Fêtes de fin d'année

Le massage se prolongea, les plongeant tous les deux dans une délicieuse transe, Uruha s'endormant presque sur la table, ronronnant sous les mains expertes de la masseuse. Et lorsque ce fut terminé, il put voir qu'Aoi était dans le même état que lui. Au moins, ils étaient parfaitement détendus, c'était vraiment agréable.

Ils poursuivirent les soins durant le reste de la journée, jusqu'à l'heure du dîner, Uruha affichant un large sourire alors qu'ils sortaient du salon, absolument ravi par cette journée.

"Ah c'était vraiment génial, je me sens tellement bien! Merci!"

Il l'enlaça pour l'embrasser. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas passé une aussi bonne journée. Quand il était au Velvet, il s'accordait de temps à autre une journée pour se consacrer à lui et prendre soin de son corps. Mais depuis qu'il était avec Aoi, il se laissait un peu aller, ça faisait du bien de se retrouver.

Le brun l'emmena au restaurant, restant sur Omotesando et Uruha approuva totalement le choix. Il y était déjà allé deux ou trois fois avec de riches clients et il adorait cet endroit. Un serveur vint les accueillir sur le trottoir, les conduisant à l'intérieur de la salle, les installant à une table avant de leur tendre une carte. Aoi commanda un apéritif et Uruha jeta un oeil au menu avant de sentir le regard du brun sur lui, relevant les yeux en souriant.

"J'adore cet endroit. Tu as vraiment bien choisi."

Est-ce que c'était le moment de lui offrir son cadeau? Il n'en savait rien... Ah, il saurait sans doute quand ça serait le bon moment. En attendant, il fallait qu'il choisisse ce qu'il voulait parmi le grand choix qu'offrait la carte.

"On partage une entrée? Ca fera trop pour moi une entrée et un plat.."

"Ah c'était vraiment génial, je me sens tellement bien! Merci!"

Aoi accueillit avec plaisir le baiser, lui souriant avec amour avant de bien vite s'extraire de ses bras. Il ne voulait pas trop se donner en public tout de même, on ne savait jamais qui ils pouvaient croiser. Le soir de Noël, tout le monde était de sortie.

"J'adore cet endroit. Tu as vraiment bien choisi."

Aoi le regarda un peu déçu. Il avait le sentiment qu'Uruha connaissait déjà se restaurant. Lui qui espérait le surprendre en l'emmenant dans un endroit qu'il ne connaissait pas, il avait eu tout faux. Sans doute qu'il était bien plus habitué au luxe qu'il ne le pensait. Il allait devoir redoubler d'efforts pour arriver à le satisfaire.

"On partage une entrée? Ca fera trop pour moi une entrée et un plat.."

Le plus jeune le tira de sa réflexion en attirant son attention sur la carte. Aoi ouvrit donc la sienne encore fermée, consultant ce qui était proposé, un peu perdu. Il n'avait pas trop l'habitude de ce genre de repas, à part quand ils avaient des soirées de gala avec sa boîte.

"Oui, bien sûr, choisis ce qui te fait envie, ma princesse..." lui répondit-il en souriant.

Il préférait s'en remettre au jugement d'Uruha et le laisser commander ce qui lui plaisait. Il n'était pas très difficile, il s'adapterait. Et il avait encore un peu de budget en réserve pour lui permettre de régler un repas un peu conséquent. Ils pouvaient donc se faire plaisir. En revanche, il fallait quand même qu'il se décide sur un plat de résistance...

Quelques minutes plus tard, les deux hommes avaient enfin arrêté leur choix et le brun pu intercepter un serveur pour passer commande, servant à son bel apollon un verre de fin, trinquant avec lui en plongeant son regard dans le sien.

"A nous... notre belle histoire qui débute... Je t'aime, Uruha..."

Il l'aimait, depuis bien longtemps, et pour encore de longues années, il en était persuadé. Après tout, son coeur n'avait jamais battu plus fort que pour lui seul.

"Oui, bien sûr, choisis ce qui te fait envie, ma princesse..."

Uruha lui rendit son sourire, se penchant sur la carte. Rapidement, il proposa une entrée à Aoi, ce dernier validant son choix. Ils choisirent ensuite tous deux un plat, reposant les cartes, Uruha laissant le brun commander et lui servir un verre.

"A nous... notre belle histoire qui débute... Je t'aime, Uruha..."

Uruha sourit, se sentant un instant un peu coupable. Il ne pensait pas être capable de l'aimer un jour autant qu'Aoi l'aimait. Il n'était pas la hauteur de ses attentes, il le savait bien. Il n'était même pas fidèle. Et pourtant, il se sentait bien à ses côtés et appréciait ses efforts pour lui.

"Merci... D'être là pour moi et de me faire découvrir la vie de couple. Je me sens bien avec toi."

Un jour, peut-être, il serait capable de lui dire qu'il l'aimait. Mais pour l'instant, il n'était pas sûr de savoir vraiment ce que ça voulait dire. Il lui mentait déjà assez, pas la peine de lui dire des mots qu'il ne pensait pas réellement.

"Et merci pour cette journée, c'était vraiment agréable."

