A la découverte de la vie [Tôya - Seira] -SUJET CLOS-

Cela faisait maintenant une petite semaine que Seira travaillait au Velvet. Quand il était arrivé sur les lieux, il n'avait pas pu s'empêcher de trouver l'établissement un peu étrange, pour un hôtel, mais ne s'en était pas formalisé plus que ça. Ce n'est que lorsque le patron lui montra les chambres qu'il devait nettoyer que le jeune homme compris là où il était tombé : dans un love hôtel, un endroit où les gens viennent pour satisfaire leurs besoins sexuels. Bien évidemment, ce n'était absolument pas ce à quoi il s'attendait. Mais la première surprise passée, il se dit qu'il avait postulé pour un travail de femme de ménage. Et c'était bien ce qu'on lui demandait de faire : nettoyer les salons et les chambres, faire la poussière, passer l'aspirateur... Malgré l'environnement, rien ne changeait de son précédent travail. C'est donc pour cela qu'il avait accepté, ravi de pouvoir de nouveau gagner de l'argent en se rendant utile.

Selon son emploi du temps, il venait en général tôt les matins ou tard les soirs pour s'occuper des chambres des prostitués qui n'avaient pas encore commencé leur service ou au contraire venaient de terminer. Il enfilait sa tenue féminine, vérifiait que rien ne manquait sur son petit chariot et partait à l'attaque de la saleté avec le sourire tout en chantonnant.

Au final, il aimait bien ce lieu. Les employés étaient plutôt gentils, même s'il n'avait pas trop l'occasion de les rencontrer ou de discuter avec eux. Mais lorsqu'il en croisait, il ne pouvait s'empêcher de les observer avec admiration. Ils étaient beau, dans leurs tenues sexy, maquillés, apprêtés de la plus belle manière qui soit. Il avait envie de leur donner des conseils, de les embellir encore plus pour qu'ils soient séduisants au possible. Mais ce n'était pas son rôle, il devait se contenter de nettoyer les locaux.

Ce soir là, il en avait terminé avec les salons, s'assurant bien que tout était d'une propreté impeccable, notamment les épais tapis blanc qui recouvraient le sol, quand il monta aux chambres pour continuer son travail. Une fois que les prostitués n'avaient plus de travail et partaient se coucher, ils laissaient leur salle de travail entrouverte, lui permettant de savoir là où il pouvait rentrer sans crainte de surprendre des choses qui risqueraient de choquer ses yeux purs.

Pénétrant dans la première pièce qu'il vit ouverte, il commença par y passer l'aspirateur puis faire la poussière sur les meubles, avant de s'occuper de changer les draps. Mais alors qu'il contournait le lit, il se cogna le tibia dans un tiroir à demi ouvert, couinant de douleur avant de se pencher pour le refermer. Mais son oeil fut attiré par ce qu'il contenait, et après un bref coup d'oeil derrière lui pour s'assurer que personne ne risquait de rentrer, il s'agenouilla pour regarder plus en détail tout ce qui s'y trouvait. Hésitant mais curieux, il laissa son regard passer de différents flacons et tubes de toutes sortes de choses dont il ignorait l'utilisation, avant de remarquer des menottes, bandeaux et cordes dont il pouvait aisément imaginer l'usage. Mais surtout, ce qui attira le plus son attention fut ce vibromasseur qui trônait au milieu de tout le reste. Comme fasciné, il tendit la main pour le prendre doucement, l'observant attentivement. Il avait beau être encore vierge, il n'était pas totalement innocent et même s'il n'avait jamais utilisé ce genre de jouets, il en imaginait sans peine l'utilisation.

Il lui arrivait bien évidemment, comme tous les jeunes hommes de son âge, de se masturber. Parfois même, il glissait ses doigts en lui, fermant les yeux en imaginant un bel homme qui lui ferait l'amour, avec douceur et passion. Mais avec cet objet, ce devrait être encore meilleur... Ses doigts étaient tout fins, c'était agréable mais bien loin de se rapprocher d'une vrai relation sexuelle. En revanche, avec ça... Il se mit à en caresser le bout, s'imaginant le faire glisser en lui tout doucement. Ah, mais le diamètre était tout de même important, est-ce que ça rentrerait? Pas moyen, lui qui était si fin et... étroit. Il aurait sûrement mal... pourtant, ça devait être fait pour, non? Oh, rien que d'imaginer cet objet glisser entre ses cuisses le faisait frémir d'excitation. Il testerait bien, même si ce n'était que le bout, même s'il n'y arrivait pas, au final... juste pour voir ce que ça ferait, de se sentir pénétrer par ce simulacre de sexe masculin... Mais il ne pouvait pas faire ça là, si on le surprenait, ce serait pire que gênant...

Après sa journée de travail, les pas de Tôya l'avaient menés au Velvet par habitude. Mais une fois installé au bar, il soupira. Uruha n'était plus là pour le contenter, Ruki n'était plus vraiment disponible et Tôya n'avait pas vraiment d'atomes crochus avec Byou. Il aimait tellement cet endroit avant mais à présent, il lui semblait qu'il soit obligé de trouver un autre endroit pour assouvir ses pulsions.

