dire qu'il lui manquait même en journée. Mais c'était réciproque, même s'il passait ses soirées en compagnie d'autres hommes. Aucun n'arrivait à la cheville de son compagnon.

"Bien sûr que non je n'allais pas refuser! J'aurais du te faire cette proposition il y a bien longtemps! Et oui, avec plaisir. Allons le visiter demain et déménageons le plus rapidement possible!"

"Merci..."

Oui, il avait espéré que Yoshiki lui propose ça, un jour, mais il en avait assez d'attendre. Il le sentait, c'était le bon moment pour qu'ils s'installent ensemble. D'autant plus s'ils se mariaient dans un futur proche, ce qu'il espérait sincèrement...

"Il est situé où? Je suis sûr que tu as trouvé un endroit magnifique!"

"Eh bien... Entre Mejiro et Takadanobaba, j'ai trouvé une maison en location. C'est dans un quartier très calme, et en même temps à quelques rues seulement de la gare de Takadanobaba. On a même un petit jardin."

Les deux hommes continuèrent un moment à se câliner sur le matelas avant que Mikaru ne se relève, invitant son amant à faire de même alors qu'il commençait à lui déboutonner sa chemise tout en embrassant son cou.

"J'avais dit que je m'occupais de toi ce soir, non..?"

"Eh bien... Entre Mejiro et Takadanobaba, j'ai trouvé une maison en location. C'est dans un quartier très calme, et en même temps à quelques rues seulement de la gare de Takadanobaba. On a même un petit jardin."

"Oh génial! Il me tarde de voir ça. C'est idéal comme quartier en plus."

Mikaru finit par se relever, faisant signe à Yoshiki de faire la même chose. Le plus âgé s'exécuta, enroulant ses bras autour de son cou, laissant Mikaru déboutonner sa chemise, soupirant alors qu'il embrassait son cou.

"J'avais dit que je m'occupais de toi ce soir, non..?"

"Oui, c'est vrai... Je m'en remets à toi..."

Il vint cependant lui voler un nouveau baiser, s'en remettant ensuite à ses bons soins. A son tour de se faire un peu chouchouter...

"Oh génial! Il me tarde de voir ça. C'est idéal comme quartier en plus."

Mikaru aurait adoré occuper l'un de ces immenses appartements du côté d'Harajuku ou d'Omotesando. Mais il savait que Yoshiki ne croulait pas non plus sous l'or et ne pourrait peut-être pas assumer le loyer de l'une de ces propriétés luxueuses. Là, ça restait plutôt raisonnable, même si c'était presque le double de son loyer actuel.

"Oui, c'est vrai... Je m'en remets à toi..."

Mikaru sourit. C'était rare que ça se passe dans ce sens là, c'était habituellement de lui dont on prenait soin et qui s'en remettait entièrement aux hommes qui payaient pour sa compagnie. Mais avec Yoshiki, il avait appris à ne pas se montrer entièrement égoïste et à donner un peu, lui aussi.

La chemise du châtain tomba au sol, le jeune homme laissant ses doigts descendre le long de son corps en une légère caresse, ses lèvres toujours occupées avec son cou. Malgré leur différence d'âge, il aimait toujours autant le corps mûr de son amant qui n'avait rien à envier aux plus jeunes. Et alors que son pantalon rejoignait la chemise en un froissement, le brun demanda d'une voix douce, ses bonnes habitudes revenant au galop :

"Tu me déshabilles aussi?"

Mikaru lui retira ses vêtements, Yoshiki frissonnant sous ses doigts et alors qu'il embrassait son cou, se laissant totalement faire, appréciant que Mikaru prenne les devants. C'était assez rare, ça lui plaisait.

"Tu me déshabilles aussi?"

Le châtain sourit, hochant la tête. A son tour, il glissa ses mains sur le torse de son amant, déboutonnant sa chemise lentement, caressant sa peau tout en faisant glisser le vêtement le long de ses bras. Tout en embrassant ses lèvres, il détacha son pantalon, le laissant tomber à ses pieds, les mains du plus âgé se posant sur ses hanches.

"Tu es magnifique mon amour..."

Il était d'ailleurs déjà reparti à l'attaque de son corps, caressant encore et encore son torse, inlassablement.

