Fêtes de fin d'année

"Eh bien, qu'est-ce que t'es studieux, même en repos... je t'ai manqué?"

"Me cherche pas..." gronda Sugizo et dégageant sa main de sa joue, lui jetant un regard noir.

Byou allait essayer de le titiller, de le faire réagir et tout ce qu'il allait réussir à faire, c'est qu'il le foute dehors lui aussi.

"Ce pauvre Uruha s'est fait presque jeter dehors par son mec parce que ses parents ont débarqué à l'improviste et qu'il assume pas de se taper un homme... Alors j'ai tenu compagnie à ce bel éphèbe au corps divin et je l'ai aidé à... passer le temps..."

"Tu sais quoi? Je m'en bas les couilles. Tu peux te taper ce type quand tu veux et t'as vraiment choisi le plus mauvais moment. Donc maintenant ferme ta gueule, me parle pas, me regarde pas."

C'était la première fois de sa vie qu'il faisait un effort pour qui que ce soit et il brisait tous ses efforts en une seconde. S'il le cherchait, il allait devenir dingue.

"Me cherche pas..."

Oh que si... c'était exactement ce qu'il désirait, le chercher et l'emmerder jusqu'à ce que rapport de force -sexuel bien entendu- s'ensuive.

"Tu sais quoi? Je m'en bas les couilles. Tu peux te taper ce type quand tu veux et t'as vraiment choisi le plus mauvais moment. Donc maintenant ferme ta gueule, me parle pas, me regarde pas."

Un sourire en coin, Byou tapota sa cuisse. Le toucher, il ne le lui avait pas interdit... Mais il ne comprenait toujours pas ce qu'il pouvait lui reprocher. En effet, d'habitude il se foutait bien de quand il allait voir Uruha, ce n'était pas la première fois et il savait bien ce qu'ils faisaient lorsqu'ils se voyaient. Alors pourquoi aujourd'hui ça ne passait? Pourquoi ce n'était pas le moment? C'était quoi son problème avec Noël cette année?

"C'est quoi ton problème? Tu veux que je me casse? Tu veux me larguer? Bah vas-y, te gêne pas! Depuis quand tu me fais des crises de jalousie à deux balles? Tu t'en fous de ma gueule, alors viens pas la ramener parce que je suis sorti quelques heures!"

"C'est quoi ton problème? Tu veux que je me casse? Tu veux me larguer? Bah vas-y, te gêne pas! Depuis quand tu me fais des crises de jalousie à deux balles? Tu t'en fous de ma gueule, alors viens pas la ramener parce que je suis sorti quelques heures!"

Cette fois, Sugizo tourna la tête vers Byou, lui jetant un regard noir. Il avait terriblement envie de lui en foutre une...

"Je m'en fous de te gueule? Tu le penses sérieusement, ça? Espèce de petit con... Si t'avais pas décidé d'aller baiser cette pute, t'aurais pu constater par toi même que je ne me fous pas de toi. Ah et puis, j'ai même plus envie de t'offrir ça alors t'as qu'à aller faire un tour dans la garage, tu m'as saoulé."

En prononçant ces mots, il lui avait jeté les clefs de la moto au visage et referma son ordinateur d'un coup sec pour aller s'enfermer dans la salle de bain. Il avait besoin de se détendre et se plongea dans un bain. Quelle idée de se taper un gosse égoïste...

Visiblement, sa remarque ne plut pas à Sugizo vu le regard qu'il lui lança. Il semblait bien qu'il n'avait pas réellement envie de rentrer dans son jeu, cette fois-ci...

"Je m'en fous de te gueule? Tu le penses sérieusement, ça? Espèce de petit con... Si t'avais pas décidé d'aller baiser cette pute, t'aurais pu constater par toi même que je ne me fous pas de toi. Ah et puis, j'ai même plus envie de t'offrir ça alors t'as qu'à aller faire un tour dans la garage, tu m'as saoulé."

C'est complètement ébahi que Byou se reçut des clés qui tombèrent au sol bruyamment. Intrigué, il regarda Sugizo se lever et partir avant de les ramasser, les tournant entre ses doigts, pensif. Comment ça, "offrir" et "garage"? Il lui avait bien dit ne pas avoir de cadeau pour lui...

Néanmoins curieux de voir ce dont il parlait, il remit ses chaussures et descendit au garage. Déverrouillant la porte et allumant la lumière avant de se figer.

