Fêtes de fin d'année

"Bonne idée... c'est très à mon goût..."

Hiroto sourit, ravi que l'idée lui plaise. Sans doute que si un de ses clients, au Velvet, lui avait demandé de s'habiller comme ça à l'époque où il travaillait, il aurait refusé. Mais pour Shou, il avait envie de se mettre en valeur de cette valeur. Et il savait qu'il n'aimerait jamais quelqu'un comme lui, que jamais il n'appartiendrait à un autre homme que lui.

Quand il lui indiqua avoir fait des achats, Shou sourit et se leva, farfouillant dans le sac. Il en sortit le martinet, le faisant claquer dans l'air. Et ce simple son fit frémir Hiroto d'envie. Il était terriblement impatient d'en ressentir la morsure sur sa peau. Le martinet, c'était réellement ce qu'il préférait. Et ce nouveau modèle lui plaisait énormément.
Le châtain revint avec le sac, commençant par attacher Hiroto au niveau des mains et des pieds, le plus jeune se laissant faire avec un plaisir non dissimulé. Shou fit ensuite glisser les lanières du martinet sur son corps, faisant frissonner d'envie le plus petit, attendant seulement que le coup vienne.

Mais Shou avait une autre idée en tête, sortant l'un des sextoys. Hiroto suivant chacun des mouvements de son partenaire des yeux mais il sursauta quand il lui arracha son boxer, ne pouvant retenir un léger rire cependant. Il avait prévu qu'il finirait ainsi. Le jouet se promena un moment sur son corps, entre ses cuisses, sur son entrejambe avant de s'introduire en lui, le faisant gémir et se cambrer, ses yeux se fermant. Bien sûr, ce n'était pas aussi bon que son amant en personne mais... C'était quand même délicieux.
Et au moment où il s'y attendait le moins, le martinet s'abattit violemment sur son corps, faisant couiner le brun. Le cuir était plus mordant, plus acéré, c'était plus douloureux et la trace qui décorait maintenant sa peau était plus profonde et plus nette qu'avec l'ancien. C'était absolument divin.

"Hm Shou... Plus fort... C'est encore meilleur qu'avant..."

Les choses sérieuses venaient de commencer et Hiroto était déjà comme transcendé.

La où tout être humain aurait crié et supplier d'arrêter, Hiroto fit tout l'inverse, se cambrant de délice en réclamant davantage de coups.

"Hm Shou... Plus fort... C'est encore meilleur qu'avant..."

Shou l'écoutait à peine, comme fasciné par les marques rouges qui décoraient sa peau. Les lignes étaient plus nettes, mieux dessinées, encore plus rougeoyantes qu'à l’accoutumée. Il se pencha sur lui pour observer sa peau strier de plus prêt, s'amusant à retracer les lignes de sa langue. Quelle bonne idée il avait eu de changer d'instrument de torture...

"Avec plaisir..." susurra-t-il contre son torse, croquant l'un de ses tétons au passage avant de se relever et abattre une nouvelle fois l'objet un peu plus bas, sur son abdomen.

N'oubliant son activité première, il fit aller et venir le sextoy entre ses cuisses, à un rythme délibérément lent pour que son partenaire de jeu ressente la frustration de ne pas pouvoir accélérer lui-même une cadence qui ne lui plaisait pas, recommençant à caresser son corps des lanières, cinglant sa cuisse au passage. Ce qu'il était beau, lorsqu'il sursautait sous la morsure du cuir sur sa peau tout en se cambrant d'excitation.

Lassé de le stimuler manuellement, il enclencha les vibrations de l'appareil, le bloquant de son genou pour être certain qu'il ne s'échappe pas de son corps, tandis qu'il prenait plaisir à fouetter son corps pour le recouvrir de longues lignes rouges presque ensanglantées pour certaines. Il ne le ménageait pas, mais le plus jeune ne bronchait pas, accusant les coups en couinant et gémissant, faisant frémir de désir son amant.

"Tu es si beau... regarde l'effet que la simple vue de ton corps produit en moi..."

En effet, le châtain était de nouveau en érection, prêt à prendre la relève du vibromasseur. Se penchant au dessus de lui, il vint frotter son membre contre celui de son partenaire afin qu'il puisse se rendre compte de son état d'excitation avancé tout en l'embrassant avec violence. Non, il n'avait jamais désiré personne avec autant d'envie.

Shou semblait apprécier autant que lui les effets de ce nouvel objet, retraçant de sa langue la marque qu'il venait de faire sur sa peau. Si un jour, Hiroto avait besoin de se mettre torse nu devant un médecin ou n'importe qui d'autre avec de tels stigmates sur le corps, il risquait de subir un interrogatoire poussé afin de savoir qui le torturait ainsi. Mais ce qui pouvait ressembler à de la torture pour n'importe qui était absolument divin pour lui. Jamais plus il ne pourrait se satisfaire d'une séance de sexe classique à présent.

"Avec plaisir..."

Revenant brutalement à la réalité quand le martinet s'abattit plus bas sur son corps, Hiroto se cambra en gémissant, encore et encore à chaque fois que son amant se servait de l'objet. C'était tellement bon, combiné à cette lenteur frustrante avec laquelle le vibromasseur allait et venait en lui. Shou cessa bien vite de l'utiliser manuellement, le bloquant en position vibrante pour se concentrer davantage sur le maniement du martinet, au grand plaisir d'Hiroto dont le plaisir ne cessait de monter encore et encore. Il se sentait à la limite de l'orgasme et pourtant, il ne voulait surtout pas venir trop vite.

"Tu es si beau... regarde l'effet que la simple vue de ton corps produit en moi..."