Yoshiki ne se fit pas prier à sa demande, le déshabillant tout en caressant son corps et l'embrassant. Le jeune homme ferma les yeux, se laissant aller entre les mains de son amant. A peine cet homme posait les mains sur lui qu'il le faisait longuement frissonner, c'était comme magique. Et il était d'ailleurs sur le point d'abandonner tous ses plans pour laisser Yoshiki s'occuper entièrement de lui au final...

"Tu es magnifique mon amour..."

"C'est également ce que je me dis à chaque fois que je vois ton sublime corps s'exposer à ma vue..." murmura-t-il en retour.

Il fit effort pour se défaire de son étreinte et prit sa main pour l'entraîner à la salle de bain. Il s'occupa alors de faire couler l'eau, revenant vers lui en quête de quelques câlins en attendant que la baignoire se remplir, avant de retirer le boxer de son compagnon, ne pouvant se retenir d'effleurer ses fesses au passage, avant de faire de même pour se glisser dans l'eau chaude recouverte d'une épaisse couche de mousse.

Confortablement installé contre le torse de son aîné, Mikaru ferma les yeux, attrapant ses mains pour enrouler ses bras autour de sa taille. Il aimait tellement cette sensation de se sentir en sécurité entre les bras de Yoshiki...

"Merci d'être rentré dans ma vie. Tu fais de moi un homme heureux." souffla-t-il en se tournant à demi à larecherche de ses lèvres.

"C'est également ce que je me dis à chaque fois que je vois ton sublime corps s'exposer à ma vue..."

Yoshiki sourit et le suivit jusqu'à la salle de bain, profitant de ses caresses et de ses baisers pendant que la baignoire se remplissait d'eau chaude. Mikaru lui retira finalement son boxer et Yoshiki glissa dans l'eau, refermant ses bras autour du corps de son amant.

"Merci d'être rentré dans ma vie. Tu fais de moi un homme heureux."

Yoshiki captura ses lèvres alors que le plus jeune s'était retourné à demi vers lui, répondant ensuite en caressant son corps.

"Tu fais de moi le plus heureux des hommes. Je pourrais te remercier tout autant..."

Embrassant son cou, il caressa son ventre, le serrant contre lui, lui murmurant encore et encore qu'il l'aimait. Ah... Il allait profiter de ces vacances pour acheter une superbe bague à son compagnon et réfléchir à la façon dont il allait le demander en mariage.

"Tu fais de moi le plus heureux des hommes. Je pourrais te remercier tout autant..."

Yoshiki se mit alors en tête de le faire frissonner de partout, ne cessant de l'embrasser, tant sur les lèvres que dans le cou, tout en promenant ses mains un peu partout sur son corps. C'était délicieux quand il sentait ainsi ses doigts caresser sa peau dans son intégralité. Mais ce n'était rien comparé aux doux mots d'amour qu'il lui chuchotait à l'oreille. Ca, c'était encore meilleur que n'importe quel baiser...

Les deux hommes continuèrent de se témoigner leur amour dans leur bain, avant que Mikaru ne tienne promesse et n'emmène le plus âgé sur le matelas pour s'installer à cheval sur ses fesses, massant ses épaules, son dos, descendant à ses fesses, ses cuisses, tout son corps passant sous ses mains. Et vu les grognements et soupir de satisfaction que laissait échapper le châtain, il était certain que ça lui plaisait. Lui chuchotant de se détendre, il continua de délasser ses muscles, avant que son massage ne se transforme en caresses beaucoup plus douces et tendres et que ses mains s'insinuent à des endroits plus intimes de son anatomie. Une bonne heure plus tard, c'est épuisés et heureux que les deux hommes s'endormaient dans les bras l'un de l'autre.

Ce Noël avait été parfait. En tout points.

****

Cela faisait trois semaines depuis que Kazuki avait signé ce contrat avec Yoshiki dans lequel il avait en quelque sorte "acheté" Aki, ce jeune de la maison close. Et même s'il détestait ce genre d'arrangement, il était néanmoins légèrement soulagé de se dire qu'il n'allait plus avoir de clients. S'il voulait coucher avec quelqu'un, il devrait sortir et draguer, comme tout le monde, sans que cela n'inclut d'argent échangé.

De temps en temps, il était retourné au Velvet, afin de vérifier que sa demande était bien respecté. Yoshiki lui avait alors assuré qu'Aki n'avait jamais emmené le moindre client dans sa chambre, et lorsqu'il tentait de passer outre l'interdiction et tentait de faire monter quelqu'un, les barmans et serveurs veillaient et l'en empêchait. Kazuki était d'ailleurs aller prendre un verre pour discuter avec Reika, celui.ci confirmant que le jeune homme broyait du noir depuis ce jour là et n'exerçait plus ce pourquoi il était là.