Terminant son verre, le blond se leva finalement, décidé à faire un tour du côté des chambres. Avec un peu de chance, il trouverait quelqu'un d'intéressant, ou arriverait à convaincre Ruki de ne pas écouter son médecin. Quand même... Un petit coup n'avait jamais fait de mal à personne, il devait y avoir erreur sur le diagnostic.
Se promenant dans les couloirs, Tôya commençait à désespérer de ne trouver personne lorsqu'il tomba sur une porte ouverte. Y jetant un regard, il esquissa un sourire en repérant une silhouette féminine penchée sur le lit, vêtue d'une robe de maid. Oh... Voilà qui était très intéressant en revanche!

Sans hésiter, le jeune homme entra dans la chambre, posa directement sa main sur les fesses de la maid, sous sa robe en se penchant à son oreille :

"Eh bien... J'ignorais qu'ils engageaient des filles ici maintenant... Tu recherches un peu de compagnie, ma jolie? Peut-être quelqu'un pour t'aider à utiliser ceci..." proposa-t-il en désignant le vibromasseur entre ses mains.

Ses doigts se mirent à masser ses fesses, déplorant la présence de l'épais collant sous sa robe qui l'empêchait de s'amuser comme il le voulait.

"Ca fait longtemps que tu es ici...? J'adore le trip maid, ça me plait beaucoup..."

"Eh bien... J'ignorais qu'ils engageaient des filles ici maintenant... Tu recherches un peu de compagnie, ma jolie? Peut-être quelqu'un pour t'aider à utiliser ceci..."

Surpris, Seira laissa échapper un petit couinement strident. S'il y avait bien quelque chose à quoi il ne s'attendait pas du tout, c'était bien ça. Jamais personne ne lui avait mis la main aux fesses, encore moins sous les robes qu'il portait parfois, ni chuchoter ce genre de paroles à l'oreille d'une voix chaude et suave. Et même s'il devait avouer que c'était loi d'être déplaisant, au contraire, surtout dans l'état d'excitation qu'il s'était mis avec ses pensées érotiques, il n'en empêchait pas moins qu'il avait rougit jusqu'aux oreilles, terriblement gêné, n'osant pas se retourner vers l'homme qui l'avait ainsi abordé sans gêne.

"Ca fait longtemps que tu es ici...? J'adore le trip maid, ça me plait beaucoup..."

Prenant une profonde inspiration alors que les doigts de l'inconnu se promenaient sur ses fesses, le faisant frémir bien malgré lui, il répondit d'une petite voix :

"Une semaine... je... je m'occupe juste du ménage, ici. Je... je ne suis pas... ce que vous croyez."

Il se retourna alors à demi pour lancer un regard à celui qui le tripotait, affichant une petite moue à la fois désolée et peu rassurée. Mais contrairement à ce qu'il avait pensé trouver, un homme d'âge mur très commun, sans doute un salary man, comme la plupart des clients ici, il eut l'agréable surprise de tomber sur quelqu'un de jeune, peut-être autant que lui et... terriblement beau, avec son maquillage noir et son rouge à lèvre.

Tôya avait ricané en entendant sa proie du jour couiner en sentant sa main sur ses fesses. La jolie maid mit un peu de temps à répondre, avant de souffler d'une voix peu assurée :

"Une semaine... je... je m'occupe juste du ménage, ici. Je... je ne suis pas... ce que vous croyez."

Le blond grogna à ces mots, croisant le regard de la jeune femme qui lui adressa un regard désolé. Mais Tôya n'avait pas vraiment l'habitude qu'on lui dise non...

"Ah, ce n'est pas un problème ça... Tu sembles fascinée par cet objet c'est bien que tu recherches autre chose que de faire le ménage, non..."

Il sentit la maid frémir sous ses doigts et sourit, revenant murmurer à son oreille :

"Tu vois, ça te plait déjà..."

Ses doigts glissèrent sur son entrejambe, surpris d'y trouver un renflement qu'il n'aurait pas soupçonné, haussant un sourcil.

"Hey, t'es un mec en fait..?"

"Ah, ce n'est pas un problème ça... Tu sembles fascinée par cet objet c'est bien que tu recherches autre chose que de faire le ménage, non..."

Seira se rendit alors compte qu'i avait toujours en main l'objet d'amusement qui avait capté son attention auparavant. Embarrassé, rougissant de plus belle, il rangea immédiatement le jouet dans le tiroir avant de le refermer précipitamment, comme si rien ne s'était jamais passé. Encore heureux qu'il n'ait pas eu le courage de s'en servir...

"Non je... je nettoyais, juste." mentit-il, ne sachant pas s'il serait très convainquant.

Mais malgré ses explications, le blond ne sembla pas vouloir le laisser continuer sa tâche première, continuant de masser délicieusement ses fesses, le plus jeune se retenant de soupirer de plaisir. C'était sacrément agréable...

"Tu vois, ça te plait déjà..."

Ah, il était si transparent que ça? Oui, ça lui plaisait, même s'il avait un peu honte de l'avouer... C'était un inconnu après tout, il ne devrait pas se laisser ainsi faire! Mais lorsque son souffle chaud vint cogner contre son oreille et qu'il lui glissa ces quelques mots d'une voix qu'il trouvait terriblement excitante, il ne put s'empêcher de ressentir un long frisson le traverser et son corps tout entier se réchauffer d'un cran, couinant à nouveau discrètement. Dans ses rêves, il imaginait souvent toutes sortes de scénarios érotiques. Mais celui-là ne lui était encore jamais passé par la tête, et c'était encore bien plus excitant en vrai qu'en songe.