Hiroto gémit quand il se frotta à lui, regrettant de ne pas pouvoir l'enlacer et le serrer contre lui, et encore plus quand il vint l'embrasser, vraiment désireux de plonger ses doigts dans ses cheveux.

"Prenez-moi..." souffla-t-il lorsque ses lèvres furent de nouveau libres.

"Prenez-moi..."

Si Hiroto rendait Shou complètement fou, c'etait totalement réciproque et le châtain n'avait qu'une envie, plonger en lui pour s'abandonner au péché de la luxure. Et il voulait s'assurer que son partenaire n'atteigne l'orgasme qu'avec son corps, et que lorsqu'il l'aurait désiré. Aussi en le voyant haleter et gémir se hâta-t-il d'appuyer fermement à la base de son sexe, le contraignant ainsi à ne pas se libérer. Il éteignit le sextoy et le retira lentement de son corps, avant de le libérer de cette pression, s'occupant de dénouer ses chevilles. Il le fit alors se retourner, observant d'un oeil désaprobateur cette face là de son corps un peu trop blanche et unie à son goût. C'était Noël après tout, il pouvait se faire plaisir....

Il commença par caresser le dos de son partenaire, puis ses fesses, se penchant sur lui pour embrasser sa nuque, mordiller son oreille, lui chuchoter quelques mots humiliants. Puis il se redressa, se remettant à sa tache minutieuse de couvrir de zébrures le corps de celui qu'il aimait. Et s'il avait trouvé particulièrement excitant de fouetter le devant de son corps,  ce n'etait rien comparé aux lanières qui rebondissaient contre ses fesses.

Ce n'est qu'une fois son corps décoré qu'il consentit enfin à donner au petit brun ce qu'il désirait, s'enfonçant en lui d'un puissant coup de rein alors que le martinet s'abattait une fois de plus sur ses reins.

Aussitôt, c'est une cadence effrénée que le dominant adopta, ne ménageant en rien son compagnon de jeu. Et pour accentuer leur plaisir à tous deux, c'est de ses ongles qu'il continua de lacérer le frêle corps de son amant.

Voyant Hiroto proche de l'orgasme, Shou resserra ses doigts autour de son entrejambe, faisant en sorte de contenir son excitation. Le plus jeune laissa échapper un grognement alors que son amant laissait glisser le sextoy en dehors de son corps, sentant les liens autour de ses chevilles se détacher.

Hiroto se retrouva sur le ventre, les bras toujours attachés, au service du moindre des désirs de son partenaire qui ne tarda pas à venir caresser son dos et ses fesses, le faisant frissonner d'envie. C'était une bonne chose, que Shou prenne son temps, ça permettait de faire redescendre un peu l'excitation et il serait plus endurant par la suite. Il n'avait aucune envie de jouir au premier coup de rein de Shou. Il embrassa sa nuque, son oreille, lui murmura quelques mots terriblement excitant à l'oreille. Et alors qu'Hiroto allait le supplier de le prendre une nouvelle fois, le martinet s'abattit sur son dos, le faisant couiner de plaisir. Une fois de plus, il n'épargna aucun endroit de son corps, zébrant son dos de nouvelles marques, le faisant gémir encore et encore avant de le prendre enfin, avec force et puissance, Hiroto ne pouvant retenir un cri de plaisir.

Shou ne le ménagea pas, allant et venant en lui avec violence, griffant son dos, Hiroto se cambrant sous lui en gémissant son nom encore et encore. Bon dieu, qu'est ce que c'était bon...

Bien loin de se plaindre de ce rythme soutenu, Hiroto gémissait, se cambrait contre lui, couinait de délice à chaque fois que sa peau était écorchée sous ses ongles. Et heureusement, car Shou était loin de vouloir se calmer, continuant de le griffer, le mordre, lui faire d'importants suçons dans le cou, sur les épaules, alors qu'il continuait de lui administrer des coups de butoir d'une violence brutale.

Les deux hommes étant déjà bien excités par leur petit jeu qui avait duré un long moment avant qu'ils n'en viennent aux choses sérieuses, le yakuza décida cette fois-ci de ne pas trop faire durer le plaisir. Il avait envie de jouir, de se laisser aller à sa passion et à son amour violent pour le plus jeune, sans aucune restriction. C'est donc sans ralentir, se faisant de plus en plus rapide et brutal en lui, qu'il emmena son partenaire à l'orgasme, l'atteignant quelques secondes plus tard.

Reprenant son souffle un bref instant contre le dos du plus jeune dont il embrassait doucement la nuque à présent, il finit par se redresser, posant son regard sur ce corps dévasté. Il n'y avait pas été de main morte cette fois-ci, et il espérait qu'il n'avait pas dépasser certaines limites. Car il savait bien qu'Hiroto préférerait mourir de ses mains plutôt que de lui dire d'arrêter.

"Mon ange... tu as.. apprécié?" demanda-t-il avec une pointe d'inquiétude dans la voix alors qu'il détachait ses poignets, s'allongeant à ses côtés sur le matelas pour l'attirer doucement contre lui.

Il allait falloir qu'il s'occupe de désinfecter toutes ces vilaines entailles ensanglantées qui parsemaient sa peau. Ca n'allait pas être une partie de plaisir pour son amant, et il se demandait toujours après coup comment il faisait pour endurer cette douleur lancinante qu'il devait ressentir une fois le plaisir estompé. Mais pour l'heure, il se contenta de le garder contre lui, glissant ses doigts dans ses cheveux pour de douces caresses alors qu'il l'embrassait avec tendresse.

"J'ai passé un merveilleux Noël à tes côtés..."