Le professeur n'avait pas vraiment eu le temps ni le courage de retourner voir Aki en revanche. Il savait que le jeune garçon aurait simplement envie de lui sauter à la gorge et de l'insulter de tous les noms, de toute manière. En attendant, il avait réussi à régler le problème avec ses élèves. Il avait discuté avec eux, leur avait dit qu'il avait des preuves de leur présence dans un établissement réservé aux adultes, et qu'il pouvait facilement les dénoncer et leur apporter de gros ennuis. Après de longues discussions, ils s'étaient rendus compte que leur place n'était pas dans ce genre d'endroit et qu'il n'était pas très glorieux d'accumuler les conquêtes de cette manière.

Noël approchait à grand pas, et Kazuki ne pouvait s'empêcher de penser à Aki. Yoshiki lui avait dit que l'établissement fermait ses portes jusqu'au début de l'année prochaine. Il se demandait donc ce qu'il allait faire, à cette occasion, s'il allait rester enfermé dans sa chambre à regarder des films pornos ou s'il avait prévu de sortir, avec des amis. Mais... avait-il seulement des amis? Et plus ce jour se rapprochait, plus une idée folle germait dans sa tête. Il fallait qu'il donne à ce gosse ce qu'il n'avait pas...

Le veille de Noël, avant que le Velvet ne ferme ses portes, le châtain se rendit au bar, commandant un verre à Reika avant de monter voir Aki qui avait été prévenu de sa visite. Son verre terminé, il monta à sa chambre, frappant avant d'entrer. Et quelque chose lui disait qu'il n'allait pas être accueilli avec le sourire...

"Bonsoir, Aki. Alors, comment tu vas depuis tout ce temps?" lança-t-il, d'un ton joyeux.

Quand Yoshiki avait annoncé à Aki qu'il n'avait maintenant plus le droit de vendre son corps à n'importe qui, le jeune homme avait d'abord était particulièrement énervé, frappant dans ses murs, prêt à en découdre avec n'importe qui. Et puis au fil des jours, voyant que ça ne servait à rien, il avait commencé à simplement déprimer. Cet enfoiré avait fait en sorte d'être son unique client et il ne venait même pas profiter de ses services. Il ne l'avait pas vu une seule fois, il n'avait donc pas pu l'insulter comme il en avait envie...

Evidemment, Aki avait tenté plus d'une fois de monter quand même avec un client, discrètement, sans que personne ne s'en aperçoive. Mais les barmans étaient pires que des caméras de sécurité et il fut sans cesse ramené au bar. Il avait donc fini par s'isoler dans sa chambre, complètement déprimé. Il s'ennuyait à mourir, était cruellement en manque de sexe et ne gagnait plus autant d'argent qu'avant. Evidemment, il avait la base du salaire, mais sans les suppléments qu'il touchait à chaque client.

Noel approchait, le Velvet allait fermer. En d'autres circonstances, Aki aurait été agacé mais là, ça ne changeait rien pour lui. De toute façon, il ne faisait plus rien au Velvet. Il allait continuer de faire la même chose pendant la période de Noël... Alors quand Yoshiki lui annonça que Kazuki venait lui rendre visite, il fut vraiment surpris. Mais absolument ravi. Il allait enfin pouvoir lui faire savoir ce qu'il pensait de ce petit arrangement... Qui n'arrangeait personne.
Le jeune homme attendait sur le lit, fixant la porte qui finit enfin par s'ouvrir.

"Bonsoir, Aki. Alors, comment tu vas depuis tout ce temps?"

"Espèce... D'enfoiré! Vous m'avez pourri la vie! Je ne peux plus rien faire de mes journées, je ne gagne plus d'argent, je m'ennuie à mourir et vous avez juste fait ça pour me nuire puisque vous ne venez même pas! Pourquoi vous vous acharnez sur moi? J'aurais encore préféré que vous racontiez tout à Yoshiki!"

Bien évidemment, Aki n'avait absolument pas l'air ravi. Oui, bon... il se doutait bien qu'il allait commencé par râler, il avait l'habitude que ses élèves viennent le voir en furie quand il se mêlait de leurs affaires.