La main de l'inconnu glissa brusquement entre ses jambes et par réflexe, Seira les referma, s'écartant légèrement du jeune homme. Ca devenait vraiment gênant là, et ça commençait un peu à l'effrayer.

"Hey, t'es un mec en fait..?"

Se relevant rapidement, Seira se retourna vers lui en souriant, hochant la tête. Ah, c'était là que ça coinçait, en général. Quand l'autre se rendait compte de son erreur...

"Oui... maintenant, vous pouvez me laisser terminer mon travail, s'il-vous-plaît?"

"Non je... je nettoyais, juste."

Une nouvelle fois, Tôya ricana. Ce n'était pas très crédible tout ça!

"Tu as une drôle de façon de nettoyer..."

Il avait sentit les cuisses de sa proie du jour se refermer soudainement au passage de sa main mais il put entendre son couinement discret, ravi de l'effet qu'il produisait.

"Oui... maintenant, vous pouvez me laisser terminer mon travail, s'il-vous-plaît?"

Tôya laissa son regard courir sur la silhouette du jeune homme en face de lui, un petit sourire aux lèvres.

"C'est encore plus bandant du coup... T'as vraiment pas envie de t'amuser un peu, chéri..? Cette chambre est parfaitement propre, le lit n'attend que nous..." murmura-t-il en venant se coller contre lui, laissant ses doigts courir sur la cuisse de la jolie maid.

Il aimait bien les costumes, les jeux de rôle. Mais savoir qu'il s'agissait d'un homme, malgré cette incroyable ressemblance avec une fille, ça lui donnait envie de lui sauter dessus et de lui retirer tous ses vêtements... Lui qui aimait les deux sexes, il pourrait beaucoup s'amuser avec ce petit.

"Tu as une drôle de façon de nettoyer..."

D'accord, il ne l'avait pas cru. Mais peu importait qu'il l'ait surpris intéressé par ce genre de choses, c'était un inconnu et une fois qu'il serait parti, il ne le reverrait sans doute plus jamais.

"C'est encore plus bandant du coup..."

Seira écarquilla les yeux. C'était bien la première fois de sa vie qu'on lui disait qu'il était... bandant. D'habitude, quand on apprenait qu'il était un homme, on le regardait d'un air désolé, on s'excusait, et on le plantait là. Il ne représentait aucun intérêt pour les hommes attirés par les femmes. Mais cet homme là semblait aimer ce qu'il était, et ça le déstabilisait énormément en même temps que ça lui faisait plaisir.

"T'as vraiment pas envie de t'amuser un peu, chéri..? Cette chambre est parfaitement propre, le lit n'attend que nous..."

Une nouvelle fois, tout se bouscula en lui. C'était la première fois qu'on l'appelait "chéri", et ça le perturbait. C'était doux, plaisant, émoustillant... il ne savait pas quoi répondre. Bien sûr la chambre était propre, il en avait presque terminé mais... il était en plein travail il ne pouvait pas prendre une pause! Et puis... c'était surtout un inconnu dont il ne connaissait rien! Certes très attirant, mais... il ne pouvait pas s'abandonner entre ses bras comme ça!

Le plus âgé se rapprocha alors pour se coller à lui, ses doigts revenant courir sur sa cuisse. Bloqué contre son corps, le jeune homme posa ses mains sur le torse du blond avec une légère hésitation, son coeur s'affolant à tant de proximité. Bon sang, il semblait terriblement musclé, sous sa chemise... il aurait bien aimé ouvrir les premiers boutons pour dévoiler ses pectoraux. Et y faire glisser ses doigts. Il avait l'air d'avoir un corps si parfait, jamais il n'aurait pensé qu'un homme aussi séduisant puisse s'intéresser à lui... c'était peut-être la chance de sa vie, à saisir. Les rares fois où quelqu'un s'était montré intéressé par son corps, ce n'était absolument pas réciproque, mais là... Ca dépassait tous ses fantasmes!

Relevant finalement la tête, il croisa le regard du plus petit, totalement perdu. Il avait le sentiment que son corps tout entier devenait guimauve contre celui de cet inconnu et ne savait absolument plus que faire.

Le plus jeune semblait particulièrement troublé par la proposition de Tôya et il put presque entendre son cerveau se mettre à tourner à plein régime. Finalement, le plus jeune posa ses mains sur son torse, faisant sourire Tôya. Eh bien, il allait lui tomber dans les bras facilement, finalement. Il releva un regard perdu vers lui, le blond glissant ses doigts sur sa joue, jusque sous son menton, relevant son visage.

"Comment tu t'appelles, mon joli..?"

Sa main libre passa dans le dos du plus jeune, détachant doucement les laçages de la robe descendant ensuite lentement la fermeture éclair. S'il ne s'échappait pas maintenant, c'était gagné et il pourrait s'amuser ce soir, comme prévu! Et avec un peu de chance, il pourrait prendre son pied avec ce gamin.