"Merci... D'être là pour moi et de me faire découvrir la vie de couple. Je me sens bien avec toi."

Aoi sourit, attrapant la main d'Uruha dans la sienne pour la caresser. Ca le touchait qu'il lui dise qu'il était bien avec lui. Uruha faisait des efforts, il le savait bien, mais il ne lui avait encore jamais dit qu'il l'aimait, et il avait vraiment beaucoup de mal à l'affubler de petits surnoms d'amour. Tout était encore un peu froid et distant de la part de son compagnon, mais il ne perdait pas espoir et continuait de croire que ce n'était qu'une question de temps. Uruha avait déjà démissionné du Velvet, c'était un progrès énorme, et une preuve d'amour en soi.

"Et merci pour cette journée, c'était vraiment agréable."

"Mais de rien, mon amour... C'est Noël, et je t'aime, il fallait le meilleur pour toi."

Leur entrée arriva et les deux hommes piochèrent chacun leur tour dans l'assiette, savourant la délicatesse du plat. Il n'y avait pas à dire, ça n'avait rien à voir avec les restaurants qu'il fréquentait habituellement, il devait bien reconnaître que c'était bien meilleur. Il comprenait les goûts de luxe de son amant.

"Dis-voir, Uruha... est-ce que... ça te manque, le Velvet?" finit-il par lui demander, curieux de savoir si l'androgyne était nostalgique de son ancien travail.

"Mais de rien, mon amour... C'est Noël, et je t'aime, il fallait le meilleur pour toi."

Uruha lui sourit, touché. C'était quand même plaisant, de se sentir important pour quelqu'un. Aoi faisait tout pour lui faire plaisir, il ne pouvait pas s'empêcher de le noter.
L'entrée arriva et les deux hommes commencèrent à piocher dans le plat, se le partageant en savourant la qualité de la cuisine. Ah, ce restaurant était l'un des préférés d'Uruha.

"Dis-voir, Uruha... est-ce que... ça te manque, le Velvet?"

Le châtain hésita. Est-ce qu'il devait mentir ou dire la vérité, au risque de le blesser..?

"Eh bien... Des fois... Oui. Mais je ne regrette pas. Je n'y retournerai pas et tu es bien meilleur au lit que mes clients." le rassura-t-il avec un sourire. "Et bien plus canon aussi."

Et tant qu'il pouvait continuer de s'amuser avec d'autres hommes à côté, ça lui convenait.

Uruha sembla hésiter un moment et Aoi comprit que la réponse était oui. Maintenant, à voir s'il allait être sincère avec lui ou non. Même s'il voulait lui faire confiance, il savait qu'au fond, il avait peut-être tort de vouloir à tout prix se voiler la face et croire son partenaire irréprochable depuis qu'il avait quitter son travail.

"Eh bien... Des fois... Oui. Mais je ne regrette pas. Je n'y retournerai pas et tu es bien meilleur au lit que mes clients. Et bien plus canon aussi."

Aoi marqua un temps de silence, un peu surpris et flatté par une telle réponse. Est-ce qu'il devait vraiment le croire? Oui, il le croyait... Et un sourire heureux étira ses lèvres. Finalement, il n'était pas si nul que ça...

"Oh merci... je... j'essaye vraiment de faire de mon mieux pour être tout ce que tu aimes... Et je te remercie d'avoir fait ce sacrifice pour moi."

Il avait fait de gros efforts pour s'assumer, il se ruinait pour l'emmener faire du shopping et diner dans les meilleurs restaurants de la capitale, il avait changé ses habitudes sexuelles... Il faisait tout en fonction du châtain, pour être irréprochable. t il espérait bien qu'en retour, ce dernier s'attache à lui et ne puisse plus se passer de sa présence. Il aurait bien aimé lui poser la question fatidique, en savoir où en étaient ses sentiments à son égard, mais il n'osait pas. C'était le soir de Noël après tout, il ne fallait pas penser à tout ça.

Leur entrée terminée, on vint récupérer leur assiette avant de leur servir leur plat, le couple continuant de discuter sur des sujets un peu plus légers.

Aoi resta silencieux un moment en entendant sa réponse et Uruha se demanda s'il n'aurait pas plutôt du mentir. Mais finalement, Aoi sourit, rassurant le châtain.

"Oh merci... je... j'essaye vraiment de faire de mon mieux pour être tout ce que tu aimes... Et je te remercie d'avoir fait ce sacrifice pour moi."

"Je pense que tu avais raison... Je ne pouvais pas passer ma vie là-bas. J'avais juste besoin que quelqu'un m'ouvre les yeux alors... Merci de l'avoir fait. J'aimerais quand même retrouver du travail... Enfin, au moins une activité. Je tourne un peu en rond, la journée."

Quand il ne voyait pas Byou ou un autre des types qu'il se tapait de temps en temps, il s'ennuyait quand même fermement... Il faisait du sport pour entretenir son corps parfait mais c'était tout. Et il avait envie de trouver quelque chose à faire pour s'occuper. Même si Aoi faisait de son mieux pour l'emmener faire tout ce qu'il aimait pendant ses jours de repos, quand il travaillait, Uruha était seul.