"Espèce... D'enfoiré! Vous m'avez pourri la vie! Je ne peux plus rien faire de mes journées, je ne gagne plus d'argent, je m'ennuie à mourir et vous avez juste fait ça pour me nuire puisque vous ne venez même pas! Pourquoi vous vous acharnez sur moi? J'aurais encore préféré que vous racontiez tout à Yoshiki!"

Très calmement, Kazuki vint le rejoindre sur le lit, s'asseyant au bord tout en se tournant vers lui pour discuter un peu. Il allait finir par se calmer, comme lors de leur toute première rencontre.

"Ca y est, tu as fini? Si je lui avais tout raconté, il t'aurait mis dehors. Tu n'aurais plus de logement et plus d'argent. A ce que je sache, là je paye pour que tu aies encore un toit au dessus de ta tête, et pour que tu aies un salaire. Et si tu t'ennuies tant que ça, pourquoi tu ne sors pas? Tu as peur de ce qui se trouver derrière la lourde porte du Velvet?" ironisa-t-il?

Il avait du temps libre, n'importe quel gosse de son âge en serait ravi et en profiterait pour traîner dehors à s'amuser.

"Ca y est, tu as fini? Si je lui avais tout raconté, il t'aurait mis dehors. Tu n'aurais plus de logement et plus d'argent. A ce que je sache, là je paye pour que tu aies encore un toit au dessus de ta tête, et pour que tu aies un salaire. Et si tu t'ennuies tant que ça, pourquoi tu ne sors pas? Tu as peur de ce qui se trouver derrière la lourde porte du Velvet?"

"Allez vous faire foutre. J'ai rien à faire dehors, j'ai pas envie de sortir. J'veux juste faire mon travail mais on m'en empêche!"

Il n'avait pas envie de sortir, de se confronter au reste du monde, à la réalité. Et puis, il connaissait mal Tokyo, même avant d'être au Velvet, il ne sortait pas trop. Et puis pas question de dépenser de l'argent dans les transports.

"Qu'est ce que vous me voulez? Pourquoi vous prenez la peine de venir d'un coup? Les barmans m'empêchent de briser votre foutu contrat si c'est ce qui vous inquiète..."

"Allez vous faire foutre. J'ai rien à faire dehors, j'ai pas envie de sortir. J'veux juste faire mon travail mais on m'en empêche!"

Oui, oui. En attendant, si tu aimais tant que ça le sexe comme tu me l'as dit, tu devrais être en manque, et tous ces jolis jeunes garçons qui pullulent dehors, surtout à Kabukichou, t'auraient fait sortir de ta tanière... au final, c'est bien que tu peux t'en passer..."

Mais il semblait bien qu'il pouvait faire preuve d'abstinence quelques semaines. Quand le désir serait trop fort, il finirait bien par reprendre contact avec le monde extérieur, tout de même. Il n'allait pas passer sa vie cloîtré dans une chambre...

"Qu'est ce que vous me voulez? Pourquoi vous prenez la peine de venir d'un coup? Les barmans m'empêchent de briser votre foutu contrat si c'est ce qui vous inquiète..."

"Je sais qu'ils font bien leur travail, je suis venu plusieurs fois pour vérifier. Mais tu étais toujours enfermé dans ta chambre, si tu en sortais un peu, tu aurais vu que j'étais là. Toi qui me disais qu'ici tu étais libre et que tu n'avais plus de chaînes pour t'étouffer... je t'offres la liberté absolue et toi tu te mets en prison tout seul en restant caché derrière ta porte au lieu d'aller découvrir le monde. Tu es payé à ne rien faire, tu sais le nombre de gens qui tueraient pour être à ta place? Et au lieu d'en profiter, tu te lamentes sur ton sort!"

C'était un peu paradoxal comme réaction... Aki était encore trop jeune pour bien savoir ce qu'il désirait et faire la part des choses. Dès qu'une contrariété surgissait, il se repliait sur lui-même et boudait dans son coin. C'était triste, tout de même...

"Oui, oui. En attendant, si tu aimais tant que ça le sexe comme tu me l'as dit, tu devrais être en manque, et tous ces jolis jeunes garçons qui pullulent dehors, surtout à Kabukichou, t'auraient fait sortir de ta tanière... au final, c'est bien que tu peux t'en passer..."

"C'est moi qui suis censé être payé pour ça, pas l'inverse..." grogna Aki en se renfermant sur lui même.