"Je devrais peut-être fermer la porte..." souffla-t-il, se détachant de la jolie maid pour pousser la porte, la verrouillant immédiatement.

Les doigts de l'inconnu glissèrent sur sa joue, sous son menton, en un frôlement des plus agréable qui fit de nouveau frémir le plus jeune. Cet homme dégageait quelque chose qui laissait une forte impression sur lui.

"Comment tu t'appelles, mon joli..?"

Son regard plongé dans le sien, comme hypnotisé, mais se sentant étrangement bien contre ce torse qu'il sentait chaud sous ses mains, il murmura avec un petit sourire :

"Seira... et vous?"

Il sentit alors sa robe se desserrer, comprenant qu'il venait d'en détacher les laçages, puis entendit la fermeture éclair descendre lentement le long de sa colonne vertébrale. Il le déshabillait, déjà?! Mais c'était rapide! Peut-être que la robe le gênait? C'était vrai qu'elle était épaisse, comparé à sa chemise légère... Mais il n'avait pas trop pour habitude de se montrer torse nu, c'était de nouveau gênant...

En tout cas, son corps lui criait de rester, de s'abandonner aux mains de cet homme ensorcelant et de profiter de ce qu'il voulait bien lui donner. Après tout, il attendait ce moment où quelqu'un s'intéresserait à lui et aurait envie de le prendre dans ses bras davantage que pour une étreinte amicale pour le remercier d'un service... Il mourrait d'envie de recevoir des baisers, des caresses, de s'entendre dire qu'il était beau... Et si cet homme avait envie de ça, alors pourquoi le lui refuser? Et puis... rien ne l'obligeait à s'offrir à lui entièrement, il pourrait toujours lui dire quand il estimait que cela allait trop loin entre eux, il avait l'air gentil et compréhensif, de toute manière. Il ne risquait rien. Mais en attendant, il allait simplement profiter d'une expérience unique et électrisante.

"Je devrais peut-être fermer la porte..."

Tiré de ses pensées, Seira hocha timidement la tête, laissant le blond se reculer pour aller la verrouiller. Ce serait plus prudent, en effet, pas question de se faire surprendre une seconde fois...

"Seira... et vous?"

"Tôya. Tu peux me tutoyer, je pense qu'on a sensiblement le même âge..."

Et ils seraient amené à se revoir, s'il lui plaisait vraiment... Il travaillait ici mais il n'avait pas besoin de le payer. C'était absolument parfait. Restait seulement à espérer qu'il soit un bon amant. Il avait l'air un peu timide et hésitant mais il allait faire en sorte de le décoincer.
La porte refermée, Tôya revint aux côtés du plus jeune. Il fit passer sa robe par dessus sa tête, découvrant un torse fin et à peine musclé, tout à fait à son goût. Se léchant les lèvres, il posa ses mains sur ses hanches pour le soulever du sol et l'allonger sur le lit, venant le surplomber, récupérant le vibromasseur qu'il contemplait plus tôt.

"Hum... Tu semblais fasciné par ça... N'aies crainte, je vais assouvir ta curiosité. Mais d'abord... Qu'est ce qu'il a d'autre d'intéressant, ici?"

Se penchant sur le tiroir sous le lit, il farfouilla un peu dedans, en sortant une paire de menottes et un plumeau, regardant son partenaire avec un petit sourire.

"Voilà qui me plait beaucoup..."

De nouveau, il se pencha sur Seira, accrochant un côté des menottes à l'un de ses poignets, l'autre au lit, tout en plaquant ses lèvres contre les siennes.

"Tôya. Tu peux me tutoyer, je pense qu'on a sensiblement le même âge..."

"Oh... d'accord, Tôya. J'ai 22 ans!" l'informa-t-il avec un grand sourire.

Il commençait peu à peu à se détendre face au blond qui savait le mettre en confiance. Et il avait hâte de se retrouver de nouveau dans ses bras, contre son corps. Il n'avait pas encore pu nicher son visage contre son cou, sentir son parfum, sentir sa chaleur se communiquer à son corps... Ca devait être terriblement agréable, comme sensations...

Enfermés dans la chambre, Tôya revint immédiatement s'occuper de lui, lui retirant sa robe. Un peu démuni, Seira lui sourit timidement, se demandant s'il allait apprécier sa morphologie ou non. Il était tellement fin, sans aucun muscle dessiné, on aurait presque dit le corps d'une jeune fille de 12 ans. Mais visiblement son partenaire ne sembla pas s'en formaliser, bien au contraire. Sa langue qui courut sur ses lèvres fit rougir le plus jeune qui détourna les yeux, vraiment pas habitué à ce qu'on lui fasse comprendre de cette manière là qu'il plaisait.

Soudain, il sentit ses pieds quitter le sol et le matelas contre son dos, poussant un petit couinement avant de rire, s'agrippant aux épaules de son partenaire. Il ne s'attendait pas à ça, mais il appréciait l'idée que le blond prenne le contrôle de la situation. Il avait toujours voulu d'un partenaire qui se montre un brin dominant.

"Hum... Tu semblais fasciné par ça... N'aies crainte, je vais assouvir ta curiosité. Mais d'abord... Qu'est ce qu'il a d'autre d'intéressant, ici?"