Une moto.

Là, devant lui, une superbe moto modèle sport flambant neuve. Complètement abasourdi, il s'en approcha des étoiles plein les yeux, la caressant du bout des doigts, en faisant le tour, l'observant sous toutes les coutures, avant de se souvenir des clés qu'il avait encore en main. Il les glissa dans le contact, constatant que c'était bien les clés qui démarraient cette moto. Alors... c'était... son cadeau?

Soudain, il se sentit très con. Et très mal, aussi. Sugizo venait de lui acheter une moto sans aucun doute hors de prix, qui était absolument tout ce qu'il aimait. Et il comprenait mieux aussi pourquoi il avait mal pris le fait qu'il aille voir Uruha et lui reproche de ne pas tenir à lui. Il avait un peu merdé pour le coup, c'était vrai, il se sentait coupable maintenant.

Se mordant les lèvres, il retira les clés pour les glisser dans sa poche avant de tout refermer derrière lui et sortir. Il fallait qu'il aille prendre l'air un moment, il ne se voyait absolument pas retourner à l'appartement et faire comme si de rien n'était, ni même se jeter à son cou pour le remercier, il avait trop de fierté pour ça. Il allait avoir du mal à le regarder en face...

Quittant donc l'appartement, il alla traîner dans les rues de Kabukicho, finissant par s'installer dans un bar, envoyant un message à Sugizo.

"T'es un peu con aussi. Noël c'était hier." se contenta-t-il de lui reprocher.

S'il lui avait offert son cadeau la veille, tout se serait bien passé.

Comme Sugizo s'y attendait, Byou ne revint pas le voir et quand il sortit de la baignoire, l'appartement était vide. Soupirant, le yakuza ressortit son ordinateur. Bosser, c'était bien la seule chose qui lui changeait les idées et lui évitait de s'énerver tout seul dans son coin en ruminant.
Cependant, Byou se rappela bien vite à son bon souvenir, lui envoyant un message.

"T'es un peu con aussi. Noël c'était hier."

"Va te faire foutre. J'avais prévu des trucs, figure-toi. J'ai annulé une réservation de trois jours à cause de tes conneries. Et ni toi, ni moi, n'avions envie de nous foutre dans la foule au resto hier soir. Alors ta gueule."

Il n'avait aucune envie d'épiloguer avec Byou. Il était énervé, franchement déçu que tout soit tombé à l'eau. Et surtout, il était vexé, même s'il ne voulait pas l'admettre. Il ne faisait jamais le moindre effort pour personne alors oui, c'était vraiment douloureux pour son ego.

La réponse ne se fit pas attendre et Byou se sentit encore plus mal qu'avant.

"Va te faire foutre. J'avais prévu des trucs, figure-toi. J'ai annulé une réservation de trois jours à cause de tes conneries. Et ni toi, ni moi, n'avions envie de nous foutre dans la foule au resto hier soir. Alors ta gueule."

"Ca t'empêchait pas de me l'offrir hier soir, comme tout le monde. Et si tu communiquais un peu plus, t'aurais pu me dire que t'avais décidé de faire quelque chose, et j'aurais refusé de sortir. On fait jamais rien pour Noël, depuis toujours c'est comme ça entre nous, alors comment tu voulais que je devine, hein?"

Il ne pouvait pas savoir, lui, qu'il avait réservé il ne savait quoi et avait prévu de lui faire un cadeau magnifique. S'il l'avait su, rien de tout cela n'aurait eu lieu. Et peut-être bien que lui aussi se serait mis en tête de lui offrir un petit quelque chose également. En attendant, il se sentait terriblement con et ne voulait pas avoir à affronter de nouveau son amant. Ca lui faisait également extrêmement étrange de se dire qu'il lui avait offert quelque chose de valeur, pour la première fois de sa vie... C'était ça, avoir un mec, normalement... Mais il n'avait pas envie que Sugizo et lui soient un vrai couple, leur relation lui convenait amplement comme ça. Quoique sentir combien il pouvait tenir à lui... c'était agréable, tout de même...

Un peu perturbé, il quitta le bar en soupirant. Hors de question qu'il rentre chez lui, et s'il allait au Velvet, Sugizo ne manquerait pas de venir l'y chercher. Non, il fallait qu'il aille ailleurs... Uruha était chez son mec, c'était impossible qu'il aille s'incruster là-bas. Mais Tsuzuku en revanche... il devrait pouvoir s'inviter chez lui sans que ça ne pose trop de problème.