En fait, ça lui faisait un peu peur. Il savait qu'il n'y avait que des professionnels, à Kabukicho. Lui, il n'était pas là depuis longtemps et tout était plus facile, bien à l'abri à l'intérieur des 4 murs du Velvet. Personne ne savait qu'il n'était pas majeur, non plus. Mais ça, pas question de l'avouer à Kazuki.

"Je sais qu'ils font bien leur travail, je suis venu plusieurs fois pour vérifier. [...] Et au lieu d'en profiter, tu te lamentes sur ton sort!"

"Et moi je n'ai rien demandé à personne! C'était très bien quand on me laissait travailler! La liberté, c'est de pouvoir faire ce que je veux, et vous me l'avez enlevé, justement! Alors même si vous êtes frustré par votre boulot, venez pas saboter celui des autres et résiliez ce foutu contrat."

Aki lui jeta un regard noir afin d'appuyer ses paroles. Il n'avait aucune envie de sortir, de rencontrer d'autres mecs trop bien pensant comme Kazuki qui risquaient de vouloir l'enfermer dans une école ou une connerie du genre. En attendant de pouvoir de nouveau avoir des clients, il passait ses journées sur son ordinateur.

"C'est moi qui suis censé être payé pour ça, pas l'inverse..."

Kazuki ouvrit de grands yeux effarés à son bougonnement. Comment ça, payer pour coucher... Mais il croyait que ça ne fonctionnait que comme ça, le sexe? Ce n'était pas possible...

"Aki... tu es encore plus un gosse que ce que je pensais si tu crois vraiment que c'est comme ça que ça se passe... Tu ne crois pas que ce serait vachement plus "bandant" d'aller dans un bar, une boîte, un game center, et de choisir quelqu'un qui te plait, sur qui tu craques, de le draguer et d'aller faire votre affaire chez lui? Franchement, tu crois qu'on paye tous pour s'envoyer en l'air?!"

C'était quand même incroyable ça... c'était si difficile que ça pour lui de franchir les foutues portes de ce bâtiment pour aller chercher un beau mec? Mais le brun restait bloqué sur sa position, borné. Ah, les jeunes, quand ils se mettaient des oeillères...

"Et moi je n'ai rien demandé à personne! C'était très bien quand on me laissait travailler! La liberté, c'est de pouvoir faire ce que je veux, et vous me l'avez enlevé, justement! Alors même si vous êtes frustré par votre boulot, venez pas saboter celui des autres et résiliez ce foutu contrat."

"Mais oui, mais oui, je suis frustré, ça doit être ça le problème, tu as raison..." plaisanta Kazuki d'un ton léger, ne pouvant s'empêcher de sourire, voyant Aki bouillonner en comprenant qu'il se fichait de lui. "Bon, et si on parlait sérieusement? Je ne suis pas venu là pour t'entendre geindre toute la soirée. Je suis venu te faire sortir de ta tanière!"

"Aki... tu es encore plus un gosse que ce que je pensais si tu crois vraiment que c'est comme ça que ça se passe... Tu ne crois pas que ce serait vachement plus "bandant" d'aller dans un bar, une boîte, un game center, et de choisir quelqu'un qui te plait, sur qui tu craques, de le draguer et d'aller faire votre affaire chez lui? Franchement, tu crois qu'on paye tous pour s'envoyer en l'air?!"

Aki lui jeta un coup d'oeil condescendant. Il voulait lui apprendre la vie mais finalement, c'était lui le plus ignorant.

"On est à Kabukicho je vous rappelle... Ici tous les mecs sont host ou pute. Personne ne baisera pour rien, c'est notre gagne pain. On a pas tous du temps à perdre pour draguer un mec!"

"Mais oui, mais oui, je suis frustré, ça doit être ça le problème, tu as raison..."

Aki lui jeta un regard noir. Il détestait qu'on se foute de lui... Et ce mec avait le don pour l'énerver, surtout maintenant qu'il avait établi ce contrat.

"Bon, et si on parlait sérieusement? Je ne suis pas venu là pour t'entendre geindre toute la soirée. Je suis venu te faire sortir de ta tanière!"

"Je n'irai nul part avec vous..." grogna Aki en croisant les bras. "Vous devriez pas fêter Noël quelque part au lieu de me faire chier..?"

"On est à Kabukichi je vous rappelle... Ici tous les mecs sont host ou pute. Personne ne baisera pour rien, c'est notre gagne pain. On a pas tous du temps à perdre pour draguer un mec!"