Leur entrée terminée, l'assiette vide fut troquée par deux autres pleines, pour le plat et ils poursuivirent leur dîner tout en discutant, changeant de sujet tout en goûtant chacun dans le plat de l'autre, terminant rapidement leurs plats.

"Hm, c'était vraiment délicieux... On prend un dessert? J'ai envie de chantilly..." murmura-t-il en se léchant les lèvres d'un air séducteur.

Il mangerait bien de la chantilly... Directement sur le corps d'Aoi. L'idée lui plairait bien... Mais en attendant, il ne serait pas contre une bonne glace ou une crêpe recouverte de crème. Ah... Mais peut-être que c'était le bon moment pour lui offrir son cadeau? Oui, il pensait que c'était le bon moment.

"Au fait... J'ai quelque chose pour toi, moi aussi..."

Il sortit l'écrin du bijou de son sac, le tendant à Aoi, pas très sûr de lui. Est-ce qu'il avait eu une bonne idée..?

"Je pense que tu avais raison... Je ne pouvais pas passer ma vie là-bas. J'avais juste besoin que quelqu'un m'ouvre les yeux alors... Merci de l'avoir fait. J'aimerais quand même retrouver du travail... Enfin, au moins une activité. Je tourne un peu en rond, la journée."

Ravi de voir qu'Uruha avait changé sa perception de la vie, Aoi le regarda avec tendresse, lui proposant d'un air compatissant :

"Oui, je comprends, tu dois t'ennuyer... On va essayer de te retrouver un travail, je te le promets. Je vais t'aider à te trouver quelque chose qui te plaira et où tu pourras t'épanouir."

En cherchant un peu, ils finiraient bien par trouver un domaine autre que le sexe dans lequel le châtain pourrait évoluer. Il lui avait parlé de devenir mannequin, il avait déjà abandonné cette idée? Même si ça ne l'enchantait guère, ce serai sans doute mieux que de passer ses journées seul chez lui... même si au moins Aoi était certain qu'il ne croisait pas d'hommes susceptibles de le tenter.

Le repas s'acheva, et le plus jeune lui proposa de prendre un dessert, non sans un certain sous-entendu qu'Aoi perçut très bien.

"Hm, c'était vraiment délicieux... On prend un dessert? J'ai envie de chantilly..."

"Bien sûr! Tout ce que tu veux..."

Il répondit à la langue qui courait sur ses lèvres par un clin d'oeil entendu. Il avait saisi le message, et la soirée se poursuivrait jusque dans leur lit.

"Au fait... J'ai quelque chose pour toi, moi aussi..."

Aoi le vit fouiller dans son sac et le regarda un peu surpris lui tendre un écrin. Il ne pensait vraiment pas recevoir de cadeau de la part de son compagnon, il se doutait bien que ce n'était pas dans ses habitudes, si ce n'était la première fois qu'il offrait quelque chose à quelqu'un pour Noël. Alors ce geste le toucha énormément.

"Merci beaucoup mon chéri... je ne m'y attendais pas..."

Il ouvrit alors la boîte pour y découvrir une gourmette avec une date gravée dessus. La regardant de plus prêt, il remarqua qu'il s'agissait de la date de leur rencontre, et il caressa le bijou du bout des doigts, relevant la tête pour sourire à son amant, les yeux humides d'émotion.

"Oh, Uruha... je ne m'y attendais pas... c'est vraiment adorable, merci!"

S'ils n'avaient pas été en public, il l'aurait pris dans ses bras pour le serrer contre lui. Mais là, il se contenta de simplement caresser sa main.

"Oui, je comprends, tu dois t'ennuyer... On va essayer de te retrouver un travail, je te le promets. Je vais t'aider à te trouver quelque chose qui te plaira et où tu pourras t'épanouir."

"Oui, il faut que j'arrive à trouver quelque chose qui me correspond..."

Bien sûr, le mannequinat l'intéressait toujours mais il avait peur de ne plus avoir un moment à lui s'il faisait ça. Et s'il s'ennuyait, il ne voulait pas non plus se retrouver overbooké sans plus un moment de repos. Un petit job à temps partiel ça lui irait parfaitement. Mais dans quel domaine? Il devrait peut-être postuler au bar du Velvet... Au moins, il serait en terrain connu.

"Bien sûr! Tout ce que tu veux..."

Uruha sourit. Aoi avait parfaitement compris ses intentions s'il en croyait ce petit clin d'oeil entendu. Et en attendant, ils allaient partager une grosse part de gâteau recouverte de crème fouettée. Ca les mettrait en appétit pour la fin de la soirée.
Le brun sembla vraiment surpris lorsqu'il lui tendit son cadeau, manifestement touché.

"Merci beaucoup mon chéri... je ne m'y attendais pas..."

Uruha esquissa un sourire. Evidemment, il n'avait jamais offert de cadeau à personne... Bien sûr qu'il était surpris. Lui même s'était surpris à passer autant de temps dans les magasins pour trouver le cadeau parfait.
Aoi ouvrit la boîte, découvrant le bracelet pendant qu'Uruha serrait les dents. Est ce que ça allait lui plaire..?