"Ca t'empêchait pas de me l'offrir hier soir, comme tout le monde. Et si tu communiquais un peu plus, t'aurais pu me dire que t'avais décidé de faire quelque chose, et j'aurais refusé de sortir. On fait jamais rien pour Noël, depuis toujours c'est comme ça entre nous, alors comment tu voulais que je devine, hein?"

"Bah fallait imaginer. Je t'ai demandé si t'avais rien de prévu, c'était pas pour rien. Et bordel, tu sais très bien que je sais pas communiquer."

Arrêtant de travailler, Sugizo se décida à ouvrir le frigo pour voir ce qu'il pouvait manger. Il tomba sur les sacs ramenés par son amant et fit réchauffer sa part avant de retourner s'installer sur le canapé. Impossible de savoir si Byou allait rentrer mais il avait un doute. Sans doute qu'il n'avait pas très envie de le voir après ça. Et Sugizo non plus finalement. Ils auraient tout le temps de s'expliquer plus tard. S'il revenait.

"T'es encore avec cette pute d'Uruha..?" finit-il par demander, incapable de se retenir.

"Bah fallait imaginer. Je t'ai demandé si t'avais rien de prévu, c'était pas pour rien. Et bordel, tu sais très bien que je sais pas communiquer."

Byou soupira. Oui, il se souvenait bien qu'il lui avait demandé son programme, mais il avait fait ça alors qu'il n'avait pas les idées claires. Jamais il ne se serait douté que pour une fois son amant avait prévu quelque chose pour eux deux. Ca tenait du miracle presque. Et ce n'était pas de sa faute s'il n'était pas fichu de s'exprimer clairement, lui n'avait aucun problème là-dessus.

Le brun avait donc pris la route vers l'appartement de Tsuzuku non loin de là. Par chance, son collègue tatoueur était là, n'ayant rien prévu pour ses jours de repos si ce n'était passer la nuit dans des bars à essayer de se trouver des proies intéressantes avec qui passer la nuit.

"Salut mec. J'peux squatter? C'est bizarre avec Sugizo en ce moment, j'ai pas trop envie de retourner chez moi là..."

Tsuzuku le fit entrer et Byou alla aussitôt se laisser tomber dans son canapé en soupirant de plus belle en sentant son téléphone vibrer. Le sortant de sa poche, il grimaça en voyant le message de Sugizo.

"T'es encore avec cette pute d'Uruha..?"

Le plus jeune ricana. Quoi, encore jaloux? Qu'il vienne le chercher, s'il tenait tant que ça à lui et voulait passer ces prochains jours en sa compagnie... parce que lui, il ne rentrerait pas!

Quand Tsuzuku ne travaillait pas, il allait au Velvet. Mais en ce moment, le Velvet était lui aussi fermé. Il était donc obligé de porter son choix sur un autre bordel ou de s'en tenir à la méthode traditionnelle et de draguer dans les bars. Mais comme il faisait flipper, c'était assez rare qu'un mec accepte de le suivre et de coucher avec lui. Alors il était souvent obligé de les droguer... Ce qui était une méthode vraiment efficace! Là au moins, il était sûr de pouvoir s'amuser et sa victime n'opposait aucune résistance. C'était exactement le programme qu'il avait prévu pour la soirée et il ne s'attendait pas du tout à ce que Byou débarque chez lui.

"Salut mec. J'peux squatter? C'est bizarre avec Sugizo en ce moment, j'ai pas trop envie de retourner chez moi là..."

"Rentre, mais moi je sors. Alors tu te démerdes."

Il retourna se préparer pendant que Sugizo grognait chez lui de ne pas recevoir de réponse de son compagnon. Il était vraiment retourné baiser Uruha en le laissant seul avec son cadeau de Noël..?

"Sérieux mec, t'es où..? Tu veux pas rentrer et qu'on discute de ça une bonne fois pour toute?"

Ah, il faisait chier ce gosse, vraiment...

"Rentre, mais moi je sors. Alors tu te démerdes."

"Oh, oui, t'inquiète. C'est pas toi que je venais voir, juste ton appart'." répliqua Byou en prenant ses aises.