Bien loin de ralentir, Shou continuait de griffer sa peau, de le mordre, de le recouvrir de suçons, allant et venant toujours plus brutalement, Hiroto ne retenant absolument pas ses gémissements de plaisir, en réclamant toujours plus. C'était bon, vraiment bon. Il savait que ça serait douloureux, une fois le plaisir retombé. Ca l'était toujours mais cette fois Shou y était allé plus fort encore. Mais malgré la douleur, jamais il ne regrettait. Ca faisait parti du jeu, c'était ce qu'il aimait et pas question de changer de façon de prendre du plaisir avec son partenaire.

Shou accéléra encore, se faisant plus brutal et Hiroto laissa échapper un couinement, se libérant le premier en se cambrant contre son amant qui l'imita quelques secondes plus tard. Les deux hommes prirent le temps de reprendre leur souffle, Hiroto frissonnant en sentant les lèvres du châtain dans sa nuque.

"Mon ange... tu as.. apprécié?"

"C'était parfait..." murmura le plus jeune qui venait de retrouver l'usage de ses bras.

Il massa un instant ses poignets avant de venir se blottir dans les bras de Shou, fermant les yeux en soupirant de contentement. C'est le lendemain qu'il aurait mal, pour l'instant ça allait parfaitement.
Surtout avec les caresses de son amant dans ses cheveux et ses baisers, maintenant terriblement tendres.

"J'ai passé un merveilleux Noël à tes côtés..."

"C'est vrai? Tant mieux... Je suis heureux si ça t'a plu. Ah et demain... J'ai réservé quelque chose. C'est mon cadeau de Noël."

Ils allaient pouvoir s'amuser un peu tous les deux... Il espérait que ça plairait à Shou!

"Je t'aime..." murmura-t-il en se blottissant contre lui.

"C'était parfait..."

Shou sourit, rassuré. Tout ce qu'il voulait, c'était que son amant lui dise qu'il était heureux, qu'il aimait la manière dont il le traitait, et qu'il ne voulait surtout pas que ça change. Et il espérait que dans quelques mois, quelques années, il pourrait toujours endurer le traitement qu'il lui infligeait à chaque fois qu'ils couchaient ensemble. Au début aussi, ses autres partenaires les plus téméraires supportaient son caractère et ses pratiques particulières. Mais pas longtemps.

"C'est vrai? Tant mieux... Je suis heureux si ça t'a plu. Ah et demain... J'ai réservé quelque chose. C'est mon cadeau de Noël."

"Oh? Je pensais que ton cadeau, c'était cette merveilleuse soirée..." répliqua Shou un peu surpris.

Il ne pensait pas qu'Hiroto ait prévu quoi que ce soit d'autre pour lui, lui qui n'avait jamais fêté Noël auparavant... Et il se rappela alors que lui aussi avait quelque chose pour lui.

"D'ailleurs... Moi aussi j'aurai quelque chose pour toi, demain. Avec le travail, je n'ai pas pu m'en occuper plus tôt..." s'excusa-t-il.

Hiroto vint se blottir un peu plus contre lui, Shou le serrant fermement contre lui alors qu'il déposait quelque baisers sur sa tempe.

"Je t'aime..."

Un petit sourire étira les lèvres du châtain qui glissa ses doigts sous le menton de son amant pour lui faire relever la tête vers lui, pressant ses lèvres contre les siennes.

"Moi aussi... je t'aime..."

Le couple continua de s'embrasser encore quelques instants avant de s'installer pour la nuit. Shou avait hâte de voir ce que le plus jeune lui avait réservé...

"Oh? Je pensais que ton cadeau, c'était cette merveilleuse soirée..."

"Ce n'était qu'une mise en bouche..." répondit-il avec un petit sourire.

"D'ailleurs... Moi aussi j'aurai quelque chose pour toi, demain. Avec le travail, je n'ai pas pu m'en occuper plus tôt..."

"Aucun problème... Le simple fait de t'avoir à mes côtés, c'est déjà un magnifique cadeau."

Il n'avait pas besoin qu'il lui offre quoique ce soit. Il n'avait jamais reçu de cadeau, que ça soit à Noël ou à un autre moment. Etre avec Shou, ça le remplissait déjà de bonheur. Il ne pourrait pas être plus heureux qu'à ses côtés.

Shou avait glissé ses doigts sous son menton, pressant ses lèvres contre les siennes, le faisant frissonner.

"Moi aussi... je t'aime..."

Comme à chaque fois que son amant prononçait ces mots, Hiroto sentit son coeur se gonfler de bonheur. Il avait espéré tellement longtemps qu'il tombe amoureux de lui, ça avait été si difficile au départ. Et maintenant, ils étaient vraiment bien ensemble et Hiroto avait bon espoir pour que ça dure encore et encore.
Installé l'un contre l'autre pour la nuit, Hiroto s'endormit presque instantanément, épuisé par tous ces efforts.

Le lendemain, les deux hommes se levèrent de bonne heure. Shou prit le temps de désinfecter les nombreuses plaies d'Hiroto qui se prêta au moment sans broncher, serrant les dents au contact de l'alcool sur les blessures à vif. C'était le revers de la médaille, mais ça valait le coup.
Ils sortirent ensuite, allant déjeuner en ville. La réservation qu'avait fait le plus jeune était effective à partir de 16h, ils avaient un peu de temps pour se promener avant ça.

"Ce n'était qu'une mise en bouche..."

Vraiment, Shou était curieux de voir ce qu'il lui avait organisé. Mais il lui faisait confiance, il lui avait montré ce soir qu'il était capable d'organiser les choses de manière très intéressante et de lui faire plaisir sur tous les points.

"Aucun problème... Le simple fait de t'avoir à mes côtés, c'est déjà un magnifique cadeau."