"Oh, Uruha... je ne m'y attendais pas... c'est vraiment adorable, merci!"

Le brun caressa sa main et Uruha sourit, soulagé.

"Ca te plait, vraiment?"

Il prit le bijou et l'attacha autour du poignet de son amant, effleurant sa peau du bout des doigts. Il était content de se dire qu'il allait porter quelque chose qu'il lui avait offert...
Un serveur passa à ce moment là et ils commandèrent leur dessert, avec double supplément chantilly, Uruha reportant ensuite son attention sur Aoi. Cette soirée était chouette... Finalement, Noël c'était sympa.

"Ca te plait, vraiment?"

"Bien sûr que ça me plaît! Tu n'imagines pas comme ça me fait plaisir..."

Il laissa Uruha lui attacher le bracelet autour de son poignet, frissonnant en sentant les doigts de son amant effleurer sa peau. Il s'apprêtait à se rapprocher de lui pour lui voler un baiser lorsque le serveur revint vers eux, Aoi se reculant bien vite. Les effusions d'amour attendraient qu'ils soient de retour chez eux.

Ils partagèrent leur part de gâteau presque dissimulé entièrement sous la chantilly avant que le brun ne demande l'addition, s'occupant de régler l'intégralité de la note. Il sortit alors du restaurant, offrant son bras à son compagnon tandis qu'il appelait un taxi pour qu'ils puissent rentrer chez eux.

De retour dans leur appartement, Aoi souleva son amant comme une princesse, capturant ses lèvres pour un long baiser avant de prendre la direction de leur chambre. Il se doutait bien que c'était sans doute ce qu'Uruha attendait le plus dans cette soirée de Noël, et il savait aussi qu'il allait devoir mettre les bouchées double pour le satisfaire pleinement. Il s'attendait certainement à finir totalement épuisé et ne s'endormir qu'au petit matin...

"Bien sûr que ça me plaît! Tu n'imagines pas comme ça me fait plaisir..."

Ravi de constater qu'il avait fait un bon choix, Uruha lui adressa un large sourire. Le serveur leur apporta leur part de gâteau à ce moment là, le châtain se jetant dessus pour savourer cette impressionnante quantité de crème chantilly. Hm, c'était délicieux!
Aoi demanda ensuite l'addition, Uruha le laissant régler sans faire mine de vouloir le faire à sa place. Il avait l'habitude d'être invité et n'avait aucune l'intention de changer ça.

Une fois dehors, Uruha attrapa le bras de son amant, le remerciant pour le repas en embrassant sa joue avant de se glisser dans le taxi qu'il venait d'appeler et qui les conduisit chez eux en un temps record.
Une fois chez eux, le châtain eut juste le temps de retirer ses chaussures avant qu'Aoi ne le soulève du sol, le prenant dans ses bras pour l'embrasser, Uruha enroulant ses bras autour de son cou. Voilà la meilleure partie de la soirée... Une fois dans leur chambre, le brun l'allongea sur le lit, Uruha l'enlaçant pour un nouveau baiser, glissant ses mains sous son haut pour caresser sa peau, glissant dans son dos jusque dans son pantalon, massant déjà ses fesses avec envie.

"J'ai très envie de finir cette soirée en beauté..." murmura-t-il avec un petit sourire.

"J'ai très envie de finir cette soirée en beauté..."

"Je compte bien t'emmener au septième ciel..." murmura-t-il en revenant aussitôt presser ses lèvres contre les siennes.

Rapidement, les choses devinrent plus passionnées entre eux, la température montant bien vite, les deux hommes se voyant obligés de quitter leurs vêtements rapidement sous la chaleur qui envahissait leur corps. Aoi savait très bien ce qu'attendait Uruha de lui, et il comptait bien le lui apporter. Même si lui avait envie de le serrer contre lui et de lui chuchoter tous les petits mots d'amour de l'univers à l'oreille alors qu'il lui faisait l'amour avec tendresse, il était parfaitement conscient que ce n'était pas ce que désirait le plus jeune. Alors pour lui faire plaisir, faire de ce jour le meilleur de ses Noël, c'est avec sauvagerie qu'il lui sauta dessus, dévorant son corps comme une bête féroce assoiffée de sang.

Après un petit interlude plus tendre -il ne pouvait pas s'en empêcher- pendant lequel il en profita pour reprendre des forces, le brun repartit à l'attaque pour le plus grand plaisir de son partenaire encore plein de ressources. Et ce n'est qu'au petit matin lorsque le jour pointa à l'horizon que les deux hommes s'endormirent, épuisés.

"Je compte bien t'emmener au septième ciel..."

Uruha grogna d'envie, le serrant contre lui alors qu'Aoi lui offrait un plaisir sauvage et bestial comme il les aimait tant. Et c'est après trois rounds exceptionnels que les deux hommes s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, épuisés. Pour son premier Noël en couple, Uruha était tout à fait satisfait. Aoi avait été à la hauteur de ses attentes et aujourd'hui, contrairement à d'habitude, Uruha ne pensait à personne d'autre qu'au brun.