Seira rougit de plus belle en le voyant déposer le jouet sur le matelas, se mordant la lèvre. Oui, il était curieux mais... il voulait découvrir ça en privé! Pas que quelqu'un s'en serve à sa place, ce serait vraiment très très embarrassant!

"Je ne faisais que ranger, ça ne m'intéresse pas vraiment..." tenta-t-il une seconde fois pour dissuader le blond.

Mais celui-ci était déjà penché sur le tiroir pour y fouiller le contenu. Ah, peut.être qu'il allait pouvoir lui apprendre à quoi servait tous ces tubes remplis de gels en tout genre...

"Voilà qui me plait beaucoup..."

Tournant la tête pour voir ce qu'il avait trouvé, le plus grand sourit en voyant un plumeau. Cela faisait partie de ses outils de travail, il aimait beaucoup s'amuser avec ça, aimant particulièrement se faire chatouiller par les plumes. En revanche, il n'avait pas vu les menottes, et lorsque Tôya se pencha sur lui, passant quelque chose de dur autour de son poignet, il protesta aussitôt, essayant de se dégager.

"Eh! Non, non, non, Tôya, je n'ai pas envie d'être attach..."

Il n'eut pas le temps de protester davantage que les lèvres du plus âgé venaient de s'écraser contre les siennes alors qu'il terminait de l'attacher au lit. Se sentant soudain fondre entre ses bras, il se laissa entièrement faire, glissant sa main libre dans les cheveux du blond, profitant de cette douce sensation de leurs bouches l'une contre l'autre, essayant au mieux de le suivre. C'était son tout premier vrai baiser et... il ne l'avait pas réellement imaginé comme ça.

"Oh... d'accord, Tôya. J'ai 22 ans!"

"J'en ai 25, tu vois on a presque le même âge."

Ils ne venaient juste pas des mêmes mondes... Mais Tôya avait l'habitude et pour une partie de jambes en l'air, il pouvait faire abstraction de la classe sociale. Il était obligé de toute façon, quand il venait ici... Jamais il n'aurait regardé ces hommes s'ils n'étaient pas là pour lui procurer du plaisir.

"Je ne faisais que ranger, ça ne m'intéresse pas vraiment..."

"Hum, hum..." se contenta de répondre Tôya, pas convaincu du tout.

"Eh! Non, non, non, Tôya, je n'ai pas envie d'être attach..."

Le baiser soudain de Tôya coupa court aux protestations de Seira et il laissa ses doigts courir lentement sur son torse, découvrant ce nouveau partenaire.
Se redressant lentement, le blond sourit à son compagnon, murmurant contre ses lèvres :

"Laisse-toi aller... Tu verras, ça sera agréable."

Attrapant le plumeau, il le fit glisser sur le torse du plus jeune, doucement, revenant l'embrasser.

Seira n'avait pas de comparaison, bien sûr, mais il avait le sentiment que cet homme embrassait comme un dieu. En tout cas, rien qu'avec un simple baiser, il l'avait déjà transporté e tout son corps en réclamait plus, encore plus. Finalement, il voulait bien rester là toute la nuit dans ses bras à l'embrasser jusqu'à épuisement.

Mais Tôya se recula de quelques centimètres, seul son souffle venant rencontrer ses lèvres encore entrouvertes :

"Laisse-toi aller... Tu verras, ça sera agréable."

"Oui... je te fais confiance..." chuchota Seira en retour, se sentant craquer à son sourire plein de charme.

Cet homme était réellement beau... il ne l'avait pas encore vu dénudé, mais il n'arrivait pas à lui trouver un défaut. Pourtant, des visages, il en voyait régulièrement, et de près quand il les maquillait, mais celui de Tôya était réellement sans imperfection.

Fermant les yeux en sentant les plumes effleurer sa peau, le faisant aussitôt frissonner et soupirer de plaisir, il lui offrit de nouveau ses lèvres avec grand plaisir, ses doigts enfouis dans sa chevelure blonde. Ah, ce serait bien s'il pouvait garder contact, il l'inviterait à aller dîner, un soir. Ou à aller au cinéma...

"Oui... je te fais confiance..."

"Tant mieux..."

Il entendit Seira soupirer de plaisir alors que les plumes effleuraient lentement son corps. Il esquissa un petit sourire avant de l'embrasser, sentant ses doigts s'enfoncer dans ses cheveux. Il glissa sa langue le long de ses lèvres, réclamant l'accès pour approfondir l'échange, continuant de jouer avec les plumes sur son corps, glissant sur son ventre, remontant pour s'attarder sur ses tétons, s'amusant de le voir frissonner.

Sa langue rencontrant la sienne, Tôya passa ses ses mains sur ses jambes, tirant lentement sur son collant pour dévoiler ses cuisses, retirant doucement cet encombrant vêtement.

"Hum, tu as un corps superbe..." souffla-t-il en se redressant.

"Tant mieux..."

Il en fallait vraiment très peu pour que Seira accorde sa confiance. Cela lui jouait parfois des tours et il avait déjà subi quelques déceptions à cause de ça, mais c'était plus fort que lui, c'était dans sa nature. Il ne voyait pas le mal, et ne comprenait pas qu'on puisse ne pas être tel qu'on se montrait ou apparaissait dès les premiers instants.