Le sourire de l'agent immobilier s'élargit davantage alors qu'il le regardait avec tendresse. Il était adorable... Si ça lui faisait vraiment étrange de recevoir de l'amour de quelqu'un, il s'y était à présent relativement fait, mais il ne pouvait cependant pas s'empêcher de sentir son coeur se gonfler de joie à chaque fois que le plus jeune lui faisait une sorte de déclaration de ce genre. C'était agréable, de se sentir aimé... Et c'est avec ces douces pensées en tête, son amant contre son torse, qu'il trouva le sommeil.


Le lendemain, les deux hommes étaient debout relativement tôt, prenant néanmoins le temps de se préparer avant d'aller déjeuner à l'extérieur. Hiroto lui fit alors part qu'il avait réservé un certain lieu à partir de 16 heures et qu'ils étaient libres jusque là. Le châtain hésita alors. Il voulait emmener Hiroto dans une animalerie choisir un petit compagnon pour lui tenir compagnie lors de ses journées en solitaire. Mais ne sachant pas ce qu'il avait prévu pour la suite, cela risquait délicat de terminer la journée avec un chaton ou un chiot dans les bras. Ah, tant pis, il pouvait toujours réserver celui qu'il désirait et venir le récupérer le lendemain.

Sans lui révéler où ils allaient, il entraîna le plus jeune vers Ebisu, là où il avait repérer une grande animalerie, et selon ce qui se disait sur internet, l'une des meilleurs de Tokyo. Gardant son air mystérieux, il refusa de répondre aux questions de son amant tout excité et alors qu'ils arrivaient au coin de la rue dans laquelle se trouvait le magasin, il lui demanda de fermer les yeux,, se plaçant derrière lui pour placer ses mains sur ses paupières tout en le guidant pour lui faire la surprise. Ce n'est que face à la devanture du magasin, dont la vitrine était en fait un grand enclos avec des chiots, qu'il retira ses mains en lui glissant à l'oreille :

"Surprise, mon ange..."

Le lendemain, après avoir déjeuné, Shou emmena Hiroto quelque part, sans lui révéler leur destination. Et le plus jeune avait beau lui demander toutes les secondes où ils allaient, son excitation augmentant de minute en minute, Shou refusait de lui en dire davantage. Qu'est ce qu'il lui avait préparé?
Ils prirent le train vers Ebisu, Hiroto sautillant sur place. On ne lui avait jamais fait de surprise, de cadeau... Il ne savait pas du tout à quoi s'attendre.

Ils sortirent du métro, Shou lui cachant les yeux alors qu'ils avançaient dans la rue, Hiroto le suivant en toute confiance, jusqu'à ce que le plus âgé lui rende la vue, Hiroto laissant échapper un couinement de surprise face à tous ces chiots.

"Surprise, mon ange..."

Ebahi, le petit brun se tourna vers lui.

"C'est... C'est vrai? Je peux en prendre un?"

Il allait vraiment avoir un chien? Ou un chat..? Mais est-ce qu'il était capable de s'occuper d'un animal? Est-ce qu'il y arriverait?

"Mais... Je ne sais pas m'occuper d'un animal... Je n'en ai jamais eu..."

Il avança cependant vers les cages, regardant tous les chiots, certains endormis, d'autres jappant pour attirer l'attention d'éventuels acheteurs. Ils étaient tous tellement mignons... Comment est-ce qu'il pouvait choisir de n'en prendre qu'un seul?
Hiroto alla également voir les chaton mais même s'il les trouvait absolument adorable, ils lui semblaient moins amicaux que les chiots. Il avait envie de pouvoir jouer avec son compagnon à quatre pattes, de le promener. Un chien lui correspondrait sans doute davantage.

Il retourna donc voir les chiots, croisant le regard d'un petit poméranien qui sautillait sur place en couinant et il s'avança vers lui. Il était le seul à avoir cette couleur blanche, un peu cassé. Il était vraiment adorable et Hiroto comprit tout de suite que c'était lui qu'il voulait.

"Celui-ci... C'est celui que je veux..." murmura-t-il en posant la main sur la cage.

"C'est... C'est vrai? Je peux en prendre un?"

Hiroto avait l'air aussi étonné qu'enchanté, ce qui fit rire le plus âgé. Il était mignon...

"Oui... je me suis dit que tu te sentirais un peu moins seul, chez moi, si tu as un petit compagnon à tes côtés..."

"Mais... Je ne sais pas m'occuper d'un animal... Je n'en ai jamais eu..."

"Tu n'avais jamais cuisiné, avant..." lui fit-il remarquer.

C'était comme tout, éduquer un animal, ça s'apprenait. Et avec le temps libre dont il disposait, Hiroto pourrait se renseigner sur la manière la plus adéquate pour élever son chien ou son chat, selon ce qu'il préférerait.

Il le laissa faire le tour du magasin, observant distraitement les animaux dans leurs boxes. Ca ne l'avait jamais tenté, lui, d'avoir un compagnon à quatre pattes. La solitude, il aimait bien ça, et il ne se voyait pas encombré d'une bestiole qui lui réclamerait de l'amour qu'il n'avait pas. Et puis, il passait peu de temps chez lui. Mais il savait que cela enchanterait Hiroto, et pour lui, il était prêt à faire quelques concessions.

Après un détour par les chats qui ne semblèrent pas vraiment retenir son attention -ce qu'il trouvait dommage, car à choisir il aurait préféré accueillir un félin- Hiroto fut de retour vers les chiots, finissant par s'arrêter devant l'un d'entre eux. Shou le rejoignit, posant ses mains sur ses épaules alors qu'il regardait le petit animal japper en bondissant devant eux.

"Celui-ci... C'est celui que je veux..."

"D'accord... je m'occupe de tout."