Concrètement, il se fichait un peu de Tsuzuku. Ils se côtoyaient, mais on ne pouvait pas réellement dire qu'ils s'appréciaient grandement. Il voulait simplement un endroit où passer la nuit s'il ne retournait pas chez lui au final. Tsuzuku le laissa donc seul dans le salon pour terminer de se préparer, Byou grognant alors qu'il recevait un nouveau message de son amant.

"Sérieux mec, t'es où..? Tu veux pas rentrer et qu'on discute de ça une bonne fois pour toute?"

Le prostitué sourit. Ca y est, il lui manquait déjà? Il avait peur qu'il ne revienne plus jamais? Ce n'était pas plus mal... Peut-être qu'il devrait rompre, d'ailleurs, s'il commençait à trop s'attacher à lui et lui mettre des barrières, ça allait vite le faire flipper... et en même temps, c'était assez excitant de se dire qu'il le voyait peut-être réellement différemment que comme un simple jouet sexuel pour passer le temps et quelqu'un qui lui ramenait ses repas...

"Non, j'ai pas envie de rentrer. Mais si tu me retrouves, peut-être bien qu'on pourra discuter, ouais..."

"Non, j'ai pas envie de rentrer. Mais si tu me retrouves, peut-être bien qu'on pourra discuter, ouais..."


Sugizo jura. Sérieusement, il pensait qu'il n'avait que ça a foutre que de lui courir après...?

"J'ai pas que ça à foutre de te chercher dans tout Tokyo, mec... Tu fais chier."

Et pourtant, il allait sans doute essayer de le retrouver... Parce que même si ce petit égoïste avait fait s'effondrer tous ses projets, Sugizo n'avait aucune envie de se retrouver seul.
Grognant et râlant tout seul, le yakuza prit sa voiture, se dirigeant forcément vers le Velvet. L'établissement était ouvert comme les prostitués vivaient encore là et il entra sans se poser de question, furetant un peu partout à la recherche de son compagnon, cherchant dans sa chambre et dans tous les endroits accessibles, sans succès.
La seule chose qu'il trouva dans le dédale de couloirs fut Ruki et à force de discussion et de promesses qu'il ne tiendrait jamais, il parvint à obtenir le numéro d'Uruha -bien qu'ils aient travaillé ensemble quelques jours, il ne l'avait pas gardé- qu'il appela pour savoir si Byou était avec lui.
La réponse de l'androgyne étant négative, Sugizo ressortit de l'établissement, poussant un profond soupir. Il était où ce con?

Sugizo passa une bonne partie de sa soirée à écumer ses bordels, le salon de tatouage, les différents établissements qui appartenaient à leur famille de yakuzas, sans succès. Et finalement, ses pas le menèrent chez Tsuzuku, même s'il commençait sérieusement à désespérer de trouver son compagnon quelque part.
Sonnant longuement à la porte en soupirant, Sugizo ressortit son téléphone, essayant de voir si le plus jeune l'avait contacté. Bien, il allait devoir se résoudre à rentrer et à oublier l'idée de le faire revenir à la maison.

"J'ai pas que ça à foutre de te chercher dans tout Tokyo, mec... Tu fais chier."

Un petit sourire en coin, Byou reposa son téléphone à côté de lui. Si, il n'avait que ça à foutre, le chercher absolument partout. Il était seul pendant trois jours, alors il pouvait bien perdre son temps de cette manière plutôt que de rester devant son ordinateur.

Tsuzuku avait fini par partir à la chasse, recommandant à Byou de fermer derrière lui s'il sortait et de lui mettre les clés dans la boîte au lettre s'ils ne pensaient pas revenir plus tard. Il se fichait bien de qui restait dans son appartement, de toute manière il n'avait pas grand chose de valeur qu'on puisse lui voler. Byou était donc tranquillement installé dans le canapé devant la télévision lorsqu'il entendit sonner à la porte. Ah? Il l'avait retrouvé? Il aurait cru qu'il mettrait plus de temps...

Se relevant, il alla ouvrir la porte avec son éternel sourire moqueur, s'adossant contre le montant de la porte en posant son regard sur la silhouette de son amant qui se dressait devant lui.

"Ah ça y est, t'es là... j'ai failli attendre... Et t'as même pas ramené de quoi dîner... Quel mec pitoyable..."

Il gloussa, soupirant d'un air désespéré. Bon, il allait le trainer de force chez eux maintenant?