Tôya voulut approfondir le baiser, et même s'il n'y connaissait rien, Seira ne se fit pas prier, tout émoustiller à l'idée de sentir leurs lèvres se rencontrer. Il couina d'ailleurs de plaisir en sentant leurs muscles chauds entrer en contact, se tortillant de délice en sentant les plumes chatouiller agréablement le haut de son corps. Ah, c'était nettement plus plaisant quand c'était quelqu'un d'autre que soi qui maniait le plumeau...

Le plus jeune sentit alors son collant le quitter progressivement. Ah, il n'était jamais resté en boxer devant quelqu'un, sauf dans ses années collège et lycée, quand il fallait se changer pour les cours de sport... et encore, il n'avait pas ce genre de boxer en dentelle noire avec des lacets rouge de chaque côté... Il aimait bien la lingerie sexy, est-ce que Tôya allait trouver ça bizarre?

"Hum, tu as un corps superbe..."

Seira rouvrit les yeux en le sentant se reculer, essayant de s'asseoir à demi malgré son bras entravé, affichant un large sourire. C'était un beau compliment qu'il venait de lui faire là!

"Oooh... tu es le premier à me dire ça..." lui avoua-t-il tout ému avant de tendre son bras libre vers lui "Reviens, je veux encore t'embrasser..." quémanda-t-il en avançant les lèvres en une moue adorable.

"Oooh... tu es le premier à me dire ça..."

"Ah ouais? Ca me plait, les physiques un peu androgynes comme le tien. Tu es tout fin, parfaitement proportionné... J'aime beaucoup."

Autant lui tenait à son corps musclé, sculpté, autant chez les autres, il n'aimait pas trop ça. Il aimait dominer, sentir son partenaire fragile au creux de ses bras. Seira était parfait pour ça, il lui plaisait beaucoup. Il esquissa cependant un petit sourire en découvrant son boxer, amusé. Il se travestissait vraiment jusqu'au bout...

"Joli boxer..." commenta-t-il en riant.

"Reviens, je veux encore t'embrasser..."

Tôya ricana. Pour quelqu'un qui hésitait, il ne semblait plus du tout se poser de questions maintenant! Sa main se posa sur l'entrejambe du plus jeune, le massant lentement tandis qu'il revenait plaquer ses lèvres contre les siennes, sa langue revenant immédiatement s'enrouler autour de la sienne. Ah, c'était agréable de pouvoir prendre son temps, déguster lentement sans avoir à se dire qu'il devait se dépêcher pour ne pas dépenser une fortune...

"Ah ouais? Ca me plait, les physiques un peu androgynes comme le tien. Tu es tout fin, parfaitement proportionné... J'aime beaucoup."

Enchanté, Seira ne se sentait, souriant de toute ses dents. Personne ne lui avait jamais dit ça, qu'il pouvait plaire, qu'on aimait son corps sans lui trouver de défaut. Il avait vraiment bien fait de ne pas renvoyer cet homme, c'était peut-être le début d'une belle histoire... Sa toute première, et il était tout à fait disposer à tout donner pour ce beau blond qui l'appréciait à sa juste valeur.

"Merci... merci beaucoup!"

"Joli boxer..."

Tôya avait remarqué et riait, et Seira ne sut pas trop s'il se moquait de lui ou s'il appréciait.

"Tu... aimes bien? J'en ai plein d'autres, à la maison..."

A sa demande, Tôya rit une nouvelle fois, le plus jeune craignant alors qu'il ne refuse. Mais le blond se rapprocha de lui et il put de nouveau sentir la chaleur de ses lèvres qui s'écrasaient sur les siennes. Mais la main du dominant vint simultanément se poser sur son entrejambe, le faisant couiner aussitôt contre ses lèvres.

"Tôya..."

Il avait enrouler ses doigts fins autour du poignet de son partenaire, sans toutefois le stopper totalement. Il voulait pouvoir garder un minimum le contrôle des choses mais... la forte décharge électrique qui avait secoué son corps en sentant sa main entrer en contact avec cette partie de son corps lui intimait de le laisser faire. Encore un peu...

"Tu... aimes bien? J'en ai plein d'autres, à la maison..."

Hum, c'était plutôt excitant, de jouer avec la lingerie. L'idée lui plaisait bien, il était intéressant ce petit... Il avait bien fait de s'arrêter dans cette chambre!

"Ca te va bien, j'aime beaucoup oui..."

Il faudrait qu'il revienne s'amuser avec ce petit. Il avait l'air tout innocent, c'était mignon. Il n'était pas habitué à ce genre de personne, ça le changeait un peu.

"Tôya..."

Seira avait enroulé ses doigts autour de son poignet, comme pour le stopper. Cependant, il semblait hésiter à le faire, comme s'il ne savait pas s'il devait le laisser continuer ou non. Le blond releva la tête, lui adressant un regard un peu agacé :

"Quoi, ce n'est pas ce que tu veux..? J'aime bien prendre mon temps mais il est temps de passer aux choses intéressantes..."

"Ca te va bien, j'aime beaucoup oui..."