"Alors déjà, ici c'est Kabukicho. C.H.O." le corrigea-t-il en se retenant d'éclater de rire "Et au cas où tu ne le saurais pas, il y a plein d'autres quartiers à Tokyo. Si, si, je t'assure. Et du temps à perdre, tu en as plein. Donc, tu n'as pas d'excuses. Perso... je pense plutôt que tu es juste un sale gosse qui préfère qu'on lui serve tout sur un plateau parce qu'il est légèrement fainéant sur les bords."

Il adorait s'amuser à casser ses élèves et leur renvoyer la balle, lorsqu'ils essayaient d'avoir le dernier mot. avec lui, c'était assez dur, et en général ils finissaient par lâcher l'affaire ou se rendre compte qu'ils s'entêtaient par pure fierté. A cet âge là, ils n'aimaient pas qu'on touche à leur amour propre, c'était bien normal.

"Je n'irai nul part avec vous... Vous devriez pas fêter Noël quelque part au lieu de me faire chier..?"

"En effet, et je suis venu te chercher pour t'emmener avec moi. De toute manière, t'as rien de mieux à faire, non? Demain, le Velvet ferme ses portes, et je parie que tu vas passer la journée sur ton lit à te gaver de pizzas, descendre l'alcool des réserves du bar, et te palucher sur des pornos. Donc, tu viens avec moi, je vais te montrer que la vraie vie, c'est cool aussi."

Il ne comptait pas vraiment lui laisser le choix. Il n'allait pas laisser ce pauvre gosse passer Noël tout seul dans un bordel tout de même! Même s'il était imbuvable, il méritait mieux...

"Alors déjà, ici c'est Kabukicho. C.H.O."

"Ca va, ma langue a fourché... On s'en fout..." grogna le plus jeune.

"Et au cas où tu ne le saurais pas, il y a plein d'autres quartiers à Tokyo. Si, si, je t'assure. Et du temps à perdre, tu en as plein. Donc, tu n'as pas d'excuses. Perso... je pense plutôt que tu es juste un sale gosse qui préfère qu'on lui serve tout sur un plateau parce qu'il est légèrement fainéant sur les bords."

"J'vous emmerde. Je vous permets pas de me juger. J'suis très bien à Kabukicho, j'ai pas besoin d'aller ailleurs. J'ai tout ce que je veux ici."

Il était chiant ce type, vraiment. Il plaignait ses élèves et se félicitait d'avoir quitté le système scolaire. Il serait devenu fou avec ce mec pour s'occuper de son éducation... Pourquoi avait-il fallu qu'il se le coltine au Velvet, sérieusement..?

"En effet, et je suis venu te chercher pour t'emmener avec moi. De toute manière, t'as rien de mieux à faire, non? Demain, le Velvet ferme ses portes, et je parie que tu vas passer la journée sur ton lit à te gaver de pizzas, descendre l'alcool des réserves du bar, et te palucher sur des pornos. Donc, tu viens avec moi, je vais te montrer que la vraie vie, c'est cool aussi."

"Pas question. J'ai aucune envie de passer Noël avec vous. Trouvez-vous des amis et laissez-moi respirer. Sauf si vous voulez baiser, dans ce cas c'est autre chose."

Il avait beau être terriblement antipathique, il était toujours aussi bandant. Mais il avait été clair, il ne coucherait pas avec lui tant qu'il ne serait pas majeur alors ce n'était pas la peine d'espérer.

"J'vous emmerde. Je vous permets pas de me juger. J'suis très bien à Kabukicho, j'ai pas besoin d'aller ailleurs. J'ai tout ce que je veux ici."

Kazuki se contenta simplement de hocher la tête d'un air compréhensif alors que ses yeux pétillaient de malice, ne laissant aucun doute sur ce qu'il pensait réellement. Mais il ne voulait pas non plus que le jeune homme se braque entièrement et refuse coûte que coûte tout ce qu'il essayerait de lui proposer. S'il se montrait trop chiant, forcément, il n'aurait pas la moindre envie de passer du temps avec lui!

"Pas question. J'ai aucune envie de passer Noël avec vous. Trouvez-vous des amis et laissez-moi respirer. Sauf si vous voulez baiser, dans ce cas c'est autre chose."

"Ca fait trois semaines que je te laisse respirer, désolé, tu n'y couperas pas! Je te l'ai dit, t'es un bébé pour moi encore, je ne mange pas de ce pain là! Mais si tu as tant de mal que ça, je t'aiderais à te trouver des mecs pour les nuits. On ira dans des bars pour "pécho". J'ai peut-être l'air chiant comme ça, mais je sais déconner aussi, tu sais!"