La porte de Tsuzuku s'ouvrit et Sugizo fut surpris de voir apparaître Byou. Il ne s'attendait vraiment pas à ce que son compagnon se trouve ici.

"Ah ça y est, t'es là... j'ai failli attendre... Et t'as même pas ramené de quoi dîner... Quel mec pitoyable..."

"T'es sérieux là..? T'es venu te réfugier chez Tsuzuku..? Bordel, j'ai même promis à Ruki de le baiser pour avoir le numéro d'Uruha, tu me rends dingue..."

Il rentra dans l'appartement, regardant autour de lui, surpris de ne pas voir son collègue.

"Il est pas là Tsuzuku..?"

Tant mieux, ils pourraient discuter un peu plus tranquillement, il n'avait pas très envie que le brun soit témoin de leurs problèmes de couple.

"Bon, tu veux pas rentrer maintenant..."

"T'es sérieux là..? T'es venu te réfugier chez Tsuzuku..? Bordel, j'ai même promis à Ruki de le baiser pour avoir le numéro d'Uruha, tu me rends dingue..."

Byou ne put s'empêcher d'exploser de rire. Alors il l'avait vraiment cherché partout? Eh bien, il ne savait pas s'il en était heureux ou effrayé... Ce type arrivait encore à le surprendre! Et ça ne le surprenait pas de la part de Ruki d'avoir essayé de jeter le grappin sur lui. Il avait bien remarqué combien le plus jeune avait flashé sur son amant la dernière fois, quand il avait tenté de s'immiscer entre eux...

Byou finit par se reculer pour laisser Sugizo rentrer, refermant la porte derrière lui.

"Il est pas là Tsuzuku..?"

"Non, il est parti pécho. C'est moins bien que chez toi, ici, mais au moins y'a pas un mec bizarre qui décide subitement de fêter Noël alors qu'il ne l'a jamais fait avant et offre des cadeaux à son mec le lendemain de Noël."

Il emmena Sugizo jusqu'au salon pour qu'ils s'installent dans le canapé. Bon, de toute manière il allait bien falloir qu'ils discutent un jour ou l'autre... il n'allait quand même pas le plaquer pour ça... surtout qu'en soit, le cadeau qu'il lui avait fait le touchait énormément...

"Bon, tu veux pas rentrer maintenant..."

"J'sais pas. C'est... bizarre." se contenta-t-il de soupirer, baissant les yeux.

Evidemment, Byou éclata de rire, Sugizo grognant en réponse. Ca ne le faisait pas rire du tout, il n'avait aucune envie de se taper cette pute.

"Non, il est parti pécho. C'est moins bien que chez toi, ici, mais au moins y'a pas un mec bizarre qui décide subitement de fêter Noël alors qu'il ne l'a jamais fait avant et offre des cadeaux à son mec le lendemain de Noël."

"Je t'emmerde. Si t'es pas content, je la rend."

"J'sais pas. C'est... bizarre."

"Pourquoi c'est bizarre..? C'est bon, c'est juste un cadeau, pas une demande en mariage hein. Y'a rien de différent, commence pas à flipper."

Il aurait peut-être du s'abstenir d'essayer de fêter Noël... Pourtant, ça lui avait semblé être une bonne idée, sur le moment.

"Bon, la prochaine fois, j'oublie Noël, j'ai compris..." grogna-t-il en se laissant tomber sur le canapé.

"Je t'emmerde. Si t'es pas content, je la rend."

"C'est moi qui ai les clés."

Non, pas question qu'il rende les clés. Il comptait bien profiter pleinement de son beau joujou dès que ces moments un peu bizarres seraient passés et que leur relation serait revenue à la normale.

"Pourquoi c'est bizarre..? C'est bon, c'est juste un cadeau, pas une demande en mariage hein. Y'a rien de différent, commence pas à flipper."

Le plus jeune soupira. Oui, c'était certain, c'était un simple cadeau. Mais...

"C'est quand même... la première fois que tu me fais... un cadeau. Surtout quelque chose de cette valeur." fit-il remarquer.

Et c'était ça qui le perturbait. Sugizo tenait donc à ce point à lui?

"Bon, la prochaine fois, j'oublie Noël, j'ai compris..."

Byou hésita un instant avant de finalement venir prendre place sur ses genoux, nouant ses bras autour de son cou, venant nicher son visage contre son cou.

"J'suis désolé. J'ai tout fait foirer. J'me sens trop con." finit-il par avouer.