Ravi, Seira lui sourit de plus belle. Ah, s'ils se revoyaient il choisirait le plus beau qu'il avait... Et il mettrait une tenue sexy, aussi, pour lui faire plaisir... Sans doute qu'il mettrait ses belles cuissardes à talon, Tôya avait bien cru qu'il était une femme au début, et cela avait semblé l'intéresser alors... Il se ferait femme pour lui, tout en gardant son corps d'homme qu'il semblait apprécier tout autant.

En revanche, le blond ne sembla pas trop apprécier qu'il tente de l'arrêter, le regardant d'un air agacé, surprenant le plus jeune qui rouvrit les yeux, ne comprenant pas. Pourquoi est-ce qu'il s'énervait?

"Quoi, ce n'est pas ce que tu veux..? J'aime bien prendre mon temps mais il est temps de passer aux choses intéressantes..."

"Je... je t'ai dit que... je n'étais là que pour faire le ménage... je... je ne veux pas coucher avec toi... c'est un peu tôt... on vient juste de se rencontrer..." tenta-t-il de lui expliquer, espérant qu'il comprenne.

Bien sûr il était séduisant au possible, mais s'offrir à lui alors qu'il se connaissaient que depuis une quinzaine de minutes c'était un peu... précipité. Mais s'ils passaient la soirée ensemble, à discuter et apprendre à se connaître un peu mieux alors... peut-être que cette nuit, il ne le repousserait plus...

"Je... je t'ai dit que... je n'étais là que pour faire le ménage... je... je ne veux pas coucher avec toi...c'est un peu tôt... on vient juste de se rencontrer..."

Tôya grogna, frustré. Il était du genre à prendre ce qu'il voulait mais son but n'était pas de violer le plus jeune non plus.

"J'veux baiser, pas me marier... Y'a pas besoin de se connaître pour ça!"

Ah, il était tombé sur un romantique, c'était bien sa veine... Il avait juste envie de prendre son pied sans se poser la moindre question. Finalement, il aurait mieux fait de continuer à chercher Ruki, avec lui au moins il aurait été sûr de s'amuser.
Il se redressa cependant, frustré d'avoir été ainsi stoppé. La soirée était bien entamée, il allait falloir qu'il se trouve un plan B rapidement...

"Je pensais pas qu'on pouvait être pur comme ça et bosser dans un bordel... Plus rien doit te choquer pourtant!"

Bon, il lui avait dit n'être là que depuis une semaine mais quand même... Quand on postule et accepte de travailler dans un endroit comme ça, c'est en toute connaissance de cause, il devait bien s'attendre à ce que des clients le trouvent à leur goût!

"J'veux baiser, pas me marier... Y'a pas besoin de se connaître pour ça!"

Seira sentit son coeur se serrer douloureusement et il détourna la tête, les yeux fixés sur le matelas. Oui, il aurait dû sans douter, tout ce qu'il voulait c'était son corps et rien d'autre. Après ça, il ne le reverrait plus jamais, et ça n'aurait rien changé à sa vie, au final. Mais au moins, un jour, quelqu'un l'aurait trouvé suffisamment attirant pour le "baiser".

"Je ne veux pas me marier non plus... c'est juste que... je ne l'ai jamais fait. Ma première fois, je ne la voyais pas attaché à un lit dans ce genre d'endroit... avec un parfait inconnu." murmura-t-il tristement.

Il avait sentit Tôya se relever mais n'osa pas regarder en sa direction. Est-ce qu'il allait simplement partir et l'abandonner là, encore attaché et à moitié nu? Il espérait que quelqu'un viendrait le détacher, dans ce cas, sinon il risquait de devoir passer la nuit là...

"Je pensais pas qu'on pouvait être pur comme ça et bosser dans un bordel... Plus rien doit te choquer pourtant!"

"Quand j'ai été embauché, je ne savais pas que ce n'était pas un hôtel normal... Et puis, personne ne s'est jamais intéressé à moi alors... je ne pensais vraiment pas que ce genre de choses pourraient arriver" se justifia-t-il.

"Je ne veux pas me marier non plus... c'est juste que... je ne l'ai jamais fait. Ma première fois, je ne la voyais pas attaché à un lit dans ce genre d'endroit... avec un parfait inconnu."

Tôya le regarda comme s'il venait d'une autre planète. Franchement, ça existait encore les mecs de son âge qui n'avait jamais couché..? Il pensait que c'était une légende.

"Sérieusement? Jamais..? Il faut vraiment que tu découvres ça... C'est dommage, je suis sûr que tu aurais adoré cette première fois avec moi..."

Il valait mieux que beaucoup d'autres en matière de sexe... Maintenant, il allait peut-être tomber sur quelque de complètement nul. Ca serait un vrai gâchis, vu le potentiel de ce petit.

"Quand j'ai été embauché, je ne savais pas que ce n'était pas un hôtel normal... Et puis, personne ne s'est jamais intéressé à moi alors... je ne pensais vraiment pas que ce genre de choses pourraient arriver"

"Personne s'est intéressé à toi..? Impossible. T'es bandant. Tu t'en es juste jamais rendu compte, c'est différent."

Toujours aussi frustré, Tôya détacha les menottes, se relevant en laissant échapper un soupir. Bon, il allait falloir qu'il se trouve une autre occupation pour la soirée...

"Sérieusement? Jamais..? Il faut vraiment que tu découvres ça... C'est dommage, je suis sûr que tu aurais adoré cette première fois avec moi..."