Bon, pour le moment, il lui avait beaucoup montré son côté chiant, il devait bien l'avouer. Mais il savait s'amuser, et il comptait bien lui-même, profiter de ces jours de repos pour faire quelques rencontres. Ca faisait un moment qu'il n'avait pas pris du bon temps... Le dernier à lui avoir tapé dans l'oeil, c'était le serveur de ces lieux, et il n'était pas libre...

"Ca fait trois semaines que je te laisse respirer, désolé, tu n'y couperas pas! Je te l'ai dit, t'es un bébé pour moi encore, je ne mange pas de ce pain là!"

Aki grogna à ces mots, lui adressant un nouveau regard noir. Il n'était pas si jeune que ça...

"Je suis bientôt majeur, ça va..."

"Mais si tu as tant de mal que ça, je t'aiderais à te trouver des mecs pour les nuits. On ira dans des bars pour "pécho". J'ai peut-être l'air chiant comme ça, mais je sais déconner aussi, tu sais!"

"J'ai pas besoin de votre aide. Et j'ai pas envie de déconner avec vous, comme vous dites. Si je veux me trouver quelqu'un, je suis parfaitement capable de le faire seul!"

C'était facile... Il traînait dans un bar, offrait un verre au premier mec venu, le baratinait deux minutes et il l'emmenait dans son lit. Il était jeune et séduisant, il n'aurait aucun problème pour ça. Mais s'il n'était pas payé, ça n'avait aucun intérêt... Autant rester enfermé au Velvet à laisser passer le temps.

"Je suis bientôt majeur, ça va..."

"Encore un bon mois et tu pourras peut-être espérer coucher avec moi un jour. Youhou! On fêtera ça..."

Il lui fit un clin d'oeil avant de soupirer. Il n'avait pas envie de coucher avec ce gosse. Jamais il ne s'était senti attiré par l'un de ses élèves, et pourtant Dieu seul savait qu'il y en avait parfois qui était particulièrement séduisants. Mais c'était inconcevable pour lui d'avoir une relation avec ceux qu'il appelait "des gosses".

"J'ai pas besoin de votre aide. Et j'ai pas envie de déconner avec vous, comme vous dites. Si je veux me trouver quelqu'un, je suis parfaitement capable de le faire seul!"

"Ah oui? Ah ben on ne croirait pas, parce que là en trois semaines, t'as visiblement pas réussi... Mais si tu veux, t'iras draguer tout seul sans moi et j'irai de mon côté. En attendant, fais ta valise, je pars demain matin. Tu préfères venir dormir chez moi cette nuit, ou je passe te chercher ici demain matin?"

Si Aki était borné, lui était tenace, et il n'avait pas l'intention de repartir d'ici sans lui, ou sans la promesse de le récupérer un peu plus tard. Il était certain que malgré tout, ils pourraient ne pas si mal s'entendre tous les deux. Et puis s'il finissait par trop le saouler, il le dégagerait un coup de pied au derrière et retour à l'envoyeur!

"Encore un bon mois et tu pourras peut-être espérer coucher avec moi un jour. Youhou! On fêtera ça..."

"J'vous droguerai au pire." répondit Aki en haussant les épaules.

"Ah oui? Ah ben on ne croirait pas, parce que là en trois semaines, t'as visiblement pas réussi... Mais si tu veux, t'iras draguer tout seul sans moi et j'irai de mon côté. En attendant, fais ta valise, je pars demain matin. Tu préfères venir dormir chez moi cette nuit, ou je passe te chercher ici demain matin?"

Pour une fois, Aki se retrouva sans savoir quoi dire, fixant Kazuki un moment sans comprendre.

"Comment ça vous partez? Quelle valise? Et pourquoi je viendrai dormir chez moi? Vous voulez m'emmener où? J'vais nulle part moi, je vous l'ai dis!"

Bon... Il devait bien avouer qu'il l'intriguait. Il n'avait jamais dormi chez l'un de ses clients, personne ne le lui avait jamais proposé et... Il était assez curieux de savoir où voulait l'emmener Kazuki. Et pourquoi. Mais pas question de l'admettre, il était beaucoup trop borné pour ça...

"J'vous droguerai au pire."

"Je suis certain que je tiens mieux l'alcool que toi..." lui lança-t-il d'un air de défi.