"C'est moi qui ai les clés."

"J'peux les reprendre."

"C'est quand même... la première fois que tu me fais... un cadeau. Surtout quelque chose de cette valeur."

"T'occupe pas de la valeur, tu sais bien que j'ai du fric. C'est comme si un mec pauvre t'avais offert un bouquin, rien de plus. Et ouais, pour une fois j'ai eu envie de faire un vrai Noël, me demande pas pourquoi."

Byou finit par venir sur ses genoux, l'enlaçant en nichant son visage dans son cou. Sugizo soupira, glissant ses doigts dans ses cheveux en le serrant contre lui.

"J'suis désolé. J'ai tout fait foirer. J'me sens trop con."

"Tant mieux. J'espère que tu vas t'en vouloir longtemps. J'avais prévu un truc cool."

"T'occupe pas de la valeur, tu sais bien que j'ai du fric. C'est comme si un mec pauvre t'avais offert un bouquin, rien de plus. Et ouais, pour une fois j'ai eu envie de faire un vrai Noël, me demande pas pourquoi."

"Ouais mais... rien que le geste. Ca veut dire que... je compte pour toi."

Bon, il était certain que Sugizo ne voudrait pas l'avouer comme d'habitude. Mais c'était tout de même un geste qui venait du coeur. Si tant était que Sugizo ait un coeur. Ce dernier referma ses bras autour de lui et caressa ses cheveux, Byou fermant les yeux. sa tendresse aussi était rare...

"Tant mieux. J'espère que tu vas t'en vouloir longtemps. J'avais prévu un truc cool."

Le plus jeune grogna en se reculant pour se dégager de son étreinte tout en sifflant :

"Sale con. J'aurais pas du culpabiliser."

Il avait presque envie de le frapper. Il aurait mieux fait de faire comme Tsuzuku et sortir pour finir la nuit avec un inconnu.

"Ouais mais... rien que le geste. Ca veut dire que... je compte pour toi."

"Hm..." répondit simplement Sugizo.

Pas question de l'admettre. Le geste était là pour parler à sa place. Et Byou l'avait parfaitement interprété.
En entendant sa réponse, Byou se recula en grognant, manifestement mécontent.

"Sale con. J'aurais pas du culpabiliser."

Le plus âgé ricana, attirant son amant à lui pour l'embrasser, enroulant ses bras autour de sa taille.

"Je te préfère comme ça... Bon, on oublie ça? Je réorganiserai un week end plus tard, j'ai gardé l'adresse..."

Il avait envie de rentrer, de baiser et d'oublier ce fiasco. Noël, c'était de la merde, il avait eu tort de vouloir croire que ce n'était pas le cas.

"Je te préfère comme ça... Bon, on oublie ça? Je réorganiserai un week end plus tard, j'ai gardé l'adresse..."

Byou se laissa embrasser avec plaisir, se collant à son amant. Oublier? Non, c'était plutôt une anecdote à retenir, cette malencontreuse expérience d'un Noël presque normal. Et puis, sa moto le lui rappellerait chaque jour. Mais le yakuza avait attiré sa curiosité avec son week-end organisé...

"Dis-voir... t'avais prévu de m'emmener où?" finit-il par demander en déposant quelques baisers dans son cou.

Est-ce qu'il avait réservé quelque chose dans un pays étranger? Non, tout de même pas... peut-être juste dans un palace à Tokyo, ou dans les environs... A moins que ce soit à l'autre bout de l'archipel? Peut-être que c'était juste un simple hôtel, où ils ne feraient que s'envoyer en l'air la majeure partie du temps. En même temps... Sugizo ne connaissait pas vraiment ses goûts, alors il se demandait ce qu'il avait bien pu vouloir lui offrir comme vacances improvisées.

"Dis-voir... t'avais prévu de m'emmener où?"

"Pas très loin... Au bord de la mer dans une petite crique privée. J'avais loué un appartement."

En tous cas, la rancune semblait oubliée et Byou était maintenant occupé à embrasser son cou, encore et encore, Sugizo finissant par le repousser. Il n'avait pas très envie de baiser chez Tsuzuku.

"On rentre? J'aimerais bien voir ce que vaut cette moto qui traîne dans mon garage..."