Il embrassa furtivement sa tempe, le laissant en tête à tête avec le chiot, avant de partir au comptoir solliciter les services de la vendeuse. Il remplit tous les papiers d'achats pour acquérir le chiot, leur demandant de le garder jusqu'au lendemain. Une fois tous les détails administratifs réglés et la somme -incroyablement importante pour un si petit animal- payée, Shou revint auprès de son compagnon, attrapant doucement sa main.

"Il est à toi. C'est un petit mâle, il va falloir que tu lui trouves un nom..."

"Oui... je me suis dit que tu te sentirais un peu moins seul, chez moi, si tu as un petit compagnon à tes côtés..."

"C'est vrai, j'aime vraiment beaucoup cette idée!"

"Tu n'avais jamais cuisiné, avant..."

"Tu as raison..."

Il allait apprendre, se renseigner, faire de son mieux et son chiot serait le plus heureux du monde. Il y avait un parc à coté de chez Shou, il allait y passer du temps!

Shou l'avait rejoint devant la cage de l'animal sur lequel il avait jeté son dévolu, posant ses mains sur ses épaules.

"D'accord... je m'occupe de tout."

Le petit brun sourit, restant face au chiot, un peu déçu de ne pas pouvoir le caresser. Quelques minutes plus tard, Shou était de retour.

"Il est à toi. C'est un petit mâle, il va falloir que tu lui trouves un nom..."

Absolument ravi, Hiroto se retourna vers lui, lui sautant au cou en l'embrassant passionnément sans se soucier des autres clients.

"Merci! Je n'aurais jamais pensé avoir un chien un jour! Je vais réfléchir pour lui trouver le meilleur nom possible!"

Il l'embrassa encore, radieux. Le premier cadeau de sa vie était vraiment magnifique! En revanche... Comment est-ce qu'il allait faire avec le chien pendant le reste de leur après midi..?

"Heu... Par contre vu mes projets pour la fin de journée... Ca va être compliqué de l'emmener..."

"Merci! Je n'aurais jamais pensé avoir un chien un jour! Je vais réfléchir pour lui trouver le meilleur nom possible!"

Hiroto venait de se retourner pour lui sauter au cou et l'embrasser, surprenant Shou. Ils étaient en public, et même s'il n'avait pas peur du regard des autres, il n'en restait pas moins un yakuza au coeur de pierre, il ne voulait pas risquer de briser cette image auprès de ses collègues ou gens de sa connaissance. Mais il n'avait pas le coeur à repousser le plus petit qu'il serra au contraire dans ses bras. Il lui faisait confiance pour lui trouver un nom sympa.

"Heu... Par contre vu mes projets pour la fin de journée... Ca va être compliqué de l'emmener..."

"Ne t'inquiète pas pour ça, ils vont le garder et tu viendras le récupérer demain, d'accord?"

Il repoussa finalement gentiment Hiroto, l'entraînant hors du magasin. Maintenant, à lui de le conduire là où il comptait passer la soirée.

"Ne t'inquiète pas pour ça, ils vont le garder et tu viendras le récupérer demain, d'accord?"

"Oh, d'accord! Je viendrai le plus tôt possible!"

Après un dernier regard au chiot qui était maintenant le sien, il suivit Shou à l'extérieur, absolument enchanté. Ce Noël était le meilleur de sa vie, sans le moindre doute!
Mais à présent qu'ils étaient dehors, il était temps pour lui d'emmener son amant là où il avait réservé. Par chance, ce n'était pas très loin et ils reprirent le train vers Shibuya.

Hiroto avait réservé la plus grande chambre d'un love hôtel dont le thème était "salle de torture". Il y avait absolument tout dedans pour passer un excellent moment à deux et s'amuser comme ils l'aimaient tous les deux. Arrivé sur place, Hiroto s'annonça et l'hôtesse les conduisit dans la chambre. Il avait réservé pour 4h, ils avaient tout leur temps.

"Nous sommes arrivés!" chantonna Hiroto en se tournant vers son amant qui découvrait la chambre.

Un énorme lit à barreaux était installé dans un coin, il y avait une grande croix sur laquelle il pourrait l'attacher, des pinces, des fouets, des sextoys et une ambiance qui correspondait parfaitement à cette décoration.

"Est ce que tu penses qu'on va pouvoir s'amuser un peu, ici?" murmura-t-il avec un petit sourire en venant l'enlacer.

"Oh, d'accord! Je viendrai le plus tôt possible!"

Shou approuva d'un hochement de tête. Il travaillait le lendemain, il ne pourrait donc pas l'accompagner, mais il était certain qu'il pourrait tout à fait se débrouiller tout seul. Il lui laisserait juste tous les papiers pour qu'il n'ait pas de soucis pour le récupérer.

Hiroto l'emmena jusqu'à la gare, mais ils n'allèrent pas bien loin puisque c'est à la station suivante qu'ils descendirent, Shou se laissant guider dans les rues de Shibuya, se demandant silencieusement ce qu'il lui avait réservé. Mais lorsqu'ils s'arrêtèrent devant un love hôtel, le châtain fronça les sourcils. Le Velvet lui manquait, pour qu'il chercher à recréer une atmosphère similaire?

Ils pénétrèrent dans le bâtiment sans que le plus âgé ne décoche un mot, suivant docilement Hiroto et l'hôtesse jusqu'à la chambre qu'on leur avait attribué. Pour le coup, il était un peu déçu et ne comprenait pas vraiment cette décision de son amant. Et il s'apprêtait à lui en faire la remarque, lorsque ce dernier ouvrit la porte, l'invitant à entrer.

"Nous sommes arrivés!"