Le lendemain, Uruha était ravi d'avoir les bras de son compagnon pour l'entourer. D'habitude, Aoi était toujours levé quand il se réveillait et c'était cool qu'il soit en repos pour Noël. D'ailleurs, le châtain avait bien l'intention de le réveiller de façon agréable, recouvrant son cou de baisers en se blottissant dans ses bras.

"Hm... On reste au lit toute la journée..?" proposa-t-il en venant s'installer sur le bassin d'Aoi, plaquant ses lèvres contre les siennes.

En fait, si Aoi démissionnait, il s'ennuierait moins. Ils pourraient baiser toute la journée, tous les jours, ça serait cool...

Le lendemain matin, c'est avec plaisir qu'Aoi put bénéficier d'une grasse matinée, ce qu'il avait rarement l'occasion de faire à cause de son travail assez prenant. Et c'est avec un plaisir non moins grand qu'il sentit alors qu'il était dans un état de demi sommeil les lèvres de son amant se promener agréablement dans son cou alors qu'il se blottissait plus étroitement contre lui, le réveillant peu à peu pour le tirer de sa torpeur.

"Hm... On reste au lit toute la journée..?"

Aoi rit et approuva d'un hochement de tête alors qu'Uruha le chevauchait soudain pour l'embrasser. Le brun passa ses bras autour de son cou, répondant à son baiser avant de descendre ses mains le long de son dos jusqu'à venir les plaquer contre ses fesses pour les palper généreusement. Un gémissement lui échappa et il se cambra sous son amant, désireux qu'il lui en donne davantage. Il n'avait jamais droit à ces réveils d'habitude, il se levait bien trop tôt pour qu'Uruha soit en état de l'allumer.

Mais alors qu'ils étaient sur le point de passer aux choses sérieuses, la sonnette résonna dans tout l'appartement. Surpris, Aoi stoppa gentiment son amant, n'attendant personne ce jour là. Ils attendirent quelques instants, pensant que l'importun allait s'en aller, quand on sonna à nouveau. Soupirant de frustration, il décala son partenaire sur le matelas pour pouvoir se lever et aller voir qui venait les déranger. Enfilant son peignoir, il partit à la porte d'entrée, ouvrant finalement avant de se figer.

"Bonjour, mon chéri. Comme tu n'as pas pu te libérer pour le réveillon hier soir, ton père et moi avons pensé venir sur Tokyo pour te faire une petite surprise."

Ses parents?! Aussitôt, il se sentit se décomposer alors qu'il essayait d'afficher un sourire de façade. Merde, ce n'était pas du tout prévu ça! Et il priait pour qu'Uruha ait la bonne idée de rester bien sagement dans la chambre...

"Oh... c'est très gentil... merci... rentrez."

Il les fit rentrer pour les installer dans le salon avant de s'excuser auprès d'eux. Il fallait à tout prix qu'il parle à Uruha!

"Je vas aller m'habiller, je reviens vite..." s'excusa-t-il avant de disparaître rapidement, complètement paniqué.

Il intercepta à sa grande horreur Uruha qui s'avançait déjà dans le couloir, le faisant retourner de force dans la chambre, fermant la porte derrière eux, posant sur lui son regard complètement déboussolé.

"Uruha, c'est mes parents! Je suis foutu, il faut que tu restes ici et que tu ne fasses pas de bruit!"

Uruha laissa échapper un gémissement quand son amant vint masser ses fesses, ondulant contre lui, son désir s'éveillant déjà lentement. Ah, ces réveils étaient les meilleurs, sans aucun doute... Et Aoi semblait tout à fait réceptif, prêt à passer aux choses sérieuses, quand la sonnerie de la porte d'entrée retentit, faisant grogner le châtain. Aoi l'arrêta et ils attendirent un instant, le temps que l'importun s'en aille. Malheureusement, la sonnerie retentit de nouveau et le brun décida d'aller ouvrir, malgré les protestations d'Uruha :

"Ah mais non on s'en fout... Ca doit être de la pub..."

Trop tard, son amant était parti et Uruha poussa un profond soupir, se décidant à se lever pour s'enrouler dans un peignoir, avançant dans le couloir, croisant Aoi qui revenait, l'air paniqué.

"Uruha, c'est mes parents! Je suis foutu, il faut que tu restes ici et que tu ne fasses pas de bruit!"

"Hein? Comment ça que je reste ici? Pourquoi tu me les présenterais pas? Je veux bien les rencontrer moi!"

Ils étaient ensemble, non? Alors pourquoi il ne pourrait pas rencontrer ses parents?

"Hein? Comment ça que je reste ici? Pourquoi tu me les présenterais pas? Je veux bien les rencontrer moi!"

Aoi ouvrit de grands yeux effarés à sa réponse, se mettant à gesticuler sans arriver à s'exprimer correctement et rassembler ses esprits avant de finalement arriver à avoir les idées à peu près claires.

"Mais t'es complètement fou? Mes parents sont homophobes! Ils ne savent absolument pas que j'aime les hommes, et ne doivent jamais le savoir! S'ils sont au courant, tu peux être sûr qu'ils vont me renier, et je n'ai absolument pas envie de ça!"