Seira soupira tristement. Oui, lui aussi, il était sûr que ça aurait pu être très bien... Si seulement il ne s'était pas montré aussi empressé. Pourtant il n'était pas romantique, les bouquets de roses, tout ça, il s'en fichait un peu... il voulait juste se sentir apprécié et important, au moins un petit peu. Et pas juste servir d'objet.

"Non, jamais... Mais j'en rêve depuis longtemps et... tu es très séduisant... tu me plais beaucoup, Tôya." lui avoua-t-il avec un petit sourire presque candide.

"Personne s'est intéressé à toi..? Impossible. T'es bandant. Tu t'en es juste jamais rendu compte, c'est différent."

"Je t'assure... je ne plais pas aux filles, et les hommes me trouvent trop frêle et féminin... Quand je suis intéressé par quelqu'un, ce n'est jamais réciproque."

Il lui était déjà arrivé d'aller vers les autres, de manifester son envie de sortir avec telle ou telle personne. Mais à chaque fois, on l'avait toujours plus ou moins gentiment envoyé promener. Alors maintenant, il attendait patiemment qu'on vienne vers lui. Mais même quand ça arrivait... il trouvait moyen de repousser la personne. Ah, il ne savait plus quoi faire...

Tôya, lui, perdait patience, visiblement ennuyé d'avoir perdu sa soirée, et le détacha avant de se redresser en soupirant. Il allait partir, il ne le reverrait plus jamais, et il aurait perdu toute chance de connaitre les délices de la chair au moins une fois dans sa vie.

Seira se mit à genoux sur le lit, s'avança vers le blond pour prendre sa main dans la sienne, un peu hésitant, avant de lui demander :

"Dis... et si on recommençait demain? Je n'ai rien de prévu en soirée et si tu es libre... on pourrait aller dîner quelque part... passer un peu de temps ensemble, et puis... on pourrait terminer la nuit chez toi ou chez moi... J'aimerais beaucoup pouvoir dormir dans tes bras... après."

Il le regarda d'un air suppliant et plein d'espoir, entrelaçant ses doigts aux siens. Ils auraient passé un peu de temps ensemble, auraient discuté, il n'aurait plus l'impression de se faire sauter dessus comme s'il était un simple défouloir...

"Non, jamais... Mais j'en rêve depuis longtemps et... tu es très séduisant... tu me plais beaucoup, Tôya."

Tôya sourit. Bien sûr qu'il l'était. Mais c'était trop tard maintenant, Seira avait perdu sa chance, le blond détestait perdre son temps.

"Tu aurais du saisir l'occasion alors."

"Je t'assure... je ne plais pas aux filles, et les hommes me trouvent trop frêle et féminin... Quand je suis intéressé par quelqu'un, ce n'est jamais réciproque."

"Hey, si tu stoppes les mecs à chaque fois qu'ils essayent de t'emmener au septième ciel, c'est compréhensible hein!"

Tôya glissa une cigarette entre ses lèvres, s'apprêtant à quitter la pièce quand le plus jeune attrapa sa main. Le blond se tourna vers lui, haussant un sourcil.

"Dis... et si on recommençait demain? Je n'ai rien de prévu en soirée et si tu es libre... on pourrait aller dîner quelque part... passer un peu de temps ensemble, et puis... on pourrait terminer la nuit chez toi ou chez moi... J'aimerais beaucoup pouvoir dormir dans tes bras... après."

Tôya hésita. Ah, il n'avait aucune envie de dîner avec lui. Il voulait simplement s'envoyer en l'air sans conséquence ni lendemain, rien de plus... Mais en même temps, il avait bien envie de lui prendre sa première fois, c'était toujours intéressant. Et comme ça, il plaçait la barre haute pour ses prochaines fois. Il pouvait bien faire cet effort pour une fois... Il pourrait lui faire découvrir la vraie gastronomie.

"Hum si tu veux. Mais chez moi, je tiens à mon confort."

"Hey, si tu stoppes les mecs à chaque fois qu'ils essayent de t'emmener au septième ciel, c'est compréhensible hein!"

Le plus jeune grimaça. Pourquoi il était désagréable comme ça avec lui...

"Personne ne m'a jamais touché... tu es même le premier à m'avoir embrassé...

Le blond semblait pressé de partir et hésita un long moment à sa proposition. Ah, il comprendrait qu'il refuse, comme il le lui avait dit, il avait raté sa chance...

"Hum si tu veux. Mais chez moi, je tiens à mon confort."

Enchanté à l'idée d'avoir une deuxième chance avec lui, Seira quitta le matelas pour se lever, venant enlacer le blond, nichant son visage contre son cou en soupirant. Ah, il en avait eu envie depuis le début, de pouvoir se blottir contre lui comme ça. Et il devait avouer que c'était dès plus agréable. Maintenant qu'il était nu, il sentait sa chaleur à travers sa chemise, et la fermeté de son corps contre le sien si gracile. Il sentait bon... et il aimait son côté dominant. Oui, il en était sûr, c'était une bonne décision que de lui donner sa première fois, il ne le regretterait pas...

"Tôya..." murmura-t-il contre lui, embrassant délicatement son cou à plusieurs reprises.