Shou garda finalement ses réflexions pour lui lorsqu'il découvrit la chambre. Celle-ci avait été entièrement pensé comme une salle de torture et il devait bien avouer que le résultat était plutôt réaliste. Il comprenait mieux le choix de son compagnon à présent, et devait bien avoué que c'était plutôt bien trouvé. En revanche...

"Est ce que tu penses qu'on va pouvoir s'amuser un peu, ici?"

"Sans doute... mais si j'avais su, je ne t'aurais pas autant abîmé hier..."

Il se serait réservé pour ce jour là. Le corps de son partenaire était déjà tellement marqué qu'il ne savait pas bien ce qu'il allait pouvoir lui faire ni à quel endroit pour trouver un espace encore intact...

"Sans doute... mais si j'avais su, je ne t'aurais pas autant abîmé hier..."

Hiroto laissa échapper un petit rire. C'est vrai que son corps était déjà bien marqué par leur soirée de la veille. Mais peu lui importait, il était tout à fait prêt à rouvrir les plaies qui commençaient à se refermer. Il était parfaitement capable d'encaisser.

"Oui c'est vrai... Mais ce n'est pas un problème, je peux tout à fait tenir deux jours d'affilée." assura-t-il en embrassant son compagnon.

Ca serait un bon moyen de le remercier pour le chien, également. Ce petit moment à deux serait le point d'orgue de leur premier Noël en couple.

"Je suis à toi... Totalement."

Et pas seulement ce soir, jusqu'à la fin de ses jours. Shou lui avait appris ce que c'était, de vivre, d'être heureux.

"Oui c'est vrai... Mais ce n'est pas un problème, je peux tout à fait tenir deux jours d'affilée."

Shou le regarda avec amour avant de sourire. Jamais il n'avait eu de partenaire aussi endurant face à la douleur. Et d'un côté, Hiroto le surprenait assez. Qui aurait cru, en voyant ce gosse avec sa bouille adorable et son air un peu sauvageon, qu'il serait adepte de parties de sexe violentes et ensanglantées? Il cachait bien son jeu, et il aurait même pu ressentir une certaine admiration pour lui. Un petit quelque chose qui lui faisait se dire qu'il ne devait jamais le lâcher.

Pour achever de le convaincre qu'il était prêt à subir tous les supplices qu'il désirait lui faire subir, Hiroto l'embrassa avant de reprendre :

"Je suis à toi... Totalement."

"Je l'espère bien... tu ne le serais pas, je m’octroierais ce droit de force, de toute manière..."

Il le repoussa presque durement, le délaissant un moment pour faire le tour de la chambre, essayant d'imaginer ce qu'il pourrait bien lui faire subir, son imagination tournant à plein régime. Cette salle, c'était à peu de choses près le paradis pour lui, et il avait presque envie de reproduire à l'identique une salle de ce genre chez lui.

Il finit par rassembler quelques ustensiles, revenant vers Hiroto pour l'entraîner rudement vers la croix de bois sur laquelle il l'attacha solidement après avoir pris soin de le déshabiller. Il ne pouvait pas se permettre d'arracher ses vêtements, il n'en avait pas de réchange. Il n'avait pas fallu longtemps pour qu'il ressente l'excitation s'emparer de lui, et ses instincts bestiaux refaire surface. Il allait le dévorer tout cru, sans en laisser une miette...

Quelques heures plus tard, c'est épuisés et courbaturés -principalement Hiroto après ce qu'il avait enduré- que les deux hommes ressortirent de la chambre, main dans la main, plus amoureux que jamais.

"C'était un magnifique cadeau. Merci..."

Le châtain héla un taxi pour rentrer chez eux, voyant bien qu'Hiroto avait presque du mal à marcher. Et une fois installés sur la banquette, il passa son bras autour de ses épaules pour l'accueillir contre lui. Il allait prendre soin de lui toute la soirée. Après tout, il fallait qu'il chérisse son beau petit trésor...

Après plusieurs heures à profiter pleinement de tout ce que pouvait leur offrir cet endroit, les deux hommes ressortirent main dans la main. Hiroto sentait son corps plus douloureux que jamais, peinant à avancer. Shou ne l'avait pas ménagé et s'il avait adoré ce moment, ne ressentant que plaisir sur l'instant, son corps était maintenant vraiment ankylosé.

"C'était un magnifique cadeau. Merci..."

"Je suis heureux que ça t'ait plu!" répondit le brun en embrassant sa joue.

Shou sembla cependant se rendre compte qu'il souffrait un peu et il héla un taxi, les deux hommes se glissant à l'intérieur, le plus petit venant se blottir dans ses bras. Il allait peut-être devoir se calmer un peu quelques jours, s'ils rouvraient ses plaies une nouvelle fois, il ne se lèverait plus! Mais pas question de se plaindre. Shou aimait qu'il soit toujours fort, qu'il encaisse.

"Hm j'aimerais bien que tu sois en repos tous les jours..." souffla-t-il en pensant au fait que le lendemain, son amant serait de nouveau à son travail.

Ils allaient profiter de leur soirée, tout en tendresse cette fois. Et demain, Hiroto pourrait se plonger totalement dans l'éducation de son chiot pour s'occuper en attendant le retour de son compagnon.

"Je suis heureux que ça t'ait plu!"

"Moi je suis tout simplement heureux de t'avoir rencontré..."

Shou s'était penché sur lui pour l'embrasser, caressant sa joue avec tendresse. Avant de le rencontrer, il pensait être heureux, n'avoir besoin de personne dans sa vie. Mais il se trompait, il lui manquait un gosse un peu fou pour égayer sa vie et lui faire connaître ce qu'était réellement le bonheur.

"Hm j'aimerais bien que tu sois en repos tous les jours..."