C'était d'ailleurs à cause d'eux et de leurs opinions bien arrêtées qu'il en était arrivé à maltraiter à ce point Uruha lorsqu'ils étaient au lycée. Alors il n'était pas vraiment certain que la confrontation soir nécessaire... Et il ne voulait absolument pas se voir refouler par sa famille.

Je t'en prie, sors pas d'ici... je vais essayer de les emmener dîner quelque part, et tu pourras sortir dès qu'on sera partis. Ou sinon... sinon il faut que tu te fasses passer pour une femme"

Il savait très bien qu'il en était capable, il l'avait déjà fait une fois et tout le monde n'y avait vu que du feu...

"Mais t'es complètement fou? Mes parents sont homophobes! Ils ne savent absolument pas que j'aime les hommes, et ne doivent jamais le savoir! S'ils sont au courant, tu peux être sûr qu'ils vont me renier, et je n'ai absolument pas envie de ça!"

Uruha soupira. Pourtant, il allait bien falloir qu'il leur dise, un jour ou l'autre... S'il voulait que leur histoire dure, il allait devoir commencer à assumer un peu. Il n'allait pas passer sa vie à se cacher, ça ne l'amusait pas vraiment.

Je t'en prie, sors pas d'ici... je vais essayer de les emmener dîner quelque part, et tu pourras sortir dès qu'on sera partis. Ou sinon... sinon il faut que tu te fasses passer pour une femme"

"Non, pas question. J'vais pas jouer ta meuf toute ma vie. Si t'es pas foutu d'assumer ta sexualité, compte pas sur moi pour t'y encourager... Tu sais, j'ai pas l'intention de jouer le rôle de l'amant qui se cache dans le placard éternellement. On n'a plus 12 ans, faut que tu trouves le courage de leur parler un jour. En tous cas j'me casse. J'ai pas envie de risquer de faire du bruit et briser ta petite illusion parfaite..."

Il allait se tirer par le balcon -il avait l'habitude de sortir par les balcons quand les femmes de ses clients arrivaient à l'improviste- ils n'étaient qu'au deuxième ça serait facile. Et ensuite, il irait voir Byou. Aoi le décevait vraiment là...
Il recula en soupirant, attrapant des vêtements, les enfilant rapidement avant d'ouvrir la fenêtre pour partir.

Contrairement à ce qu'il pensait, bien loin de le rassurer et le calmer, Uruha fronça les sourcils et s'énerva, n'aidant pas du tout Aoi à maîtriser la situation.

"Non, pas question. J'vais pas jouer ta meuf toute ma vie. Si t'es pas foutu d'assumer ta sexualité, compte pas sur moi pour t'y encourager... Tu sais, j'ai pas l'intention de jouer le rôle de l'amant qui se cache dans le placard éternellement. On n'a plus 12 ans, faut que tu trouves le courage de leur parler un jour. En tous cas j'me casse. J'ai pas envie de risquer de faire du bruit et briser ta petite illusion parfaite..."

"Ouais... forcément, à quoi je m'attendais... au moindre problème toi tu fuis... tu choisis la facilité... je peux vraiment pas compter sur toi pour me soutenir et m'aider si je suis dans la merde. C'est pas ça un couple, on est censé se soutenir et s'aider. Mais vas-y, barre-toi, j'ai pas besoin de toi..."

Sans plus se préoccuper de son partenaire, il ouvrit son armoire pour s'habiller en vitesse. Il se sentait mal, il espérait que ses parents ne les avaient pas entendus. Il ne voulait pas avoir à leur donner d'explications. Et ça l'énervait qu'Uruha ne soit pas prêt à le soutenir et l'aider, mais préférait au contraire l'enfoncer dans son malaise. Vraiment, la vie de couple était encore loin d'être acquise pour le plus jeune...

"Ouais... forcément, à quoi je m'attendais... au moindre problème toi tu fuis... tu choisis la facilité... je peux vraiment pas compter sur toi pour me soutenir et m'aider si je suis dans la merde. C'est pas ça un couple, on est censé se soutenir et s'aider. Mais vas-y, barre-toi, j'ai pas besoin de toi..."

"Mais t'es pas dans la merde! Si t'arrivais à les affronter et leur dire qui tu es vraiment, tu n'aurais même plus de question à te poser... Tu comptes te cacher toute ta vie? Tu veux me demander de prendre l'apparence d'une femme à chaque fois qu'ils viendront? Tu penses vraiment que c'est une solution durable?"

Ca l'énervait, qu'Aoi rejette la faute sur lui. Mentir toute sa vie, ce n'était pas une solution, il y avait un moment où il fallait s'assumer et s'accepter. Il était temps pour le brun d'affronter ses parents.
Agacé par la situation, en tous les cas, Uruha avait réussi à sortir de l'appartement, se dirigeant vers la gare en envoyant un message à Byou pour savoir s'il était disponible. Il n'avait plus vraiment d'endroit où aller maintenant et tant que les parents du brun seraient là, il ne pourrait pas rentrer tranquillement...