En attendant, Aki avait l'air vraiment surpris de ce qu'il lui demandait de faire. Il savait que face à ce genre de caractère et comportement, il ne fallait pas se démonter et se montrer très sûr de soi. Et cela fonctionnait, puisque le brun semblai un peu perdu sans trop savoir quoi dire. Encore un peu et il lui dirait qu'il acceptait, il en était certain. Le tout, c'était d'arriver à le surprendre, piquer sa curiosité.

"Comment ça vous partez? Quelle valise? Et pourquoi je viendrai dormir chez moi? Vous voulez m'emmener où? J'vais nulle part moi, je vous l'ai dis!"

"C'est Noël, non? Comme tu l'as dit, je n'ai pas prévu de rester tout seul chez moi, j'ai déjà des choses de prévues, mais je voulais que tu m'accompagnes. Pour la valise, je suppose que t'as bien dû en ramener une quand tu as emménagé ici, non? Après... réfléchis un peu. Tu risques plus de te faire chier ici, ou avec moi? Ah... et si tu viens dormir chez moi, tu pourras venir dans mes bras, comme la dernière fois, tu te souviens? Tu avais l'air d'avoir vraiment aimé mes câlins. Dis pas le contraire, c'était écrit sur ton visage!"

Le châtain se leva de la chaise sur laquelle il s'était assis avant de faire le tour de la chambre, faisant la moue.

"C'est aussi austère, ta vraie chambre?"

"Je suis certain que je tiens mieux l'alcool que toi..."

Aki ricana. Qu'il ne le lance pas sur ce petit jeu, il était imbattable!

"Je ne parierais pas là dessus, à votre place..."

"C'est Noël, non? Comme tu l'as dit, je n'ai pas prévu de rester tout seul chez moi, j'ai déjà des choses de prévues, mais je voulais que tu m'accompagnes. Pour la valise, je suppose que t'as bien dû en ramener une quand tu as emménagé ici, non? Après... réfléchis un peu. Tu risques plus de te faire chier ici, ou avec moi?"

Aki hésita un peu. S'il l'accompagnait, il profiterait de vacances, logé et nourri aux frais de quelqu'un d'autre, il pourrait peut-être s'amuser... Et puis il pourrait toujours fuir Kazuki s'il était trop chiant, il était capable de se débrouiller seul. Il n'allait pas l'emmener à l'autre bout du monde de toute façon. Il s'apprêtait à capituler quand le plus âgé reprit :

"Ah... et si tu viens dormir chez moi, tu pourras venir dans mes bras, comme la dernière fois, tu te souviens? Tu avais l'air d'avoir vraiment aimé mes câlins. Dis pas le contraire, c'était écrit sur ton visage!"

Aki grogna, de nouveau sur la défensive. Il n'allait pas admettre ça! Il n'avait besoin de personne pour dormir...

"Bien sûr que non, vous êtes beaucoup trop collant..."

Kazuki regarda autour de lui, manifestement pas convaincu par ce qu'il voyait.

"C'est aussi austère, ta vraie chambre?"

"A peu près..." répondit le plus jeune en haussant les épaules.

"Je ne parierais pas là dessus, à votre place..."

Kazuki se contenta de sourire. Il serait lui, il n'en serait pas aussi sûr! Mais il avait bien compris qu'il avait un ego particulièrement imposant et se croyait le meilleur dans tout, aussi ne le contredit-il pas. Mais s'ils avaient l'occasion de s'affronter, il était certain de gagner. Et le brun serait alors bien obligé de capituler...

"Bien sûr que non, vous êtes beaucoup trop collant..."

"Eh bien tu dormiras sur le canapé!"

Il lui adressa un sourire presque complice alors qu'il continuait de regarder la chambre. Bon, il savait bien que c'était uniquement pour ramener des hommes uniquement intéressé par le fait de coucher avec leur partenaire, ils n'allaient pas observer la décoration des lieux... Mais tout de même!

"A peu près..."

"Eh bah... ça donne pas envie... j'ai un home cinéma, chez moi. Avec la ps4 et pas mal de jeux, aussi... tu joues à la console? Ah non, c'est vrai, t'as pas de potes puisque tu mets pas les pieds dehors, t'attends qu'on vienne à toi... Mais au final, t'as peut-être bien fait, la preuve! Je suis venu jusqu'à toi!"

Il revint s'asseoir sur la chaise, face à lui, croisant les bras alors qu'il le fixait en souriant.

"Alors, tu viens ce soir ou demain?"