Et une réconciliation sans un passage sous la couette, ça n'était pas une vraie réconciliation. Il comptait bien faire ça dans les règles de l'art.
Il lui restait encore un peu de temps sans travailler, il comptait bien en profiter encore un peu avec Byou, leur week end n'avait pas très bien commencé.

"Pas très loin... Au bord de la mer dans une petite crique privée. J'avais loué un appartement."

Byou le regarda avec surprise, grimaçant avant de soupirer, un peu déçu. Ah, s'il n'avait pas tout fait foirer par son comportement -qui pourtant était habituel- ils auraient pu passer un moment sympa, tous les deux. Vraiment sympa, même... mais encore une fois, il trouvait vraiment étonnant que Sugizo ait pu penser à organiser quelque chose de ce genre pour lui...

Sugizo le repoussa, Byou grognant. Quoi, il ne voulait pas de ses attentions? Il fallait savoir, c'était lui qui avait pris le temps de lui courir après pour le récupérer, pourtant...

"On rentre? J'aimerais bien voir ce que vaut cette moto qui traîne dans mon garage..."

"Hum... ouais, ça peut être amusant. Mais il fait froid, il faudra bien veiller à se réchauffer, ensuite..."

Avant de se relever, il saisit soudain le menton de Sugizo entre ses doigts pour plonger son regard dans le sien, essayant de lire au fond de ses yeux. Une question le travaillait...

"Sugizo.... en toute honnêteté... tu m'aimes?"

"Hum... ouais, ça peut être amusant. Mais il fait froid, il faudra bien veiller à se réchauffer, ensuite..."

Sugizo ricana à ces mots, capturant ses lèvres.

"Compte sur moi..."

Sugizo s'apprêtait à se relever quand Byou le rattrapa, attrapant son menton entre ses doigts pour lui faire tourner la tête vers lui, le plus âgé lui lançant un regard étonné.

"Sugizo.... en toute honnêteté... tu m'aimes?"

Le brun hésita. Pourquoi il le faisait chier avec ses questions..? Il en savait rien, lui...

"J'sais pas... On n'a pas besoin de mettre des mots sur notre relation, c'est très bien comme ça..." grogna-t-il.

Il n'avait aucune envie de devenir un couple comme les autres, ça ne servait à rien de partir dans des effusions de sentiments.

"Compte sur moi..."

Bien, ça promettait d'être intéressant tout ça. La soirée s'annonçait nettement plus joyeuse que ce qu'il s'était imaginé initialement. Et il avait hâte de se retrouver à chevaucher la machine vrombissante collé au corps de son amant.

"J'sais pas... On n'a pas besoin de mettre des mots sur notre relation, c'est très bien comme ça..."

"Ouais, en attendant si t'avais mis des mots sur tout ça, on en serait pas là en ce moment..." se plut-il à lui rappeler.

Mais ce n'était plus l'heure des remontrances. Lâchant son menton, il lui vola un dernier baiser avant de quitter ses genoux. Bon, eh bien il semblerait bien qu'il ne passerait pas la nuit dans l'appartement de Tsuzuku. Et ce n'était pas plus mal, il n'avait pas la moindre envie de l'entendre torturer sa proie du soir dans sa chambre...

Byou prit place dans la voiture de son amant, lequel ne mit pas longtemps à les ramener chez eux. A peine garé, il se précipita au garage pour retrouver son nouveau joujou.

"On va faire un tour tout de suite? On va où?"

"Ouais, en attendant si t'avais mis des mots sur tout ça, on en serait pas là en ce moment..."

Sugizo grogna. Il savait bien, qu'il n'était pas très doué pour communiquer. Enfin, ce problème était réglé à présent, la dispute semblait oubliée.
Ils quittèrent l'appartement de Tsuzuku, Byou déposant les clefs dans la boîte aux lettres avant de monter dans la voiture qui le ramena chez eux.

A peine arrivé,  Byou se précipita dans le garage pour mieux admirer la moto qu'il lui avait acheté, Sugizo le suivant quelques minutes après.

"On va faire un tour tout de suite? On va où?"

"Hm... Où tu veux. On peut rouler sans but et sans destination précise et s'arrêter quand on autre trop froid. Là, on verra où on est et on trouvera un endroit où dormir. Comme ça, on fait quand même une petite escapade." proposa le plus âgé en observant le véhicule.

Il avait fait un bon achat quand même, il était plutôt fier de lui... Il aurait pu l'acheter pour lui, il avait failli d'ailleurs.