"Mais t'es pas dans la merde! Si t'arrivais à les affronter et leur dire qui tu es vraiment, tu n'aurais même plus de question à te poser... Tu comptes te cacher toute ta vie? Tu veux me demander de prendre l'apparence d'une femme à chaque fois qu'ils viendront? Tu penses vraiment que c'est une solution durable?"

"Mais ils sont homophobes, Uruha! Si je fais mon coming-out, ils me renieront! Je serai banni de la famille! Ils n'ont aucune tolérance là-dessus, et si toi ça ne t'as rien fait de tout plaquer pour devenir prostitué, moi je n'ai pas la moindre envie de me mettre toute ma famille à dos!

Oui, il était sans doute de mauvaise foi et était injuste de s'en prendre à Uruha. Mais il ne voulait pas tout foutre en l'air avec sa famille alors qu'il n'était même pas certain que sa relation avec le châtain allait durer. S'ils se disputaient à la moindre contrariété, rien n'était moins sûr en tout cas.

Uruha parti, Aoi prit une profonde expiration et retourna au salon où ses parents l'attendaient patiemment. Il s'excusa, inventant qu'il avait reçu un appel entre temps, ce qui expliquait qu'il ait mis un peu de temps. Ils discutèrent un petit moment dans le salon avant de finalement décider de sortir pour déjeuner, le brun essayant de chasser Uruha de son esprit. Ils reviendraient sur le sujet le soir, quand ils se retrouveraient pour la nuit.

"Mais ils sont homophobes, Uruha! Si je fais mon coming-out, ils me renieront! Je serai banni de la famille! Ils n'ont aucune tolérance là-dessus, et si toi ça ne t'as rien fait de tout plaquer pour devenir prostitué, moi je n'ai pas la moindre envie de me mettre toute ma famille à dos!"

"S'ils sont pas foutus de t'accepter comme t'es, c'est qu'ils en valent pas la peine... Tu peux pas te mentir éternellement."

Une fois dehors, il lui envoya simplement un message pour lui demander de le prévenir quand il pourrait revenir, allant retrouver Byou qui l'avait invité à le rejoindre.

***

Hiroto ne connaissait rien à Noël. Du plus loin qu'il se souvenait, il ne l'avait jamais fêté. Au Velvet, c'était un jour comme un autre et il n'aurait jamais pensé avoir envie de célébrer cette journée. Mais avec Shou... Tout avait changé dans sa vie. Alors pendant que son compagnon était au travail, il s'était renseigné sur Noël, sur ce qu'il se faisait à cette période de l'année. Il lui fallait un cadeau formidable, un dîner exceptionnel et une soirée parfaite en tête à tête. Il devrait pouvoir réussir à faire ça... Surtout que Shou travaillait le jour de Noël, il aurait donc la journée entière pour préparer le meilleur repas qui soit.

Tout d'abord, il s'occupa du cadeau. Il commença par passer dans un sexshop, afin d'acheter un tas de nouveaux accessoires dont ils pourraient se servir pour pimenter cette nuit une peu spéciale. Il s'acheta également une tenue de maid qui, il en était sûr, ravirait le plus âgé. Ensuite, il fit le tour des magasins pour trouver des cadeaux un peu plus personnels à son compagnon, tout à fait prêt à y passer la totalité de ses économies.
Après de longues heures de réflexion, Hiroto finit par trouver le cadeau idéal. Shou ne pourrait en profiter que le lendemain de Noël mais comme il était de repos... Ca serait parfait. Il n'aurait qu'une enveloppe à lui offrir pendant leur dîner. Un "bon pour une journée exceptionnelle". Le yakuza aurait juste à attendre un peu plus longtemps que prévu.

Le jour J, Hiroto passa la journée à éplucher des recettes de cuisine afin de préparer un dîner parfait. Il avait revêtu sa nouvelle tenue de maid pour l'accueillir et avait dressé une superbe table avec une belle nappe, des bougies, une belle bouteille d'alcool hors de prix et des produits de qualité. Pour l'entrée, il avait acheté un foie gras français le meilleur possible, qu'il avait accommodé avec une confiture de figues et une confiture d'oignons. Pour le plat, il avait acheté un turbot, pour lequel il avait préparé une sauce au beurre délicieusement citronnée et un gratin de patates douces et potimarron. En dessert, il avait préparé des macarons et des minis tiramisus. Il espérait vraiment que ça plairait à son amant et l'attendait maintenant avec une certaine angoisse. Et s'il n'aimait pas..?

Depuis qu'Hiroto avait été blessé et que Shou s'était rendu compte de son amour pour lui, les deux hommes filaient le parfait amour sous le toit du dominant. Hiroto passait ses journées chez lui a faire le ménage ou la cuisine, Shou ayant de ce fait renvoyé son personnel pour laisser libre champ à son amant. Il préférait de loin le savoir chez lui qu'à traîner dans les rues... Sa jalousie le poussait à vouloir le voir resté enfermé chez lui. Et puis, il avait également peur qu'il puisse avoir un accident, être à nouveau blessé...

Et au final, les choses fonctionnaient relativement bien comme ça. Dès qu'il rentrait chez lui, Hiroto l'accueillait avec toute la considération dont il pouvait faire preuve, prenant soin de lui comme jamais personne ne s'était occupé de lui, et il adorait ça. Et en échange, il lui consacrait tout son temps libre, lui donnant absolument tout ce qu'il désirait. Rien n'était trop beau pour sa petite merveille...