"Oh... j'aimerais bien aussi. Je vais fermer l'entreprise pour la Nouvelle Année, nous aurons quelques jours pour nous. d'accord?"

Et rien n'empêchait Hiroto de venir de temps à autre à son bureau, pour lui... apporter le café. Ah, il faisait vraiment bien de lui offrir un chien, il allait trouver les journées moins longues. Surtout avec un chiot qui allait lui demander beaucoup d'énergie pour lui apprendre les bonnes manières.

De retour chez eux, Shou paya le taxi, aidant Hiroto à s'extraire du véhicule, avant de le prendre dans ses bras pour le porter jusque chez lui. L'installant dans le canapé, il s'occupa de préparer un rapide repas -entendre par là réchauffer quelques restes et plats tout prêts- avant qu'il puissent passer à table. Puis il l'emmena sous la douche, espérant que l'eau chaude lui ferait du bien, prenant soin de laver son corps avec précaution pour ne pas trop lui faire mal, avant de le sécher en le tamponnant délicatement avec une serviette. Il finit par le conduire jusqu'à leur lit, se glissant sous la couette avec lui pour terminer cette journée par de longs câlins, jusqu'à ce que les deux hommes trouvent le sommeil.

****

Après la soirée du mariage, Seira avait suivi cet homme rencontré là par hasard jusque chez lui. Et heureusement qu'il avait déjà eu un aperçu de ce qu'une relation sexuelle pouvait être avec Toya, parce que Yoka ne s'était pas montré des plus tendre avec lui, et même s'il lui avait dit que c'était sa première fois, il n'aurait pas été certain qu'il prenne le temps de le rassurer comme Tokya avait pu le faire.

Malgré cette expérience un peu étrange, Seira ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas apprécié. Il avait fait l'amour avec inconnu, ça avait été une nuit torride, et il avait fait plein de choses qu'il ne s'imaginait même pas faire dans ses rêves les plus fous. Mais il y avait pris du plaisir, c'était indéniable. Et peut-être bien que Toya le trouverait plus intéressant, maintenant qu'il avait un peu d'expérience. En tout cas, il avait grand espoir de pouvoir lui montrer tout ce qu'il avait appris, il en serait sûrement surpris!

Malheureusement, le jeune homme n'avait pas eu de nouvelles du blond et ne l'avait pas croisé à nouveau au Velvet, même s'il guettait avec attention sa venue. Et même s'il avait compris que cet homme n'avait désiré qu'une chose, ravir sa virginité, au fond de lui, il n'arrivait pas à l'oublier. Il avait terriblement envie de retrouver la chaleur de ses bras autour de son corps, de l'entendre encore lui dire qu'il était beau, qu'il lui plaisait, qu'il le désirait. Et se dire que ça n'arriverait sans doute plus jamais le rendait triste.

C'était à présent Noël, et le Velvet avait fermé ses portes pour quelques jours. Seira en avait profité pour retourner chez lui passer du temps avec sa famille, revoyant avec plaisir sa soeur et son neveu venus spécialement du Kyushu pour l'occasion. Mais alors qu'il voyait ses parents rire ensemble, sa soeur partager sa complicité avec son mari, il ne put s'empêcher de ressentir un petit pincement au coeur. Lui aussi mourrait d'envie de fêter Noël avec un homme à ses côtés...

Le lendemain du réveillon, l'esthéticien prit son courage à deux mains. Le seul moyen qu'il avait pour espérer rentrer en contact avec Toya, c'était de retourner chez lui, étant donné qu'il ne lui avait communiqué aucun numéro de téléphone ou identifiant LINE. Il passa donc une bonne partie de la journée à se préparer, revêtant une tenue sexy et féminine, comme le plus âgé avait semblé l'apprécier lors de leur dernière rencontre. Ses bottes à talon chaussées sur ses bas, une veste de fourrure blanche sur les épaules, impeccablement maquillé et coiffé au point que n'importe qui aurait pu croire avoir affaire à une femme, Seira sortit de chez lui, partant droit vers Aoyama. La dernière fois, il avait fait le chemin en taxi, de nuit, mais en cherchant bien, il devrait retrouver la résidence où il demeurait...

Pour Noël, l'entreprise de Tôya fermait, à partir du 25 jusqu'au 3 janvier. Tôya passait toujours les fêtes avec ses parents qui tenaient absolument à sa présence à leur côté et cette année ne faisait pas exception. Il avait passé le réveillon chez eux, partageant un bon et long repas, s'échangeant leurs cadeaux et Tôya venait tout juste de rentrer chez lui, assez tôt. Le soir, il sortait avec ses amis et il terminerait sans doute dans un bordel s'il ne trouvait pas une fille assez intéressante pour partager son lit. Malheureusement, le Velvet était fermé, il faudrait qu'il en trouve un autre.

Après une matinée dans sa salle de sport, Tôya venait de sortir de la douche quand la sonnerie de son interphone retentit. Supposant qu'il devait s'agir d'un livreur ou de son cuisinier, il déverrouilla la porte sans se poser de question, invitant juste la personne à entrer, allant enfiler un pantalon pendant ce temps, la sonnerie de la porte ne tardant pas à se faire entendre à son tour.
Soupirant, toujours torse-nu, le blond alla ouvrir, tombant sur Seira, dont il avait totalement oublié le visage, le prenant pour une femme comme la première fois.

"On se connait..? Tu t'es perdue?"

Il n'avait pas de temps à perdre là... Il ne savait pas qui était cette fille mais elle n'avait rien à faire dans sa résidence.