Ce soir là, c'était le soir de Noël. Et pour lui, ça ne signifiait absolument rien. Il ne l'avait jamais fêté, n'avait jamais rien offert à personne, et ne pensait pas le faire un jour. Mais il ne savait pas trop quelle était l'opinion d'Hiroto à ce sujet. Il n'avait pas vraiment eu d'enfance, mais il était encore jeune, et il avait parfois des réactions de gosse. Alors peut-être que ça lui plairait bien, qu'il lui fasse un cadeau, et qu'il lui souhaite un joyeux Noël.

Malheureusement ce jour là, il devait travailler pour régler une affaire importante. Mais il allait essayer de ne pas rentrer trop tard et de consacrer sa soirée entière à son amant. Heureusement, il était en repos le lendemain, il pourrait s'occuper de lui la journée entière. En revanche pour son cadeau... il n'avait absolument pas eu le temps de s'en occuper et surtout... il préférait que ce soit Hiroto qui choisisse lui-même....

Aussitôt ses dossiers bouclés, il rentra donc chez lui, poussant avec joie la porte de son appartement.

"Hiroto? Je suis rentré!" s'annonça-t-il comme à son habitude.

Il allait l'emmener manger au restaurant, pour une fois, et lui faire l'amour comme une bête toute la nuit. Et le cadeau, il l'aurait le lendemain. Après tout, une date, ça ne voulait rien dire.

"Hiroto? Je suis rentré!"

Hiroto était en train d'allumer la dernière bougie de sa table quand il entendit la voix de son compagnon, souriant en se précipitant dans l'entrée, se retenant à grand peine de lui sauter au cou. Il devait rester dans son personnage. Ce soir, il serait la parfaite petite maid, au service de son amant. Il s'inclina donc respectueusement face à lui.

"Bonsoir... Bienvenue à la maison. Et joyeux Noël! Le dîner est prêt."

S'avançant vers lui, il le prit par le bras et l'entraîna dans le salon, le laissant prendre place à sa table magnifiquement dressé. Il était vraiment fier de lui et de son dîner. Il avait regardé des tutoriels sur internet pour faire un dressage digne d'un professionnel et ses assiettes semblaient sorties d'un restaurant gastronomique.
Il remplit les coupes de champagne en s'installant face à lui, lui laissant le temps de respirer quelques minutes avant de servir l'entrée.

"J'ai cuisiné avec tout mon coeur pour ce jour spécial, j'espère avoir été à la hauteur."

Contrairement à d'habitude où le petit brun accourait vers lui pour se jeter à son cou et l'embrasser à en perdre haleine, cette fois-ci Hiroto le rejoignit calmement, Shou tournant la tête vers lui pour se figer. Eh bien... quel était ce costume? Il ne lui semblait pas le connaître, mais à première vue, il lui plaisait beaucoup...

"Bonsoir... Bienvenue à la maison. Et joyeux Noël! Le dîner est prêt."

Oh oui, ça lui plaisait vraiment énormément... Il adorait ce genre de jeux de rôle, Hiroto ne le savait que trop bien, et il semblait bien que pour ce soir de Noël il ait décidé de lui faire plaisir. Et il était tout à fait disposé à entrer dans le jeu...

"Je te remercie."

Il le suivit jusqu'à la salle à manger, réellement ébahi à voir toute la décoration entreprise par son amant et le dressage impeccable de la table digne des plus grands restaurants. Bon sang, c'était vraiment lui qui avait fait tout ça, seul? Il avait des talents cachés... Il prit place à table, regardant Hiroto s'asseoir en face de lui, le dévorant du regard. Même s'il avait faim, ce n'était plus vraiment le repas qui l'intéressait...

"J'ai cuisiné avec tout mon coeur pour ce jour spécial, j'espère avoir été à la hauteur."

Shou l'observa avec intérêt verser le champagne dans les coupes, le laissant prendre la direction des choses. Il était curieux de voir ce qu'il lui avait concocté pour cette soirée...

"Tu sais que je suis très exigeant... j'espère que ton repas sera à la hauteur de ta présentation."

"Tu sais que je suis très exigeant... j'espère que ton repas sera à la hauteur de ta présentation."

"Il le sera, je vous donne ma parole."

Lorsqu'ils étaient dans ce genre de jeux de rôle, Hiroto repassait au vouvoiement, s'imprégnant totalement de son rôle. Il leva sa coupe dans sa direction afin de trinquer avec lui avant d'aller chercher l'entrée, déposant d'abord son assiette devant son partenaire.

"J'espère que ça sera à votre goût..."

Il s'installa ensuite à sa place, attendant que Shou goûte le premier, terriblement anxieux quant à son jugement. Il avait vraiment mis tout son coeur dans la conception de ce dîner mais il n'était pas encore un as en cuisine et faisait ces recettes pour la toute première fois alors, il n'était pas très confiant. S'il n'aimait pas, il n'hésiterait pas à le lui faire savoir.