Après avoir tourné un bon moment dans le quartier, avançant un peu au hasard, le nez levé vers les multiples résidences qui bordaient les avenues, Seira finit par reconnaître celle dans laquelle il était venu quelques semaines plus tôt. Tout excité, il s'avança vers le lourd portail de fer forgé, effleurant les barreaux du bout des doigts. C'était là... mais... comment faire, pour rentrer, maintenant? Il devait peut-être attendre que quelqu'un sorte et se glisser à l'intérieur quand les grilles s'ouvriraient. Mais il n'avait pas le droit de faire ça, il risquerait sûrement d'avoir des ennuis, surtout qu'il ne faisait pas encore nuit, il serait remarqué, à coup sûr, encore plus avec sa veste d'un blanc éclatant. Et avec ses talons, il ne pourrait pas courir bien vite s'il devait prendre la fuite.

Il avisa alors l'interphone, pas certain d'oser appuyé dessus. Mais il n'y avait pas d'autre solution s'il voulait entrer en contact avec le beau et riche jeune homme. Il rechercha donc son nom dans la liste, finissant par appuyer sur le bouton d'un doigt tremblant. Peut-être qu'il n'était pas chez lui après tout... Et à sa grande surprise, sans même entendre une voix lui répondre ou lui demander de décliner son identité, le petit portail se déverrouilla pour lui permettre d'entrer. Il y avait sans doute une caméra, et Tôya avait du le reconnaître!

Rassuré à cette idée, Seira s'avança dans l'allée de graviers, pas très pratique vu comment il était chaussé, jusqu'à parvenir à la résidence. Il prit l'ascenseur, s'arrêtant au dernier étage, se dirigeant vers la porte de celui qu'il convoitait. Arrivé devant, il prit une longue inspiration, essayant de calmer son coeur qui battait la chamade, et finit par appuyer sur le bouton de la sonnette, replaçant correctement sa jupe sur ses cuisses avant de jouer nerveusement avec ses doigts en attendant qu'on lui ouvre.

"On se connait..? Tu t'es perdue?"

Seira resta bouche bée, autant du fait de la jolie vision du blond torse nu que du fait de sa question. Il... ne se souvenait pas de lui? C'était... douloureux. Il pensait qu'il aurait au moins un léger souvenir de ce moment qu'ils avaient passé ensemble. Plus très certain de ce qu'il faisait là, il sourit néanmoins alors qu'il hochait la tête.

"Oui... je m'appelle Seira... on a... couché ensemble..." se présenta-t-il, espérant que cela suffirait à lui rafraichir la mémoire.

"Oui... je m'appelle Seira... on a... couché ensemble..."

Ce prénom et sa voix plutôt masculine lui rafraîchit la mémoire. Ah oui, il se souvenait maintenant... Mais pourquoi est ce qu'il revenait le voir?

"Ah... Oui, j'me souviens maintenant. Qu'est ce que tu veux?"

Il pouvait sentir le regard de l'androgyne sur son torse nu, retenant un sourire. Maintenant qu'il se souvenait de lui, les détails de leur rencontre et de leur nuit lui revenaient. Il l'avait dépucelé, le plus jeune l'avait collé toute la nuit et lui avait fait comprendre qu'il voulait le revoir. Ce que Tôya n'avait évidemment pas envisagé un instant. Et jamais il n'aurait pensé qu'il viendrait le retrouver chez lui...

"Tu m'excuses mais je suis un peu pressé alors, je t'écoute..."

"Ah... Oui, j'me souviens maintenant. Qu'est ce que tu veux?"

Une lueur d'espoir traversa le regard du plus jeune. Il se souvenait de lui, ce n'était pas complètement perdu. Il lui avait bien dit qu'il avait apprécié coucher avec lui, alors il ne voyait pas pourquoi il serait contre le fait de recommencer... Il avait encore beaucoup à lui apprendre! Mais la vue de son torse dénudé le perturbait quelque peu, et il en oublia la question, son interlocuteur s'impatientant légèrement en face.

"Tu m'excuses mais je suis un peu pressé alors, je t'écoute..."

Se reprenant, Seira remonta son regard à son visage, lui souriant de nouveau presque avec candeur. Qu'est-ce que cet homme était beau... Encore plus beau que Yoka! Pourtant lui aussi avait un corps musclé, et était dominant... mais ce n'était pas pareil, Tôya lui faisait un petit quelque chose en plus.

"Joyeux Noël! En fait je... je pensais beaucoup à toi et... j'avais envie de te revoir... je me disais que... peut-être tu serais libre, ce soir... ou demain soir!"

Il avait sans doute quelque chose de prévu pour ce soir vu qu'il venait de lui dire qu'il était pressé, mais peut-être pas le lendemain, ni même le surlendemain... C'est donc avec espoir qu'il plongea son regard dans le sien, attendant une réponse de sa part. S'il ne se retenait pas, il lui aurait déjà sauté au cou, bien trop heureux de le retrouver.

"Joyeux Noël! En fait je... je pensais beaucoup à toi et... j'avais envie de te revoir... je me disais que... peut-être tu serais libre, ce soir... ou demain soir!"

Tôya retint un profond soupir. Ce gosse était collant. Ca avait été sympa de lui prendre sa première fois mais il fallait que ça soit exceptionnel pour qu'il remette le couvert une seconde fois. Et ça n'était pas le cas.

"Heu... Non. Je suis occupé. On se reverra peut être si je reviens au Velvet. Mais... Evite de revenir chez moi, tu veux."

Il lui adressa un petit sourire faussement désolé, attendant seulement que le plus jeune fasse demi-tour. Il n'était pas cruel au point de lui claquer la porte au nez.

"Tu m'excuses? Il faut que j'aille me préparer. A la prochaine."

Il avait encore beaucoup à faire pour être parfait pour sa soirée avec ses amis!